Test Blu-ray / Le Relais de l’or maudit, réalisé par Roy Huggins

LE RELAIS DE L’OR MAUDIT (Hangman’s Knot) réalisé par Roy Huggins, disponible en DVD et Blu-ray le 10 août 2020 chez Sidonis Calysta.

Acteurs : Randolph Scott, Donna Reed, Claude Jarman Jr., Frank Faylen, Glenn Langan, Richard Denning, Lee Marvin, Jeanette Nolan…

Scénario : Roy Huggins

Photographie : Charles Lawton Jr.

Musique : Mischa Bakaleinikoff

Durée : 1h21

Date de sortie initiale : 1952

LE FILM

Commandés par le major Matt Stewart, des soldats sudistes attaquent un convoi nordiste transportant de l’or. Si une de leurs victimes leur apprend que la guerre est terminée depuis un mois, il est trop tard. Désormais considérés comme des bandits, ils se rendent à l’évidence qu’ils ont été manipulés par leur officier supérieur. En gardant le butin pour eux, ils deviennent à leur tour des proies, prises en chasse par tous les hors la loi de l’état, ainsi que par les représentants de la loi…

Le Relais de l’or maudit – Hangman’s Knot (1952) est l’unique film écrit et réalisé par Roy Huggins, habituellement scénariste pour le cinéma et la télévision, qui a surtout fait une immense carrière en tant que producteur de séries télévisées. L’une d’elles connaît un grand succès dans les années 60 et sera adaptée au cinéma trente ans plus tard, Le Fugitif – The Fugitive (1993) avec Harrison Ford et Tommy Lee Jones, réalisé par Andrew Davis et toujours produit par Roy Huggins. Le Relais de l’or maudit est un western qui commence avec une scène époustouflante, celle de l’attaque d’un convoi rempli d’or par un groupe de soldats confédérés. Des explosions à la dynamite et des tirs de fusils entraînent la mort de plusieurs personnes. 70 ans après la sortie du film, la mise en scène et le montage de cette séquence d’ouverture n’ont pas pris une seule ride.

Continuer la lecture de « Test Blu-ray / Le Relais de l’or maudit, réalisé par Roy Huggins »

Test Blu-ray / La Belle de San Francisco, réalisé par Joseph Kane

LA BELLE DE SAN FRANCISCO (Flame of Barbary Coast) réalisé par Joseph Kane, disponible en DVD et Blu-ray le 10 août 2020 chez Sidonis Calysta.

Acteurs : John Wayne, Ann Dvorak, Joseph Schildkraut, William Frawley, Virginia Grey, Russell Hicks, Jack Norton, Paul Fix…

Scénario : Borden Chase

Photographie : Robert De Grasse

Musique : R. Dale Butts, Mort Glickman

Durée : 1h31

Date de sortie initiale : 1945

LE FILM

Cow-boy du Montana, Duke Fergus arrive à San Francisco où il se découvre une passion pour le jeu. Tandis qu’il bat les cartes, il tombe amoureux de la chanteuse Flaxen Terry, la petite amie du patron de saloon qui vient de le plumer. Pour la séduire et l’attirer à lui, il ouvre son propre établissement. C’est à ce moment qu’un tremblement de terre ravage la ville…

La Belle de San Francisco – Flame of Barbary Coast est un film réalisé par Joseph Kane (1894-1975). Ce metteur en scène a fait une carrière à Hollywood des années 1930 jusqu’aux années 1950, en signant plus d’une centaine de films. Il s’est spécialisé dans les westerns. L’un de ses acteurs fétiches était Gene Autry (1907-1998), un cow-boy chantant, qu’il dirige à de nombreuses reprises. Son chemin croise également la route de John Wayne qui joue dans plusieurs de ses films.

Continuer la lecture de « Test Blu-ray / La Belle de San Francisco, réalisé par Joseph Kane »

Test Blu-ray / Les Adolescentes, réalisé par Alberto Lattuada

LES ADOLESCENTES (I Dolci inganni) réalisé par Alberto Lattuada, disponible en Combo Blu-ray + DVD le 20 octobre 2020 chez Tamasa Diffusion.

Acteurs : Catherine Spaak, Jean Sorel, Christian Marquand, Juanita Faust, Marilù Tolo, Milly, Antonella Erspamer, Giovanna Pignatelli…

Scénario : Alberto Lattuada, Francesco Ghedini, Claude Brulé

Photographie : Gábor Pogány

Musique : Piero Piccioni

Durée : 1h28

Date de sortie initiale : 1960

LE FILM

Jeune fille de bonne famille, Francesca, dix-sept ans, découvre son attirance pour Enrico, un architecte de vingt ans plus âgé qu’elle. Une attirance qui va hanter cette journée d’été au cours de laquelle elle va décider de ne pas résister à l’appel de la vie adulte. Au risque de subir une désillusion…

Deuxième film que le cinéaste Alberto Lattuada (1914-2005) consacre aux jeunes filles, Les AdolescentesI Dolci inganni sort en Italie en octobre 1960, accompagné d’un petit parfum de scandale, aussi bien de la part de la censure démocrate-chrétienne que des spectateurs. En effet, le film, dont le titre original – beaucoup plus évocateur – signifie « les douces déceptions », dresse le portrait d’une jeune fille/femme de 17 ans, qui découvre le désir et la sexualité, avec une rare frontalité pour l’époque. Dès l’extraordinaire introduction filmée en plan-séquence, Alberto Lattuada capte l’attention du spectateur. Celle que l’on va suivre toute une journée, se réveille en plein milieu de la nuit, visiblement sous le choc de ce dont elle vient de rêver. Un cauchemar ? Non. Parcourue de frissons, se caressant ou plutôt frôlant doucement ses très belles jambes et sa poitrine que l’on devine derrière la mince étoffe de sa chemise de nuit, Francesca ne sait pas ce qui lui arrive. L’éveil des sens n’a probablement jamais été aussi intense et explicite au cinéma en 1960, surtout concernant un personnage aussi jeune. Cette adolescente, c’est la sublime et fascinante Catherine Spaak, qui faisait ici ses débuts au cinéma, la même année que Le Trou de Jacques Becker. De tous les plans, la comédienne et fille du scénariste Charles Spaak (collaborateur de Jean Grémillon, Georges Lacombe, Julien Duvivier, Jacques Feyder, Marcel L’Herbier et bien d’autres), crève l’écran du haut de ses 15 ans et représente toutes les jeunes filles de son âge dans ce merveilleux drame passionnel et psychologique, prolongement naturel de Guendalina sorti trois ans auparavant, dans lequel Alberto Lattuada narrait une première passion amoureuse. Avec une sensualité encore plus appuyée, une délicatesse de tous les instants et une mise en scène qui effleure le visage et la peau de son héroïne, Les Adolescentes est une des autres réussites majeures de son auteur.

Continuer la lecture de « Test Blu-ray / Les Adolescentes, réalisé par Alberto Lattuada »

Test Blu-ray / Guendalina, réalisé par Alberto Lattuada

GUENDALINA réalisé par Alberto Lattuada, disponible en Combo Blu-ray + DVD le 20 octobre 2020 chez Tamasa Diffusion.

Acteurs : Jacqueline Sassard, Raffaele Mattioli, Sylva Koscina, Leda Gloria, Lili Cerasoli, Fanny Landini, Loretta Capitoli, Leonardo Botta…

Scénario : Leonardo Benvenuti, Piero De Bernardi, Alberto Lattuada, Jean Blondel d’après une histoire originale de Valerio Zurlini

Photographie : Otello Martelli

Musique : Piero Piccioni

Durée : 1h41

Date de sortie initiale : 1957

LE FILM

Dans la station balnéaire de Viareggio, Guendalina, fille libre mais timide d’un couple de bourgeois, voit se prolonger indéfiniment ses vacances en compagnie de sa mère. Ses parents sont au bord de la séparation. Restée seule, elle fréquente Oberdan, un jeune homme d’humble origine sociale, issu d’une famille d’anarchistes locaux…

Méconnu dans nos contrées et personnalité atypique du cinéma transalpin, Alberto Lattuada (1914-2005), l’un des fondateurs de la cinémathèque de Milan, demeure un cinéaste éclectique et inclassable. S’il reste celui qui aura mis le pied à l’étrier à Federico Fellini avec Les Feux du music-hall (signé par les deux réalisateurs en 1950), le réalisateur aura également signé une superbe adaptation de la nouvelle de Gogol, Le ManteauIl Cappotto (1952), et offrira aussi à l’immense Alberto Sordi l’un de ses plus grands rôles dans Mafioso (1962). Dans cette impressionnante filmographie qui compte une quarantaine de longs-métrages, de documentaires et de séries télévisées, se démarquent quelques portraits consacrés aux jeunes filles, notamment deux films qui forment comme qui dirait un diptyque, Guendalina (1957) et Les Adolescentes I Dolci inganni (1960). Pour le premier, Alberto Lattuada sera récompensé par le Prix du meilleur scénario, décerné par le SNCCI à Rome en 1958. Ce film sensuel et languissant rappelle le chef d’oeuvre absolu de Colette, Le Blé en herbe, écrit en 1923. Comme dans ce roman, Guendalina raconte l’éducation sentimentale d’une jeune fille, le temps d’un été prolongé. Et c’est merveilleux. Dans le rôle-titre, Jacqueline Sassard (Accident de Joseph Losey, Les Biches de Claude Chabrol) subjugue par sa beauté, sa rage de vivre et sa sensibilité à fleur de peau. Souvent sous-estimé, voire complètement négligé quand on évoque le cinéma transalpin, Alberto Lattuada connaît heureusement un regain de popularité depuis quelques années dans l’Hexagone. Si vous désirez vous pencher sur sa carrière, démarrez immédiatement par Guendalina, très justement considéré comme l’un des plus grands films du cinéaste.

Continuer la lecture de « Test Blu-ray / Guendalina, réalisé par Alberto Lattuada »

Test 4K UHD / Sherlock Holmes : Jeu d’ombres, réalisé par Guy Ritchie

SHERLOCK HOLMES : JEU D’OMBRES (Sherlock Holmes: A Game of Shadows) réalisé par Guy Ritchie, disponible en 4K Ultra HD + Blu-ray le 16 septembre 2020 chez Warner Bros. Entertainment France.

Acteurs : Robert Downey Jr., Jude Law, Noomi Rapace, Rachel McAdams, Jared Harris, Stephen Fry…

Scénario : Michele Mulroney & Kieran Mulroney d’après les personnages créés par Sir Arthur Conan Doyle

Photographie : Philippe Rousselot

Musique : Hans Zimmer

Durée : 2h08

Année de sortie : 2011

LE FILM

Sherlock Holmes a toujours été réputé pour être l’homme à l’esprit le plus affûté de son époque. Jusqu’au jour où le redoutable professeur James Moriarty, criminel d’une puissance intellectuelle comparable à celle du célèbre détective, fait son entrée en scène… Il a même sans doute un net avantage sur Holmes car il met non seulement son intelligence au service de noirs desseins, mais il est totalement dépourvu de sens moral. Partout dans le monde, la presse s’enflamme : on apprend ainsi qu’en Inde un magnat du coton est ruiné par un scandale, ou qu’en Chine un trafiquant d’opium est décédé, en apparence, d’une overdose, ou encore que des attentats se sont produits à Strasbourg et à Vienne et qu’aux Etats-Unis, un baron de l’acier vient de mourir…
Personne ne voit le lien entre ces événements qui semblent sans rapport, hormis le grand Sherlock Holmes qui y discerne la même volonté maléfique de semer la mort et la destruction. Et ces crimes portent tous la marque du sinistre Moriarty.

Avec plus de 200 millions de dollars récoltés sur le sol de l’Oncle Sam et plus de 300 millions dans le reste du monde, un second épisode des aventures de Sherlock Holmes était forcément attendu et ne s’est pas fait attendre. Deux ans plus tard, débarquait sur les écrans Sherlock Holmes : Jeu d’ombresSherlock Holmes: A Game of Shadows. On prend les mêmes – des deux côtés de la caméra – et on recommence ? Certes. Sauf que ce deuxième opus s’avère une franche réussite où l’humour complètement décalé fonctionne à plein régime, comme si Guy Ritchie, conforté par le succès du premier film, avait enfin pu y aller à fond dans le nawak et la relation gay friendly qui unit Holmes et Watson. Contrairement à Sherlock Holmes premier du nom, ce Jeu d’ombres voit les deux héros traverser l’Europe, ce qui donne à l’enquête un côté road movie très plaisant, d’autant plus qu’ils sont accompagnés cette fois par une certaine Madame Simza Heron, interprétée par la géniale Noomi Rapace, qui participe à l’action, complète parfaitement le tandem et qui ne sera pas de trop face au professeur Moriarty, l’ennemi juré de Sherlock Holmes. Tout cela pour dire que Sherlock Holmes : Jeu d’ombres met réellement les bouchées doubles et une fois n’est pas coutume s’avère une suite qui surpasse (et de loin) le premier opus.

Continuer la lecture de « Test 4K UHD / Sherlock Holmes : Jeu d’ombres, réalisé par Guy Ritchie »

Test Blu-ray / Death Warmed Up, réalisé par David Blyth

DEATH WARMED UP réalisé par David Blyth, disponible en combo DVD/Blu-ray le 5 août 2020 chez Extralucid Films.

Acteurs : Michael Hurst, Margaret Umbers, William Upjohn, Norelle Scott, David Letch, Geoff Snell, Gary Day, Bruno Lawrence, Ian Watkin, David Weatherley, Tina Grenville…

Scénario : Michael Heath

Photographie : James Bartle

Musique : Mark Nicholas

Durée : 1h20

Année de sortie : 1984

LE FILM

Michael Tucker a été programmé par le chirurgien en génétique Archer Howell pour assassiner ses parents. Suite au massacre, il est incarcéré dans un asile psychiatrique. Des années plus tard, Michael et ses amis voyagent sur une île isolée sur laquelle Howell mène des expérimentations sur des humains pour les transformer en des machines à tuer. Michael doit se venger d’Howell pour le meurtre de ses parents mais aussi l’arrêter pour le bien de l’humanité.

Il existe un cinéma d’épouvante dans tous les pays du monde, ou presque. Souvenez-vous de Dracula au Pakistan (Khwaja Sarfraz, 1967) dont nous vous parlions il y a quelques mois ! Même chose en Nouvelle-Zélande ! Il n’y a pas que Martin Campbell, Peter Jackson, Geoff Murphy, Andrew Niccol, Lee Tamahori et Taika Waititi qui ont su démarquer dans ce pays d’Océanie, il y a aussi le dénommé David Blyth, né en 1956 à Auckland, qui reste l’un des fondateurs du cinéma d’horreur néo-zélandais, avec notamment son troisième long-métrage, Death Warmed Up, qui sort en 1984. Si le film se voit aujourd’hui comme une série B/Z, on ne pourra pas reprocher au réalisateur d’y mettre tout et n’importe quoi, avec une générosité de tous les instants et surtout de repousser les limites avec une noirceur franchement inattendue, surtout dans le traitement de ses personnages. Définitivement le genre de film qui devait s’arracher en VHS (René Chateau Vidéo présente…) dans les vidéoclubs avec sa jaquette au visuel forcément très attractif, Death Warmed Up fait toujours son petit effet 35 ans après sa sortie.

Continuer la lecture de « Test Blu-ray / Death Warmed Up, réalisé par David Blyth »

Test Blu-ray / La Grande pagaille, réalisé par Luigi Comencini

LA GRANDE PAGAILLE (Tutti a casa) réalisé par Luigi Comencini, disponible en Combo Blu-ray + DVD le 6 octobre 2020 chez Rimini Editions.

Acteurs : Alberto Sordi, Serge Reggiani, Carla Gravina, Martin Balsam, Didi Perego, Nino Castelnuovo, Alex Nicol, Claudio Gora…

Scénario : Agenore Incrocci, Furio Scarpelli

Photographie : Carlo Carlini

Musique : Angelo Francesco Lavagnino

Durée : 1h55

Date de sortie initiale : 1960

LE FILM

8 septembre 1943. Mussolini est destitué et l’Italie signe l’armistice avec les alliés. Le sous-lieutenant Innocenzi et deux de ses hommes tentent de rentrer chez eux. Le voyage sera long et mouvementé, cocasse et bouleversant…

Immense star en Italie, peut-être la plus grande de toute l’histoire du cinéma transalpin, adulé par les spectateurs, encore plus que les autres piliers Marcello Mastroianni, Vittorio Gassman, Nino Manfredi, Ugo Tognazzi et autres monstres, le mythique Alberto Sordi (1920-2003) a fait les grandes heures de la comédie italienne. Loin de se reposer sur ses lauriers, le comédien n’aura de cesse de se renouveler de film en film, plus de 150 au total, étalés sur soixante ans. Alors âgé de 40 ans, le comédien vient d’enchaîner tour à tour La Grande guerreLa Grande Guerra de Mario Monicelli, Profession MagliariI Magliari de Francesco Rosi et Le VeufIl Vedovo de Dino Risi. S’il n’avait fait que ces trois longs-métrages, Alberto Sordi serait déjà inscrit au panthéon des plus grands acteurs dans son pays. Pourtant, les années 1960 seront encore plus spectaculaires avec notamment Il Vigile et Il medico della mutua de Luigi Zampa, Une vie difficileUna vita difficile de Dino Risi, Mafioso ou L’Homme de la Mafia d’Alberto Lattuada ou Il boom de Vittorio De Sica. Mais cette extraordinaire filmographie compte aussi huit collaborations avec un autre maître du cinéma italien, Luigi Comencini (1916-2007). Cinq ans après La Belle de Rome La bella di Roma, les deux hommes se retrouvent pour La Grande pagailleTutti a casa. Il serait redondant de dire qu’il s’agit d’une de leurs meilleures associations, puisqu’ils signeront plus tard Le Commissaire Il commissario (1962), L’Argent de la vieilleLo scopone scientifico (1972) et Le Grand EmbouteillageL’ingorgo (1979), mais c’est bel et bien le cas. La Grande pagaille, étrangement moins connu en France que les titres mentionnés précédemment, n’en demeure pas moins sensationnel à tout point de vue, de l’interprétation en passant par la mise en scène, le scénario, la qualité des dialogues, tout en faisant passer le spectateur du rire aux larmes en un claquement de doigts. Il fut un temps où le cinéma italien était le plus grand d’Europe. En voici une nouvelle démonstration.

Continuer la lecture de « Test Blu-ray / La Grande pagaille, réalisé par Luigi Comencini »

Test 4K UHD / Sherlock Holmes, réalisé par Guy Ritchie

SHERLOCK HOLMES réalisé par Guy Ritchie, disponible en 4K Ultra HD + Blu-ray le 16 septembre 2020 chez Warner Bros. Entertainment France.

Acteurs : Robert Downey Jr., Jude Law, Rachel McAdams, Mark Strong, Eddie Marsan, Robert Maillet, Kelly Reilly…

Scénario : Lionel Wigram, Michael Robert Johnson, Anthony Peckham, Simon Kinberg d’après les personnages créés par Sir Arthur Conan Doyle

Photographie : Philippe Rousselot

Musique : Hans Zimmer

Durée : 2h08

Année de sortie : 2009

LE FILM

Aucune énigme ne résiste longtemps à Sherlock Holmes… Flanqué de son fidèle ami le Docteur John Watson, l’intrépide et légendaire détective traque sans relâche les criminels de tous poils. Ses armes : un sens aigu de l’observation et de la déduction, une érudition et une curiosité tous azimuts; accessoirement, une droite redoutable. Mais une menace sans précédent plane aujourd’hui sur Londres – et c’est exactement le genre de challenge dont notre homme a besoin pour ne pas sombrer dans l’ennui et la mélancolie. Après qu’une série de meurtres rituels a ensanglanté Londres, Holmes et Watson réussissent à intercepter le coupable : Lord Blackwood. A l’approche de son exécution, ce sinistre adepte de la magie noire annonce qu’il reviendra du royaume des morts pour exercer la plus terrible des vengeances. La panique s’empare de la ville après l’apparente résurrection de Blackwood. Scotland Yard donne sa langue au chat, et Sherlock Holmes se lance aussitôt avec fougue dans la plus étrange et la plus périlleuse de ses enquêtes…

Grand succès commercial de l’année 2009 avec plus d’un demi-milliard de dollars de recettes à l’international, Sherlock Holmes de Guy Ritchie (né en 1968) aura pourtant fait grincer pas mal de dents chez les passionnés du célèbre détective privé. Apparu en 1887 dans le roman Une étude en rouge, le personnage de Sherlock Holmes a été le héros de 4 romans et 56 nouvelles signés Sir Arthur Conan Doyle (1859-1930). Ce dernier a également mis en scène son héros dans 3 pièces de théâtre et 2 textes parodiques. En fait, Sherlock Holmes version Ritchie est adapté d’un comic book (non édité) de Lionel Wigram, inspiré des personnages créés par Sir Arthur Conan Doyle. On comprend mieux alors pourquoi le réalisateur se laisse aller à quelques expériences visuelles disons « originales », ainsi qu’à un traitement personnel réservé à ses protagonistes. Sherlock Holmes est un divertissement bourrin et sans aucune finesse, mais portée par l’enthousiasme et l’évidente complicité de ses deux stars, Robert Downey Jr. et Jude Law, qui en font des caisses, tout en assurant aussi bien dans la comédie (poussive) que dans les scènes d’action (souvent aberrantes). Tout cela pour dire que Sherlock Holmes n’a pas eu trop de mal à trouver son public dans le monde entier, y compris en France où le film a su rassembler plus de 2,1 millions de spectateurs.

Continuer la lecture de « Test 4K UHD / Sherlock Holmes, réalisé par Guy Ritchie »

Test Blu-ray / Cromwell, réalisé par Ken Hughes

CROMWELL réalisé par Ken Hughes, disponible en Combo Blu-ray + DVD le 22 septembre 2020 chez Rimini Editions.

Acteurs : Richard Harris, Alec Guinness, Robert Morley, Dorothy Tutin, Frank Finlay, Timothy Dalton…

Scénario : Ken Hughes

Photographie : Geoffrey Unsworth

Musique : Frank Cordell

Durée : 2h20

Date de sortie initiale : 1970

LE FILM

Angleterre, 1640. Oliver Cromwell, membre du Parlement, s’inquiète des injustices commises sous le règne du roi Charles 1er. Tandis que le peuple gronde, le roi refuse de partager son pouvoir avec le Parlement. Une guerre civile éclate, opposant les troupes de Cromwell à celles du roi.

Nous n’aurons pas la prétention de pointer les erreurs historiques, les anachronismes et les libertés prises par le réalisateur Ken Hughes présents dans son film, puisque personnellement nous ne connaissions ni le personnage Oliver Cromwell (1599-1658), ni le contexte social et politique, ni le pourquoi de cette guerre civile. A moins d’être un britannique pur et dur, il est certain que la plupart des spectateurs se trouveront dans le même cas. Toujours est-il que Cromwell est un immense divertissement, absolument passionnant, clair pour les non-initiés (c’est-à-dire pour tout le monde ou presque), qui vaut évidemment avant tout pour la confrontation de deux monstres du cinéma anglais, Richard Harris dans le rôle-titre face à Alec Guinness dans celui de Charles 1er. Considéré comme étant l’un des films historiques les plus exceptionnels des années 1970, Cromwell aura connu une très longue gestation de près de dix ans pour Ken Hughes (1922-2001), véritablement passionné par son sujet – même si le film fait volontairement l’impasse sur le caractère tyrannique du personnage (responsable d’un vrai génocide en Irlande) qui restera l’un des plus controversés de l’histoire des îles Britanniques – et qui n’aura eu de cesse d’approfondir ses recherches pour coller au plus près des faits, avant de s’embarquer dans un tournage qui s’étalera sur près d’une année. Si les experts dénonceront les raccourcis ou les trahisons, le spectateur lui n’est pas perdant dans cette affaire puisque Cromwell demeure un très grand moment de cinéma, qui allie scènes d’action épiques et conspiration politique.

Continuer la lecture de « Test Blu-ray / Cromwell, réalisé par Ken Hughes »

Test Blu-ray / Starcrash, le choc des étoiles, réalisé par Luigi Cozzi

STARCRASH, LE CHOC DES ÉTOILES (Starcrash) réalisé par Luigi Cozzi, disponible en combo DVD/Blu-ray le 3 juin 2020 chez Extralucid Films.

Acteurs : Marjoe Gortner, Caroline Munro, Christopher Plummer, David Hasselhoff, Joe Spinell, Robert Tessier, Nadia Cassini, Judd Hamilton…

Scénario : Luigi Cozzi, Nat Wachsberger

Photographie : Roberto D’Ettorre Piazzoli

Musique : John Barry

Durée : 1h32

Année de sortie : 1978

LE FILM

Aux confins de l’univers, le maléfique comte Zarth Arn s’oppose à l’Empire et à son bienveillant empereur. Deux aventuriers, Stella Star et Akton, reçoivent de l’empereur la dangereuse mission de trouver la base secrète de Zarth Arn.

Considéré à juste titre comme étant l’un des plus grands nanars de tous les temps, Starcrash : Le Choc des étoiles, ou bien encore Scontri stellari oltre la terza dimensione (littéralement Affrontements stellaires au-delà de la troisième dimension), connu aussi aux Etats-Unis sous le titre The Adventures of Stella Star est surtout un divertissement qui déborde de générosité. Ceci dans le sens où le metteur en scène italien Luigi Cozzi (né en 1947), sous le nom de Lewis Coates, réalisait ici son rêve, celui de signer un long-métrage de science-fiction dans lequel il voulait y mettre tout son amour pour le genre. Alors que Star Wars débarque et cartonne dans les salles américaines, le réalisateur, qui n’avait essuyé que des refus quand il essayait de vendre ses histoires fantastiques, se voit rappeler par deux producteurs, Nat Wachsberger et son fils Patrick, qui désiraient surfer sur ce triomphe inattendu et jetaient donc leur dévolu sur n’importe quel ersatz. Wachsberger père et Luigi Cozzi s’unissent et livrent Starcrash, coproduction italo-américaine, qui sera essentiellement tournée en Italie, de Bari à la Sicile, en passant par les studios de Cinecittà, avec juste un aller-retour dans les Alpes Suisses. Avec son casting hétéroclite qui en fait des tonnes, ses effets spéciaux bricolés dans le garage de ton oncle, ses couleurs psychédéliques et ses dialogues tordants, Starcrash est et demeure un immense moment d’humour, à voir et à (re)découvrir comme une attraction tape-à-l’oeil, du genre de celles qui mettent le paquet dans les fêtes foraines avec du bruit, de la fumée et des spots aveuglants afin d’attirer le chaland. Ne manque plus que l’odeur de la pomme d’amour ou de la barbe-à-papa ! C’est cela Starcrash, avec en plus la présence de la sculpturale et hypeeeeeer sexy Caroline Munro dans le rôle de Stella Star, qui crève l’écran une fois de plus et enflamme les sens.

Continuer la lecture de « Test Blu-ray / Starcrash, le choc des étoiles, réalisé par Luigi Cozzi »