LE CROCODILE DE LA MORT (Eaten Alive) réalisé par Tobe Hooper, disponible en DVD et Blu-ray le 25 mars 2020 chez Carlotta Films.
Acteurs : Neville Brand, Mel Ferrer, Carolyn Jones, Marilyn Burns, William Finley, Stuart Whitman, Robert Englund, Roberta Collinsi…
Scénario : Alvin L. Fast, Mardi Rustam, Kim Henkel
Photographie : Robert Caramico
Musique : Wayne Bell, Tobe Hooper
Durée : 1h31
Date de sortie initiale : 1976
LE FILM
Au cœur de la Louisiane, une jeune prostituée qui cherche un endroit pour la nuit, échoue à l’hôtel Starlight. Le gérant du motel est un maniaque qui, dans ses accès de folie, offre ses clients aux redoutables mâchoires de son crocodile.
Le Crocodile de la mort – Eaten Alive est probablement le long métrage de Tobe Hooper (1943-2017) qui divise le plus ses aficionados. Sorti trois ans après le triomphe international de Massacre à la tronçonneuse – The Texas Chain Saw Massacre, ce film d’épouvante quasi-inclassable a immédiatement eu ses détracteurs et continue d’ailleurs d’être rejeté par une grande majorité des spectateurs et des critiques. Film douloureux pour son auteur, qui a jeté l’éponge en cours de tournage – pour cause de divergences artistiques – pour laisser le producteur Mardi Rustam, qui souhaitait avant tout un film de monstre aquatique à la Jaws, terminer les prises de vue et faire au montage ce qu’il désirait, Le Crocodile de la mort témoigne bel et bien de l’univers de Tobe Hooper avec ses personnages complètement dégénérés, mais souffre de grands problèmes de rythme et surtout d’intérêt. C’est ce qu’on appelle un film malade, qui se place entre le navet et le nanar, parcouru de réelles fulgurances, mais qui demeure néanmoins un film raté.
LES ESPIONS réalisé par Henri-Georges Clouzot, disponible en Édition Digibook Blu-ray + DVD + Livret le 6 mars 2020 chez Coin de mire Cinéma
Acteurs : Curd Jürgens, Peter Ustinov, O.E. Hasse, Sam Jaffe, Paul Carpenter, Véra Clouzot, Martita Hunt, Gerard Séty, Gabrielle Dorziat, Louis Seigner, Pierre Larquey, Sacha Pitoeff, Fernand Sardou, Patrick Dewaere…
Scénario : Henri-Georges Clouzot, Jérôme Géronimi d’après le roman Le Vertige de minuit d’Egon Hostovsky
Photographie : Christian Matras
Musique : Georges Auric
Durée : 2h01
Date de sortie initiale : 1957
LE FILM
Le docteur Malic, en proie à quelques problèmes avec l’alcool, dirige une petite clinique psychiatrique. Quand un militaire américain, le colonel Howard, lui propose d’héberger un homme mystérieux monnayant une forte somme, le docteur accepte sans rechigner. Cependant, au lieu d’un pensionnaire en plus, il s’aperçoit que sa clinique devient le repaire d’un groupe d’espions qui prend la place de son personnel habituel.
En dépit du Prix Spécial du Jury décerné à l’unanimité au Festival de Cannes, Le Mystère Picasso s’est soldé par un échec commercial retentissant à sa sortie. Bien décidé à se refaire une santé au box-office, Henri-Georges Clouzot jette son dévolu sur le roman d’Egon Hostovsky, Le Vertige de minuit, qu’il adapte avec Jérôme Géronimi, avec lequel il avait déjà travaillé sur Le Salaire de la peur (1953) et Les Diaboliques (1955). Ce récit d’espionnage lui permet d’évoquer la suspicion, le mystère et la paranoïa, en poussant son dispositif cinématographique à son paroxysme, qui s’apparenterait aujourd’hui à un roman-graphique, impression renforcée par la sublime photographie de Christian Matras (Madame de…, Lola Montès). Merveilleusement mis en scène, Les Espions est un film complètement dingue, qui prend plaisir à paumer les spectateurs, pour mieux les emmener sur un terrain inconnu, celui de la folie qui gangrène son personnage principal, pourtant lui-même directeur d’un asile privé, qui perd progressivement ses repères jusqu’à se demander s’il n’est pas lui-même devenu fou. Chef d’oeuvre totalement méconnu dans l’oeuvre d’Henri-Georges Clouzot, film rare, Les Espions foudroie par sa modernité et sa schizophrénie n’a d’ailleurs jamais été autant d’actualité.
PATRICK réalisé par Richard Franklin, disponible en Édition Collector Blu-ray + DVD + Livret le 6 mars 2020 chez Rimini Editions.
Acteurs : Susan Penhaligon, Robert Helpmann, Robert Thomson, Julia Blake, Rod Mullinar, Bruce Barry, María Mercedes, Walter Pym…
Scénario : Everett De Roche
Photographie : Donald McAlpine
Musique : Brian May
Durée : 1h52
Année de sortie : 1978
LE FILM
Nouvellement embauchée dans une clinique privée, Kathy fait la rencontre de Patrick, 24 ans, dans le coma depuis plusieurs années. Mais si le jeune homme a perdu l’usage de ses cinq sens, Kathy découvre qu’il en a développé un sixième : la capacité de pouvoir changer l’ordre des choses.
Avant Soif de sang (1979) de Rod Hardy, Harlequin (1980) de Simon Wincer, Le Survivant d’un monde parallèle (1981) de David Hemmings, Les Traqués de l’an 2000 (1982) de Brian Trenchard-Smith, Montclare: Rendez-vous de l’horreur – Next of Kin (1982) de Tony Williams et Fair Game (1986) réalisé par Mario Andreacchio, mais juste après La Dernière Vague – The Last Wave (1977) de Peter Weir, il y a eu Patrick, mis en scène par Richard Franklin (1948-2007) en 1978, devenu l’un des symboles du cinéma d’exploitation australien destiné au marché international. Passionné par le cinéma d’Alfred Hitchcock, le cinéaste a d’abord fait ses classes à la télévision avec la série Homicide, pour laquelle il réalise onze épisodes. Son premier long métrage The True Story of Eskimo Nell (1975) était une comédie de western où Richard Franklin se faisait plaisir. Son second film, Fantasm, signé sous le nom de Richard Bruce était également une comédie. Amoureux du thriller et du paranormal, le réalisateur décide d’adapter le scénario écrit par Everett De Roche, futur auteur d’Harlequin, qui allait livrer tour à tour Patrick, Long Weekend de Colin Eggleston et Snapshot de Simon Wincer. Cependant, même si le film ne sortira qu’en 1978, Patrick est un projet qui remonte à plusieurs années. Après quelques réécritures, ce thriller de science-fiction centré autour d’un patient muet et paraplégique (un défi donc) qui détient des dons de télékinésie sort enfin dans le monde entier où il obtient un succès colossal, à l’exception de l’Australie, frileuse envers ses productions commerciales. Aujourd’hui, Patrick est et reste une grande référence du genre.
AND SOON THE DARKNESS réalisé par Robert Fuest, disponible en combo Blu-ray+DVD le 19 février 2020 chez Studiocanal.
Acteurs : Pamela Franklin, Michele Dotrice, Sandor Elès, John Nettleton, Clare Kelly, Hana-Maria Pravda, John Franklyn, Claude Bertrand, Jean Carmet…
Scénario : Brian Clemens, Terry Nation
Photographie : Ian Wilson
Musique : Laurie Johnson
Durée : 1h35
Date de sortie initiale : 1970
LE FILM
June et Cathy, deux jeunes anglaises, passent leurs vacances en France, seules et à vélo. Dans un café, l’une d’elles fait la connaissance d’un homme. Peu après les deux amies se disputent et se séparent. Quand Jane revient dans le village pour retrouver Cathy, celle-ci a disparu…
Bienvenue chez les Ch’tis ! Dans le Nord de la France (même si le film a été tourné en pleine Beauce), personne ne vous entendra crier. Nous sommes au début des années 1970 et depuis quelques années, le cinéma d’horreur britannique aime poser ses valises dans l’Hexagone, à l’instar de Hurler de peur (1961) et The Maniac (1963) de Michael Carreras, deux excellentes productions de la Hammer Films, qui s’inspiraient de l’ambiance installée par Henri-Georges Clouzot dans Les Diaboliques (1955). Le film à suspense a la cote dans les cinémas du monde entier, surtout depuis l’explosion dans les salles de Psychose (1960) d’Alfred Hitchcock. And Soon the Darkness fait partie de ces thrillers champêtres, qui reposent sur une atmosphère éthérée et la peur qui s’installe dans un pays étranger dont on ne parle pas la langue. A la barre, Robert Fuest (1927-2012), l’un des réalisateurs phares de Chapeau melon et bottes de cuir (et du futur L’Abominable Dr Phibes avec Vincent Price), qui met en scène un scénario coécrit par Brian Clemens (Terreur aveugle de Richard Fleischer) et Terry Nation, également liés à la même série, surtout le premier avec plus de trente épisodes à son actif. And Soon the Darkness est devenu un vrai classique en Angleterre, où il est encore très souvent diffusé à la télévision et qui a même connu un remake du même en nom en 2010, réalisé par Marcos Efron, avec Amber Heard et Karl Urban, se déroulant cette fois en Argentine. Toujours est-il que And Soon the Darkness reste un petit film d’exploitation très efficace, excellemment interprété par la jolie Pamela Franklin, dix ans après sa révélation dans Les Innocents de Jack Clayton dans lequel elle interprétait Flora.
Dès les premières minutes, Robert Fuest instaure une atmosphère mystérieuse, sous un soleil d’été brillant de mille feux, avec ses petites buvettes perdues sur les routes isolées et quasi-désertes de la campagne française. Les deux amies anglaises, Jane et Cathy, infirmières et collègues d’une vingtaine d’années, ont quitté Nottingham pour découvrir la France profonde à vélo. Cet été aurait pu être l’occasion pour elles de se détendre et d’oublier quelque peu leur travail difficile, mais c’était sans compter sur leur caractère diamétralement opposé. Jane, la brune, doit faire face à Cathy, la blonde, quelque peu explosive et désireuse de rencontrer quelques jeunes hommes français. L’occasion se présente durant une pause bien méritée. Cathy aperçoit un individu étrange, le regard dissimulé derrière des lunettes fumées, mais bien que les deux s’observent, les deux vacancières repartent sur les routes. Derrière elle, elles entendent un bruit de moteur et sont rapidement dépassées par un scooter.
And Soon the Darkness place le spectateur du point de vue de Jane, qui parle à peine français et qui se retrouve perdue, sans pouvoir véritablement expliquer à ceux qu’elle croise que son amie a disparu. Ces derniers, de bons gars de chez nous, on peut même dire des bouseux, interprétés par des acteurs du cru avec nos Jean Carmet et Claude Bertrand nationaux, sont soit bougons, soit ignorants, et semblent tous avoir quelque chose à cacher ou à se reprocher. Beaucoup de suspects potentiels donc. De ce point de vue-là, le réalisateur en fait un peu trop avec le personnage de Paul, incarné par Sandor Elès (Comtesse Dracula), qui passe de façon inexpliquée de l’empathie à la menace. Certes, cela fait perdre ses repères au spectateur, qui se demande alors qui a bien pu enlever Cathy comme dans tout whodunit qui se respecte, mais la crédibilité en prend alors un coup.
Cela n’empêche pas And Soon the Darkness de conserver une tension jusqu’à la dernière seconde. Le film se clôt d’ailleurs sur un plan sublime, où le soleil plombant laisse place à une pluie diluvienne, qui révèle les péchés et la cruauté humaine.
LE BLU-RAY
Comme nous l’indiquions dans notre chronique de La peur – Fright, le numéro 21 de la collection Make My Day disponible chez Studiocanal est arrivé ! A l’instar du combo Digipack Hitler…connais pas / France société anonyme qui regroupait un film de Bertrand Blier et d’Alain Corneau, ainsi que celui du combo Folle tuer / Canicule qui comprenait deux longs métrages d’Yves Boisset, l’éditeur et Jean-Baptiste Thoret proposent ici deux thrillers britanniques très rares, And Soon the Darkness (1970) de Robert Fuest et Fright (1971) de Peter Collinson. Aujourd’hui nous passons en revue le premier. Le menu principal est typique de la collection, sensiblement animé et muet.
En tant que créateur de cette collection, Jean-Baptiste Thoret présente tout naturellement le film qui nous intéresse au cours d’une préface en avant-programme (6’). Comme il en a l’habitude, le critique replace de manière passionnante And Soon the Darkness dans son contexte, dans la filmographie et le parcours de Robert Fuest. Il évoque également le casting, ainsi que les deux scénaristes et d’autres membres de l’équipe technique, dont le dénominateur commun s’avère la série Chapeau melon et bottes de cuir. Tout cela est abordé sans pour autant spoiler le film pour celles et ceux qui ne l’auraient pas encore vu.
Auteur et critique, Kim Newman propose une analyse sur le fond comme sur la forme de And Soon the Darkness (28’30). Egalement, romancier, Kim Newman évoque l’évolution du thriller au cinéma au début des années 1970, et aborde la mise en scène de Robert Fuest, ainsi que le casting et le statut culte du film, bien inscrit dans la conscience collective en Angleterre. En revanche, le remake de 2010 n’est pas mentionné. Mais est-ce bien le plus important ?!
L’interactivité se clôt sur la bande-annonce.
L’Image et le son
And Soon the Darkness en Haute-Définition en France ! Même si le film de Robert Fuest n’a pas le même statut chez nous qu’à l’étranger, nous n’allons pas faire la fine bouche ! D’autant plus que le transfert est quasi-irréprochable, le master – restauré 4K – immaculé, stable et dépourvu de déchets résiduels. Les noirs sont concis, la colorimétrie chaude et agréable, le grain argentique élégant. De très beaux gros plans qui foisonnent de détails, ainsi qu’une profondeur de champs éloquente sont les points forts de ce master HD. La gestion des contrastes est également très solide. Ce Blu-ray présenté dans son format d’origine 1.85. est exemplaire.
Le film de Robert Fuest bénéficie d’un doublage français. Au jeu des comparaisons avec la version originale, la piste française s’accompagne de quelques chuintements. De plus, And Soon the Darkness jouant sur les problèmes de communication entre les langues anglaise et française, l’ensemble n’est guère approprié. La piste anglaise est évidemment plus dynamique, propre et intelligible, homogène dans son rendu, notamment au niveau des effets sonores.
LAPEUR (Fright) réalisé par Peter Collinson, disponible en combo Blu-ray+DVD le 19 février 2020 chez Studiocanal.
Acteurs : Honor Blackman, Susan George, Ian Bannen, John Gregson, George Cole, Dennis Waterman, Tara Collinson…
Scénario : Tudor Gates
Photographie : Ian Wilson
Musique : Harry Robertson
Durée : 1h27
Date de sortie initiale : 1971
LE FILM
Amanda garde les enfants des amis ou des voisins. Un couple qui vient de s’installer dans le village lui demande de garder leur enfant. Le même soir, l’ex-époux et père de l’enfant, dangereux psychopathe, s’évade de l’établissement spécialisé dans lequel il était interné.
Du réalisateur Peter Collinson (1936-1980), les cinéphiles se souviennent surtout de L’Or se barre – The Italian Job (1969) avec Michael Caine et Noël Coward, Les Baroudeurs – You Can’t Win ‘Em All (1970) avec Tony Curtis, Charles Bronson et Michèle Mercier, ainsi que de l’adaptation d’Agatha Christie, Dix petits nègres – And Then There Were None (1974), qui s’éloigne de la trame originale (dont le dénouement), mais qui vaut le coup pour son casting exceptionnel composé entre autres d’Olivier Reed, Richard Attenborough, Charles Aznavour et Stéphane Audran. Plus confidentiel, Thriller ou Fright en version originale, ou bien encore La Peur, titre français alternatif est un petit thriller emballé avec peu de moyens, mais qui réserve son lot d’émotions fortes et qui repose sur l’intense interprétation de l’incroyable Susan George.
ÇA : chapitre 2 (It Chapter Two) réalisé par Andrés Muschietti, disponible en DVD, Blu-ray et 4K Ultra HD chez Warner Bros. le 15 janvier 2020
Avec : Jessica Chastain, James McAvoy, Bill Hader, Isaiah Mustafa, Jay Ryan, James Ransone, Andy Bean, Bill Skarsgård, Jaeden Martell, Wyatt Oleff, Jack Dylan Grazer, Finn Wolfhard, Sophia Lillis, Chosen Jacobs, Jeremy Ray Taylor, Teach Grant, Nicholas Hamilton, Javier Botet, Xavier Dolan…
Scénario : Gary Dauberman d’après le roman Ça de Stephen King
Photographie : Checco Varese
Musique : Benjamin Wallfisch
Durée : 2h43
Date de sortie initiale : 2019
LE FILM
27 ans après la victoire du Club des Ratés sur Grippe-Sou, le sinistre Clown est de retour pour semer la terreur dans les rues de Derry. Désormais adultes, les membres du Club ont tous quitté la petite ville pour faire leur vie. Cependant, lorsqu’on signale de nouvelles disparitions d’enfants, Mike, le seul du groupe à être demeuré sur place, demande aux autres de le rejoindre. Traumatisés par leur expérience du passé, ils doivent maîtriser leurs peurs les plus enfouies pour anéantir Grippe-Sou une bonne fois pour toutes. Mais il leur faudra d’abord affronter le Clown, devenu plus dangereux que jamais…
Tout d’abord, revenons en arrière. C’est une madeleine pour beaucoup de (télé)spectateurs, une mini-série culte qui compte des millions de fans à travers le monde et qui en gagne sans cesse de nouveaux, notamment en France où elle est très régulièrement diffusée sur la TNT après avoir été programmée pendant des années sur M6, sa première diffusion à la télé française remontant à octobre 1993 : Ça, plus connu en France sous le titre « Il » est revenu. Périodiquement, la ville de Derry dans le Maine est hantée par une terrible créature, un clown pervers capable de changer à loisir d’apparence afin de personnifier les peurs les plus intimes de ses victimes. Dans les années 1950, des événements tragiques se produisent à nouveau. S’attaquant uniquement aux enfants, qui disparaissent ou qui sont retrouvés morts dépecés, «Ça» est un jour vaincu par un groupe de sept jeunes amis de onze ans, six garçons et une fille, ayant fait la promesse de toujours poursuivre l’odieuse entité, qui a disparu dans les égouts abandonnés. Trente ans plus tard, alors que chacun mène une vie paisible aux quatre coins du pays, «Ça» réapparaît à nouveau à Derry. Conformément à leur promesse, le groupe des sept devra se reformer à l’âge de 40 ans pour affronter ses peurs d’enfants.
NOMIS (Night Hunter) réalisé par David Raymond, disponible en DVD et Blu-ray le 6 novembre 2019 chez AB Vidéo.
Acteurs : Henry Cavill, Alexandra Daddario, Ben Kingsley, Stanley Tucci, Nathan Fillion, Brendan Fletcher, Sara Thompson, Eliana Jones, Minka Kelly…
Scénario : David Raymond
Photographie : Michael Barrett
Musique : Alex Lu
Durée : 1h39
Année de sortie : 2018
LE FILM
Des forces de police traquent un prédateur en ligne, jusqu’à ce qu’ils découvrent que ses crimes vont bien plus loin qu’attendu.
Oh tiens, Henry Cavill dans une petite production ! On avait oublié que celui qui incarne Clark Kent-Superman au cinéma depuis 2013 pouvait se retrouver au générique d’un film « modeste ». Oubliez les budgets pharaoniques de Batman v Superman : L’Aube de la Justice (2016) de Zack Snyder, de Justice League (2017) de Zack Snyder Joss Whedon et même de Mission impossible : Fallout (2018) de Christopher McQuarrie, Nomis, également sorti sous le titre Night Hunter, est un thriller psychologique quelque peu fauché tout droit venu du Canada et réalisé par un certain David Raymond. A l’instar du médiocre Sans issue – The Cold Light of Day (2012) de Mabrouk El Mechri (JCVD), Henry Cavill semble plus concerné par ce qui se passe ici que sur les produits DC et livre une bonne prestation, même s’il ne peut s’empêcher de rester les bras croisés (au sens propre comme au figuré) en faisant la moue. Mais disons qu’il a plus de choses à défendre et l’émotion s’invite même au rendez-vous. Il est aussi bien entouré, par la sublime Alexandra Daddario, qui change de registre et s’avère très bonne (chut chut messieurs) dans le registre dramatique, sans oublier Ben Kingsley (impeccable, en dépit d’un rôle sacrifié) et l’excellent Stanley Tucci. Des comédiens connus, parmi lesquels Brendan Fletcher parvient à tirer son épingle du jeu dans le rôle du frappadingue. Si la réussite n’est pas totale, Nomis est un bon petit polar, qui se laisse plus voir pour la qualité de son interprétation que pour son intrigue qui part en sucette dans le dernier tiers.
UN P’TIT GARS DE MÉNILMONTANT réalisé par Alain Minier, disponible en DVD et Blu-ray le 4 février 2020 chez Rimini Editions.
Acteurs : Olivier Marchal, Smaïn, Catherine Marchal, Nassim Boutelis, Jeanne Savary, Hélène Bizot, Sofia Lassoued, Tom Invernizzi, Christian Mulot…
Scénario : Alain Minier
Photographie : Cyrill Renaud
Musique : Thomas Couzinier, Frédéric Kooshmanian, Philippe Mallier, Michel Ochowiak
Durée : 1h31
Année de sortie : 2013
LE FILM
Jo a passé quinze ans derrière les barreaux après un braquage qui a mal tourné. Lorsqu’il revient chez lui, les choses ont bien changé. Chez les voyous, les règles du jeu ne sont plus les mêmes. De jeunes délinquants hyper violents ont pris les commandes du quartier. L’ex-gangster doit reprendre les armes.
Depuis ses débuts devant la caméra dans Ne réveillez pas un flicqui dort de José Pinheiro en 1988, Olivier Marchal a traîné sa tronche burinée, certains diront ses couilles mais c’est un autre débat, aussi bien dans les films policiers que dans les comédies. Grand admirateur de Jean Gabin, de Lino Ventura et des autres monstres du cinéma français de l’époque, le comédien-réalisateur a souvent voulu marcher dans les pas de ses illustres modèles. Un p’tit gars de Menilmontant d’Alain Minier lui permet d’aller dans cette direction. Fidèle à lui-même, Olivier Marchal, gueule fermée, cheveux gras, blouson de cuir élimé, démarche traînante et flingue dans la poche, promène sa carcasse fatiguée dans ce petit polar classique, mais bien troussé, dans lequel il incarne un homme qui sort de prison après avoir passé 15 ans derrière les barreaux et qui retrouve son quartier complètement transformé. Celui-ci va tenter de reprendre sa place dans un monde qui ne répond plus aux mêmes règles.
HARLEQUIN réalisé par Simon Wincer, disponible en Édition Collector Blu-ray + DVD + Livret le 3 février 2020 chez Rimini Editions.
Acteurs : Robert Powell, David Hemmings, Carmen Duncan, Broderick Crawford, Gus Mercurio, Alan Cassell, Mark Spain, Alyson Best…
Scénario : Everett De Roche, Jon George, Neill D. Hicks
Photographie : Gary Hansen
Musique : Brian May
Durée : 1h35
Année de sortie : 1980
LE FILM
Homme très occupé, obsédé par sa carrière politique, le sénateur Rick Rast néglige sa femme Sandra et son fils Alex, pourtant atteint d’une grave leucémie. Un soir, un mystérieux inconnu parvient à entrer dans la propriété familiale, aussi protégée qu’une forteresse, et réussit à guérir l’enfant. Il s’installe peu à peu dans la famille. Qui est-il ? Que veut-il ?
Après Mad Max (1979) de George Miller, l’un des plus grands succès du cinéma australien demeure Harlequin (1980), réalisé par Simon Wincer. Très connu des cinéphiles pour D.A.R.Y.L. (1985), Harley Davidson et l’homme aux santiags (1991) avec Mickey Rourke et Don Johnson, mais également pour le lucratif Sauvez Willy (1993), Le Fantôme du Bengale – The Phantom (1996), film culte tiré de la bande dessinée de Lee Falk – non, nous ne parlerons pas de Crocodile Dundee III – le cinéaste avait fait ses classes à la télévision à travers des séries diverses (Division 4, Ryan, Matlock Police), avant de signer son premier long métrage en 1979, le légendaire Snapshot. Ecrit par Everett De Roche (Long Weekend, Déviation mortelle), produit par Antony I. Ginnane et réalisé par Simon Wincer, Snapshot fait aujourd’hui partie du patrimoine cinématographique australien et a participé à l’essor du cinéma d’exploitation du pays, peu voire pas ouvert sur le marché international. Les trois hommes décident de remettre le couvert avec Harlequin, une œuvre toujours aussi inclassable, oscillant entre drame politique et thriller fantastique. Merveilleusement interprété par l’incroyable Robert Powell et David Hemmings, Harlequin est encore très prisé par les cinéphiles et les amateurs de films de genre et n’a rien perdu de son pouvoir envoûtant. Comme un tour de magie envoûtant dont on voudrait connaître le truc, mais qui restera obscur et fascinant.
Scénario : Matthew Cirulnick, Sylvester Stallone d’après le personnage créé par David Morrell
Photographie : Brendan Galvin
Musique : Brian Tyler
Durée : 1h41
Date de sortie initiale : 2019
LE FILM
Cinquième épisode de la saga Rambo. Vétéran de la Guerre du Vietnam, John Rambo va devoir affronter un cartel mexicain.
Il y a onze ans, nous laissions John Rambo revenir chez lui, se dirigeant vers un ranch au bout d’un chemin poussiéreux, après son retour de Birmanie. La conclusion de la saga et l’opus John Rambo (ou simplement Rambo en version originale) étaient en tout point parfaits. Quelle ne fut pas l’étonnement de la part des fans de Sylvester Stallone, quand le comeback du plus célèbre des Bérets Verts a été annoncé par le comédien ! S’il s’agit clairement d’une « cerise sur le gâteau », Rambo : Last Blood, titre qui indique clairement qu’il s’agit bel et bien de l’ultime baroud d’honneur de son protagoniste en faisant référence au tout premier épisode réalisé par Ted Kotcheff, First Blood (1982), n’était franchement pas espéré, mais puisque le film existe, pourquoi s’en priver ?