LE DERNIER JOUR DE LA COLÈRE (I Giorni dell’ira) réalisé par Tonino Valerii, disponible en édition Blu-ray + DVD + Livre le 2 avril 2024 chez Artus Films.
Acteurs : Lee Van Cleef, Giuliano Gemma, Walter Rilla, Yvonne Sanson, Ennio Balbo, Andrea Rosic, Christa Linder, Lukas Ammann…
Scénario : Ernesto Gastaldi, Renzo Genta & Tonino Valerii, d’après la nouvelle Des tod ritt dienstags de Ron Barker
Photographie : Enzo Serafin
Musique : Riz Ortolani
Durée : 1h54
Date de sortie initiale : 1967
LE FILM
Dans la petite ville de Clifton, Scott, le fils d’une prostituée, est le souffre-douleur de la population. Un jour, Talby le pistolero arrive en ville, et tue involontairement un homme pour défendre Scott. Acquitté pour légitime défense, Talby prend alors le jeune homme sous son aile et l’initie afin de faire de lui un redoutable tueur.
Un western avec en tête d’affiche Lee Van Cleef et Giuliano Gemma, mis en scène par Tonini Valerii, le réalisateur de Mon nom est Personne ??? Cela ne se refuse pas bien sûr, d’autant plus que Le Dernier Jour de la colère – I Giorni dell’ira est un remarquable opus du genre. Découvert au début des années 1950 dans Le Train sifflera trois fois – High Noon de Fred Zinnemann, Lee Van Cleef va promener sa gueule de reptile et son mètre 88 dans moult films durant la décennie, chez Phil Karlson (Le Quatrième homme), Richard Fleischer (Arena), Raoul Walsh (Victime du destin), George Sherman (Vengeance à l’aube), King Vidor (L’Homme qui n’a pas d’étoile), Robert Wise (La Loi de la prairie), Samuel Fuller (Porte de Chine), Anthony Mann (Du sang dans le désert), John Sturges (Règlements de comptes à OK Corral), Henry King (Bravados) et Budd Boetticher (La Chevauchée de la vengeance). Dans le milieu, on sait qui est Lee Van Cleef, on connaît sa tronche, alors convoitée, surtout dans le western, où les cinéastes essayent de la placer en second ou troisième rang. En 1965, âgé de 40 ans, tout va changer pour le comédien grâce à Sergio Leone, qui lui offre le rôle du colonel Douglas Mortimer dans Et pour quelques dollars de plus – Per qualche dollaro in più. Désormais installé en Italie, Lee Van Cleef enchaîne avec Colorado de Sergio Sollima, retrouve Sergio Leone pour Le Bon, la Brute et le Truand – Il buono, il brutto, il cattivo. Alors qu’il vient de terminer La Mort était au rendez-vous – Da uomo a uomo de Giulio Petroni, il donne la réplique à Giuliano Gemma dans Le Dernier Jour de la colère, devenue star grâce à Un pistolet pour Ringode Duccio Tessari et qui depuis trône sur le box-office italien où chacun de ses films avoisine les 5 ou 6 millions d’entrées. Autant dire que le tandem fait des étincelles, que l’évidente complicité des deux associés se voit et se ressent à l’écran, tandis que Tonino Valerii se surpasse derrière la caméra. Un très bon cru à déguster sans modération.
UN PISTOLET POUR RINGO (Une pistola per Ringo) réalisé par Duccio Tessari, disponible en édition Blu-ray + DVD + Livre le 2 avril 2024 chez Artus Films.
Acteurs : Giuliano Gemma, Fernando Sancho, Lorella De Luca, Susan Scott, Antonio Casas, Francisco Sanz, José Manuel Martín, Manuel Muñiz…
Scénario : Duccio Tessari
Photographie : Francisco Marín
Musique : Ennio Morricone
Durée : 1h38
Date de sortie initiale : 1965
LE FILM
À la suite du hold-up d’une banque, des bandits mexicains commandés par Sancho se réfugient dans une hacienda, tenant les occupants en otage. Les notables de la ville font alors appel à Ringo pour les délivrer et régler leur compte aux bandits. Ringo va devoir user de ruse pour gagner la confiance de Sancho.
C’est avec Un pistolet pour Ringo –Una pistola per Ringo que Giuliano Gemma devient une star du cinéma italien. Avant cela, acrobate et cascadeur, le comédien enchaînait les tournages depuis cinq ans, en passant discrètement devant la caméra de Mauro Bolognini, Dino Risi, William Wyler (oui, il apparaît dans Ben-Hur), Vittorio Cottafavi, Antonio Margheriti, Sergio Corbucci et même de Luchino Visconti dans Le Guépard. Mais c’est à Duccio Tessari (1926-1994) que Giuliano Gemma doit pour la première fois d’être placé en tête d’affiche pour Les Titans – Arrivano i titani, avant de multiplier quelques rôles dans le péplum, genre alors à la mode (La Révolte des prétoriens, La Fureur des gladiateurs, Hercule contre les Fils du soleil). Arrive le western transalpin, qui explose avec le triomphe international de Pour une poignée de dollars de Sergio Leone, coécrit par Duccio Tessari. La même année que Le Dollar troué – Un dollaro bucato de Giorgio Ferroni, Giuliano Gemma tient aussi le rôle-titre d’Un pistolet pour Ringo et là tout va changer pour lui. Non seulement le film est un immense succès, mais il reste encore aujourd’hui considéré comme l’un des meilleurs opus du western dit spaghetti. En totale décontraction, l’acteur, sous le pseudonyme Montgomery Wood, imposé par les producteurs dans le but de vendre Una pistola per Ringo dans le monde entier, impose un charisme hors-norme, une insolente dextérité au maniement des armes et dans les scènes d’action, dans lesquelles il réalise quasiment toutes les prouesses physiques. Bourré d’humour et d’affrontements, Un pistolet pour Ringo est une étape indispensable pour les cinéphiles épris de westerns.
LES LONGS JOURS DE LA VENGEANCE (I lunghi giorni della vendetta (Faccia d’angelo)) réalisé par Florestano Vancini, disponible en Combo Blu-ray + DVD le 5 septembre 2023 chez Artus Films.
Acteurs : Giuliano Gemma, Conrado San Martín, Francisco Rabal, Nieves Navarro, Gabriella Giorgelli, Manuel Muñiz, Pedro Basauri ‘Pedrucho’, Carlos Otero…
Scénario : Fernando Di Leo & Augusto Caminito
Photographie : Francisco Marín
Musique : Armando Trovajoli
Durée : 1h57
Date de sortie initiale : 1967
LE FILM
Injustement accusé de meurtre, Ted Barnett purge sa peine dans un bagne. Une nuit, il parvient à s’évader. Ils sont nombreux à trembler en apprenant la nouvelle de son évasion : le shérif Douglas, le trafiquant d’armes Cobb, et surtout sa fiancée, qui a épousé Douglas lors de la condamnation de Ted…
Que voilà un western de très grande classe ! Les Longs Jours de la vengeance ou I lunghi giorni della vendetta, un titre qui claque aussi bien en français qu’en italien, le seul film du genre mis en scène par Florestano Vancini (1926-2008). Ce dernier commence comme assistant de Mario Soldati (La Fille du fleuve – La Donna del fiume) et de Valeri Zurlini sur le somptueux Été violent – Estate violenta, avant de voler très vite lui-même de ses propres ailes. Après divers courts-métrages documentaires dans les années 1950, il réalise La Longue nuit de 43 – La lunga notte del ’43 (1960) et La Bande Casaroli (1962), dans lequel il dirige rien de moins que Renato Salvatori, Jean-Claude Brialy, Tomás Milián et Gabriele Tinti, puis deux drames La Vie ardente – La Calda vita (avec la sublime Catherine Spaak) et Les Saisons de notre amour – Le stagioni del nostro amore (Prix de la critique internationale FIPRESCI au Festival de Berlin). Puis, il accepte un projet moins personnel, en l’occurrence Les Longs Jours de la vengeance, qu’il signera d’ailleurs sous le pseudonyme de Stan Vance. Si le générique indique “une histoire originale de Mahnahén Velasco”, il s’agit en réalité d’un stratagème pour justifier la co-production italo-espagnole. Le scénario, inspiré par Le Comte de Monte-Cristo, est imputable à Augusto Caminito (futur producteur de The King of New York d’Abel Ferrara, auteur de La Victime désignée – La Vittima designata de Maurizio Lucidi) et Fernando Di Leo (Avoir vingt ans, Colère noire). Les Longs Jours de la vengeance est un divertissement haut de gamme doublé d’un très bel objet de cinéma, qui plus est très rare. Alors précipitez-vous dessus.
A la fin de la guerre de Sécession, deux anciens soldats sudistes, Willi Preston et California, se lient d’amitié. Malheureusement Willie est abattu sur le chemin le ramenant chez lui. California décide alors d’aller chez les parents de son compère pour leur remettre la médaille gagnée par Willie au champ d’honneur. Mais des chasseurs de primes chargés d’éliminer les anciens confédérés ne vont pas tarder à menacer sa vie…
Michele Lupo (1932-1989) est évidemment loin d’être le réalisateur italien le plus célèbre, mais les spectateurs friands de cinéma Bis, de séries B et de comédies populaires connaissent inévitablement ses films. Citons-en quelques-uns, comme je sais que vous aimez bien ça, les péplums Maciste contre les géants – Maciste, il gladiatore più forte del mondo (1962) et Le Retour des Titans – Maciste, l’eroe più grande del mondo (1963) avec Mark Forest, le western Arizona Colt – Il pistolero di Arizona (1966), les films policiers Qui êtes-vous inspecteur Chandler – Troppo per vivere… poco per morire (1967) et Un homme à respecter – Un uomo da rispettare (1972), sans oublier les collaborations du cinéaste avec le grand Bud Spencer, Mon nom est Bulldozer – Lo chiamavano Bulldozer (1978), Le Shérif et les Extra-terrestres – Uno sceriffo extraterrestre – poco extra e molto terrestre (1979), Faut pas pousser – Chissà perché… capitano tutte a me (1980), On m’appelle Malabar – Occhio alla penna (1981) et Capitaine Malabar dit La Bombe – Bomber (1982). Un artisan, un vrai. Mais l’autre association de Michele Lupo demeure celle entamée en 1963 avec Giuliano Gemma (1938-2013). Au total, les deux hommes tourneront à six reprises, Le Retour des Titans – Maciste, l’eroe più grande del mondo (1963), Arizona Colt – Il pistolero di Arizona (1966), Méfie-toi Ben, Charlie veut ta peau – Amico stammi lontano almeno un palmo (1971), Un homme à respecter – Un uomo da rispettare (1972), Africa Express (1976) et le film qui nous intéresse aujourd’hui, California, connu aussi sous le titre Adios California (1977), qui clôt ce partenariat très lucratif. Ce dernier appartient à la période du chant du cygne du western transalpin, dont le plus grand représentant reste bien sûr Mon nom est Personne – Il mio nome è Nessuno de Tonino Valerii, que Michele Lupo avait failli réaliser, mais qui suite à des divergences avec Sergio Leone, avait dû laisser les manettes à un autre. California est un magnifique western, un immense opus du genre, un vrai film dramatique, solidement mis en scène et interprété par Giuliano Gemma. Le comédien, culturiste et cascadeur, y est à la fois bouleversant et bad-ass, sensationnel du début à la fin, un monstre de charisme et de talent.
Nullo et Carmela s’aiment. Lui, militant communiste et syndicaliste, elle, sicilienne, catholique et soumise à l’autorité d’un frère. Quoi qu’ils fassent, leur amour est condamné d’avance et leur vie quotidienne contaminée par l’environnement, la différence entre les gens du Nord et du Sud, et par cette usine de Milan dont le patron empoisonne plus ou moins volontairement les ouvriers…
Alors qu’il vient de tourner l’un de ses films les plus corrosifs, L’Argent de la vieille – Lo Scopone scientifico, le grand Luigi Comencini (1916-2007) enchaîne rapidement avec Un vrai crime d’amour – Delitto d’amore, une œuvre pudique, immense de sensibilité et divinement interprété par le couple Stefania Sandrelli et Giuliano Gemma. Histoire d’amour bouleversée par la classe sociale, l’origine, la religion et l’orientation politique de leurs familles respectives, les deux amants renvoient à Roméo et Juliette de William Shakespeare. Luigi Comencini signe un mélodrame bouleversant et romanesque, tout en fustigeant son pays englué dans ses traditions inamovibles et archaïques, qui se tourne alors vers la course au profit, au détriment des sentiments humains et du respect de l’environnement. Un vrai crime d’amour est un film méconnu du maestro, mais n’en demeure pas moins riche et n’a de cesse d’approfondir les thèmes qui parcourront l’oeuvre à venir du cinéaste.
LE RETOUR DE RINGO (Il Ritorno di Ringo) réalisé par Duccio Tessari, disponible le 4 juin 2019 en Édition Collector Blu-ray + DVD + Livre chez Artus Films
Acteurs : Giuliano Gemma, Fernando Sancho, George Martin, Lorella De Luca, Susan Scott, Nieves Navarro, Antonio Casas, Manuel Muñiz…
Scénario : Fernando Di Leo, Duccio Tessari
Photographie : Francisco Marín
Musique : Ennio Morricone
Durée : 1h36
Année de sortie : 1965
LE FILM
De retour de la guerre de Sécession, Ringo retrouve sa ville sous la coupe réglée de bandits mexicains. Au milieu des habitants terrorisés et du shérif impuissant, il voit sa femme aux côtés du chef des bandits. À lui seul, Ringo va entreprendre la reconquête de la ville.
1964, avec Pour une poignée de dollars, Sergio Leone lance la vague du Western européen. Plus de 700 films vont être produits. Le moins que l’on puisse dire, c’est que Le Retour de Ringo – Il Ritorno di Ringo, un temps envisagé sous le titre L’Odyssée des longs couteaux, est un des meilleurs fleurons du genre !
En 1965, Giuliano Gemma (1938-2013), vu dans Angélique, Marquise des anges de Bernard Borderie dans lequel il interprète Nicolas, explose dans Un pistolet pour Ringo – Une Pistola per Ringo. La même année, le comédien et culturiste tourne Merveilleuse Angélique, mais également la suite du western qui l’a rendu célèbre dans le monde entier, toujours sous la direction de Duccio Tessari (1926-1994), avec qui il tournera huit films et qui lui avait offert son premier grand rôle dans le péplum Les Titans – Arrivano i titani en 1962. Giuliano Gemma devient alors un des comédiens les plus populaires du cinéma italien et deviendra un des acteurs européens les plus connus à l’étranger, comme au Japon où il est une véritable icône au même titre qu’Alain Delon. Athlète émérite, l’acteur s’impose dans Le Retour de Ringo, vraie fausse suite d’Un pistolet pour Ringo. S’il ne réalise pas d’acrobaties à la Buster Keaton complètement dingues comme ce sera le cas dans Mort ou vif…De préférence mort, Giuliano Gemma crève l’écran avec son charisme animal, sa présence naturelle, son aisance dans les séquences d’action, tout comme dans les scènes dramatiques.
Sur un canevas plutôt classique, mais inspiré par un épisode de L’Odyssée d’Homère, qui montre également une fois de plus qu’un certain Quentin Tarantino n’a absolument rien inventé, mais qu’il s’est toujours contenté de recycler le cinéma qu’il aimait, Le Retour de Ringo est un western pur et dur. Une histoire de vengeance sèche et violente, où chose amusante le personnage interprété par Giuliano Gemma, que tout le monde appelle Ringo, s’appelle en fait Montgomery Brown, surnom adopté par l’acteur pour l’exploitation internationale de ses films. Il reprend donc le rôle de Ringo, mais dans un second opus différent par rapport à Un pistolet pour Ringo, qui comportait beaucoup d’humour et une direction plus légère.
Dans Le Retour de Ringo, l’atmosphère est plus poussiéreuse et crasseuse, rude, tandis que le personnage revient de la guerre avec un trauma visible et palpable. Alors, quand il comprend que la population de sa ville natale est terrorisée par des bandits mexicains à la tronche patibulaire, et que sa propre femme se trouve au bras de l’un d’entre eux, son sang ne fait qu’un tour. Malin et calculateur, sombre, Ringo décide de sauver la ville, de reconquérir son épouse et de venger ceux tombés sous les balles de cette bande de malfrats. Quelques touches d’humour tout de même avec ce croque-mort/fleuriste improbable (Manuel Muñiz), que l’on croirait inspiré du Professeur Tournesol, et qui s’appelle d’ailleurs Myosotis.
Western dit spaghetti, mais en réalité hispano-italien, Le Retour de Ringo fait partie des meilleures réussites d’un genre alors en pleine explosion, principalement fait d’ersatz. Si l’excellente partition du maestro Ennio Morricone fait le lien avec la première aventure de L’Homme sans nom, Pour une poignée de dollars, Duccio Tessari, désireux d’aborder le genre sous un angle différent par rapport à son œuvre précédente, s’inscrit sur la voie tracée par Sergio Leone, tout en trouvant un ton qui lui est propre, avec un cadre constamment soigné. Le Retour de Ringo est un divertissement de haute volée, une série B de grande qualité, une référence (l’assaut final face au truculent Fernando Sanco est phénoménal), qui n’a souvent rien à envier aux opus plus reconnus. Un vrai bijou.
LE MEDIABOOK
Revoilà l’ours d’Artus Films avec un magnifique et luxueux Mediabook estampillé « Western Européen », destiné à mettre en valeur le meilleur western de Duccio Tessari, Le Retour de Ringo. Artus Films a cette fois encore concocté un visuel clinquant. Cette édition se compose du Blu-ray et du DVD, ainsi que d’un incroyable livre de 64 pages (Les Grandes tragédies dans le western européen), réalisé sous la direction de Lionel Grenier (rédacteur en chef du site luciofulci.fr), avec la participation de Guillaume Flouret, Vincent Jourdan et Gilles Vannier. Vous y trouverez de fabuleux visuels, photos et affiches, et surtout un essai passionnant sur l’influence la tragédie grecque dans le western. Artus Films livre un vrai et grand travail éditorial et a mis toute sa passion pour le genre dans ce Mediabook, sans oublier l’incroyable beauté de la copie HD. Le menu principal est fixe et musical.
Le Retour de Ringo s’accompagne d’une présentation du film par le dessinateur et expert en cinéma de genre Curd Ridel (13’). Au cours de ce segment, notre interlocuteur, confortablement installé au coin du feu, dresse un portrait et la biographie du comédien principal Giuliano Gemma (1938-2013), tout en passant en revue quelques-uns des films les plus marquants. Les autres acteurs du film et le réalisateur Duccio Tessari (le cinéaste à l’oeillet rouge à la boutonnière, son porte-bonheur) sont également évoqués. Curd Ridel n’oublie pas d’aborder le film qui nous intéresse et qu’il adore, tout en croisant, bien que trop rapidement, le fond et la forme à travers un exposé passionné.
Nous retrouvons ensuite un entretien croisé du caméraman Sergio D’Offizi et de la comédienne Lorella De Luca. Le premier aborde Le Retour de Ringo d’un point de vue plutôt technique, tandis que la seconde, également la compagne du cinéaste, revient sur la genèse et le tournage de cette fausse suite d’Un pistolet pour Ringo (25’).
L’interactivité se clôt
sur un diaporama de photos et d’affiches d’exploitation, ainsi
que sur la bande-annonce.
L’Image et le son
Hormis un générique aux fourmillements épars et un grain argentique très appuyé, ce nouveau master HD du Retour de Ringo ne déçoit pas avec une propreté quasi-irréprochable et surtout une palette chromatique étincelante. Le cadre large est habilement restitué avec une profondeur de champ idéale, un piqué étonnant et une restauration soignée.
Deux options acoustiques au choix. On sélectionnera évidemment en priorité la version originale aux dialogues plus imposants et aux effets naturels, le vent notamment, plus percutants. La VF vaut le coup pour son doublage old-school et soigné. Dans les deux cas, les pistes LPCM Audio 2.0 sont suffisamment dynamiques et propres.