Test DVD / Le Fauve en liberté, réalisé par Gordon Douglas

LE FAUVE EN LIBERTÉ (Kiss Tomorrow Goodbye) réalisé par Gordon Douglas, disponible en DVD le 17 mars 2020 chez Sidonis Calysta.

Acteurs : James Cagney, Barbara Payton, Helena Carter, Ward Bond, Luther Adler, Barton MacLane, Steve Brodie, Rhys Williams…

Scénario : Harry Brown d’après le roman d’Horace McCoy, « Adieu la vie, adieu l’amour… »

Photographie : J. Peverell Marley

Musique : Carmen Dragon

Durée : 1h38

Date de sortie initiale : 1950

LE FILM

Ralph Cotter s’évade d’un pénitencier avec un codétenu, Carleton. Holiday, la soeur de ce dernier, et un autre gangster Jinx les aide, mais Cotter décide de tuer son partenaire Carleton. Décidé à se procurer de l’argent, Cotter aidé de Jinx, qui emprunte la voiture de Masson, un garagiste, vole la paie du grand magasin Hartford. Holiday devient la maîtresse de Cotter. Mais Mason « donne » Cotter à Weber et à Race, deux policiers corrompus…

James Cagney entre de plain-pied dans les années 1950 en revenant au film-noir qui a fait son succès. Le Fauve en liberté, titre français plutôt bien choisi, même si celui en version originale est superbe, Kiss Tomorrow Goodbye, est un polar âpre et violent, dans lequel le comédien livre une fois de plus une prestation époustouflante, d’autant plus que son personnage est ici méprisable, nullement attachant, complètement amoral. Un monstre sans passé, qui fonce tête baissée vers l’argent facile, autrement dit quelques bonnes affaires lucratives et forcément illégales. Le Fauve en liberté est aussi et surtout le dernier polar interprété par James Cagney.

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Test DVD / L’Ange noir, réalisé par Roy William Neill

L’ANGE NOIR (Black Angel) réalisé par Roy William Neill, disponible en DVD le 17 mars 2020 chez Sidonis Calysta.

Acteurs : Dan Duryea, June Vincent, Peter Lorre, Broderick Crawford, Constance Dowling, Wallace Ford, Hobart Cavanaugh, Freddie Steele…

Scénario : Roy Chanslor d’après le roman de Cornell Woolrich

Photographie : Paul Ivano

Musique : Frank Skinner

Durée : 1h17

Date de sortie initiale : 1946

LE FILM

Los Angeles. Kirk Bennett découvre Marvis Marlowe, sa maîtresse, morte. Il est arrêté, jugé et condamné à mort. Sa femme, Catherine, décidée à le sauver, mène son enquête avec Martin Blair, l’ancien mari de Marvis. Ils soupçonnent Marko, le patron d’un cabaret, mais ce dernier a un alibi.

De son vrai nom Roland de Gostrie, Roy William Neill (1887-1946) n’est sans doute pas le réalisateur américain le plus connu de sa génération et pourtant les cinéphiles connaissent une (petite) partie de son œuvre prolifique (plus de cent films à son actif), puisque cet artisan du cinéma hollywoodien aura mis en scène près d’une douzaine d’opus consacrés au personnage de Sherlock Holmes, interprété par Basil Rathbone. De 1943 avec Sherlock Holmes et l’Arme secrèteSherlock Holmes and the Secret Weapon à Sherlock Holmes et la ClefDressed To Kill (1946), ce sera donc trois aventures du célèbre détective privé de Baker Street filmées tous les quatre ans qui feront le bonheur des spectateurs. Pour l’heure, L’Ange noir Black Angel, tourné la même année que Dressed To Kill, est le dernier long métrage de Roy William Neill, qui meurt soudainement à l’aube de ses soixante ans. Ce film noir vaut toujours le coup aujourd’hui pour l’interprétation du grand Dan Duryea (1907-1968), qui mérite largement d’être réhabilité et reconsidéré par les cinéphiles, qui ont souvent tendance à oublier l’intensité du jeu de celui qui aura pourtant tourné avec les plus grands. William Wyler, Howard Hawks, Fritz Lang, Anthony Mann, George Sherman, Robert Siodmak, Robert Aldrich, Douglas Sirk, ont entre autres profité et su mettre en valeur son immense talent. Le comédien qui était alors considéré comme l’un des plus grands salauds du cinéma dans les années 1940-50, trouve dans L’Ange noir un rôle tragique, à fleur de peau, loin de sa violence habituelle. Et il y est une fois de plus magnifique.

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Test DVD / Le Maître du gang, réalisé par Joseph H. Lewis

LE MAÎTRE DU GANG (The Undercover Man) réalisé par Joseph H. Lewis, disponible en DVD le 18 février 2020 chez Sidonis Calysta.

Acteurs : Glenn Ford, Nina Foch, James Whitmore, Barry Kelley, David Wolfe, Frank Tweddell, Howard St. John, John F. Hamilton…

Scénario : Jack Rubin, Sydney Boehm d’après l’article de Frank J. Wilson

Photographie : Burnett Guffey

Musique : George Duning

Durée : 1h20

Date de sortie initiale : 1949

LE FILM

Agents du Trésor américain, Frank Warren et George Pappas se lancent dans une mission sous couverture afin de confondre un parrain de la mafia de Chicago. Frank n’hésite pas à mettre en péril son mariage, et même sa vie, dans l’espoir de faire tomber pour fraude fiscale celui qui, jusqu’alors, a toujours échappé à toute poursuite, malgré ses nombreux crimes…

Mais qui est ce fameux « Maître du gang » qui donne son titre français au film de Joseph H. Lewis ? Il s’agit bien évidemment d’Al Capone, qui en juin 1931 est inculpé pour fraude fiscale et infraction aux lois sur la Prohibition. Sorti en 1949, deux ans après la mort du plus célèbre gangster américain du XXe siècle, The Undercover Man est un petit bijou discret dans la carrière du réalisateur du Calvaire de Julia RossMy Name Is Julia Ross (1945) et Le Démon des armesGun Crazy (1950), qui rend hommage aux petites gens qui ont réussi à coincer celui que l’on croyait alors intouchable. Loin de la représentation habituelle d’Eliot Ness et des Incorruptibles, Le Maître du gang montre des petits fonctionnaires coincés dans quelques bureaux surchargés de paperasse, des agents qui délaissent leurs familles respectives et leurs compagnes, travaillant jour et nuit pour trouver l’élément qui fera basculer la balance en leur faveur, dans le but de clouer le « grand patron » au pilori. La réussite du film provient une fois de plus de Glenn Ford, décidément un comédien à redécouvrir, qui comme à son habitude livre une performance exceptionnelle, dans le rôle d’un type obstiné, persévérant, mais aussi fatigué, rêvant de passer du temps avec sa compagne, bref, toujours très attachant.

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Test DVD / Midi, gare centrale, réalisé par Rudolph Maté

MIDI, GARE CENTRALE (Union Station) réalisé par Rudolph Maté, disponible en DVD et Blu-ray le 18 février 2020 chez Sidonis Calysta.

Acteurs : William Holden, Nancy Olson, Barry Fitzgerald, Lyle Bettger, Jan Sterling, Allene Roberts, Herbert Heyes, Don Dunning…

Scénario : Sydney Boehm d’après le roman de Thomas Walsh

Photographie : Daniel L. Fapp

Musique : Heinz Roemheld

Durée : 1h17

Date de sortie initiale : 1950

LE FILM

Lorna Murchison, dont le père possède une immense fortune, est enlevée par des kidnappeurs qui espèrent obtenir, en échange de la jeune fille, qui est aveugle, une importante rançon. Mr Murchison est prêt à obéir aux ordres des ravisseurs mais la police découvre le drame. La gare centrale est dès lors sous une constante surveillance…

Avant de passer à la mise en scène, le polonais Rudolf Mayer, plus connu sous le nom de Rudolph Maté (1898-1964) avait fait ses classes en tant que directeur de la photographie en travaillant avec Carl Theodor Dreyer sur La Passion de Jeanne d’Arc, Louise Brooks sur Prix de beauté, Fritz Lang sur Liliom, Leo McCarey sur la première version de Elle et lui, sans oublier Alfred Hitchcock sur Correspondant 17, René Clair sur Le Dernier Milliardaire et La Belle ensorceleuse, Ernst Lubitsch sur To Be or Not To Be, Charles Vidor sur Gilda, jusqu’à La Dame de Shanghai d’Orson Welles en 1947. Réalisé en 1950, Midi, gare centraleUnion Station, demeure un de ses films les plus célèbres, au même titre que Le Souffle de la violenceThe Violent Men (1955). Très prolifique, Rudolph Maté enchaînera trois films en 1950, Mort à l’arrivée D.O.A., La Flamme qui s’éteint No Sad Songs for Me et Midi, gare centrale, immense polar, bien sec, nerveux et brutal, qui réunit William Holden et Nancy Olson, qui venaient de tourner Boulevard du crépusculeSunset Boulevard, chef d’oeuvre de Billy Wilder.

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Test Blu-ray / Un p’tit gars de Ménilmontant, réalisé par Alain Minier

UN P’TIT GARS DE MÉNILMONTANT réalisé par Alain Minier, disponible en DVD et Blu-ray le 4 février 2020 chez Rimini Editions.

Acteurs : Olivier Marchal, Smaïn, Catherine Marchal, Nassim Boutelis, Jeanne Savary, Hélène Bizot, Sofia Lassoued, Tom Invernizzi, Christian Mulot…

Scénario : Alain Minier

Photographie : Cyrill Renaud

Musique : Thomas Couzinier, Frédéric Kooshmanian, Philippe Mallier, Michel Ochowiak

Durée : 1h31

Année de sortie : 2013

LE FILM

Jo a passé quinze ans derrière les barreaux après un braquage qui a mal tourné. Lorsqu’il revient chez lui, les choses ont bien changé. Chez les voyous, les règles du jeu ne sont plus les mêmes. De jeunes délinquants hyper violents ont pris les commandes du quartier. L’ex-gangster doit reprendre les armes.

Depuis ses débuts devant la caméra dans Ne réveillez pas un flic qui dort de José Pinheiro en 1988, Olivier Marchal a traîné sa tronche burinée, certains diront ses couilles mais c’est un autre débat, aussi bien dans les films policiers que dans les comédies. Grand admirateur de Jean Gabin, de Lino Ventura et des autres monstres du cinéma français de l’époque, le comédien-réalisateur a souvent voulu marcher dans les pas de ses illustres modèles. Un p’tit gars de Menilmontant d’Alain Minier lui permet d’aller dans cette direction. Fidèle à lui-même, Olivier Marchal, gueule fermée, cheveux gras, blouson de cuir élimé, démarche traînante et flingue dans la poche, promène sa carcasse fatiguée dans ce petit polar classique, mais bien troussé, dans lequel il incarne un homme qui sort de prison après avoir passé 15 ans derrière les barreaux et qui retrouve son quartier complètement transformé. Celui-ci va tenter de reprendre sa place dans un monde qui ne répond plus aux mêmes règles.

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Test Blu-ray / Roubaix, une lumière, réalisé par Arnaud Desplechin

ROUBAIX, UNE LUMIÈRE réalisé par Arnaud Desplechin, disponible en DVD et Blu-ray le 3 janvier 2020 chez Le Pacte

Acteurs : Roschdy Zem, Léa Seydoux, Sara Forestier, Antoine Reinartz, Chloé Simoneau, Betty Cartoux, Jérémy Brunet, Stéphane Duquenoy…

Photographie : Irina Lubtchansky

Musique : Grégoire Hetzel

Durée : 1h59

Date de sortie initiale : 2019

LE FILM

À Roubaix, un soir de Noël, Daoud le chef de la police locale et Louis, fraîchement diplômé, font face au meurtre d’une vieille femme. Les voisines de la victime, deux jeunes femmes, Claude et Marie, sont arrêtées. Elles sont toxicomanes, alcooliques, amantes…

Si Roubaix, une lumière, le dixième long métrage d’Arnaud Desplechin a l’apparence d’un polar, c’est aussi et avant tout un drame social, le portrait d’âmes marginales et solitaires, ainsi que celui d’une ville mise sous cloche où 75 % des quartiers sont placés en zone urbaine sensible. Divinement écrit et interprété, magistralement mis en scène, Roubaix, une lumière est une chronique mélancolique sur le quotidien d’une poignée de flics, qui ravit les sens à chaque instant. Pas étonnant que le cinéaste ait pris pour modèle le merveilleux Les Flics ne dorment pas la nuitThe New Centurions (1972), qui plongeait l’audience dans l’implacable quotidien d’une unité de police de Los Angeles, notamment les patrouilles dans les rues mal famées. Redoutablement pessimiste, sombre, mais jamais désespéré ou morbide grâce au personnage incarné par le sensationnel Roschdy Zem, Roubaix, une lumière dresse le portrait de simples policiers qui se donnent corps et âme à leur métier, que certains n’ont probablement pas choisi ou d’autres qui au contraire sont nés avec cette vocation. Sur un scénario en béton coécrit avec Léa Mysius (L’Adieu à la nuit d’André Téchiné), Arnaud Desplechin ancre son intrigue, tirée d’une histoire vraie, dans un univers très réaliste, qui contraste avec la sublime photographie stylisée d’Irina Lubtchansky et ses partis-pris tout droit hérités du genre noir. Et c’est une immense réussite, qui on l’espère sera récompensée à la prochaine cérémonie des Césars. Exceptionnel et magnétique, Roschdy Zem peut largement prétendre à la compression du meilleur acteur. C’est en tout cas l’un des plus grands films de 2019.

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Test Blu-ray / Les Carrefours de la ville, réalisé par Rouben Mamoulian

LES CARREFOURS DE LA VILLE (City Streets) réalisé par Rouben Mamoulian, disponible en combo Blu-ray/DVD le 10 décembre 2019 chez Rimini Editions

Acteurs : Gary Cooper, Sylvia Sidney, Paul Lukas, William « Stage » Boyd, Wynne Gibson, Guy Kibbee, Stanley Fields, Betty Sinclair, Robert Homans, Barbara Leonard…

Scénario : Oliver H.P. Garrett, Max Marcin d’après une histoire originale et une nouvelle de Dashiell Hammett

Photographie : Lee Garmes

Musique : Karl Hajos, Ralph Rainger

Durée : 1h23

Date de sortie initiale : 1931

LE FILM

Les États-Unis, durant la Prohibition. Afin de développer son trafic d’alcool, le gangster Maskal n’hésite pas à tuer pour s’approprier de nouvelles brasseries. Il est épaulé par Pop Cooley, son fidèle et redoutable homme de main. Nan, la fille de Cooley, est amoureuse du Kid, qui travaille dans un stand de tir forain. Elle aimerait qu’il rejoigne le gang, mais il s’y refuse. Jusqu’au jour où Nan est emprisonnée…

Pour les cinéphiles, Rouben Mamoulian (1897-1987) reste célèbre pour avoir été débarqué du plateau de Laura (1944) par Otto Preminger en raison de « divergences artistiques », puis de celui du gargantuesque Cléopâtre pour être finalement remplacé par Joseph L. Mankiewicz. Heureusement, l’histoire retiendra aussi et surtout le formidable Docteur Jekyll et Mr. Hyde (1931) avec Fredrich March, l’une, si ce n’est la meilleure adaptation d’une œuvre de Robert Louis Stevenson. Sans oublier Le Signe de Zorro (1940) avec Tyrone Power ! Mais aujourd’hui, nous parlerons des Carrefours de la villeCity Streets (1931), le second long métrage de Rouben Mamoulian. Un film-noir comme on les aime avec une plastique élégante, des costumes bien coupés, des chapeaux bien ajustés, de beaux acteurs noyés dans les volutes de cigarettes et bien évidemment une petite intrigue bien menée, ici resserrée sur 80 minutes. Enfin, Les Carrefours de la ville vaut également pour ses deux têtes d’affiche, non des moindres, Gary Cooper et Sylvia Sidney.

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Test Blu-ray / Les Anges de la nuit, réalisé par Phil Joanou

LES ANGES DE LA NUIT (State of Grace) réalisé par Phil Joanou, disponible en DVD et Blu-ray le 5 novembre 2019 chez Rimini Editions

Acteurs :  Sean Penn, Ed Harris, Gary Oldman, Robin Wright, John Turturro, Burgess Meredith, R.D. Call, Joe Viterelli, John C. Reilly, Deirdre O’Connell…

Scénario : Dennis McIntyre

Photographie : Jordan Cronenweth

Musique : Ennio Morricone

Durée : 2h15

Année de sortie : 1990

LE FILM

Après plusieurs années d’absence, Terry Noonan revient dans le quartier newyorkais de Hell’s Kitchen, fief des irlandais. Il y retrouve Jackie Flannery, ses amis d’enfance et Kathleen, son amour de jeunesse. La guerre avec la mafia italo-américaine bat son plein.

En septembre 1990, sortent quasiment simultanément sur les écrans américains Miller’s Crossing de Joen Coen, Les Affranchis de Martin Scorsese et King of New York d’Abel Ferrara. Trois grands classiques instantanés. Derrière ces mastodontes reconnus et systématiquement couverts de louanges aujourd’hui, se cache pourtant un autre trésor insoupçonné, un polar dissimulé, un thriller exceptionnel que les cinéphiles du monde entier n’ont eu de cesse de (re)découvrir et de réhabiliter. Il s’agit des Anges de la nuitState of Grace, réalisé par Phil Joanou. Ce diamant noir empreint de classicisme, qui pue la clope et la bière tiède, apparaît comme l’un des derniers témoignages d’un genre alors en pleine mutation dans la dernière partie du XXè siècle. Comme un baroud d’honneur, un dernier rappel, un chant du cygne. Magistralement interprété – quel casting – et mis en scène, Les Anges de la nuit est un chef d’oeuvre absolu et viscéral.

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Test Blu-ray / Le Tueur, réalisé par Denys de La Patellière

LE TUEUR réalisé par Denys de la Patellière, disponible en Édition Digibook Blu-ray + DVD + Livret le 14 octobre 2019 chez Coin de mire Cinéma

Acteurs : Jean Gabin, Bernard Blier, Fabio Testi, Ushi Glas, Felix Marten, Jacques Richard, Gérard Depardieu, Ginette Garcin, Jacques Debary…

Scénario : Denys de La Patellière, Pascal Jardin

Photographie : Claude Renoir

Musique : Hubert Giraud

Durée : 1h28

Date de sortie initiale : 1972

LE FILM

Quand l’assassin Georges Gassot parvient à s’évader d’un asile, le commissaire Le Guen, responsable de son arrestation, se remet à sa poursuite. Toutefois, Le Guen doit, cette fois, s’adapter aux méthodes modernes de son supérieur François Le Tellier alors que Gassot tue de nombreuses personnes sur son passage.

Près de cent films tournés en cinquante ans, une carrière comme il n’y en aura probablement plus. Jean Gabin (1904-1976) restera l’un des comédiens français ayant attiré le plus de spectateurs dans les salles avec Fernandel, Louis de Funès, Jean-Paul Belmondo et Bourvil. Si l’on regarde en arrière, il collaborera la plupart du temps avec les cinéastes en qui il avait entièrement confiance, comme Julien Duvivier, Jean Renoir, Jean-Paul le Chanois, Henri Verneuil, Gilles Grangier, Jean Delannoy. L’une de ses associations les plus prolifiques de sa carrière reste celle démarrée à la fin des années 1950 avec le réalisateur Denis Dubois de La Patellière aka Denys de la Patellière (1921-2013). Six films réuniront le comédien et le metteur en scène : Les Grandes Familles (1958), Rue des prairies (1959), Le Tonnerre de Dieu (1965), Du Rififi à Paname (1966), Le Tatoué (1968) et Le Tueur (1972). Un tandem gagnant qui attirera près de 18 millions de français. Le dernier film qu’ils tourneront ensemble – et l’avant-dernier réalisé par Denys de la Patellière pour le cinéma – restera pourtant le vilain petit canard. Soyons honnêtes, Le Tueur est probablement l’un des plus mauvais films interprétés par Jean Gabin.

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Test Blu-ray / Vigilante – Justice sans sommation, réalisé par William Lustig


VIGILANTE – JUSTICE SANS SOMMATION (Vigilante) réalisé par William Lustig, disponible en combo Blu-ray/DVD chez Le Chat qui fume

Acteurs :  Robert Forster, Fred Williamson, Richard Bright, Rutanya Alda, Don Blakely, Joseph Carberry, Willie Colón, Joe Spinell, Carol Lynley, Woody Strode, Vincent Beck…

Scénario : Richard Vetere

Photographie : James Lemmo

Musique : Jay Chattaway

Durée : 1h29

Année de sortie : 1983

LE FILM

Après le meurtre de son fils et les violences faites à sa femme, un modeste électricien rejoint la milice de son quartier à laquelle il avait toujours refusé sa participation.

« Je ne sais pas pour vous les gens, mais moi j’en ai jusque-là ! »

William Lustig démarre sa carrière en réalisant quelques films pornographiques sous le nom de Billy Bag. Hot Honey (1977) et The Violation of Claudia (1978) ne resteront pas dans les mémoires, ou uniquement dans celles de ceux qui auront côtoyé les salles spécialisées dans quelques quartiers mal famés de New York. Maniac, son premier véritable long métrage devient un phénomène mondial. Son comédien, scénariste et producteur Joe Spinell devient une icône de l’épouvante et le film lance le cinéaste. Il faudra toutefois attendre 1983 pour que William Lustig livre son deuxième film. Ce sera Vigilante, plus connu en France sous le titre Vigilante, justice sans sommation, qui sera un gigantesque succès dans les vidéoclubs hexagonaux. L’action se déroule toujours à New York et le cinéaste s’intéresse cette fois à l’autodéfense apparue dans les rues devenues mal famées (plus de deux millions d’armes illégales sont en circulation), où les habitants avaient fini par s’entraider, ne pouvant plus compter sur les forces de l’ordre pour les défendre face à la criminalité toujours en hausse. Les new-yorkais avaient créé leur propre police de quartier, n’hésitant pas à avoir recours à quelques méthodes expéditives. Un sujet qui revenait de droit à William Lustig, qui signe ici un de ses meilleurs films, peut-être le plus grand de sa carrière.

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