Test 4K UHD / Sherlock Holmes : Jeu d’ombres, réalisé par Guy Ritchie

SHERLOCK HOLMES : JEU D’OMBRES (Sherlock Holmes: A Game of Shadows) réalisé par Guy Ritchie, disponible en 4K Ultra HD + Blu-ray le 16 septembre 2020 chez Warner Bros. Entertainment France.

Acteurs : Robert Downey Jr., Jude Law, Noomi Rapace, Rachel McAdams, Jared Harris, Stephen Fry…

Scénario : Michele Mulroney & Kieran Mulroney d’après les personnages créés par Sir Arthur Conan Doyle

Photographie : Philippe Rousselot

Musique : Hans Zimmer

Durée : 2h08

Année de sortie : 2011

LE FILM

Sherlock Holmes a toujours été réputé pour être l’homme à l’esprit le plus affûté de son époque. Jusqu’au jour où le redoutable professeur James Moriarty, criminel d’une puissance intellectuelle comparable à celle du célèbre détective, fait son entrée en scène… Il a même sans doute un net avantage sur Holmes car il met non seulement son intelligence au service de noirs desseins, mais il est totalement dépourvu de sens moral. Partout dans le monde, la presse s’enflamme : on apprend ainsi qu’en Inde un magnat du coton est ruiné par un scandale, ou qu’en Chine un trafiquant d’opium est décédé, en apparence, d’une overdose, ou encore que des attentats se sont produits à Strasbourg et à Vienne et qu’aux Etats-Unis, un baron de l’acier vient de mourir…
Personne ne voit le lien entre ces événements qui semblent sans rapport, hormis le grand Sherlock Holmes qui y discerne la même volonté maléfique de semer la mort et la destruction. Et ces crimes portent tous la marque du sinistre Moriarty.

Avec plus de 200 millions de dollars récoltés sur le sol de l’Oncle Sam et plus de 300 millions dans le reste du monde, un second épisode des aventures de Sherlock Holmes était forcément attendu et ne s’est pas fait attendre. Deux ans plus tard, débarquait sur les écrans Sherlock Holmes : Jeu d’ombresSherlock Holmes: A Game of Shadows. On prend les mêmes – des deux côtés de la caméra – et on recommence ? Certes. Sauf que ce deuxième opus s’avère une franche réussite où l’humour complètement décalé fonctionne à plein régime, comme si Guy Ritchie, conforté par le succès du premier film, avait enfin pu y aller à fond dans le nawak et la relation gay friendly qui unit Holmes et Watson. Contrairement à Sherlock Holmes premier du nom, ce Jeu d’ombres voit les deux héros traverser l’Europe, ce qui donne à l’enquête un côté road movie très plaisant, d’autant plus qu’ils sont accompagnés cette fois par une certaine Madame Simza Heron, interprétée par la géniale Noomi Rapace, qui participe à l’action, complète parfaitement le tandem et qui ne sera pas de trop face au professeur Moriarty, l’ennemi juré de Sherlock Holmes. Tout cela pour dire que Sherlock Holmes : Jeu d’ombres met réellement les bouchées doubles et une fois n’est pas coutume s’avère une suite qui surpasse (et de loin) le premier opus.

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Test Blu-ray / Death Warmed Up, réalisé par David Blyth

DEATH WARMED UP réalisé par David Blyth, disponible en combo DVD/Blu-ray le 5 août 2020 chez Extralucid Films.

Acteurs : Michael Hurst, Margaret Umbers, William Upjohn, Norelle Scott, David Letch, Geoff Snell, Gary Day, Bruno Lawrence, Ian Watkin, David Weatherley, Tina Grenville…

Scénario : Michael Heath

Photographie : James Bartle

Musique : Mark Nicholas

Durée : 1h20

Année de sortie : 1984

LE FILM

Michael Tucker a été programmé par le chirurgien en génétique Archer Howell pour assassiner ses parents. Suite au massacre, il est incarcéré dans un asile psychiatrique. Des années plus tard, Michael et ses amis voyagent sur une île isolée sur laquelle Howell mène des expérimentations sur des humains pour les transformer en des machines à tuer. Michael doit se venger d’Howell pour le meurtre de ses parents mais aussi l’arrêter pour le bien de l’humanité.

Il existe un cinéma d’épouvante dans tous les pays du monde, ou presque. Souvenez-vous de Dracula au Pakistan (Khwaja Sarfraz, 1967) dont nous vous parlions il y a quelques mois ! Même chose en Nouvelle-Zélande ! Il n’y a pas que Martin Campbell, Peter Jackson, Geoff Murphy, Andrew Niccol, Lee Tamahori et Taika Waititi qui ont su démarquer dans ce pays d’Océanie, il y a aussi le dénommé David Blyth, né en 1956 à Auckland, qui reste l’un des fondateurs du cinéma d’horreur néo-zélandais, avec notamment son troisième long-métrage, Death Warmed Up, qui sort en 1984. Si le film se voit aujourd’hui comme une série B/Z, on ne pourra pas reprocher au réalisateur d’y mettre tout et n’importe quoi, avec une générosité de tous les instants et surtout de repousser les limites avec une noirceur franchement inattendue, surtout dans le traitement de ses personnages. Définitivement le genre de film qui devait s’arracher en VHS (René Chateau Vidéo présente…) dans les vidéoclubs avec sa jaquette au visuel forcément très attractif, Death Warmed Up fait toujours son petit effet 35 ans après sa sortie.

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Test Blu-ray / La Grande pagaille, réalisé par Luigi Comencini

LA GRANDE PAGAILLE (Tutti a casa) réalisé par Luigi Comencini, disponible en Combo Blu-ray + DVD le 6 octobre 2020 chez Rimini Editions.

Acteurs : Alberto Sordi, Serge Reggiani, Carla Gravina, Martin Balsam, Didi Perego, Nino Castelnuovo, Alex Nicol, Claudio Gora…

Scénario : Agenore Incrocci, Furio Scarpelli

Photographie : Carlo Carlini

Musique : Angelo Francesco Lavagnino

Durée : 1h55

Date de sortie initiale : 1960

LE FILM

8 septembre 1943. Mussolini est destitué et l’Italie signe l’armistice avec les alliés. Le sous-lieutenant Innocenzi et deux de ses hommes tentent de rentrer chez eux. Le voyage sera long et mouvementé, cocasse et bouleversant…

Immense star en Italie, peut-être la plus grande de toute l’histoire du cinéma transalpin, adulé par les spectateurs, encore plus que les autres piliers Marcello Mastroianni, Vittorio Gassman, Nino Manfredi, Ugo Tognazzi et autres monstres, le mythique Alberto Sordi (1920-2003) a fait les grandes heures de la comédie italienne. Loin de se reposer sur ses lauriers, le comédien n’aura de cesse de se renouveler de film en film, plus de 150 au total, étalés sur soixante ans. Alors âgé de 40 ans, le comédien vient d’enchaîner tour à tour La Grande guerreLa Grande Guerra de Mario Monicelli, Profession MagliariI Magliari de Francesco Rosi et Le VeufIl Vedovo de Dino Risi. S’il n’avait fait que ces trois longs-métrages, Alberto Sordi serait déjà inscrit au panthéon des plus grands acteurs dans son pays. Pourtant, les années 1960 seront encore plus spectaculaires avec notamment Il Vigile et Il medico della mutua de Luigi Zampa, Une vie difficileUna vita difficile de Dino Risi, Mafioso ou L’Homme de la Mafia d’Alberto Lattuada ou Il boom de Vittorio De Sica. Mais cette extraordinaire filmographie compte aussi huit collaborations avec un autre maître du cinéma italien, Luigi Comencini (1916-2007). Cinq ans après La Belle de Rome La bella di Roma, les deux hommes se retrouvent pour La Grande pagailleTutti a casa. Il serait redondant de dire qu’il s’agit d’une de leurs meilleures associations, puisqu’ils signeront plus tard Le Commissaire Il commissario (1962), L’Argent de la vieilleLo scopone scientifico (1972) et Le Grand EmbouteillageL’ingorgo (1979), mais c’est bel et bien le cas. La Grande pagaille, étrangement moins connu en France que les titres mentionnés précédemment, n’en demeure pas moins sensationnel à tout point de vue, de l’interprétation en passant par la mise en scène, le scénario, la qualité des dialogues, tout en faisant passer le spectateur du rire aux larmes en un claquement de doigts. Il fut un temps où le cinéma italien était le plus grand d’Europe. En voici une nouvelle démonstration.

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Test 4K UHD / Sherlock Holmes, réalisé par Guy Ritchie

SHERLOCK HOLMES réalisé par Guy Ritchie, disponible en 4K Ultra HD + Blu-ray le 16 septembre 2020 chez Warner Bros. Entertainment France.

Acteurs : Robert Downey Jr., Jude Law, Rachel McAdams, Mark Strong, Eddie Marsan, Robert Maillet, Kelly Reilly…

Scénario : Lionel Wigram, Michael Robert Johnson, Anthony Peckham, Simon Kinberg d’après les personnages créés par Sir Arthur Conan Doyle

Photographie : Philippe Rousselot

Musique : Hans Zimmer

Durée : 2h08

Année de sortie : 2009

LE FILM

Aucune énigme ne résiste longtemps à Sherlock Holmes… Flanqué de son fidèle ami le Docteur John Watson, l’intrépide et légendaire détective traque sans relâche les criminels de tous poils. Ses armes : un sens aigu de l’observation et de la déduction, une érudition et une curiosité tous azimuts; accessoirement, une droite redoutable. Mais une menace sans précédent plane aujourd’hui sur Londres – et c’est exactement le genre de challenge dont notre homme a besoin pour ne pas sombrer dans l’ennui et la mélancolie. Après qu’une série de meurtres rituels a ensanglanté Londres, Holmes et Watson réussissent à intercepter le coupable : Lord Blackwood. A l’approche de son exécution, ce sinistre adepte de la magie noire annonce qu’il reviendra du royaume des morts pour exercer la plus terrible des vengeances. La panique s’empare de la ville après l’apparente résurrection de Blackwood. Scotland Yard donne sa langue au chat, et Sherlock Holmes se lance aussitôt avec fougue dans la plus étrange et la plus périlleuse de ses enquêtes…

Grand succès commercial de l’année 2009 avec plus d’un demi-milliard de dollars de recettes à l’international, Sherlock Holmes de Guy Ritchie (né en 1968) aura pourtant fait grincer pas mal de dents chez les passionnés du célèbre détective privé. Apparu en 1887 dans le roman Une étude en rouge, le personnage de Sherlock Holmes a été le héros de 4 romans et 56 nouvelles signés Sir Arthur Conan Doyle (1859-1930). Ce dernier a également mis en scène son héros dans 3 pièces de théâtre et 2 textes parodiques. En fait, Sherlock Holmes version Ritchie est adapté d’un comic book (non édité) de Lionel Wigram, inspiré des personnages créés par Sir Arthur Conan Doyle. On comprend mieux alors pourquoi le réalisateur se laisse aller à quelques expériences visuelles disons « originales », ainsi qu’à un traitement personnel réservé à ses protagonistes. Sherlock Holmes est un divertissement bourrin et sans aucune finesse, mais portée par l’enthousiasme et l’évidente complicité de ses deux stars, Robert Downey Jr. et Jude Law, qui en font des caisses, tout en assurant aussi bien dans la comédie (poussive) que dans les scènes d’action (souvent aberrantes). Tout cela pour dire que Sherlock Holmes n’a pas eu trop de mal à trouver son public dans le monde entier, y compris en France où le film a su rassembler plus de 2,1 millions de spectateurs.

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Test Blu-ray / Cromwell, réalisé par Ken Hughes

CROMWELL réalisé par Ken Hughes, disponible en Combo Blu-ray + DVD le 22 septembre 2020 chez Rimini Editions.

Acteurs : Richard Harris, Alec Guinness, Robert Morley, Dorothy Tutin, Frank Finlay, Timothy Dalton…

Scénario : Ken Hughes

Photographie : Geoffrey Unsworth

Musique : Frank Cordell

Durée : 2h20

Date de sortie initiale : 1970

LE FILM

Angleterre, 1640. Oliver Cromwell, membre du Parlement, s’inquiète des injustices commises sous le règne du roi Charles 1er. Tandis que le peuple gronde, le roi refuse de partager son pouvoir avec le Parlement. Une guerre civile éclate, opposant les troupes de Cromwell à celles du roi.

Nous n’aurons pas la prétention de pointer les erreurs historiques, les anachronismes et les libertés prises par le réalisateur Ken Hughes présents dans son film, puisque personnellement nous ne connaissions ni le personnage Oliver Cromwell (1599-1658), ni le contexte social et politique, ni le pourquoi de cette guerre civile. A moins d’être un britannique pur et dur, il est certain que la plupart des spectateurs se trouveront dans le même cas. Toujours est-il que Cromwell est un immense divertissement, absolument passionnant, clair pour les non-initiés (c’est-à-dire pour tout le monde ou presque), qui vaut évidemment avant tout pour la confrontation de deux monstres du cinéma anglais, Richard Harris dans le rôle-titre face à Alec Guinness dans celui de Charles 1er. Considéré comme étant l’un des films historiques les plus exceptionnels des années 1970, Cromwell aura connu une très longue gestation de près de dix ans pour Ken Hughes (1922-2001), véritablement passionné par son sujet – même si le film fait volontairement l’impasse sur le caractère tyrannique du personnage (responsable d’un vrai génocide en Irlande) qui restera l’un des plus controversés de l’histoire des îles Britanniques – et qui n’aura eu de cesse d’approfondir ses recherches pour coller au plus près des faits, avant de s’embarquer dans un tournage qui s’étalera sur près d’une année. Si les experts dénonceront les raccourcis ou les trahisons, le spectateur lui n’est pas perdant dans cette affaire puisque Cromwell demeure un très grand moment de cinéma, qui allie scènes d’action épiques et conspiration politique.

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Test Blu-ray / Starcrash, le choc des étoiles, réalisé par Luigi Cozzi

STARCRASH, LE CHOC DES ÉTOILES (Starcrash) réalisé par Luigi Cozzi, disponible en combo DVD/Blu-ray le 3 juin 2020 chez Extralucid Films.

Acteurs : Marjoe Gortner, Caroline Munro, Christopher Plummer, David Hasselhoff, Joe Spinell, Robert Tessier, Nadia Cassini, Judd Hamilton…

Scénario : Luigi Cozzi, Nat Wachsberger

Photographie : Roberto D’Ettorre Piazzoli

Musique : John Barry

Durée : 1h32

Année de sortie : 1978

LE FILM

Aux confins de l’univers, le maléfique comte Zarth Arn s’oppose à l’Empire et à son bienveillant empereur. Deux aventuriers, Stella Star et Akton, reçoivent de l’empereur la dangereuse mission de trouver la base secrète de Zarth Arn.

Considéré à juste titre comme étant l’un des plus grands nanars de tous les temps, Starcrash : Le Choc des étoiles, ou bien encore Scontri stellari oltre la terza dimensione (littéralement Affrontements stellaires au-delà de la troisième dimension), connu aussi aux Etats-Unis sous le titre The Adventures of Stella Star est surtout un divertissement qui déborde de générosité. Ceci dans le sens où le metteur en scène italien Luigi Cozzi (né en 1947), sous le nom de Lewis Coates, réalisait ici son rêve, celui de signer un long-métrage de science-fiction dans lequel il voulait y mettre tout son amour pour le genre. Alors que Star Wars débarque et cartonne dans les salles américaines, le réalisateur, qui n’avait essuyé que des refus quand il essayait de vendre ses histoires fantastiques, se voit rappeler par deux producteurs, Nat Wachsberger et son fils Patrick, qui désiraient surfer sur ce triomphe inattendu et jetaient donc leur dévolu sur n’importe quel ersatz. Wachsberger père et Luigi Cozzi s’unissent et livrent Starcrash, coproduction italo-américaine, qui sera essentiellement tournée en Italie, de Bari à la Sicile, en passant par les studios de Cinecittà, avec juste un aller-retour dans les Alpes Suisses. Avec son casting hétéroclite qui en fait des tonnes, ses effets spéciaux bricolés dans le garage de ton oncle, ses couleurs psychédéliques et ses dialogues tordants, Starcrash est et demeure un immense moment d’humour, à voir et à (re)découvrir comme une attraction tape-à-l’oeil, du genre de celles qui mettent le paquet dans les fêtes foraines avec du bruit, de la fumée et des spots aveuglants afin d’attirer le chaland. Ne manque plus que l’odeur de la pomme d’amour ou de la barbe-à-papa ! C’est cela Starcrash, avec en plus la présence de la sculpturale et hypeeeeeer sexy Caroline Munro dans le rôle de Stella Star, qui crève l’écran une fois de plus et enflamme les sens.

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Test 4K UHD / Les Goonies, réalisé par Richard Donner

LES GOONIES (The Goonies) réalisé par Richard Donner, disponible en Édition Collector – 4K Ultra HD + Blu-ray + Goodies le 16 septembre 2020 chez Warner Bros. Entertainment France.

Acteurs : Sean Astin, Josh Brolin, Jeff Cohen, Corey Feldman, Martha Plimpton, Jonathan Ke Quan, Kerri Green, Joe Pantoliano, Robert Davi, Anne Ramsey, John Matuszak…

Scénario : Chris Columbus d’après une histoire originale de Steven Spielberg

Photographie : Nick McLean

Musique : Dave Grusin

Durée : 1h50

Année de sortie : 1985

LE FILM

Avec leurs amis, Choco, Data et Bagou, Mikey et Brand Walsh forment la bande des Goonies. Mais la maison de leurs parents va être saisie et les deux frères vont devoir quitter le quartier et leurs copains. En fouillant dans le grenier familial, ils font une découverte qui leur rend l’espoir : une carte de pirate indiquant l’emplacement d’un trésor. Le découvrir empêcherait la saisie de la maison.

Tout le monde ou presque connaît Mikey, Brand, Choco, Bagou, Andy, Steph, Data, mais aussi les Fratelli, la mère et ses trois rejetons, Jake, Francis et Lotney, alias Sinok. C’est un film doudou, celui que vous sortez de votre trousse à pharmacie quand vous n’allez pas bien, celui qui vous fait un petit truc dans le ventre quand vous entendez la chanson The Goonies ‘R’ Good Enough de Cyndi Lauper ou le thème principal de Dave Grusin, celui qui vous ramène à votre propre enfance quand vous regardiez le film sur La Cinq et que vous refaisiez des scènes avec vos potes dans la cour de récré. Les GooniesThe Goonies a déjà 35 ans et demeure l’une des plus grandes aventures créées pour les enfants (les petits comme les grands que nous sommes désormais), par un trio magique, Richard Donner à la mise en scène, Steven Spielberg à la production (mais également auteur de l’histoire originale et même réalisateur de seconde équipe) et Chris Colombus au scénario. Il en résulte un chef d’oeuvre miraculeux qui a marqué plusieurs générations de spectateurs, qui continue à faire de nouveaux adeptes, qui passe les années (les décennies) sans prendre de rides et qui reste emblématique des productions Amblin des années 1980. Et c’est un immense bonheur absolu de se laisser entraîner chaque fois dans cette chasse au trésor en compagnie de cette bande de gosses qu’on a quasiment tous rêvé de rejoindre dans leurs péripéties.

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Test Blu-ray / Spéciale première, réalisé par Billy Wilder

SPÉCIALE PREMIÈRE (The Front Page) réalisé par Billy Wilder, disponible en DVD et Blu-ray le 16 septembre 2020 chez Rimini Editions.

Acteurs : Jack Lemmon, Walter Matthau, Vincent Gardenia, Susan Sarandon, Allen Garfield, Charles Durning, Austin Pendleton, Carol Burnett…

Scénario : Billy Wilder, I.A.L. Diamond d’après la pièce The Front Page de Ben Hecht & Charles MacArthur

Photographie : Jordan Cronenweth

Durée : 1h44

Date de sortie initiale : 1974

LE FILM

Rédacteur en chef d’un journal, Walter Burns est en colère contre Hildy Johnson, son meilleur journaliste, qui, absent, risque de lui faire manquer l’exécution d’un dangereux assassin. Mais le reporter désire abandonner le journalisme et toute recherche de scoop, et préfère se marier. Walter va tout faire pour qu’Hildy revienne sur sa décision.

Quatre ans après le rejet total de La Vie privée de Sherlock HolmesThe Private Life of Sherlock Holmes et deux ans après l’accueil tiède d’Avanti !, aussi bien de la part de la critique que du public, Billy Wilder, qui a illuminé le cinéma américain pendant près de vingt ans, sent le vent tourner. Pourtant, le cinéaste ne souhaite pas se laisser emporter par cette nouvelle vague qui secoue l’industrie hollywoodienne depuis l’arrivée sur les écrans d’Easy Rider de Peter Fonda à la fin des années 1960. Curieusement, il jette son dévolu sur une commande (rejetée par Joseph L. Mankiewicz), une nouvelle adaptation de la pièce The Front Page de Ben Hecht et Charles MacArthur, écrite près de cinquante ans auparavant et qui avait déjà connu deux adaptations au cinéma. La première, The Front Page réalisée en 1931 par Lewis Milestone, la seconde en 1940 par Howard Hawks, La Dame du vendrediHis Girl Friday, mettant en vedette Cary Grant dans le rôle de Walter et Rosalind Russell. Billy Wilder y a certainement vu une aubaine pour se refaire une santé au box-office, tout en sachant que la mouture d’Howard Hawks, déjà considérée comme un classique, suffisait largement. Néanmoins, le réalisateur se plonge dans son scénario avec l’aide de son acolyte – depuis Certains l’aiment chaud – I.A.L. Diamond, qui avait d’ailleurs écrit Chérie, je me sens rajeunirMonkey Business (1952) du même Howard Hawks. S’il apparaît complètement anachronique quand il fait son apparition au milieu des années 1970, Spéciale première n’a cessé d’être redécouvert. Certes, The Front Page de Billy Wilder n’est pas un chef d’oeuvre et quoi qu’on en dise restera toujours un film mineur dans sa carrière, mais cette comédie trépidante n’est pas un film raté comme il a été trop longtemps considéré. Billy Wilder y retrouvait le tandem Jack Lemmon – Walter Matthau pour la seconde fois huit ans après La Grande combineThe Fortune Cookie et sept ans avant leur ultime collaboration avec Victor la gaffeBuddy Buddy, impensable remake de L’Emmerdeur d’Edouard Molinaro avec lequel le cinéaste allait tirer sa révérence. Dans l’état, Spéciale première, l’antépénultième long-métrage de Billy Wilder, demeure un divertissement de haute volée, magistralement interprété et qui rappelle parfois les anciens typhons comiques de son auteur.

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Test Blu-ray / Tango, réalisé par Patrice Leconte

TANGO réalisé par Patrice Leconte, disponible en combo DVD/Blu-ray le 21 octobre 2020 chez Pathé.

Acteurs : Philippe Noiret, Richard Bohringer, Thierry Lhermitte, Carole Bouquet, Jean Rochefort, Miou-Miou, Judith Godrèche, Michèle Laroque, Jean Benguigui, Laurent Gamelon, Ticky Holgado…

Scénario : Patrice Leconte, Patrick Dewolf

Photographie : Eduardo Serra

Musique : Angélique Nachon, Jean-Claude Nachon

Durée : 1h29

Année de sortie : 1993

LE FILM

La femme de Paul, fatiguée d’être trompée par son mari volage, l’a quitté. Depuis, au lieu de profiter de cette toute nouvelle liberté, Paul se morfond. Il court chez son oncle, célibataire endurci, lui demander conseil. Pour l’oncle une seule solution: se débarrasser de la mauvaise épouse. Pour ce faire ils font appel à Vincent, mari autrefois trompé.

Tango est probablement l’un des films de Patrice Leconte qui a connu le plus de critiques assassines, la plupart taxant le réalisateur de misogyne. Comme bien souvent, la presse n’avait absolument rien compris aux intentions du réalisateur qui avait voulu au contraire rendre un vibrant hommage aux femmes à travers l’immaturité des hommes, qui au-delà de leur lâcheté et de leur mesquinerie, ne peuvent vivre sans elles. A sa sortie dans les salles, près de 650.000 spectateurs décident de se faire leur propre avis sur ce film quelque peu vilipendé. Cela peut paraître modeste, mais Tango aura quand même permis à Patrice Leconte de se remettre en selle après l’échec du Mari de la coiffeuse (350.000 entrées) sorti trois ans plus tôt. Mais la première et vraie déculottée arrivera l’année suivante pour le cinéaste avec Le Parfum d’Yvonne. Souvent comparé au cinéma de Bertrand Blier, hilarant, tendre, gentiment grivois et avant tout une profonde réflexion sur les rapports entre les hommes et les femmes, Tango est l’une des œuvres les plus sous-estimées de la filmographie de Patrice Leconte.

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Test Blu-ray / La Reine du mal, réalisé par Oliver Stone

LA REINE DU MAL (Seizure !) réalisé par Oliver Stone, disponible en combo DVD/Blu-ray le 19 août 2020 chez Extralucid Films.

Acteurs : Jonathan Frid, Martine Beswick, Joseph Sirola, Christina Pickles, Hervé Villechaize, Anne Meacham, Roger De Koven, Troy Donahue, Mary Woronov, Richard Cox…

Scénario : Oliver Stone, Edward Mann

Photographie : Roger Racine

Musique : Lee Gagnon

Durée : 1h31

Année de sortie : 1974

LE FILM

L’écrivain Edmund Blackstone voit son pire cauchemar prendre vie lorsque les membres de sa famille et ses amis sont tués un à un par la Reine du mal et ses serviteurs, un nain nommé Spider et un géant à la force surhumaine appelé Jackal. Est-ce un mauvais rêve ou la réalité ?

S’il y a bien un début pour tout le monde, nous étions loin d’imaginer Oliver Stone aux commandes d’un film d’épouvante pour son premier long-métrage, La Reine du mal, étonnamment plus connu par les cinéphiles français sous son titre original, Seizure !. Agé de 28 ans, le réalisateur issu d’une famille juive franco-américaine, entame d’abord des études à Yale où il a d’ailleurs pour un camarade un certain George W. Bush. Puis, suite aux refus successifs de nombreux éditeurs concernant un de ses manuscrits, Oliver Stone décide de s’engager dans l’armée et part au Viêt Nam en 1967, près de la frontière cambodgienne. De retour au pays, il reprend les cours et se tourne vers le cinéma en intégrant l’université de New York, où il a pour professeur Martin Scorsese. C’est ce dernier qui l’encourage à s’inspirer de son expérience personnelle sur le front pour le coucher sur papier. En 1971, il réalise son film de fin d’année, Last Year in Viet Nam, un court-métrage forcément influencé par son vécu. Trois ans plus tard, Oliver Stone a l’opportunité de mettre en scène son premier long-métrage, La Reine du mal, qui sera entièrement tourné au Québec. Rétrospectivement, il est difficile d’y reconnaître la griffe, l’âme et l’univers de celui qui écrira Midnight Express d’Alan Parker en 1978 et réalisera des œuvres aussi variées comme Salvador (1986), Platoon (1986), Wall Street (1987), JFK (1991), Tueurs nés (1994) et bien d’autres qui composeront l’une des filmographies les plus éclectiques et explosives du cinéma américain. Seizure ! étant une première œuvre, Oliver Stone y met beaucoup de choses, trop sans doute, mais le moins que l’on puisse dire, c’est que La Reine du mal est un film complètement barré, survolté, étrange et complexe, qui joue avec les genres, tout en annonçant quelque part La Part des ténèbres qui sera écrit par Stephen King en 1989 et qui sera d’ailleurs adapté par George A. Romero en 1992. C’est donc un film bordélique, mais ô combien intéressant.

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