Test Blu-ray / Charlie mon héros, réalisé par Don Bluth

CHARLIE MON HÉROS (All Dogs Go to Heaven) réalisé par Don Bluth, disponible en Combo Blu-ray + DVD le 6 juillet 2022 chez Rimini Editions.

Acteurs : Burt Reynolds, Dom DeLuise, Judith Barsi, Melba Moore, Charles Nelson Reilly, Vic Tayback, Rob Fuller, Anna Manahan, Loni Anderson, Ken Page, Godfrey Quigley…

Scénario : Don Bluth, Ken Cromar, Gary Goldman, Larry Leker, Linda Miller, Monica Parker, John Pomeroy, Guy Shulman, David J. Steinberg, David N. Weiss

Musique : Ralph Burns

Durée : 1h21

Date de sortie initiale : 1989

LE FILM

Charlie, un chien un rien roublard, est assassiné par le gangster Carcasse. Il n’a jamais fait grand-chose de bien au cours de sa vie, mais il est pourtant accepté au paradis des chiens. Décidé à se venger, Charlie trouve le moyen de ressusciter et de revenir sur Terre. Mais il va devoir choisir : continuer à vivre comme avant ou venir en aide à Anne-Marie, une orpheline poursuivie par Carcasse.

Brisby et le secret de NIMH (1982), Fievel et le Nouveau Monde (1986) et Le Petit dinosaure et la vallée des merveilles (1988) ont été de très grands succès pour Don Bluth (né en 1937), transfuge des studios Disney (où il aura officié pendant près d’une dizaine d’années, en oeuvrant sur Robin des Bois ou bien encore Rox et Rouky), qui a très longtemps placé en digne héritier de l’ami Walt, mais aussi en concurrent direct des productions Disney. En novembre 1989, Charlie, mon héros connaît un certain revers au box-office. Si les résultats ne sont pas catastrophiques (le film rapporte 27 millions aux Etats-Unis pour un budget de 13 millions), ils sont loin d’égaler ceux des deux précédents. Cette fois, sa é avec La Petite Sirène de John Musker et Ron Clements, sortie deux jours plus tard sur les écrans américains, ne fera pas à un pli, puisque le 36e long-métrage d’animation des studios Disney engrangera de son côté près de 200 millions de billets verts, ce qui n’était plus arrivé à l’empire Mickey depuis Les Aventures de Bernard et Bianca, sur lequel avait aussi travaillé Don Bluth. Le temps a fait son office, rapidement d’ailleurs, car Charlie mon héros a bénéficié d’une exploitation triomphale en VHS, entraînant une suite en DTV, une série d’animation télévisée et même un téléfilm de Noël. Pourtant, rétrospectivement, All Dogs Go to Heaven est loin d’être l’opus de son auteur auquel on pense instantanément. En fait, on n’a de cesse de redécouvrir ce pastiche des films de gangsters et de mafia, où les chiens errants font leurs petites affaires dans le dos des humains, pour la première fois bien présents dans une œuvre de Don Bluth, en particulier une petite fille adorable qui répond au doux nom d’Anne-Marie. D’une étonnante maturité, dans le sens où les situations, la motivation des protagonistes et même les dialogues détonnent pour un divertissement dit familial, Charlie mon héros est un bijou mené à cent à l’heure, magnifiquement réalisé, drôle, émouvant et incitant à la réflexion sur la notion du bien et du mal. À savourer sans plus tarder avec votre progéniture.

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Test Blu-ray / Rock-O-Rico, réalisé par Don Bluth

ROCK-O-RICO (Rock-A-Doodle) réalisé par Don Bluth, disponible en Combo Blu-ray + DVD le 6 avril 2022 chez Rimini Editions.

Acteurs : Glen Campbell, Ellen Greene, Christopher Plummer, Sorrell Booke, Eddie Deezen, Phil Harris, Sandy Duncan, Dee Wallace, Eddy Mitchell, Lio, Tom Novembre…

Scénario : Don Bluth, John Pomeroy, David J. Steinberg, David N. Weiss, T.J. Kuenster & Gary Goldman, d’après la pièce Chantecler d’Edmond Rostand

Photographie : Robert Paynter

Musique : Robert Folk

Durée : 1h14

Date de sortie initiale : 1991

LE FILM

Pour les animaux de la basse-cour, le soleil ne se lève que lorsque le coq se met à chanter. Or, ce matin-là, Chanteclerc, le coq le plus rock’n roll de la ferme a oublié de chanter et le soleil s’est quand même levé. Ridiculisé, il décide de quitter la ferme. Une bonne nouvelle pour le Grand Duc, le hibou qui va pouvoir faire régner la nuit éternelle. Pour les autres animaux de la ferme, un seul objectif : faire revenir leur coq.

Quelle énergie, quelle fougue, quelle frénésie ! Plus de trente ans après sa sortie, Rock-O-Rico, ou Rock-A-Doodle en version originale demeure à la fois l’un des opus les plus méconnus sans doute de Don Bluth, et paradoxalement l’un de ses plus ambitieux en matière d’animation. On reconnaît bien là le style, la griffe, la patte de l’auteur de Brisby et le secret de NIMH (1982), de Fievel et le Nouveau Monde (1986) et du Petit dinosaure et la vallée des merveilles (1988), qui a très longtemps placé le réalisateur en digne héritier, mais aussi en concurrent direct des productions Disney, où Don Bluth (né en 1937) aura officié pendant près d’une dizaine d’années, en oeuvrant sur Robin des Bois, Les Aventures de Bernard et Bianca, ou bien encore Rox et Rouky. Après trois beaux succès internationaux, Charlie, mon héros connaît un certain revers au box-office. Si les résultats ne sont pas catastrophiques (le film rapporte 27 millions aux Etats-Unis), ils sont loin d’égaler ceux des deux précédents. Don Bluth jette son dévolu sur un projet de longue date, un scénario inspiré librement de Chantecler d’Edmond Rostand, envisagé par Walt Disney et son équipe au cours des années 1960. Rock-O-Rico repose sur une histoire de David N. Weiss (producteur des Razmoket, futur scénariste de Shrek 2), même s’ils sont six à avoir planché sur ces aventures, dont le fidèle Gary Goldman, également coréalisateur. Il en résulte un film quelque peu hybride, d’ailleurs Rock-O-Rico contient des séquences live, tournées avec de véritables comédiens, ce qui renvoie parfois à Peter et Elliott le dragon de Don Chaffey, sur lequel Don Bluth était chargé de l’animation de la créature, ainsi qu’au Magicien d’Oz. Rock-O-Rico est branché sur cent mille volts et ne laisse pas un moment de répit aux spectateurs, qui comme le personnage principal d’Edmond, se retrouvent emportés dans une tornade de rebondissements, d’action, de chansons, de musique, d’émotions et de couleurs qui ne s’arrêtent jamais.

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Test 4K UHD / Space Jam, réalisé par Joe Pytka

SPACE JAM réalisé par Joe Pytka, disponible en Édition Titans of Cult – SteelBook 4K Ultra HD + Blu-ray + goodies le 7 juillet 2021 chez Warner Bros.

Acteurs : Michael Jordan, Wayne Knight, Theresa Randle, Manner Washington, Eric Gordon, Penny Bae Bridges, Brandon Hammond, Larry Bird, Bill Murray, Thom Barry, Danny DeVito…

Scénario : Leo Benvenuti, Steve Rudnick, Timothy Harris & Herschel Weingrod

Photographie : Michael Chapman

Musique : James Newton Howard

Durée : 1h27

Date de sortie initiale : 1996

LE FILM

Panique au pays des Looney Tunes ! Les affreux Monstars, venus de l’espace, sont venus kidnapper Bugs Bunny et ses amis pour les emmener dans un parc d’attractions extra terrestre ! Seule chance pour nos héros d’échapper à leur sort : battre les Monstars au basket-ball. Mais face aux super-pouvoirs des extra terrestres, Bugs, Daffy, Titi et les autres n’ont plus qu’un espoir : faire jouer dans leur équipe le plus grand basketteur de tous les temps : Michael Jordan en personne !

Profitant d’une première (fausse) retraite entre 1993 et 1995, Michael Jordan, alors âgé de 30 ans, s’essaye au cinéma dans Space Jam, réponse tardive de la Warner Bros Animation à Qui veut la peau de Roger Rabbit de Robert Zemeckis pour le compte de Walt Disney Pictures, film mêlant des images réelles avec des personnages animés, en l’occurrence ici les Looney Tunes, que le plus grand joueur de basket-ball de tous les temps avait d’ailleurs déjà côtoyé en 1993 dans une publicité pour Nike. Dans ce spot, Michael Jordan et Bugs Bunny jouaient au basketball ensemble contre d’autres protagonistes dessinés. Produit par Ivan Reitman, Space Jam, ou Basket Spatial chez nos amis québécois, reprend exactement la même « trame » que la publicité. Le réalisateur Joe Pytka (né en 1938), spécialisé dans les clips vidéo (The Way You Make Me Feel, Dirty Diana et Heal the World de Michael Jackson), est appelé pour mettre en scène le film. De leur côté, les animateurs s’acharnent pour créer l’interaction entre Bugs Bunny et ses amis, avec Michael Jordan et Bill Murray dans leur propre rôle.

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Test Blu-ray / Bubble Bath, réalisé par György Kovásznai

BUBBLE BATH (Habfürdő) réalisé par György Kovásznai, disponible en Combo Blu-ray + DVD le 16 juin 2021 chez Extralucid Films.

Acteurs : Katalin Dobos, Katalin Bontovics, Albert Antalffy, István Wisinger, Anna Papp, Tamás Berki, Kornél Gelley, Lenke Lorán, Arany Szögi, Vera Venczel…

Scénario : György Kovásznai

Photographie : Árpád Lossonczy

Musique : János Másik

Durée : 1h17

Année de sortie : 1979

LE FILM

Un homme sur le point de se marier se rend compte qu’il est en fait amoureux de l’amie de sa fiancée.

Voilà un résumé de film simple, concis, efficace, rapide, sobre et il n’y a pas besoin de faire plus. Nous parlons ici de Bubble Bath, ou bien Habfürdö si vous parlez hongrois, ce qui est peu probable, ou bien encore Foam Bath, titre international alternatif. Bref, Le Bain de mousse est le seul long-métrage d’animation de György Kovásznai (1934-1983), peintre, musicien et réalisateur, ancien des Beaux-Arts de Budapest (où il est né), qui avait dû abandonner ses études à l’âge de 20 ans pour trouver du travail. Il devient alors mineur et découvre le monde ouvrier, ainsi que les désillusions, la fatigue, le renoncement, l’acceptation, la frustration qui l’accompagnent. S’il parvient à reprendre ses études, cela n’est que momentané, puisque György Kovásznai est renvoyé avant même d’être diplômé. A la fin des années 1950 et ce jusqu’en 1975, il devient rédacteur en chef et chroniqueur d’une importante revue hongroise artistique et littéraire, Nagyvilag. Il y publie des critiques et quelques-unes de ses œuvres picturales. Parallèlement, il organise des rassemblements artistiques alors peu autorisés et profite de ses contacts auprès d’écrivains et critiques littéraires. A la fin des années 1960, György Kovásznai commence à travailler au Pannonia Film Studio, le principal studio de cinéma d’animation de Hongrie. Il y officie premièrement en tant qu’auteur, mais devient très vite réalisateur de ses propres films. Jusqu’à sa mort prématurée à l’âge de 49 ans en 1983 (en raison d’une leucémie), György Kovásznai allait mettre en scène 26 courts-métrages, une mini-série télévisée et surtout un long-métrage d’animation musical, Bubble Bath. Ce dernier compile tout le génie et le talent de son auteur, mêlant à la fois l’animation traditionnelle, la stop-motion, le papier découpé et les séquences live. Vibrant, lumineux, explosif, magique, poétique, coloré comme un trip sous LSD, Bubble Bath convie le spectateur dans un monde unique et l’invite à s’y perdre, à laisser tomber ses repères, pour se laisser porter et entrer dans une danse étourdissante.

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Test DVD / L’Année tchèque, réalisé par Jirí Trnka

L’ANNÉE TCHÈQUE (Spalicek – Špalíček) réalisé par Jirí Trnka, disponible en DVD le 6 avril 2021 chez Artus Films

Scénario : Jirí Trnka

Photographie : Emanuel Franek & Vladimír Novotný

Musique : Václav Trojan

Durée : 1h17

Année de sortie : 1947

LE FILM

Au sein d’un petit village tchèque, nous découvrons les coutumes et les légendes populaires du pays à travers six séquences de marionnettes animées : Le carnaval, Printemps, La légende de Saint Procope, Le pèlerinage, La kermesse, et La crèche de Noël.

L’âme et le coeur de L’Année tchèque (1947) sont ceux de Jiří Trnka (1912-1969), pionnier de l’animation (tchèque, c’était évident), cinéaste d’exception, également sculpteur, peintre et illustrateur, mais aussi créateur de décors et de costumes, qui a fait sa renommée à travers ses films d’animation en volume, à l’instar de son mythique Les Vieilles légendes tchèques – Staré povesti ceské (1953). D’origine modeste, Jiří Trnka se nourrit très jeune du monde des artisans, sa mère étant couturière et son père ferblantier, ainsi que de celui des paysans. Le bois est omniprésent dans le quotidien des Trnka et le jeune Jiří s’amuse à sculpter des marionnettes, qu’il utilise ensuite pour créer des spectacles destinés à ses amis d’école. Cette passion ne le quittera plus et il parviendra à en faire son métier, après avoir fréquenté une école d’arts appliqués au début des années 1930. Également graveur, il démarre dans la vie professionnelle en réalisant les illustrations d’ouvrages tchèques et étrangers, pour son propre compte ou pour quelques maisons d’édition. Il signera celles des contes des frères Grimm et de Charles Perrault, Les Mille et une nuits, des pièces de Shakespeare ou des fables de La Fontaine. Ses créations accompagnent les enfants lors de leurs découvertes de ces grands classiques. Alors qu’il est appelé par le théâtre pour y élaborer des décors et des costumes, Jiří Trnka est de plus en plus attiré par le cinéma. A la fin de la Seconde Guerre mondiale, il fonde un studio d’animation, Bratři v triku, avec ses confrères et amis Eduard Hofman et Jiří Brdečka. Leurs premiers courts-métrages sont réalisés sur cellulose. Puis Jirí Trnka fonde sa propre société d’animation de marionnettes, Jirí Trnka Studio et décide de passer la vitesse supérieure avec L’Année tchèque, long-métrage composé à partir d’une série de courts-métrages à l’origine indépendants. Ainsi, à travers six séquences différentes, tournées au fil des années et réunies en un programme, Jiří Trnka et ses 26 collaborateurs, se penchent sur les légendes, les coutumes et les traditions qui rythment la vie d’un petit village tchèque au fil des jours qui passent et des saisons.

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Test Blu-ray / Les Contes merveilleux par Ray Harryhausen, réalisé par Ray Harryhausen

LES CONTES MERVEILLEUX PAR RAY HARRYHAUSEN réalisé par Ray Harryhausen, disponible en DVD et Blu-ray le 2 décembre 2020 chez Carlotta Films.

Voix en VO : James Matthews, Hugh Douglas, Del Moore, Gary Owens…

Scénario : Charlott Knight

Photographie : Ray Harryhausen & Jerome Wray

Musique : Heinz Roemheld

Durée : 0h52

Date de sortie initiale : 1949

LE PROGRAMME

Dans cette série de courts métrages réalisés en stop motion (animation de marionnettes image par image), Ray Harryhausen nous invite à redécouvrir plusieurs contes célèbres de la littérature pour enfants : Le Petit Chaperon rouge, Hansel et Gretel, Raiponce, Le Roi Midas ou encore Le Lièvre et la Tortue… Tous ces fameux personnages prennent vie comme par magie grâce au talent unique de Ray Harryhausen, grand maître du cinéma d’animation et des effets spéciaux.

Nous avons beaucoup parlé dernièrement des œuvres Ray Harryhausen (1920-2013) à travers nos chroniques complètes – que nous vous invitons à (re)découvrir – consacrées au Monstre Vient de la MerIt Came from Beneath the Sea (1955), Les Soucoupes Volantes AttaquentEarth vs. the Flying Saucers (1956), À des Millions de Kilomètres de la Terre20 Million Miles to Earth (1957) et Les Premiers Hommes dans la LuneFirst Men in the Moon (1964). L’année 2020 se clôt en beauté (on ne parle pas des conditions sanitaires hein) avec l’apparition dans les bacs des Contes merveilleux par Ray Harryhausen, autrement dit les premiers films réalisés par le maître de l’animation. C’est au sortir de la Seconde Guerre Mondiale que Ray Harryhausen pose les fondements esthétiques de ses oeuvres à venir qui inspireront, entre autres, l’univers de Star Wars. Optant pour une narration en voix off, le créateur des effets spéciaux légendaires de Jason et les Argonautes  réalise ces cinq « contes merveilleux » à l’aide de marionnettes articulées selon les principes de la stop-motion, dont l’americain va devenir la référence absolue.

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Test Blu-ray / Le Monde animé de Grimault, réalisé par Paul Grimault

LE MONDE ANIMÉ DE GRIMAULT réalisé par Paul Grimault, disponible en combo Blu-ray+DVD le 13 novembre 2019 chez Studiocanal

Musique : Maurice Delannoy, Roger Desormière, Joseph Kosma, Jacques Loussier, Niels Gron

Durée : 1h24

Date de sortie initiale : 1942, 1943, 1946, 1948, 1970, 1973

LE PROGRAMME

Atypiques, inventives, intelligentes… les oeuvres de Paul Grimault auront marqué un demi-siècle de leur singularité et d’un style jamais égalé. En s’entourant d’auteurs de renom comme Jacques Prévert, le réalisateur du mythique Roi et l’Oiseau est aussi celui de nombreux courts métrages dont les meilleurs ont été sélectionnés et restaurés.

Paul Grimault (1905-1994), l’un de nos plus grands réalisateurs de films d’animation, voit enfin certains de ses courts-métrages restaurés, réunis en DVD et Blu-ray. L’ancien élève de l’école de dessin Germain-Pilon, employé dans un atelier de décoration au Bon Marché, puis dessinateur de meubles au faubourg Saint-Antoine, devra attendre la fin des années 1920 pour faire la rencontre déterminante de Jean Aurenche, Jean Anouilh et Jacques Prévert. Le dessinateur prend son envol, peaufine son style et crée en 1936 la société de films d’animation Les Gémeaux, en collaboration avec le producteur de cinéma André Sarrut. Après moult courts métrages, Paul Grimault passe définitivement à la postérité avec Le Roi et l’Oiseau, récompensé par le prix Louis-Delluc et qui attire plus d’1,7 million de français dans les salles. Un César d’honneur lui sera décerné en 1989.

Il n’est jamais trop tard pour découvrir celui que l’on considérait alors comme le Walt Disney français, devenu une véritable référence tel Jean Image (1911-1989) et qui influencera moult de ses confrères comme Hayao Miyazaki.

Au programme de ce combo Blu-ray/DVD :

Le Marchand de notes (1942, 10’, N&B, sans dialogue) : Le marchand de notes Bicornu se fait enquiquiner par un troubadour nommé Niglo, dont il s’agit ici de la première apparition.

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Test DVD / Le Trésor de l’île aux oiseaux, réalisé par Karel Zeman

LE TRÉSOR DE L’ÎLE AUX OISEAUX (Poklad Ptacího ostrova) réalisé par Karel Zeman, disponible en DVD le 25 septembre 2019 chez Malavida Films

Acteurs : H.Hustolesova, Zdenek Kriz…

Scénario : Karel Zeman, d’après une histoire de E.F. Míšek, vers de František Hrubín

Photographie : Antonín Horák

Musique : Zdeněk Liška

Durée : 1h10

Année de sortie : 1953

LE FILM

Ali, jeune pêcheur de l’Île aux Oiseaux, sauve la vie du redoutable pirate Ibrahim au cours d’une sortie en mer. Croyant voir sa dernière heure approcher, celui-ci lui indique l’emplacement d’un fabuleux trésor dont la découverte va bouleverser la vie de l’île…

Après plusieurs courts-métrages, dont Rêve de Noël (1946, primé à Cannes) et Les Tentations de M. Prokouk (1947), le réalisateur Karl Zeman (1910-1989) se lance dans l’aventure du long métrage avec Le Trésor de l’île aux oiseauxPoklad Ptacího ostrova en 1953. Passionnés d’animation, cinéphiles et même amoureux de belles histoires, ne manquez surtout pas ce premier long métrage totalement inédit en France, de celui qui est souvent appelé le Méliès tchèque, que l’on pourrait également rapprocher de Walt Disney. Coup de foudre immédiat pour ce joyau de 70 minutes, qui foudroie en plein coeur le spectateur. Un objet sublime qui mêle plusieurs techniques d’animation, marionnettes, papier découpé et dessin animé. N’attendez plus, ruez-vous sur ce chef d’oeuvre !

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Test Blu-ray / La Ballade des Dalton, réalisé par René Goscinny et Morris

LA BALLADE DES DALTON réalisé par Morris et René Goscinny, disponible en Blu-ray le 21 novembre 2017 chez Citel Vidéo

Acteurs :  Roger Carel, Georges Atlas, Daniel Ceccaldi, Jacques Balutin, Xavier Depraz, Pierre Tornade, Jacques Deschamps, Gisèle Grimm, Michel Elias, Bernard Haller, Jacques Fabbri, Gérard Hernandez, Henri Labussière, Roger Lumont, Jacques Legras, Jacques Morel, Ada Lonati, Henri Poirier, Lawrence Riesner, Pierre Trabaud, Jean-Marc Thibault, Rosy Varte, Henri Virlojeux, René Goscinny…

ScénarioRené Goscinny, Morris, Pierre Tchernia

Musique : Claude Bolling

Durée : 1h23

Date de sortie initiale : 1978

LE FILM

Les Dalton prennent la poudre d’escampette pour toucher l’héritage de feu Tonton Dalton. Une seule condition: assassiner le jury qui a condamne le respectable vieil homme.

Lucky Luke – Daisy Town ayant été un très grand succès en Europe, il était certain que L’Homme qui tire plus vite que son ombre ferait son retour sur le grand écran. En 1978, débarque sur les écrans La Ballade des Dalton, LE chef d’oeuvre du cowboy solitaire au cinéma. Si finalement Lucky Luke laisse la vedette aux quatre frangins à moustaches, Joe, William, Jack et Averell, l’humour y est dévastateur, le film enchaîne les gags pendant 1h20 et demeure aujourd’hui une immense référence.

Les frères Dalton purgent leurs 4200 ans de travaux forcés lorsqu’ils apprennent la mort « naturelle » (« c’est une consolation ») par pendaison de leur cher Tonton Henri. Dans son testament, le vieil homme leur lègue toute sa fortune à deux conditions : qu’ils suppriment les huit membres du jury et le juge responsable de sa condamnation et que Lucky Luke – seul homme honnête et digne de confiance qu’ait connu Tonton Henri ! – confirme au notaire la bonne exécution de cette clause obligatoire. Sans plus attendre, les quatre coyotes s’évadent pour entamer leur drôle de ballade. Si les Dalton échouent, tout le magot d’Henry Dalton ira aux bonnes œuvres. Joe promet à Lucky Luke une part de l’héritage s’il accepte de le faire (tout en voulant le tuer à la fin), Lucky Luke accepte mais ce n’est qu’apparence. Il s’assure en fait que chacun survive tout en faisant croire aux Dalton qu’ils réussissent.

Les cibles répondent au nom de Ming Li Foo, un blanchisseur chinois, Thaddeus Collins, un directeur de prison (d’où les détenus se sont tous évadés), Plume de serpent, un sorcier indien qui vit au milieu du Désert de la soif, Dr Aldous Smith, un charlatan alcoolique (qui ressemble comme deux gouttes d’alcool au comédien américain W.C. Fields), Tom O’Connor, un chercheur d’or, Sam Game, un joueur de poker reconverti en prêcheur, Bud Bugman, un conducteur de train, Mathias Bones, un croque-mort (accompagné de son vautour), ainsi que le juge Groovy qui a condamné Henri Dalton.

Conscients que la meilleure transposition d’une bande dessinée au cinéma se rapproche plus du film à sketches reliés entre eux par un fil rouge, Morris et René Goscinny, aidés par leur complice Pierre Tchernia au scénario et par Henri Gruel et Pierre Watrin à la mise en scène, reprennent pour ainsi dire la même structure que Les Douze travaux d’Astérix sorti en 1976. Lâcher les Dalton dans la nature sous la surveillance de Lucky Luke, pour qu’ils puissent décimer tous les membres d’un jury avec le juge en sus, donne l’opportunité aux réalisateurs d’imaginer neuf petites histoires. Et c’est absolument formidable encore quarante ans après. Si Lucky Luke – Daisy Town était déjà une grande réussite, La Ballade des Dalton est un véritable coup de maître écrit et réalisé par des génies absolus.

Sur un rythme trépidant, les spectateurs, petits et grands, suivent ces aventures originales (l’album adapté du film sera édité plus tard) aux répliques hilarantes, aux situations et gags anthologiques et aux magnifiques couleurs. Une scène parmi tant d’autres, celle du rêve onirique de Joe Dalton après que ce dernier et ses frères se soient fait droguer par un sorcier indien, montre la fratrie plongée dans un monde de comédies musicales. C’était ici l’occasion pour René Goscinny de rendre hommage au cinéma hollywoodien qu’il affectionnait, Chantons sous la pluie, White Christmas, Le Bal des sirènes, Ziegfield Follies. Malheureusement, René Goscinny, décédé le 5 novembre à l’âge de 51 ans, n’a pas pu voir le résultat final.

La Ballade des Dalton bénéficie d’un plus grand budget (ici 12 millions de francs) que Daisy Town et cela se voit à l’écran. Quelques chiffres éloquents : 800 plans, 500 décors, 560.000 dessins. Ajoutons à cela une merveilleuse bande originale signée Claude Bolling qui reste à jamais gravée dans les mémoires, ainsi qu’un casting vocal exceptionnel. Daniel Ceccaldi remplace Marcel Bozzuffi pour Lucky Luke, René Goscinny lui-même prête sa voix à Jolly Jumper, Bernard Haller interprète Rantanplan (« on a volé la prison ! »), les Dalton sont incarnés par Pierre Trabaud (Joe), Jacques Balutin (William), Gérard Hernandez (Jack) et Pierre Tornade (Averell). Les amis et complices de Goscinny et de Tchernia participent également à l’immense réussite de ce « road-movie » comme Jacques Legras (le notaire Augustus Betting), Roger Carel (Ming Li Foo, Mathias Bones, le crieur de journaux, Juan le Méxicain), Jacques Morel (Sam Game), Jean-Marc Thibault (Aldous Smith) ou bien encore Jacques Fabbri (Thadeus Collins).

L’animation est plus fluide, le trait plus fin, bref, c’est un régal de chaque instant. La Ballade des Dalton sort le 24 octobre 1978, presque un an après le décès brutal de René Goscinny. C’est aussi le dernier long métrage d’animation produit par les Studios Idéfix qui allait fermer ses portes.

LE BLU-RAY

Le Blu-ray de La Ballade des Dalton, disponible chez Citel Vidéo, repose dans un boîtier classique de couleur bleue. La jaquette indique cette fois « Nouveau Master Haute Définition », même si le visuel aurait pu être plus attractif. Le menu principal est animé et musical.

Le must sur cette édition HD est bien entendu son image restaurée, mais pas ses suppléments qui se résument uniquement à la bande-annonce originale, ainsi qu’un comparatif avant/après la restauration.

L’Image et le son

Il aura fallu attendre la fin de l’année 2017 pour posséder enfin La Ballade des Dalton en Haute-Définition dans nos contrées ! L’image est présentée dans son format original 1.66 et a surtout été entièrement restaurée à partir du négatif original 35mm, par Mediatoon Distribution aux laboratoires Eclair. Tout cela a été scanné en 4K avant de connaître une restauration très poussée en 2K. Voilà un dépoussiérage de premier ordre ! On attendait impatiemment la sortie en Blu-ray du chef d’oeuvre de Morris et Goscinny. C’est superbe. Les couleurs bleues, jaunes et rouges retrouvent un éclat inespéré, le grain original est heureusement respecté, la clarté est évidente et les contrastes revus à la hausse. L’image est stable, propre comme elle n’a jamais été, sans griffures. Si l’on remarque encore quelques effets de pompages sur certains aplats, qui auraient été difficiles à équilibrer sans dénaturer les volontés artistiques, ou bien encore diverses scènes marquées par des points blancs (le dernier pétage de plomb de Joe Dalton au tribunal), revoir La Ballade des Dalton dans ces conditions contribue à sa postérité et n’a pas fini de faire de nouveaux adeptes parmi le jeune public.

Il n’y a pas que l’image qui a bénéficié d’un lifting, par le désormais incontournable Studio L.E. Diapason, qui s’occupe entre autres de la restauration sonore sur les titres du patrimoine chez Pathé. L’unique piste DTS-HD Master Audio Mono 2.0 est beaucoup plus dynamique, propre et vif que celui de Lucky Luke – Daisy Town, qui restait souvent étriqué avec des échanges aigus. Ce nouveau mixage fait ici la part belle à l’extraordinaire bande originale signée Claude Bolling, que nous n’avions jamais entendu avec autant de coffre. Aucun souffle, pas de saturation, tout est net. L’éditeur joint également les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant.

Crédits images : © DARGAUD Productions, René Goscinny Productions / Idéfix Studio /  Captures Blu-ray : Franck Brissard pour Homepopcorn.fr

 

Test Blu-ray / Lucky Luke – Daisy Town, réalisé par Morris et René Goscinny

LUCKY LUKE – DAISY TOWN réalisé par Morris et René Goscinny, disponible en Blu-ray le 21 novembre 2017 chez Citel Vidéo

Acteurs :  Marcel Bozzuffi, Pierre Trabaud, Jacques Balutin, Jacques Jouanneau, Pierre Tornade, Jean Berger, Roger Carel, Jacques Fabbri, Jacques Legras, Claude Dasset, Jacques Bodoin, Georges Atlas, André Legal, Jacques Hilling, Rosy Varte, Denise Bosc…

ScénarioRené Goscinny, Morris, Pierre Tchernia

Photographie : François Léonard

Musique : Claude Bolling

Durée : 1h16

Date de sortie initiale : 1971

LE FILM

Barman, un whisky bien frappé ! il faut fêter la naissance de Daisy Town ! Hélas, une jolie nouvelle ville attire toujours bandits et desperados, ces chevaliers de la violence et du vice. Seul Lucky Luke peut y ramener la paix et empêcher les braquages et vols de vaches… Les citoyens le choisissent donc comme shérif. Mais au moment où tout semble rentré dans l’ordre, les Dalton s’installent en ville et sèment la terreur chez les habitants. L’éternel combat qui les oppose au célèbre cow-boy reprend alors…

« Nous pensions vous présenter ce spectacle sur écran large. Mais exceptionnellement aujourd’hui, nous vous l’offrons sur super grand écran géant de luxe ! »

C’est une madeleine. Un grand classique de l’animation franco-belge, doublé d’un formidable hommage au western, genre chéri par Morris et René Goscinny, le dessinateur et scénariste de Lucky Luke, l’Homme qui tire plus vite que son ombre. Réalisé par les deux complices et épaulé par Pierre Tchernia au scénario, Lucky Luke (titre original), rebaptisé Daisy Town à la suite de sa transposition en bande dessinée en 1983 et titre utilisé lors de ses diffusions télévisuelles (vous vous rappelez quand vous l’avez découvert sur LaCinq comme l’auteur de ces mots ?) n’a rien perdu de son charme et les gags qui conservent toujours leur efficacité témoignent encore du génie immense de leurs auteurs.

Une caravane de pionniers s’arrête. Ils arrivent au bout de leur traversée et décident à la vue d’une pâquerette, qu’ils y poseront la première planche pour y construire leur ville. Daisy Town verra donc le jour. Mais une ville, surtout s’il s’agit d’une simple et charmante petite bourgade, attire les bandits et ces derniers rendent la vie impossible dans ce coin de paradis autrefois si calme. Arrive alors le seul homme de la situation pour remettre de l’ordre à Daisy Town, Lucky Luke, cow-boy courageux et honnête. Nommé Sherif par les notables de la cité, notre héros va débarrasser la ville de toute sa racaille, y chasser les Dalton et la défendre contre les indiens.

Quel plaisir que ce Lucky Luke – Daisy Town, réalisé en 1971 aux Studios Belvision ! Bourré de charme, d’inventivité, mené à un train d’enfer et multipliant les gags visuels, sonores, ainsi que les références au western (américain et italien), Daisy Town demeure une vraie référence. La fantastique musique de Claude Bolling (Borsalino) et la superbe photographie de François Léonard (Astérix le Gaulois, Astérix et Cléopâtre) d’après les dessins de Morris montrent l’ambition du studio, qui voulait évidemment divertir les spectateurs, tout en traitant son sujet avec sérieux, comme un véritable film. Au casting, les réalisateurs convient leurs amis. C’est Marcel Bozzuffi, inoubliable et indispensable second rôle du cinéma français (Le Deuxième souffle, Z, La Cage aux folles II) qui prête son timbre grave au cowboy solitaire, qui avait encore la clope au bec. A ses côtés, Rosy Varte (Lulu Carabine au dialogue), Nicolas Croisille (Lulu Carabine au chant), Pierre Trabaud, Jacques Balutin, Jacques Jouanneau et Pierre Tornade (Jo, William, Jack et Averell Dalton), ainsi que Jacques Legras (le guichetier de la banque), Roger Carel (le croque-mort, le vautour, le lieutenant de cavalerie), Jacques Fabbri (le maire), Jean Berger (Jolly Jumper), sans oublier Gérard Rinaldi, qui sous le pseudonyme de Gérard Dinal, entonne le très célèbre Quadrille lors des divers square dance organisés dans le saloon de Daisy Town. Ou comment transposer les fêtes bien françaises et leurs chansons à boire dans le Far West Américain.

En 1991, Terence Hill n’aura pas grand-chose à faire pour son Lucky Luke puisque le comédien-réalisateur reprendra non seulement le synopsis du film d’animation, mais également quelques gags et séquences cultes qu’il reproduira à l’identique. Nous ne parlerons pas de la qualité relative de cet essai (un Lucky Luke tout vêtu de blanc, sérieusement), mais ce Luke Luke reste bien plus fidèle à l’univers de Morris/Goscinny que l’horrible opus signé James Huth avec Jean Dujardin dans le rôle principal. Si Daisy Town est un énorme succès à sa sortie avec 2,7 millions d’entrées en France et 2 millions en Allemagne, il faudra attendre 1978 pour que le Poor Lonesome Cowboy reviennent au cinéma dans le chef d’oeuvre La Ballade des Dalton.

LE BLU-RAY

Le Blu-ray de Lucky Luke – Daisy Town, disponible chez Citel Vidéo, repose dans un boîtier classique de couleur bleue. La jaquette indique cette fois « Nouveau Master Haute Définition », même si le visuel aurait pu être plus attractif. Le menu principal est animé et musical.

Le must sur cette édition HD est bien entendu son image restaurée, mais pas ses suppléments qui se résument uniquement à la bande-annonce originale, ainsi qu’un comparatif avant/après la restauration.

L’Image et le son

Bienvenue à Lucky Luke – Daisy Town en Blu-ray (1080p) ! A cette occasion, l’image, présentée enfin dans son format original 1.37, a été entièrement restaurée à partir du négatif original 35mm, par Mediatoon Distribution aux laboratoires Eclair. Tout cela a été scanné en 4K avant de connaître une restauration très poussée en 2K. Pour sa sortie en Haute Définition, le film de Morris et Goscinny a subi un dépoussiérage de premier ordre, comme l’indique le comparatif dans les suppléments. Les couleurs bleues, jaunes et rouges retrouvent un éclat inespéré, le grain original est heureusement respecté, la clarté est évidente et les contrastes revus à la hausse. L’image est stable, propre comme elle n’a jamais été, sans griffures. Si l’on déplore encore quelques effets de pompages sur certains aplats, qui auraient été difficiles à équilibrer sans dénaturer les volontés artistiques, revoir Lucky Luke – Daisy Town dans une belle copie continue de nous émouvoir.

Il n’y a pas que l’image qui a bénéficié d’un lifting, par le désormais incontournable Studio L.E. Diapason, qui s’occupe entre autres de la restauration sonore sur les titres du patrimoine chez Pathé. L’unique piste DTS-HD Master Audio Mono 2.0 qui découle du mixage original disponible sur bandes magnétiques, demeure étriqué avec des échanges souvent aigus, une voix-off grinçante et une B.O. qui frôle la saturation (voir les séquences « Quadrille »). L’éditeur joint également les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant.

Crédits images : © DARGAUD Productions, René Goscinny Productions / Idéfix Studio /  Captures Blu-ray : Franck Brissard pour Homepopcorn.fr