Test DVD / Primal, réalisé par Nick Powell

PRIMAL réalisé par Nick Powell, disponible en DVD le 29 juillet 2020 chez AB Vidéo.

Acteurs : Nicolas Cage, Famke Janssen, Kevin Durand, Michael Imperioli, LaMonica Garrett, Tommy Walker, Rey Hernandez, John Lewis…

Scénario : Richard Leder

Photographie : Vern Nobles Jr.

Musique : Guillaume Roussel

Durée : 1h33

Date de sortie initiale : 2019

LE FILM

Frank Walsh, chasseur pour les zoos fait une traversée avec plusieurs de ses « prises », parmi lesquelles un jaguar blanc très rare. Lorsqu’un assassin politique s’échappe de sa cabine et relâche les animaux captifs, c’est la panique à bord ! Frank doit désormais sauver l’équipage de ces dangereuses créatures et du criminel.

En 2014, sortait CroisadesOutcast, réalisé par Nick Powell, avec Nicolas Cage et l’inénarrable Hayden Christensen. Un film d’aventures et d’action franchement pas déplaisant, mauvais ou douteux, beaucoup mieux par exemple que Le Dernier des Templiers, mais qui s’avérait au final dépassé et déjà-vu. Cinq ans plus tard, le comédien et le réalisateur remettent le couvert avec Primal. Retour dans les années 1990 avec ce long métrage filmé à Porto Rico, qui oscille entre Piège en haute mer (1992) d’Andrew Davis et Anaconda, le prédateur (1997) de Luis Llosa. Si le film est maladroitement vendu sur l’affrontement entre Nicolas Cage et un jaguar blanc, Primal est avant tout une chasse à l’homme entre un groupe de soldats et un terroriste en passe d’être jugé pour crime contre l’humanité, où notre ami Nicky, qui interprète ici un chasseur indépendant spécialisé dans les animaux sauvages, s’interpose puisque l’accusé n’a rien trouvé de mieux à faire que libérer quelques-unes de ses proies en se faisant la malle. On est tout d’abord quelque peu frustré puisque nous ne verrons quasiment jamais Nicolas Cage affronter son jaguar blanc durant 1h30, puis on se laisse prendre finalement au jeu de ce quasi-huis clos dont l’intrigue se déroule essentiellement à bord d’un cargo pourri, où les personnages se cherchent, se trouvent, se bastonnent, tirent dans tous les sens ou se battent au couteau, tandis que les serpents, les singes aux dents aiguisés et le jaguar (en images de synthèse, dans la veine du Prédateur de Dick Maas) investissent les cabines, les couloirs et la cuisine du rafiot. Très en forme, Nicolas Cage – avec son arc et ses sarbacanes – a l’air de s’amuser dans ce rôle de mec bourru, qui balance des vannes cigare au bec et qui comme d’habitude se donne à fond dans une entreprise pourtant ultra-modeste et limitée. Est-il nécessaire de préciser que le film ne vaut que pour lui ?

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Test DVD / Kill Chain, réalisé par Ken Sanzel

KILL CHAIN réalisé par Ken Sanzel, disponible en DVD le 3 juin 2020 chez AB Vidéo.

Acteurs : Nicolas Cage, Ryan Kwanten, Enrico Colantoni, Anabelle Acosta, Alimi Ballard, Angie Cepeda, Jon Mack, Eddie Martinez…

Scénario : Ken Sanzel

Photographie : Manuel Castañeda

Musique : Mario Grigorov

Durée : 1h28

Date de sortie initiale : 2019

LE FILM

Une fusillade entre snipers provoque un enchaînement d’événements inattendus. La nuit sera longue et les corps tombent les uns après les autres. Entre trahisons, vengeance et quête de rédemption, le destin de chacun se retrouve irrémédiablement bouleversé.

Il est difficile de situer le tournage de Kill Chain dans la carrière de Nicolas Cage, du moins entre 2018 et 2019. Le seul repère demeure la barbe du comédien, qui a sûrement tourné le film qui nous intéresse aujourd’hui en même temps que Mandy de Panos Cosmatos, The Watcher de Tim Hunter, Between Worlds de Maria Pulera et Primal de Nick Powell, même si Code 211 de York Shackleton, Froide vengeance de Shawn Ku, Running with the Devil de Jason Cabell et Color Out of Space de Richard Stanley s’immiscent dans cette liste et dans lesquels Nicolas Cage est pourtant glabre. Certes l’acteur est probablement celui qui tourne le plus depuis des années, mais sa barbe ne peut pas pousser en une seule journée tout de même ! Après cette réflexion philosophique qui ne manquera pas de tarauder l’esprit des étudiants en cinéma américains dans un demi-siècle quand ils se pencheront sur les cas les plus énigmatiques du septième art, revenons à Kill Chain, mis en boite en août 2018 par le réalisateur Ken Sanzel, ancien scénariste du petit film culte d’Antoine Fuqua, Un tueur pour cibleThe Replacement Killers, avec Mira Sorvino et Chow Yun-Fat. Cet ancien soldat et officier de police passe derrière la caméra en 1998 avec son premier long métrage Scar City. Il se consacre essentiellement à la télévision en créant la série Numb3ers, dont il met en scène quelques épisodes. En 2015, Ken Sanzel revient au cinéma avec Blunt Force Trauma, petit film sympathique où Mickey Rourke et Freida Pinto interprètent des champions de duels au pistolet. On comprend ce qui a pu attirer Nicolas Cage dans cette petite production qu’est Kill Chain, une rapidité d’exécution, une présence réduite à l’écran (il n’apparaît que 45 minutes dans le film), une longue séquence dans laquelle il se démarque et un aspect néo-noir qu’il affectionne tout particulièrement depuis toujours. Soyons honnêtes, Kill Chain pâtit des 45 premières minutes (hors introduction où il apparaît brièvement) durant lesquels le comédien laisse le champ libre à ses camarades de jeu, avant de revenir à mi-temps jusqu’à la fin du film.

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Test 4K-UHD / Jumanji : Next Level, réalisé par Jake Kasdan

JUMANJI : NEXT LEVEL réalisé par Jake Kasdan, disponible en DVD, Blu-ray et 4K-UHD le 27 mai 2020 chez Sony Pictures.

Acteurs : Dwayne Johnson, Kevin Hart, Jack Black, Karen Gillan, Danny DeVito, Danny Glover, Ashley Scott, Awkwafina, Rhys Darby, Nick Jonas, Rory McCann…

Scénario : Jake Kasdan, Jeff Pinkner, Scott Rosenberg

Photographie : Gyula Pados

Musique : Henry Jackman

Durée : 2h03

Date de sortie initiale : 2019

LE FILM

L’équipe est de retour mais le jeu a changé. Alors qu’ils retournent dans Jumanji pour secourir l’un des leurs, ils découvrent un monde totalement inattendu. Des déserts arides aux montagnes enneigées, les joueurs vont devoir braver des espaces inconnus et inexplorés, afin de sortir du jeu le plus dangereux du monde.

Il fallait s’y attendre après quasiment un milliard de dollars amassés au box-office, le triomphe inattendu de Jumanji : Bienvenue dans la jungle a immédiatement engrangé une suite, soit un Jumanji 3, intitulé cette fois et logiquement Jumanji : Next Level. Même réalisateur à la barre, Jake Kasdan, les mêmes stars en tête d’affiche, Dwayne – The Rock – Johnson, Jack Black, Kevin Hart et Karen Gillan, auxquels se joignent les vétérans Danny De Vito et Danny Glover, ainsi que la rappeuse, actrice et animatrice de télévision, l’excellente Awkwafina. Sans oublier le jeune casting, quelques personnages et avatars déjà vus dans le précédent volet, et voilà c’est reparti pour un tour ! Si le début laisse perplexe et fait surtout peur en raison de redites, parfois à la réplique près, avec Jumanji : Bienvenue dans la jungle, Jake Kasdan et ses scénaristes passent ensuite la vitesse supérieure et Jumanji : Next Level parvient à trouver un ton suffisamment original, tout en prolongeant l’histoire narrée précédemment. Avec son budget plus conséquent, près de cinquante millions de dollars ont été mis en plus dans la balance par rapport à Bienvenue dans la jungle, l’univers de Jumanji s’agrandit, se peuple de nouvelles et de multiples bestioles en tout genre, les décors se développent, les séquences d’action sont encore plus invraisemblables (mais vous êtes dans un jeu vidéo, ne l’oubliez pas), l’humour y est encore plus présent et les comédiens s’éclatent avec une joie absolument contagieuse. Jumanji : Next Level est donc un énorme divertissement, pour les petits et les grands, réussi haut la main.

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Test Blu-ray / Trilogie Majin : Majin, Le Retour de Majin, Le Combat final de Majin, réalisés par Kimiyoshi Yasuda, Kenji Misumi & Kazuo Mori

MAJIN, LE RETOUR DE MAJIN, LE COMBAT FINAL DE MAJIN (Daimajin, Daimajin ikaru, Daimajin gyakushū) réalisés par Kimiyoshi Yasuda, Kenji Misumi et Kazuo Mori, disponible en combo Blu-ray/DVD chez Le Chat qui fume.

Acteurs : Miwa Takada, Yoshihiko Aoyama, Jun Fujimaki, Ryūtarō Gomi, Kōjirō Hongō, Shiho Fujimura, Tarō Marui, Takashi Kanda, Riki Hashimoto, Hideki Ninomiya, Shinji Hori, Masahide Iizuka…

Scénario : Tetsurō Yoshida

Photographie : Fujio Morita

Musique : Akira Ifukube

Durée : 1h24 / 1h19 / 1h27

Année de sortie : 1966

LA TRILOGIE

Les trois longs métrages de la série Daimajin (dans l’ordre : Majin, Le Retour de Majin, Le Combat final de Majin) furent tournés simultanément durant l’année 1966. Cette trilogie, affiliée aux genres Kaiju Eiga (films de monstres géants, dont Godzilla demeure le précurseur) et Jidai Geki (en rapport avec l’histoire du Japon médiéval, et notamment le chanbara – film de sabre), développe une thématique commune en fil conducteur. Ainsi, dans chacun de ces films, Daimajin, un géant de pierre, vient aider des villageois opprimés par un seigneur tyrannique. Sorte d’équivalence au Golem issu de la mythologie juive, Daimajin (traduction littérale : « Grand Démon ») est une divinité de pierre endormie, ne se réveillant que pour porter secours au peuple et châtier l’oppresseur. Et ce dernier, qu’il soit chambellan ou monarque, peut alors trembler, car la vengeance de Daimajin n’a aucune limite !

Ou quand la Daiei, société de production cinématographique japonaise fondée en janvier 1942, décide de mélanger les genres, le film historique et le film fantastique, tout en surfant sur le grand succès rencontré par Gamera, réalisé par Noriaki Yuasa et sorti en 1965. Ainsi naît Majin, de Kimiyoshi Yasuda (1911-1983), bien connu des cinéphiles pour avoir mis en scène six des vingt-six films de la série Zatoichi interprétée par Shintarō Katsu. Ici, point de monstre préhistorique ressemblant à une tortue, mais une statue de pierre avoisinant les dix mètres de haut ! En avril 1966, le triomphe de Majin est suivi de deux suites, en fait tournées en même temps, Le Retour de Majin de Kenji Misumi et Le Combat final de Majin de Kazuo Mori, qui sortent respectivement en août 1966 et en décembre 1966. Chaque opus de cette trilogie reprend peu ou prou la même trame (les trois films ont été écrits par Tetsurō Yoshida), mais transposée chaque fois dans une atmosphère différente. Aujourd’hui, revoir les trois épisodes à la suite s’apparente à un récit composé de trois chapitres qui se reflètent et se complètent tout en même temps. Produits par Masaichi Nagata (président de la Daiei), tournés dans de magnifiques décors, naturels ou reconstitués en studio, Majin, Le Retour de Majin et Le Combat final de Majin sont de véritables merveilles cinématographiques, pleines de magie, d’aventures, de combats au sabre, de belles valeurs et de bons sentiments.

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Test Blu-ray / Les Mutinés du Téméraire, réalisé par Lewis Gilbert

LES MUTINÉS DU TÉMÉRAIRE (H.M.S. Defiant) réalisé par Lewis Gilbert, disponible en DVD et Blu-ray le 2 juin 2020 chez Rimini Editions.

Acteurs : Alec Guinness, Dirk Bogarde, Maurice Denham, Nigel Stock, Richard Carpenter, Peter Gill, David Robinson, Robin Stewart…

Scénario : Nigel Kneale, Edmund H. North d’après le roman de Frank Tilsley

Photographie : Christopher Challis

Musique : Clifton Parker

Durée : 1h41

Année de sortie : 1962

LE FILM

En 1797, pendant les guerres napoléoniennes, l’équipage du Téméraire, un navire anglais voguant en Méditerranée, se révolte, indigné par la cruauté du second, le lieutenant Paget, et, malgré les tentatives d’apaisement, se rend hors-la-loi.

Quand on évoque le nom de Lewis Gilbert (1920-2018), les cinéphiles pensent immédiatement à ses opus de la saga James Bond, On ne vit que deux foisYou Only Live Twice (1967), L’Espion qui m’aimaitThe Spy Who Loved Me (1977) et Moonraker (1979). En fait, avant d’en venir à l’agent 007, le réalisateur britannique avait déjà plus de vingt ans de carrière derrière lui et près de 25 longs métrages à son actif, ainsi que divers documentaires. Citons pêle-mêle Vainqueur du cielReach for the Sky (BAFTA du meilleur film britannique en 1957), Visa pour Hong KongFerry to Hong Kong (1959) avec Curd Jürgens et Orson Welles, ou bien le très célèbre Coulez le Bismarck !Sink the Bismarck ! (1960) avec Kenneth More. Avant On ne vit que deux fois, Lewis Gilbert avait aussi mis en scène le formidable H.M.S. Defiant, également connu sous le titre de Damn the Defiant !, soit Les Mutinés du Téméraire dans nos contrées. Adapté du roman Mutiny de Frank Tilsley, ce grand film d’aventures témoigne du solide bagage technique du réalisateur, ce qui l’a sûrement aidé plus tard pour qu’Harry Saltzman et Albert R. Broccoli décident de lui confier les trois budgets pharaoniques des épisodes de James Bond susmentionnés. Filmé comme un véritable huis clos tendu du début à la fin, Les Mutinés du Téméraire est aussi l’occasion d’admirer la confrontation de deux monstres sacrés du cinéma britannique, Alec Guinness et Dirk Bogarde, exceptionnels.

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Test Blu-ray / Sherlock Holmes attaque l’Orient-Express, réalisé par Herbert Ross

SHERLOCK HOLMES ATTAQUE L’ORIENT-EXPRESS (The Seven-Per-Cent Solution) réalisé par Herbert Ross, disponible en DVD et Blu-ray le 28 janvier 2020 chez BQHL Editions

Acteurs : Nicol Williamson, Robert Duvall, Alan Arkin, Vanessa Redgrave, Laurence Olivier, Joel Grey…

Scénario : Nicholas Meyer, d’après son roman

Photographie : Oswald Morris

Musique : John Addison

Durée : 1h53

Date de sortie initiale : 1976

LE FILM

Inquiet de la dépendance à la cocaïne dont souffre son ami, le docteur Watson emmène Sherlock Holmes à Vienne où il doit rencontrer le docteur Freud qui va tenter de le soigner, et en même temps, essayer de résoudre un mystérieux kidnapping…

Contrairement à ce que l’on pourrait évidemment penser, Sherlock Holmes attaque l’Orient-ExpressThe Seven-Per-Cent Solution n’est pas l’adaptation d’un des écrits de Sir Arthur Conan Doyle, mais celle du roman éponyme de Nicholas Meyer, qui signe également le scénario, qui reprenait les célèbres personnages de Sherlock Holmes, du Dr John H. Watson et même du professeur James Moriarty, dans un pastiche inattendu. Succès foudroyant, best-seller resté plus de quarante semaines dans le top, The Seven-Per-Cent Solution a donc rapidement connu les honneurs d’une transposition au cinéma. Formidable film d’aventures, mais aussi enquête policière, drame psychologique et toujours teinté d’humour, Sherlock Holmes attaque l’Orient-Express apparaît presque comme étant une Ligue des Gentlemen extraordinaires avant l’heure, puisque cette histoire fait se rencontrer le célèbre détective du 221B Baker Street et Sigmund Freud. Ce dernier va non seulement aider Sherlock Holmes à se sortir de la spirale infernale de la cocaïne dans laquelle il se perd depuis de très nombreuses années, mais aussi l’épauler et même participer à mettre la main sur un kidnappeur. Tout cela, avec l’aide précieuse du Dr Watson, qui a d’ailleurs organisé cette confrontation, dans le but d’aider son meilleur ami. Si son titre français est bien trompeur, puisque jamais le célèbre train n’apparaît dans le film, Sherlock Holmes attaque l’Orient-Express est un grand spectacle, riche, dense, parfois ambigu, merveilleusement interprété et mis en scène. Une belle découverte.

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Test Blu-ray / Le Bagarreur, réalisé par Walter Hill

LE BAGARREUR (Hard Times) réalisé par Walter Hill, disponible en DVD et Blu-ray le 22 mai 2020 chez Sidonis Calysta.

Acteurs : Charles Bronson, James Coburn, Jill Ireland, Strother Martin, Margaret Blye, Michael McGuire, Felice Orlandi, Edward Walsh…

Scénario : Walter Hill, Bryan Gindoff, Bruce Henstell

Photographie : Philip H. Lathrop

Musique : Barry De Vorzon

Durée : 1h33

Date de sortie initiale : 1975

LE FILM

L’Amérique de la dépression. Chaney traîne dans les docks d’un port proche de La Nouvelle-Orléans. Au hasard de ses déambulations, il découvre que des combats de boxe clandestins sont organisés par un certain Speed. Ce dernier engage Chaney pour remplacer son poulain. Chaney devient bientôt un champion…

Alors qu’il cartonne en Europe et dans le reste du monde, Charles Bronson ne possède pas le même statut aux Etats-Unis où on le connaît surtout en tant que second rôle grâce aux Sept MercenairesThe Magnificent Seven (1960) et La Grande ÉvasionThe Great Escape (1963) de John Sturges, ou bien encore Les Douze SalopardsThe Dirty Dozen (1967) de Robert Aldrich. En 1974, Un justicier dans la villeDeath Wish de Michael Winner change la donne. Le comédien accède enfin au rang de star hollywoodienne et les films sont désormais montés sur son nom sur le sol de l’Oncle Sam. Tourné après le succulent Mister Majestyk de l’immense Richard Fleischer, Le BagarreurHard Times, ou bien encore The Street fighter, est l’un des premiers longs métrages mettant en Charles Bronson en vedette par les studios. Qui plus est, il s’agit aussi du premier film mis en scène par Walter Hill. En 1968, ce dernier commence sa carrière en tant que réalisateur de seconde équipe sur L’Affaire Thomas Crown de Norman Jewison puis sur le non-moins mythique Bullitt de Peter Yates. Quatre ans plus tard il signe le scénario de Guet-Apens de Sam Peckinpah, d’après le roman de Jim Thompson, qui témoigne de son attrait pour la représentation de la violence sans fioritures. Il passe naturellement derrière la caméra avec ce Bagarreur, film devenu culte et qui a largement contribué au mythe Bronson dans les années 1970.

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Test Blu-ray / Le Justicier de New York, réalisé par Michael Winner

LE JUSTICIER DE NEW YORK (Death Wish 3) réalisé par Michael Winner, disponible en DVD et Blu-ray le 22 mai 2020 chez Sidonis Calysta.

Acteurs : Charles Bronson, Deborah Raffin, Ed Lauter, Martin Balsam, Gavan O’Herlihy, Kirk Taylor, Alex Winter, Tony Spiridakis, Marina Sirtis…

Scénario : Don Jacoby

Photographie : John Stanier

Musique : Jimmy Page

Durée : 1h31

Date de sortie initiale : 1985

LE FILM

L’architecte Paul Kersey arrive à New York et découvre son vieil ami Charley, battu à mort par des voyous. Retrouvé sur les lieux du crime, il est arrêté par les forces de l’ordre. Mais le chef de la police, qui connaît le passé de justicier de Kersey, l’incite à reprendre ses activités. Kersey se lance alors sur les traces de Fraker, un chef de bande qui terrorise le quartier où habitait le défunt Charley.

Paul Kersey is back ! Après son retour triomphal et inattendu sous les couleurs de la Cannon en 1982, le justicier le plus célèbre de l’histoire du cinéma n’attendra pas huit années pour revenir s’occuper de la racaille. Yoram Globus et Menahem Golan décident de remettre le couvert et font un pont d’or à l’ami Charles Bronson, qui entre-temps aura tourné Le Justicier de minuitTen To Midnight, rien à voir avec la saga Death Wish, ainsi que L’Enfer de la violenceThe Evil That Men Do, deux films de J. Lee Thompson. A près de 65 ans, le comédien reprend la pétoire, pas n’importe laquelle, et fait son comeback dans la Grosse Pomme, lieu d’action du premier épisode. Si Un justicier dans la ville 2 était une suite tout à fait honorable et mérite même d’être réévaluée, on ne peut pas en dire autant de ce Death Wish 3 Le Justicier de New York, qui bien que mis en scène une fois de plus par Michael Winner, vire désormais au nanar. Ultra-divertissant, complètement irresponsable, cet opus n’a plus rien à dire sur le thème de l’autodéfense, mais fait la part belle au spectacle bourrin où le personnage de Paul Kersey devient un ersatz de Rambo, prêt à décimer à lui seul, ou presque, tout un gang qui a mis la main sur un quartier délabré et laissé à l’abandon. Alors oui, on pourra taxer le film de tous les noms, réactionnaire entre autres, mais force est de constater que Le Justicier de New York vaut son pesant de cacahuètes et va au bout de son concept en proposant notamment un dernier acte explosif où Bronson/Kersey flingue sur tout ce qui bouge et aligne comme au balltrap les petites frappes rasées et tatouées. Bref, la Cannon offre aux spectateurs ce qu’ils sont venus chercher, à savoir une succession de règlements de comptes, où chaque nouvelle victime de Paul Kersey se voit trucider par un calibre toujours plus gros.

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Test Blu-ray / Midway, réalisé par Roland Emmerich

MIDWAY réalisé par Roland Emmerich, disponible en DVD, Blu-ray et 4K Ultra-HD le 6 mars 2020 chez Metropolitan Vidéo

Acteurs : Ed Skrein, Patrick Wilson, Luke Evans, Aaron Eckhart, Woody Harrelson, Nick Jonas, Mandy Moore, Dennis Quaid, Luke Kleintank, Keean Johnson…

Scénario : Wes Tooke

Photographie : Robby Baumgartner

Musique : Harald Kloser, Thomas Wanker

Durée : 2h18

Date de sortie initiale : 2019

LE FILM

Après la débâcle de Pearl Harbor qui a laissé la flotte américaine dévastée, la marine impériale japonaise prépare une nouvelle attaque qui devrait éliminer définitivement les forces aéronavales restantes de son adversaire. La campagne du Pacifique va se jouer dans un petit atoll isolé du Pacifique nord : Midway. L’amiral Nimitz, à la tête de la flotte américaine, voit cette bataille comme l’ultime chance de renverser la supériorité japonaise. Une course contre-la-montre s’engage alors pour Edwin Layton qui doit percer les codes secrets de la flotte japonaise et, grâce aux renseignements, permettre aux pilotes de l’aviation américaine de faire face à la plus grande offensive jamais menée pendant ce conflit.

Il est de retour ! Après le bide mondial (et justifié) d’Independence Day : Resurgence, le réalisateur, producteur et scénariste allemand Roland Emmerich (né en 1955) remet le couvert avec un nouveau blockbuster. Pas de fin du monde ou d’attaque alien cette fois, mais une invasion, celle des Japonais durant l’attaque de Pearl Harbor et la riposte américaine lors de la bataille de Midway. Cela faisait plus de vingt ans que le cinéaste voulait aborder cette histoire, qu’il avait d’ailleurs projetée de mettre en scène après Godzilla. Finalement, après le refus de Sony Pictures, Roland Emmerich s’était concentré sur un autre film de guerre, The Patriot avec Mel Gibson et Heath Ledger, avant de retourner aux récits apocalyptiques, Le Jour d’aprèsThe Day after tomorrow (2004) et 2012 (2009). Depuis, le réalisateur a connu quelques sérieux revers de fortune avec Anonymous (2011) et Stonewall (2015), plus confidentiels certes, mais aussi avec White House Down (2013), coiffé au poteau par La Chute de la Maison-Blanche, et donc la suite tardive du hit Independence Day. Ayant dû essayer le refus des studios, Roland Emmerich produit Midway, le film qui lui tenait à coeur depuis de longues années. Alors oui, le bougre n’a rien perdu de son envie de livrer au public des grands spectacles bourrins et d’en mettre plein la vue aux spectateurs, mais Midway n’est rien d’autre qu’un best-of (ou un worst-of c’est selon) des films de guerre hollywoodiens des années 1990-2000, comme si Roland Emmerich s’était dit devant Pearl Harbor de Michael Bay « non, ce n’est pas comme ça que je l’aurais fait » et qu’il s’était décidé à donner sa version. Qui plus est, rien n’a changé dans sa mise en scène et l’on a souvent l’impression que le réalisateur a finalement échangé les vaisseaux aliens et les avions de chasse américains, contre des bombardiers. Toutefois, dire que l’on s’ennuie devant Midway serait mentir. Si les scènes de dialogues sont parfois longues, les séquences d’affrontements valent leur pesant de cacahuètes et de ce point de vue-là Roland Emmerich n’a pas perdu son efficacité.

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Test DVD / Supergirl – Saison 4

SUPERGIRL – SAISON 4, disponible en DVD et Blu-ray  le 26 février 2020 chez Warner Bros.

Acteurs : Melissa Benoist, Mehcad Brooks, Chyler Leigh, David Harewood, Katie McGrath, Jesse Rath, Nicole Maines, Sam Witwer…

Musique : Blake Neely

Durée : 22 épisodes de 40 minutes

Date de sortie initiale : 2018-2019

LA SAISON 4

Après le départ de Superman pour Argo, Kara a désormais la lourde tâche de protéger la Terre. Et ce d’autant que les extraterrestres réfugiés sur la planète bleue se sentent menacés par la haine qui monte à leur encontre chez les humains.

Qui l’eût cru ? Bien que sympathique, la série Supergirl a toujours officié en tant qu’outsider dans le Arrowverse. La surprise est donc de taille avec cette quatrième et excellente saison, qui peut se targuer de surpasser la septième saison d’Arrow, la cinquième de Flash et la quatrième de Legends of Tomorrow, même si cette dernière était également bien fun. C’est en matière de qualité d’écriture, de mise en scène, d’intérêt, d’action et d’interprétation que cette saison 4 tire son épingle du jeu avec cette fois une dramaturgie qui parvient à s’étendre sans problème sur 22 épisodes. Melissa Benoist est beaucoup plus sobre, moins midinette et néanmoins toujours aussi charmante et sexy. Ses partenaires ne sont pas oubliés. Loin d’être de simples sidekicks, tous les personnages ont quelque chose à défendre et le font bien. L’arc narratif le plus intéressant de cette saison est celui de Lena Luthor, interprétée par Katie McGrath, dont la psychologie est cette fois plus fouillée, à tel point qu’elle devient l’une des principales protagonistes de cette saison. Les spoilers ont fusé depuis plus d’un an, ces épisodes restent marqués par l’apparition de deux méchants, Ben Lockwood alias Agent Liberty, suintant et complexe à souhait, campé par Sam Witwer (Davis Bloome/Doomsday de la série Smallville), mais aussi le légendaire Lex Luthor qui fait son apparition dans la deuxième partie de la saison. La Warner Bros. et la production aimant les clins d’oeil aux anciens films DC. Comics, c’est cette fois Jon Cryer qui interprète l’ancien adversaire de Superman. Chose amusante, le comédien avait autrefois incarné le neveu de Lex Luthor dans le nanar intergalactique Superman 4 : Le Face-à-face (1987) de Sidney J. Furie. Si Supergirl s’était toujours démarqué en abordant le droit à la différence, le racisme et l’homophobie, la série atteint ici un apogée inattendu, dont la maturité étonne d’épisode en épisode, sans aucun temps mort. Un parfait équilibre entre action et réflexion.

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