Test Blu-ray / Backtrace, réalisé par Brian A. Miller

BACKTRACE réalisé par Brian A. Miller, disponible en DVD et Blu-ray le 1er août 2019 chez Studiocanal

Acteurs : Sylvester Stallone, Ryan Guzman, Matthew Modine, Colin Egglesfield, Christopher McDonald, Meadow Williams, Swen Temmel, Jenna Willis…

Scénario : Mike Mapples

Photographie : Peter Holland

Musique : Mike Burns

Durée : 1h36

Date de sortie initiale : 2018

LE FILM

L’unique survivant d’un groupe de voleurs à main armée sort d’un établissement de haute sécurité. Durant son séjour, un médicament expérimental lui a été administré.

Sly aïe aïe…
Par le même réalisateur que Représaille.
Quand Bruce Willis et Sylvester se talonnent.

Coucou ! Revoilà Brian A. Miller ! Juste après Représaille, le réalisateur aura enchaîné directement avec Backtrace, son nouveau thriller, avec pas moins de Sylvester Stallone et Matthew Modine en haut de l’affiche. Du programme télé du moins, car comme les précédents longs métrages de Brian A. Miller, Backtrace n’a aucune autre prétention que d’aider ses acteurs à payer quelques arriérés d’impôts et les chaînes de la TNT à combler un trou entre 21h15 et 22h45. Car en dépit d’un prologue enthousiasmant, Backtrace s’enlise immédiatement après et ne parvient jamais à éveiller l’intérêt des (télé)spectateurs. On passe alors les 90 autres minutes à se demander comment de tels comédiens peuvent accepter de participer à ce genre d’inepties.

Donovan Macdonald est l’unique survivant d’un gang qui a réalisé un vol à main armée dans une banque, avec un butin record : 20 millions de dollars. Après le braquage, une fusillade oppose les gangsters. On retrouve deux morts, et Macdonald est grièvement blessé à la tête. Devenu amnésique, il passe sept ans dans un établissement psychiatrique de haute sécurité. Le butin a disparu, et il est le seul à pouvoir permettre de le retrouver. Un nouveau patient, Lucas, lui propose de l’aider à s’évader. Une fois en liberté, Lucas et ses complices, Erin et Farren, lui expliquent leur plan : on va lui injecter un sérum expérimental qui lui permettra de retrouver la mémoire. Le traitement fonctionne, et le passé de Mac lui revient par flashbacks. Ils partent tous les quatre à la recherche du butin, mais la police locale et le FBI sont à leurs trousses…

Voilà. C’est dommage. Vraiment. Car le règlement de comptes en pleine forêt promet du lourd. Les flingues chantent, les gros calibres crachent sans interruption (on ne recharge jamais chez Brian A. Miller) durant quelques minutes, les mecs tombent. Brian A. Miller donne tout à ce moment-là et ne parviendra jamais à raviver cette flamme tout le reste du métrage. Bon, c’est vrai qu’il n’est pas aidé par le scénario éculé et bourré de clichés de Mike Maples, auteur d’un seul téléfilm, L’Amour d’une mèreMiracle Run (2004) avec Mary-Louise Parker, Aidan Quinn et Zac Efron. On peut certes accepter de beaucoup de films qui prennent l’allure d’un roman de gare, mais sûrement pas d’une version Reader’s Digest.

Sylvester Stallone emballe ce truc en quelques heures, entre Creed II et Evasion 3, en pensant sûrement à Rambo : Last Blood afin de s’excuser auprès de ses millions de fans. Ici, il ne se contente même pas du minimum de service comme il pouvait le faire dans Évasion 2 : Le Labyrinthe d’Hadès de Steven C. Miller et Évasion 3 : The Extractors, réalisé par John Herzfeld. Au ralenti, les traits tirés (et liftés certes), les implants capillaires impeccablement brossés et passés au cirage noir, Sly semble s’endormir au beau milieu de ses rares répliques dignes d’une fiction TF1. A l’instar de son confrère Bruce Willis dans Représaille, Sylvester Stallone apparaît en guest-star de luxe. Le personnage principal est interprété par Matthew Modine. L’acteur mythique de Birdy (1984) d’Alan Parker et de Full Metal Jacket (1987) de Stanley Kubrick, fait vraiment peine à voir tant il semble lui-même se rendre compte du désastre dans lequel il s’est vautré. Animé sûrement par le chèque promis en échange de sa participation, l’acteur paraît exténué, les cheveux pisseux, en hyperventilation et passe le film en se tenant la tête pour illustrer les réminiscences de son personnage en quête de son passé.

De très longues échanges creux et ineptes, des décors vides et laids (mention spéciale à la cimenterie abandonnée), un montage exécrable, une musique lourde et omniprésente, un final qui ne parvient même pas à relever l’intérêt, bref, Backtrace est un ratage monumental qui ne réussit qu’une seule chose, devenir le pire film de Sylvester Stallone à la place d’Évasion 3 : The Extractors. Quel ennui !

LE BLU-RAY

Deuxième DTV récent pour Sylvester Stallone ! Backtrace est disponible en DVD et Blu-ray chez Studiocanal. Le menu principal est fixe et muet.

Aucun supplément sur cette sortie technique.

L’Image et le son

Même chose que pour Représaille, donc cela nous fait gagner du temps puisque nous nous citerons nous-mêmes : Le master HD est soigné et le transfert solide. L’image se révèle propre et tire agréablement partie de la Haute-Définition avec une palette chromatique entre chaud et froid. Le piqué, tout comme les contrastes, sont souvent tranchants, les arrière-plans détaillés, le relief plaisant, les noirs denses et les détails foisonnants. Hormis quelques légers fléchissements de la définition sur les scènes agitées (que c’est brouillon tout ça !), cette édition Blu-ray permet de découvrir Backtrace dans de bonnes conditions techniques.

Du côté acoustique, les mixages français et anglais DTS-HD Master Audio 5.1 créent un espace d’écoute suffisamment plaisant en faisant la part belle à la musique (omniprésente, quel boucan…) et à quelques effets latéraux, surtout lorsque les gros calibres font leur entrée en scène. Des ambiances naturelles percent les enceintes arrière sans se forcer mais avec une efficacité chronique. Le légendaire Alain Dorval assure toujours le doublage de Sly. Les sous-titres français sont imposés sur la version originale et le changement de langue est verrouillé à la volée.

Crédits images : © Studiocanal / Constantin Film / Captures Blu-ray : Franck Brissard pour Homepopcorn.fr

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