Test Blu-ray / Les Feux de l’été, réalisé par Martin Ritt

LES FEUX DE L’ÉTÉ (The Long, Hot Summer) réalisé par Martin Ritt, disponible en DVD et Blu-ray le 5 mars 2020 chez BQHL Editions

Acteurs : Paul Newman, Joanne Woodward, Anthony Franciosa, Orson Welles, Lee Remick, Angela Lansbury, Richard Anderson…

Scénario : Irving Ravetch, Harriet Frank Jr. d’après William Faulkner

Photographie : Joseph LaShelle

Musique : Alex North

Durée : 1h57

Date de sortie initiale : 1958

LE FILM

Une petite ville du Sud des Etats-Unis, Frenchman’s Bend (Mississippi), est dominée par la puissante famille Varner, dont le père, Will, âgé de 61 ans, règne en patriarche despote sur sa propre famille. Son fils Jody, jeune homme faible qu’il aime humilier, et la femme de celui-ci, Eula, écervelée et sensuelle. Sa fille Clara, institutrice de 23 ans, à fort caractère, seule à lui résister. L’ordre établi va être troublé par l’arrivée dans la ville de Ben Quick, un vagabond soupçonné d’être un incendiaire. Arriviste et sans scrupules, il arrive à se faire apprécier de Will Varner qui lui offre un emploi dans son entreprise et le loge chez lui.

Sorti en 1958, Les Feux de l’étéThe Long, Hot Summer, est le film qui a fait de Paul Newman une star internationale. Agé de 32 ans, le comédien issu de l’Actors Studio de New York et ayant fait ses classes auprès de Lee Strasberg, fait tout d’abord sa carrière sur les planches au début des années 1950. Très vite repéré pour sa belle gueule et son regard bleu perçant, Paul Newman arrive sur le grand écran dans Le Calice d’argent de Victor Saville, puis enchaîne rapidement avec Marqué par la haineSomebody Up Thret Likes Me de Robert Wise en 1956. Il retrouvera d’ailleurs ce dernier l’année suivante pour Femmes coupablesUntil They Sail. Même si le studio n’en voulait pas, Martin Ritt (1914-1990), qui l’avait comme élève, parvient à l’imposer pour tenir le haut de l’affiche des Feux de l’été, adaptation du roman Le HameauThe Hamlet de William Faulkner, publié en 1940, écrite par Irving Ravetch et Harriet Frank Jr., auteurs d’A l’ombre des potencesRun for Cover (1955) de Nicholas Ray. Pour son troisième long métrage après L’Homme qui tua la peurEdge of the City avec John Cassavetes et Sidney Poitier, et Les SensuelsNo Down Payment avec Joanne Woodward, tout deux sortis en 1957, Martin Ritt suit le cahier des charges dicté par la 20th Century Fox. Son film est impeccable, superbe sur le plan visuel, le casting est aussi élégant que talentueux, la sève du roman de William Faulkner parcourt Les Feux de l’été en dépit d’énormes changements. A côté de cela, le récit est bavard et met un peu de temps à démarrer et surtout l’ensemble pâtit d’un dénouement complètement improbable, forcé par le studio, trahissant non seulement l’ouvrage original, mais aussi et surtout l’âme de son auteur. Malgré tout, Les Feux de l’été demeure un classique du cinéma hollywoodien, emblématique de la fin des années 1950, où on ne peut s’empêcher d’admirer les acteurs qui l’incarnent.

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Test Blu-ray / Vers sa destinée, réalisé par John Ford

VERS SA DESTINÉE (Young Mr. Lincoln) réalisé par John Ford, disponible en DVD et Blu-ray le 28 janvier 2020 chez BQHL Editions

Acteurs : Henry Fonda, Alice Brady, Marjorie Weaver, Arleen Whelan, Eddie Collins, Pauline Moore…

Scénario : Lamar Trotti

Photographie : Bert Glennon, Arthur C. Miller

Musique : Alfred Newman

Durée : 1h40

Date de sortie initiale : 1939

LE FILM

Sa fiancée décédée, le jeune Abraham Lincoln jure sur sa tombe faire carrière selon ce qu’elle attendait de lui. Devenu avocat, il s’installe à Springfield. A l’occasion de la fête nationale, il prend la défense des frères Clay que tout accuse du meurtre du shérif adjoint. Un procès a priori perdu d’avance tant les charges sont accablantes. Refusant que la mère des accusés envoie l’un de ses fils à potence pour sauver l’autre, Lincoln déjoue les pronostics, tirant profit de chaque détail afin d’arracher ses clients à la corde qui lui est promise…

Quel trésor ! Quelle merveille ! Pourtant, Vers sa destinéeYoung Mr. Lincoln demeure méconnu dans l’oeuvre impressionnante et prolifique de l’immense John Ford (1894-1973). Réalisé en 1939, soit entre La Chevauchée fantastiqueStagecoach et Sur la piste des Mohawks, trois films mis en scène la même année, Vers sa destinée permet au cinéaste de revenir à un personnage qu’il avait déjà abordé en 1924 dans Le Cheval de ferThe Iron Horse, mais aussi et surtout en 1936 dans Je n’ai pas tué LincolnThe Prisoner of Shark Island. Drame historique et étonnamment toujours teinté d’humour, Vers sa destinée foudroie non seulement par sujet passionnant, qui évite l’hagiographie gratuite et facile, pour l’extraordinaire interprétation de Henry Fonda, âgé de 34 ans et encore au début de sa carrière (il n’avait que cinq années de cinéma derrière lui), qui collabore pour la première fois avec John Ford, après avoir été propulsé sur le grand écran par Victor Fleming, Henry King, Henry Hathaway, Raoul Walsh, Fritz Lang, William Wyler et William Dieterle. Le réalisateur et le comédien rendent à Abraham Lincoln sa dimension humaine, montrent un jeune homme un peu gauche, dégingandé, réservé, mais bouillonnant, humaniste, sensible, épris de justice et d’égalité, à travers un récit méconnu qui inscrit Vers sa destinée dans le genre du thriller judiciaire, le tout étant évidemment véridique. Un chef d’oeuvre absolu.

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Test Blu-ray / L’Affaire Winston, réalisé par Guy Hamilton

L’AFFAIRE WINSTON (Man in the Middle) réalisé par Guy Hamilton, disponible en DVD et Blu-ray le 28 janvier 2020 chez BQHL Editions

Acteurs : Robert Mitchum, France Nuyen, Barry Sullivan, Trevor Howard, Keenan Wynn, Sam Wanamaker, Alexander Knox, Gary Cockrell…

Scénario : Keith Waterhouse, Willis Hall, d’après un roman de Howard Fast

Photographie : Wilkie Cooper

Musique : Lionel Bart

Durée : 1h34

Date de sortie initiale : 1963

LE FILM

En 1944, en garnison aux Indes, le lieutenant américain Winston abat de plusieurs balles, sans motif apparent, le sergent britannique Quinn. Un meurtre qui survient au plus mauvais moment, à la veille d’une offensive contre l’ennemi japonais. Tandis que la tension monte entre les Alliés, l’état-major américain désigne le lieutenant-colonel Adams pour défendre l’accusé devant la cour martiale. En essayant de percer le mystère de la santé mentale de Winston, Adams se heurte à des supérieurs bien décidés à cacher qu’un des leurs puisse être un psychopathe…

Ancien assistant-réalisateur de Julien Duvivier (Untel père et fils, Anna Karénine), de Carol Reed (Première Désillusion, Le Troisième Homme, Le Banni des îles) et de John Huston (L’Odyssée de l’African Queen), Guy Hamilton (1922-2016) reste surtout célèbre auprès des cinéphiles pour avoir mis en scène quatre épisodes cultes de la saga James Bond, Goldfinger (1964), Les Diamants sont éternels (1971), Vivre et laisser mourir (1973) et L’Homme au pistolet d’or (1974). Mais avant son premier opus de 007, le cinéaste britannique avait déjà signé une dizaine de longs métrages, dont le formidable L’Affaire WinstonMan in the Middle. Thriller d’investigation et de procès, ce film méconnu dans la carrière de Guy Hamilton reste pourtant d’une folle modernité et un modèle du genre, parfaitement calibré pour sa star Robert Mitchum. Passionnant, sans aucun temps mort, toujours d’actualité, remarquablement interprété et solidement mis en scène, L’Affaire Winston témoigne du solide bagage technique d’un réalisateur qui allait connaître son heure de gloire (bien méritée) dès l’année suivante.

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Test Blu-ray / Le Scandale, réalisé par Claude Chabrol

LE SCANDALE réalisé par Claude Chabrol, disponible en DVD et Blu-ray le 28 janvier 2020 chez BQHL Editions

Acteurs : Anthony Perkins, Maurice Ronet, Yvonne Furneaux, Stéphane Audran, Annie Vidal, Henry Jones, Catherine Sola, George Skaff…

Scénario : Claude Brulé, Derek Prouse, William Benjamin

Photographie : Jean Rabier

Musique : Pierre Jansen

Durée : 1h51

Date de sortie initiale : 1967

LE FILM

Paul Wagner dirige une négoce de champagne mais à la suite d’un très grave traumatisme crânien, il n’est plus capable de s’en occuper. Son entreprise devient alors la cible de nombreuses convoitises et des personnes commencent à être assassinées ! Les soupçons de la police se tournent vers Paul…

Oui, bon…comment dire…Le Scandale est comme qui dirait l’aboutissement de la période commerciale de Claude Chabrol et annonce quelque part les grands titres à venir. Après Le Tigre aime la chair fraîche (1964), Marie-Chantal contre docteur Kha (1965) et Le Tigre se parfume à la dynamite (1965), le réalisateur qui enchaînait alors les tournages par peur de ne plus pouvoir faire son travail, sort du méconnu et très bon film de guerre, La Ligne de démarcation, dans lequel Maurice Ronet tenait le rôle principal. Ce dernier accepte un scénario un peu cinglé coécrit par Claude Brulé (les deux premiers Angélique de Bernard Borderie), Derek Prouse et Paul Gégauff (Le Signe du lion d’Eric Rohmer et complice de Claude Chabrol), d’après une idée originale de William Benjamin (Quai des Orfèvres d’Henri-Georges Clouzot), qui aurait été entièrement remanié par le cinéaste lui-même. A l’écran, Le Scandale rend compte de son écriture passée de main en main, en d’autres termes c’est un gros bordel. Avant qu’il soit de nouveau inspiré – puisque suivront Les Biches, La Femme infidèle et Que la bête meure – Claude Chabrol livre un thriller dramatique sur la folie humaine, qui lorgne volontairement sur le cinéma d’Alfred Hitchcock, mais qui accouche au final d’un film raté, interminable, qui contient néanmoins quelques bonnes idées ici et là, dont un twist pour le coup très surprenant et qui donne finalement envie de revoir le film. Ou comment le cinéaste s’amuse à emmener le spectateur là où il l’attend le moins, mais qui en fait justement trop au risque d’en laisser beaucoup sur la bande d’arrêt d’urgence dès la première demi-heure. Du coup, on ne peut pas détester Le Scandale en dépit de ses nombreux défauts, même s’il est difficile, très difficile, d’aller jusqu’au bout des quasiment 120 minutes du long métrage.

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Test Blu-ray / F comme Flint, réalisé par Gordon Douglas

F COMME FLINT (In Like Flint) réalisé par Gordon Douglas, disponible en DVD et Blu-ray le 28 janvier 2020 chez BQHL Editions

Acteurs : James Coburn, Lee J. Cobb, Jean Hale, Andrew Duggan, Anna Lee, Hanna Landy, Totty Ames, Steve Ihnat…

Scénario : Hal Fimberg

Photographie : William H. Daniels

Musique : Jerry Goldsmith

Durée : 1h54

Date de sortie initiale : 1967

LE FILM

Le super espion Flint découvre que le président des États-Unis a été remplacé par un acteur. Celui-ci aurait été engagé par un groupe de femmes qui veulent conquérir le monde au moyen de lavages de cerveau dispensés par leurs salons de coiffure.

Flint, c’est James Coburn (1928-2002), qui avait commencé sa carrière au cinéma quelques années auparavant et traîné sa grande carcasse chez Budd Boetticher (La Chevauchée de la vengeance), John Sturges (Les Sept Mercenaires, La Grande évasion), Don Siegel (L’Enfer est pour les héros), Stanley Donen (Charade), William Conrad (L’Homme de Galveston) et Sam Peckinpah (Major Dundee). En 1966, Notre homme FlintOur man Flint lui offre le haut de l’affiche et le moins que l’on puisse dire, c’est que le comédien âgé de 38 ans est servi comme un prince avec cette parodie de film d’espionnage, en particulier des James Bond qui envahissaient les salles de cinéma depuis quatre ans. Formidable divertissement, Notre homme Flint, énorme succès commercial entraîne forcément une suite l’année suivante, F comme Flint – In Like Flint, réalisé cette fois par Gordon Douglas (1907-1993), qui succède ainsi à Daniel Mann. Si le premier volet était et demeure d’ailleurs une grande comédie policière qui jouait avec les codes en vigueur, en regorgeant de gadgets absurdes en tous genres (en fait quasiment tous contenus dans un briquet, qui donne aussi du feu !), de belles poupées déshabillées, de couleurs flashy et de décors psychédéliques, cette suite ne fait pas autant d’étincelles et pâtit d’un scénario plus classique. Derek Flint semble avoir perdu son mojo, même si certaines séquences restent jubilatoires. Si Notre homme Flint avait pris inévitablement quelques rides, le second épisode a encore plus mal vieilli et croule sous les clichés sexistes qui en feraient criser plus d’un aujourd’hui (on ne sait pas si le film est ouvertement misogyne ou non), ou plus d’une surtout, bien que toute cette entreprise soit avait tout placée sous le signe de la gaudriole. De ce point de vue, F comme Flint reste un divertissement très sympathique.

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Test Blu-ray / Notre homme Flint, réalisé par Daniel Mann

NOTRE HOMME FLINT (Our Man Flint) réalisé par Daniel Mann, disponible en Blu-ray le 25 septembre 2019 chez BQHL Editions

Acteurs : James Coburn, Lee J. Cobb, Gila Golan, Edward Mulhare, Benson Fong, Shelby Grant, Sigrid Valdis, Rhys Williams, Russ Conway…

Scénario : Hal Fimberg, Ben Starr

Photographie : Daniel L. Fapp

Musique : Jerry Goldsmith

Durée : 1h48

Date de sortie initiale : 1966

LE FILM

L’Amérique possède désormais un agent secret encore plus courageux, plus intelligent et plus populaire auprès de la gent féminine qu’un certain agent anglais. Son nom ? Flint… Derek Flint. Aujourd’hui, notre homme doit faire face à l’arme la plus dangereuse et la plus destructrice qu’ait jamais connue le monde  : la météo ! La planète est au bord du chaos et un seul homme peut la sauver. Cet homme s’appelle Flint.

Et Flint, c’est James Coburn (1928-2002), qui avait commencé sa carrière au cinéma quelques années auparavant et traîné sa grande carcasse chez Budd Boetticher (La Chevauchée de la vengeance), John Sturges (Les Sept Mercenaires, La Grande évasion), Don Siegel (L’Enfer est pour les héros), Stanley Donen (Charade), William Conrad (L’Homme de Galveston) et Sam Peckinpah (Major Dundee). Notre homme FlintOur man Flint lui offre cette fois le haut de l’affiche et le moins que l’on puisse dire, c’est que le comédien ici âgé de 38 ans est servi comme un prince avec cette parodie de film d’espionnage, en particulier des James Bond qui envahissaient les salles de cinéma depuis quatre ans. Formidable divertissement, Notre homme Flint, énorme succès commercial qui entraînera d’ailleurs une suite (F comme Flint) est une grande comédie policière qui joue avec les codes en vigueur, regorge de gadgets absurdes en tous genres (en fait quasiment tous contenus dans un briquet, qui donne aussi du feu !), de belles poupées déshabillées (mention spéciale à Gila Golan), de couleurs flashy et de décors psychédéliques. Bref, Notre homme Flint, même s’il a pris inévitablement quelques rides, reste une valeur sûre.

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Test Blu-ray / Che !, réalisé par Richard Fleischer

CHE ! réalisé par Richard Fleischer, disponible en DVD et Blu-ray le 28 novembre 2019 chez BQHL Editions

Acteurs : Omar Sharif, Jack Palance, Cesare Danova, Robert Loggia, Woody Strode, Barbara Luna, Frank Silvera, Albert Paulsen…

Scénario : Sy Bartlett, David Karp, Michael Wilson

Photographie : Charles F. Wheeler

Musique : Lalo Schifrin

Durée : 1h36

Date de sortie initiale : 1969

LE FILM

La vie d’Ernesto Guevara, dit le Che, révolutionnaire communiste qui fut un proche de Fidel Castro et qui voulut conduire la révolution en Amérique du Sud.

Ernesto Guevara, le Che, est mort depuis seulement deux ans quand débarque sur les écrans le film de Richard Fleischer consacré au révolutionnaire marxiste-léniniste et internationaliste, exécuté en octobre 1967 par l’armée bolivienne. Le cinéaste né en 1916 a déjà plus de 25 films derrière lui et se voit confier un budget confortable de près de dix millions de dollars par la Twentieth Century Fox. Durant les années 1960, Richard Fleischer sera passé du drame criminel (Drame dans un miroir) au film d’aventure (Le Grand risque), en passant par le péplum (Barabbas), la science-fiction (Le Voyage fantastique), la comédie-musicale (L’Extravagant docteur Dolittle) et le thriller (L’Etrangleur de Boston). Il clôt cette décennie avec ce film biographique, qui dresse un portrait ambigu du Che, à la fois idéaliste et humaniste, mais aussi redoutable guerrier. Che ! est à la fois un vrai drame intimiste centré sur un homme hors du commun, mais aussi un véritable film de guerre très violent, qui compte de nombreuses séquences d’assauts, de fusillades et d’affrontements, qui entraînent un nombre impressionnant de victimes. Des scènes sèches, brutales, sanglantes par moments. S’il est et demeure un Fleischer « mineur », d’ailleurs le film ne rentrera pas dans ses frais, Che ! démontre une fois de plus toute la virtuosité d’un des plus grands réalisateurs de l’histoire du cinéma.

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Test Blu-ray / Chut…chut, chère Charlotte, réalisé par Robert Aldrich

CHUT, CHUT CHÈRE CHARLOTTE (Hush… Hush, Sweet Charlotte) réalisé par Robert Aldrich, disponible en Blu-ray le 25 septembre 2019 chez BQHL Editions

Acteurs : Bette Davis, Olivia de Havilland, Joseph Cotten, Agnes Moorehead, Cecil Kellaway, Victor Buono, Mary Astor…

Scénario : Henry Farrell, Lukas Heller

Photographie : Joseph Biroc

Musique : Frank De Vol

Durée : 2h13

Date de sortie initiale : 1964

LE FILM

Quelque part en Louisiane. Depuis bientôt quarante ans, Charlotte Hollis vit recluse dans l’immense maison dont elle a hérité de son père, théâtre omniprésent dans son esprit malade de l’assassinat sauvage de son amant à coups de hache. Soupçonnée par beaucoup d’être la meurtrière, toujours sur le fil du rasoir entre raison et folie, Charlotte s’oppose violemment à son expulsion de la propriété, sur laquelle un pont doit être construit.

1962, Robert Aldrich réalise Qu’est-il arrivé à Baby Jane ?. Anciennes égéries des Studios Warner et éternelles rivales, Bette Davis et Joan Crawford se trouvent réunies pour la seule et unique fois devant la caméra. Réputées pour leurs tempéraments explosifs sur les plateaux, les deux comédiennes livrent pourtant une de leurs plus grandes performances dans ce film culte, résolument moderne, oscillant entre plusieurs genres au point de désorienter encore admirablement les spectateurs contemporains. Robert Aldrich dirige d’une main de maître ces deux reines de l’âge d’or hollywoodien, ces deux icônes, dont il égratigne l’ancienne beauté grâce à son directeur de la photographie Ernest Haller (Autant en emporte le vent), n’hésitant pas à avoir recours à de nombreux gros plans montrant des visages chiffonnés, blafards, creusés, des cheveux filasse, des cernes marquées, des sourcils épais, un maquillage à outrance, grotesque, terrifiant. Deux ans plus tard, après Sodome et Gomorrhe et Quatre du Texas, le cinéaste souhaite reformer le duo vedette de Qu’est-il arrivé à Baby Jane ?.

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Test Blu-ray / Rendez-vous avec la mort, réalisé par Michael Winner

RENDEZ-VOUS AVEC LA MORT (Appointment with Death) réalisé par Michael Winner, disponible en DVD et Blu-ray le 25 septembre 2019 chez BQHL Editions

Acteurs : Peter Ustinov, Lauren Bacall, Carrie Fisher, John Gielgud, Piper Laurie, Hayley Mills, Jenny Seagrove, David Soul, Nicholas Guest, Valerie Richards, John Terlesky…

Scénario : Peter Buckman, Anthony Shaffer, Michael Winner d’après le roman d’Agatha Christie

Photographie : David Gurfinkel

Musique : Pino Donaggio

Durée : 1h43

Date de sortie initiale : 1988

LE FILM

Qui a organisé un rendez-vous avec la mort pour la terrible Mrs Boynton ? L’un de ses sinistres beaux-enfants ? Son avocat manipulateur ? Un compagnon effacé ? Un membre du parlement ? Une seule personne saura faire la lumière : Hercule Poirot…

Dans Rendez-vous avec la mort Appointment with Death, Peter Ustinov (1921-2004) livre sa sixième et dernière prestation dans le rôle du légendaire Hercule Poirot. Et qui retrouve-t-on derrière la caméra à cette occasion ? Le célèbre Michael Winner (1935-2013), le réalisateur britannique à qui l’on doit les mythiques Le Flingueur (1972), Le Cercle noir (1973), Scorpio (1973) et Un justicier dans la ville (1973). Dans les années 1980, sous contrat avec la célèbre Cannon et ses deux Go-Go Boys Menahem Golan et Yoram Globus, le cinéaste donne deux suites à son Death Wish original, deux triomphes au box-office en 1982 et 1985. C’est donc une surprise de le retrouver aux commandes de ce Rendez-vous avec la mort, l’adaptation cinématographique du roman policier éponyme d’Agatha Christie publié en 1938. Les aventures d’Hercule Poirot ont connu un regain d’intérêt au cinéma dans les années 1970, avec Le Crime de l’Orient-Express (1974) de Sidney Lumet, avec Albert Finney dans le rôle de l’inspecteur belge, puis Mort sur le Nil (1978) de John Guillermin, dont l’enquête est cette fois menée pour la première fois par Peter Ustinov. Le comédien reprendra ensuite ce rôle au cinéma dans Meurtre au soleil (1982) de Guy Hamilton, mais aussi à la télévision dans trois téléfilms, Le Couteau sur la nuque (1985) de Lou Antonio, Poirot joue le jeu (1986) de Clive Donner et Meurtre en trois actes (1986) de Gary Nelson. Avec Rendez-vous avec la mort, il fait son baroud d’honneur au cinéma dans la peau d’Hercule Poirot. Nettement moins prestigieux que les précédentes transpositions d’Agatha Christie, Appointment with Death n’en reste pas moins un divertissement soigné et élégant.

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Test Blu-ray / The Anniversary, réalisé par Roy Ward Baker

THE ANNIVERSARY réalisé par Roy Ward Baker, disponible en combo DVD/Blu-ray le 9 septembre 2019 chez BQHL Editions

Acteurs : Bette Davis, Sheila Hancock, Jack Hedley, James Cossins, Christian Roberts, Elaine Taylor, Timothy Bateson, Sally-Jane Spencer, Arnold Diamond…

Scénario : Jimmy Sangster d’après la pièce de théâtre de Bill MacIlwraith

Photographie : Harry Waxman

Musique : Philip Martell

Durée : 1h36

Date de sortie initiale : 1968

LE FILM

Une veuve et mère abusive réunit tous les ans ses trois fils pour célébrer l’anniversaire de son mariage. C’est l’occasion pour elle de renforcer sa domination psychologique sur ces derniers.

Trois ans après Confession à un cadavre The Nanny (1965) de Seth Holt, Bette Davis collabore à nouveau avec la Hammer Films pour The Anniversary, adaptation d’une pièce de théâtre de Bill MacIlwraith. A 60 ans, l’actrice mythique de Qu’est-il arrivé à Baby Jane ?What Ever Happened to Baby Jane ? (1962) et Chut… chut, chère CharlotteHush… Hush, Sweet Charlotte (1964) de Robert Aldrich, signe une immense performance comme elle en avait le secret – peut-être parce que le personnage était très proche de sa propre personnalité – en incarnant une femme cruelle, manipulatrice et sadique. Et si c’était elle le monstre le plus terrifiant de toute l’histoire de la Hammer ?

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