Test Blu-ray / The Video Dead, réalisé Robert Scott

THE VIDEO DEAD réalisé par Robert Scott, disponible en Blu-ray depuis juin 2023 chez Le Chat qui fume.

Acteurs : Michael St. Michaels, Thaddeus Golas, Douglass Bell, Al Millan, Roxanna Augesen, Lory-Michael Ringuette, George Kernan, Rocky Duvall…

Scénario : Robert Scott

Photographie : Greg Becker

Musique : Leonard Marcel, Kevin McMahon & Stuart Rabinowitsh

Durée : 1h30

Date de sortie initiale : 1987

LE FILM

Écrivain de profession, Henry Jordan a la surprise, un jour, de se voir livrer un poste de télévision qu’il n’avait pas commandé. Peu après, il découvre que l’appareil est en fait une sorte de portail permettant aux morts de passer dans le monde des vivants, et très vite, des zombies s’introduisent chez lui et le tuent. La maison trouve rapidement de nouveaux propriétaires : la famille Blair. En l’absence des parents, partis en voyage, les enfants, Zoe et Jeff, commencent à mettre de l’ordre dans la demeure. Ils découvrent le téléviseur dans le grenier, ignorant qu’une horde de zombies va bientôt déferler.

The Video Dead. Réalisé par Robert Scott. Écrit par Robert Scott. Produit par Robert Scott. Avec des acteurs choisis par Robert Scott. Bref, le metteur en scène (qui se nomme Robert Scott donc, vous l’aurez compris) a mis son grain de sel partout dans son seul et unique long-métrage, tourné en 1986 et sorti en 1987, exploité en France sous le titre (raccourci) Video Dead. Rien de plus explicite que ce nom de baptême, nous sommes bien en présence de zombies et non pas d’une cassette VHS, mais d’un film de morts-vivants en N&B intitulé Zombie Blood Nightmare qui passe en boucle sur une vieille télévision…tout irait pour le mieux, si les personnages ne s’étaient pas mis en tête de traverser l’écran pour rendre une petite visite de courtoisie à ceux qui étaient en train de les mater en fumant un pétard. Voilà une série B très intelligente, ambitieuse et prometteuse, qui remplit plus que largement son contrat, tout en réservant de bonnes surprises aux spectateurs et en faisant preuve de beaucoup d’humour. C’est le cas de cette poignée de zombies très bien dépeints, qui se marrent au moment où ils trucident les êtres humains, comme s’ils avaient fait un pari entre eux pour savoir lequel sera le plus inventif pour faire passer leurs victimes de vie à trépas. À ce titre, on retiendra celle mise la tête en bas dans le tambour de la machine à laver, avant d’être essorée comme il le faut, devant des zombies goguenards qui par leur comportement rappellent parfois les Gremlins. Ceux-ci s’en sortent mieux que les comédiens non maquillés, dont le surjeu est assez grandiose. Toujours est-il que The Video Dead (de Robert Scott, mais est-il utile de le rappeler ?) demeure un spectacle ô combien réjouissant, bourré de charme y compris dans ses défauts (on se demande encore pourquoi Jeff apparaît en boitant dans des godillots pourris comme un zombie puisqu’il ne claudique plus tout de suite après), bien emballé avec des effets spéciaux et gore qui participent à cette indéniable réussite.

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Test Blu-ray / L’Abîme – The Rift, réalisé par Juan Piquer Simón

L’ABÎME (The Rift) réalisé par Juan Piquer Simón, disponible en Blu-ray depuis juin 2023 chez Le Chat qui fume.

Acteurs : Jack Scalia, R. Lee Ermey, Ray Wise, Deborah Adair, John Toles-Bey, Ely Pouget, Emilio Linder, Tony Isbert…

Scénario : David Coleman & Colin Wilson, d’après une histoire originale de Juan Piquer Simón & Mark Klein

Photographie : Juan Mariné

Musique : Joel Goldsmith

Durée : 1h23

Date de sortie initiale : 1990

LE FILM

Suite à la disparition du sous-marin nucléaire Siren I, en mission secrète dans le Pacifique, une équipe de secours embarque à bord du Siren II afin de le retrouver et d’en récupérer la boîte noire. Plongeant au fond d’une crevasse, puis empruntant un vaste réseau de tunnels, l’équipage, dirigé par le capitaine Phillips, sera bientôt confronté aux dangers causés par de monstrueuses créatures.

Aaaaah revoilà ce cher Juan Piquer Simón (1935-2011), réalisateur espagnol et pape du cinéma d’exploitation en son pays à qui l’on doit Le Continent fantastique (1976), Les Diables de la mer (1981), Le Sadique à la tronçonneuse (1982), Mutations – Slugs (1988), ainsi que – en tant que producteur – Escalofrío (1978) de Carlos Puerto, sans oublier le mythique Supersonic Man qui surfait sans complexe sur le triomphe du Superman de Richard Donner, en pompant allègrement certaines séquences, tout en inversant les couleurs du costume du Man of Steal pour essayer de donner le change. Début des années 1990, alors qu’Abyss de James Cameron a fait des émules et ce parfois même avant la sortie au cinéma de ce chef d’oeuvre, comme le génial Leviathan de George Pan Cosmatos (à quand en Blu-ray chez nous???), MAL : Mutant aquatique en liberté de Sean S. Cunningham (Vendredi 13 Friday the 13th), ce bon vieux Juan se retrouve aux manettes d’une petite production américaine d’un peu plus d’un million de dollars, The Rift, titre original de L’Abîme, ou bien encore La Grieta comme le film était intitulé dans le pays d’origine de son metteur en scène. Thriller horrifique et fantastique, cette série BZ, terme que l’on utilise pour situer l’entre-deux de cette entreprise tout en reflétant son côté somnifère (surtout dans la première partie), vaut essentiellement pour son bestiaire sympathique et ses effets spéciaux qui ne manquent pas de charme. Si l’on devait vous donner un conseil, persévérez trois bons quarts d’heure (c’est bavard, mais vous allez y arriver), car l’autre moitié du métrage vaut son pesant avec quelques effets gore bien sentis et des trucs dégueulasses avec lesquels vous vous régalerez.

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Test Blu-ray / Scarecrows, réalisé par William Wesley

SCARECROWS réalisé par William Wesley, disponible en Blu-ray depuis juin 2023 chez Le Chat qui fume.

Acteurs : Ted Vernon, Michael David Simms, Richard Vidan, Kristina Sanborn, Victoria Christian, David Campbell, B.J. Turner, Dax Vernon…

Scénario : William Wesley & Richard Jefferies

Photographie : Peter Deming

Musique : Terry Plumeri

Durée : 1h24

Date de sortie initiale : 1988

LE FILM

En Floride, cinq mercenaires pénètrent dans un camp militaire, dérobent la solde des soldats de la garnison s’élevant à trois millions de dollars, puis s’emparent d’un avion, prenant en otage le pilote et sa fille. Alors que l’équipage se rend au Mexique, Bert, l’un des voleurs, saute en parachute avec le butin. Le groupe part alors à sa recherche, qui les mène à une ferme abandonnée bordée d’un champ de maïs. Ils ignorent que l’endroit est infesté d’épouvantails maléfiques…

Scarecrows est à ce jour le premier des deux longs-métrages réalisés par le cubain Jose Rolando Rodriguez, qui prendra comme nom d’artiste William Wesley, qui signera donc également Route 666 (2001) avec Lou Diamond Phillips, qui sortira en DVD en France. Mais pour l’heure, c’est Scarecrows qui nous intéresse, qui sera d’ailleurs nommé en 1989 au Festival de Fantasporto. En réalité, même si cette série B est souvent très réussie et possède beaucoup de charme, les participants les plus célèbres ne sont pas devant, mais derrière la caméra, en particulier le directeur de la photographie, qui n’est autre que le grand Peter Deming. Ce dernier démarrait son illustre carrière, peu d’années avant Evil Dead 2 de Sam Raimi et ses collaborations avec David Lynch sur Lost Highway, Mulholland Drive et Twin Peaks : The Return (excusez du peu), mais aussi avec Wes Craven sur La Musique de mon coeur, Scream 2, 3 et 4. Ici, le chef opérateur tentait d’éclairer comme il le pouvait une poignée d’acteurs dans des marais paumés en Floride. Et le moins que l’on puisse dire c’est que Scarecrows doit beaucoup à Peter Deming. L’image a de la gueule et passe bien les décennies, avec ce parfum forcément reconnaissable des années 1980, ce beau grain parfois appuyé, mais qui flatte les rétines des cinéphiles/ages nostalgiques des spectacles fabriqués avec les moyens du bord, efficacité, intelligence et générosité pour emporter l’adhésion encore aujourd’hui. De l’horreur, gore quand il le faut, drôle aussi avec des dialogues limite ringards (« Ce sont des démons démoniaques ! »), du fantastique, tout cela donne un savoureux mélange, qui est un peu long à décanter, mais dont l’arôme satisfera aisément les pupilles gustatives des amateurs du genre.

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Test Blu-ray / Breeders, réalisé par Tim Kincaid

BREEDERS réalisé par Tim Kincaid, disponible en Blu-ray depuis juin 2023 chez Le Chat qui fume.

Acteurs : Teresa Farley, Lance Lewman, Frances Raines, Natalie O’Connell, Amy Brentano, LeeAnne Baker, Matt Mitler, Adriane Lee…

Scénario : Tim Kincaid

Photographie : Arthur D. Marks

Musique : Don Great & Thomas Milano

Durée : 1h17

Date de sortie initiale : 1986

LE FILM

À Manhattan, plusieurs femmes sont victimes d’un violeur qui les brûle au visage avec de l’acide. Leur point commun est qu’elles sont toutes vierges. Admises au même hôpital, elles vont être soignées par le docteur Gamble Page, qui sera aidé par le détective Dale Andriotti. Le docteur Page aimerait bien trouver l’origine du produit visqueux trouvé sur les jeunes femmes et qui semble ne pas appartenir au monde terrestre…

C’est vendredi ou samedi soir, vous désirez vous scotcher devant la télé pour oublier une semaine pourrie. La qualité des programmes est forcément nullissime et ce qu’il vous faudrait c’est un petit film, très court, mettons 75 minutes, ça serait parfait, mais ce serait surtout pas mal que celui-ci soit drôle, tout en étant bien emballé, sans prise de tête et si possible avec un peu de cul ici et là. Ne cherchez plus, Breeders est exactement ce qu’il vous faut. Réalisé par Tim Kincaid, cet opus d’épouvante tourné avec trois francs six sous (on vous laisse convertir en dollars, en tenant compte de l’inflation, avant de repasser en euros) est produit par Charles Brand, qui a comme qui dirait suivi la doctrine de Roger Corman, autrement dit investir dans des films au budget microscopique, en faisant de larges économies, tout en espérant que les recettes soient ainsi les plus lucratives. Pas étonnant de constater que ce dernier ait produit plus de 400 longs-métrages en cinquante ans de carrière dont le célèbre Le Piège – Tourist Trap (1979) et Fou à tuer – Crawlspace (1986) de David Schmoeller, Ghoulies (1984) de Luca Bercovici, From Beyond: Aux portes de l’au-delà (1986) et Dolls – Les Poupées (1986) de Stuart Gordon. Autant dire que Charles Brand, lui-même réalisateur à ses heures (et qui continue encore à mettre en scène en 2023) a de la suite dans les idées et engage toute une ribambelle d’artistes désireux de percer au cinéma. Ce sera donc le cas pour Tim Kincaid, venu du monde pornographique gay, pour lequel il a signé – souvent sous le pseudo de Joe Gage – moult métrages aux titres explicites (Le Secret des routiers, Tough Guys). Pour Breeders, qu’il a par ailleurs écrit, il imagine une poignée de jeunes et belles vierges être violées par une entité extraterrestre, dans le but d’envahir le monde. Voilà. Le pitch tient en une phrase et le pire c’est que Tim Kincaid s’en sort derrière la caméra et ce en dépit de moyens faméliques. Breeders fait penser au train fantôme d’une fête foraine minable, où tous les trucs se voient à l’avance et ne font pas peur, mais devant lesquels on ne peut s’empêcher de se marrer, par nervosité, mais aussi par compassion. Un gentil ride bien sympathique où toutes les nanas se foutent à poil et sans aucune raison, à part satisfaire les bas et bons instincts des animaux que nous sommes.

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Test Blu-ray / Le Monstre qui vient de l’espace, réalisé par William Sachs

LE MONSTRE QUI VIENT DE L’ESPACE (The Incredible Melting Man) réalisé par William Sachs, disponible en DVD et Combo Blu-ray + DVD le 19 août 2023 chez Sidonis Calysta.

Acteurs : Alex Rebar, Burr DeBenning, Myron Healey, Michael Alldredge, Ann Sweeny, Lisle Wilson, Cheryl Smith, Julie Drazen…

Scénario : William Sachs

Photographie : Willy Kurant

Musique : Arlon Ober

Durée : 1h26

Date de sortie initiale : 1977

LE FILM

Des astronautes en mission d’exploration des anneaux de Saturne sont victimes de fortes radiations. Seul Steve West parvient à rester vivant. Hospitalisé dans le plus grand secret dans la clinique du docteur Ted Nelson, il s’échappe après avoir découvert les ravages provoqués par les radiations sur son corps. Devenu un monstre hideux qui se désagrège lentement, Steve West déambule dans la nature et massacre tous ceux qui ont le malheur de croiser sa route. Le docteur Nelson, accompagné par le général Perry, va tenter de trouver Steve West afin qu’il ne commette d’autres meurtres…

Alors celui-là il est beau. Un nanar, un grand, un vrai. Celui qui tâche, aussi bien en version originale que dans cette chère langue de Molière avec ses comédiens qui en rajoutent comme si cela ne suffisait jamais. Le Monstre qui vient de l’espace ou The Incredible Melting Man (quel titre merveilleux) est une production Samuel W. Gelfman, celui qui aura donné sa chance à Jonathan Demme (5 femmes à abattre Caged Heat, 1974), financé en grande partie le génial Cockfighter (1974) de Monte Hellman, ainsi que le célèbre Cannonball (1976) de Paul Bartel avec David Carradine. L’ancien vice-président de la United Artists (rien que ça) confie au réalisateur William Sachs, lui-même futur producteur d’Exterminator 2 et Le Leprechaun, un budget dérisoire pour tenter d’emballer Le Monstre qui vient de l’espace, qui est en fait trompeur puisqu’il s’agit d’un astronaute irradié (et donc devenu radioactif), seul rescapé d’une mission (ses moustaches l’ont peut-être protégé un temps) ayant conduit son équipe près des anneaux de Saturne. L’ensemble est prétexte pour montrer l’ancien voyageur et scientifique de l’espace se décomposer petit à petit, tandis qu’il tente de prendre la fuite pour échapper à ceux qui voudraient le cloîtrer, sans doute pour faire de lui un cobaye, et qui le poursuivent avec…un compteur Geiger. The Incredible Melting Man est une série Z où tous les acteurs rivalisent de médiocrité, pour ne pas dire de non-jeu éhonté. Mais c’est en cela que le film est très drôle, avec ses dialogues qui n’ont souvent aucun sens, ses pauvres décors redondants et son absence d’enjeux. Restent les effets spéciaux de maquillage concoctés par le maître Rick Baker (qui inspireront Rob Bottin, assistant de Baker sur le film, pour la scène du type à la peau fondue dans RoboCop), qui venait de débuter avec Schlock de John Landis et qui avait très vite enchaîné avec La Nuit des vers géants, King Kong et Star Wars. La même année que le space opera de George Lucas, le génie du latex confectionnait cet être dégoulinant et repoussant. De ce point de vue-là, cela fonctionne encore très bien, le final est d’ailleurs particulièrement dégueulasse et semble avoir inspiré Street Trash sous certains aspects. Quant à savoir si cela sauve Le Monstre qui vient de l’espace du marasme…même si la photographie de Willy Kurant, oui oui, le chef opérateur de Je t’aime, moi non plus de Serge Gainsbourg, de Masculin féminin de Jean-Luc Godard, de Sous le soleil de Satan de Maurice Pialat et Le Départ de Jerzy Skolimowski est loin d’être mauvaise.

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Test Blu-ray / Les Tueurs de l’éclipse, réalisé par Ed Hunt

LES TUEURS DE L’ÉCLIPSE (Bloody Birthday) réalisé par Ed Hunt, disponible en DVD et Combo Blu-ray + DVD le 19 août 2023 chez Sidonis Calysta.

Acteurs : Lori Lethin, Melinda Cordell, Julie Brown, Joe Penny, Bert Kramer, K.C. Martel, Elizabeth Hoy, Billy Jayne

Scénario : Ed Hunt & Barry Pearson

Photographie : Stephen L. Posey

Musique : Arlon Ober

Durée : 1h25

Date de sortie initiale : 1981

LE FILM

Une nuit d’éclipse, trois femmes de la même localité de Californie accouchent simultanément de trois bébés en pleine forme. Baptisés Debbie, Curtis et Steven, ils se préparent à fêter leur dixième anniversaire à leur manière. Comme poussés par une force aussi puissante que maléfique, ils éliminent méthodiquement ceux qui ont le tort de leur déplaire. Entre notamment une flèche dans l’œil, une balle dans le coeur et des coups de pelle, ils s’en prennent surtout aux adultes…

Les thrillers avec des enfants tueurs sont plutôt rares. Surtout les bons. Quand on évoque ce sous-genre horrifique, on pense en premier lieu à La Malédiction (1976) de Richard Donner, chef d’oeuvre qui permettra au réalisateur de se voir offrir Superman deux ans plus tard. Citons aussi en vrac Les Enfants du maïs (1994), Dorothy (2008), We Need to Talk About Kevin (2011), Le Village des damnés (1960 et le remake de John Carpenter en 1995), Les Révoltés de l’an 2000 (1976), Les Innocents (1961), The Children (2009) et le méconnu, mais remarquable Attention, les enfants regardent (1978) de Serge Leroy, avec Alain Delon, chasseur devenant la proie de gamins froids comme la mort. Les Tueurs de l’éclipse est un film d’épouvante à la frontière du fantastique, où deux garçons et une fille nés au même moment durant une éclipse solaire, se retrouvent dépourvus de conscience en raison d’un alignement spécifique des planètes et se mettent à tuer leur entourage, ainsi que ceux qu’ils trouvent tout simplement indésirable. Réalisé par un certain Ed Hunt, qui avait signé L’Invasion des soucoupes volantesStarship Invasions en 1977, avec Christopher Lee et Robert Vaughn, Les Tueurs de l’éclipseBloody Birthday surfe sur la vague du slasher alors à la mode, s’avère un opus qui fait froid dans le dos et ce grâce à une très solide distribution menée par trois jeunes acteurs épatants qui campent les effrayants assassins du film. La tension est maintenue du début à la fin, la mise en scène est élégante et prouve qu’Ed Hunt en avait sous le capot, la photographie de Stephen L. Posey (Vendredi 13 – Chapitre 5 : Une nouvelle terreur, Slumber Party Massacre), ainsi que la composition d’Arlon Ober (Le Monstre qui vient de l’espace, le génial Eating Raoul de Paul Bartel) sont très inspirées (même si le second n’hésite pas à piocher chez John Williams et Bernard Herrmann), bref, c’est du tout bon et cela a étonnamment bien vieilli.

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Test Blu-ray / Voeux sanglants, réalisé par Larry Stewart

VOEUX SANGLANTS (The Initiation) réalisé par Larry Stewart, disponible en Blu-ray le 10 mai 2023 chez Extralucid Films.

Acteurs : Vera Miles, Clu Gulager, Daphne Zuniga, James Read, Marilyn Kagan, Robert Dowdell, Patti Heider, Frances Peterson, Hunter Tylo…

Scénario : Charles Pratt Jr.

Photographie : George Tirl

Musique : Gabriel Black & Lance Ong

Durée : 1h37

Année de sortie : 1984

LE FILM

La jeune Kelly, qui appartient à une confrérie à l’université, est soumise à un rite d’initiation : avec d’autres membres, elle doit pénétrer de nuit dans un magasin mais, entrés illégalement, ils réalisent qu’ils ne peuvent plus en sortir. Un tueur commence alors à les éliminer un par un…

Novembre 1984, Les Griffes de la nuitA Nightmare on Elm Street de Wes Craven est un événement planétaire. Les slashers sortis la même année avant ou après auront du mal à retenir l’attention des spectateurs, de la critique et à passer à la postérité, à part peut-être Vendredi 13 : Chapitre final de Joseph Zito, le quatrième épisode de la saga. Pourtant, six mois auparavant, sortait un digne représentant du genre, un certain The Initiation, édité en France sous le titre Voeux sanglants, réalisé par Larry Stewart. Celui-ci aura passé son temps sur les plateaux hollywoodiens à jouer le figurant de service (comme dans Alerte aux marines d’Edward Ludwig) dans les années 1940-50, avant de travailler comme superviseur des dialogues, puis en tant que metteur en scène, officiant à la télévision sur de multiples séries comme Super Jaimie, L’Incroyable Hulk, Drôles de dames, L’île fantastique et Buck Rogers. Voeux sanglants sera sa seule et unique incursion cinématographique, sur laquelle il atterrit d’ailleurs suite au renvoi du premier réalisateur, Peter Crane, qui après avoir emballé les séquences se déroulant dans l’hôpital psychiatrique, est remercié par les producteurs, qui trouvent que monsieur joue trop à l’artiste et ne va pas assez vite à leur goût. Voeux sanglants est un divertissement aux effets sans doute attendus, mais qui vaut sacrément le détour, d’une part pour sa solide distribution (cela fait du bien de voir des jeunes acteurs inconnus bien jouer, ce qui n’était pas le cas dans tous les slashers qui pullulaient sur les écrans), d’autre part pour ses idées visuelles ou scénaristiques, qui nous font nous accrocher à notre siège jusqu’au twist. Une sympathique découverte.

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Test Blu-ray / L’Emprise du démon, réalisé par Oliver Park

L’EMPRISE DU DÉMON (The Offering) réalisé par Oliver Park, disponible en DVD & Blu-ray le 25 mai 2023 chez Metropolitan Vidéo.

Acteurs : Paul Kaye, Nick Blood, Emily Wiseman, Allan Corduner, Jonathan Yunger, Velizar Binev, Daniel Ben Zenou, Anton Trendafilov…

Scénario : Hank Hoffman & Jonathan Yunger

Photographie : Lorenzo Senatore

Musique : Christopher Young

Durée : 1h33

Date de sortie initiale : 2022

LE FILM

Alors qu’ils attendent leur premier enfant, Claire et Arthur décident de renouer les liens familiaux. Le jeune couple s’installe dans la vétuste entreprise de pompes funèbres tenue par Saul, le père d’Arthur. Mais l’arrivée d’un mystérieux cadavre va les faire basculer dans l’horreur : la dépouille contient une entité surnaturelle, Abyzou, qui une fois libérée, veut posséder l’enfant à venir du couple. Face à ce démon, personne n’est à l’abri…

Tiens, encore un film de possession ! Nous parlions il y a peu de La Proie du Diable, réalisé par Daniel Stamm, qui avait déjà signé Le Dernier ExorcismeThe Last Exorcism en 2010, deux opus fort recommandables. Aujourd’hui, ce sera L’Emprise du démon The Offering, premier long-métrage mis en scène en solo par Oliver Park, à la base comédien. S’il n’atteint pas la réussite des deux films mentionnés précédemment, celui-ci ne manque pas d’intérêt et s’avère même très soigné du point de vue visuel, avec notamment une superbe photographie de Lorenzo Senatore (Assiégés de Rod Lurie, Hellboy de Neil Marshall) et des décors impressionnants, vraisemblablement inspirés de ceux du désormais classique The Jane Doe Identity d’André Øvredal. C’est par son histoire, comme toute basique, trop sans doute, ainsi que par son rythme bien trop lent et peu maîtrisé que pèche L’Emprise du démon, pas désagréable à visionner, mais dont il ne reste finalement pas grand-chose après la projection.

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Test Blu-ray / Sweet Sixteen, réalisé par Jim Sotos

SWEET SIXTEEN réalisé par Jim Sotos, disponible en Édition Collector Blu-ray + DVD + Livret le 15 juin 2023 chez Rimini Editions.

Acteurs : Bo Hopkins, Susan Strasberg, Patrick Macnee, Don Stroud, Dana Kimmell, Don Shanks, Aleisa Shirley, Steve Antin…

Scénario : Erwin Goldman

Photographie : James L. Carter

Musique : Tommy Vig

Durée : 1h29

Année de sortie : 1983

LE FILM

La famille de Melissa vient d’emménager dans une petite ville du Texas, et la jeune fille est rapidement l’objet de toutes les attentions. Or, tous les hommes, jeunes ou plus âgés, qui s’approchent d’elle sont victimes d’un tueur fou. Le shérif Dan Burke mène l’enquête et découvre bientôt d’étranges éléments.

On connaît essentiellement Jim Sotos pour L’Héritier de Beverly HillsBeverly Hills Brats avec Burt Young et Martin Sheen, sorti en 1989. Mais avant cela, le réalisateur avait signé deux films de genre. Le premier, intitulé Forced Entry (1975), aussi connu sous le titre The Last Victim, ou Viol sans issue en version française, est le remake d’un film d’horreur pornographique sorti deux ans auparavant, dans lequel Jim Sotos dirigeait la sublime Tanya Roberts. L’autre, celui qui nous intéresse aujourd’hui, est Sweet Sixteen, qu’il produit et met en scène en 1983, un slasher qui sort à la même période que Meurtres en 3 dimensionsFriday the 13th Part III de Steve Miner et Psychose 2 de Richard Franklin, juste avant l’avènement de Freddy Krueger dans Les Griffes de la nuit A Nightmare on Elm Street de Wes Craven. Alors que l’on venait de voir le génial Bo Hopkins en shérif dans le très chaudement recommandé Mutant de John Bud Cardos, on le retrouve dans le même uniforme dans Sweet Sixteen, dans lequel il enquête sur une série de meurtres violents qui touche une petite bourgade du Texas. Aux côtés du comédien, la magnifique Susan Strasberg (Hurler de peur, Kapò, Picnic) apporte une vraie plus-value à ce petit opus fort sympathique, efficace, bien écrit et joliment photographié.

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Test Blu-ray / Mutant, réalisé par John « Bud » Cardos

MUTANT (Night Shadows) réalisé par John « Bud » Cardos, disponible en Édition Collector Blu-ray + DVD + Livret le 25 mai 2023 chez Rimini Editions.

Acteurs : Wings Hauser, Bo Hopkins, Jody Medford, Lee Montgomery, Marc Clement, Cary Guffey, Jennifer Warren, Danny Nelson…

Scénario : Peter Z. Orton, Michael Jones & John C. Kruize

Photographie : Alfred Taylor

Musique : Richard Band

Durée : 1h39

Année de sortie : 1984

LE FILM

Deux frères, Josh et Mike, débarquent pour quelques jours dans une petite ville du Texas. Ils découvrent que de nombreux habitants sont morts récemment, ou portés disparus. Lorsque Mike disparaît à son tour, Josh fait équipe avec le shérif local et une institutrice pour le retrouver, sans se douter de l’horrible vérité qui les attend…

On connaissait le dénommé John «  Bud  » Cardos (1929-2020) pour une des meilleures séries B des années 1970, L’Horrible invasionKingdom of the Spiders. Cascadeur (La Horde sauvage), acteur (Le Rescapé de la vallée de la mort), responsable des effets spéciaux, producteur, parfois décorateur, assistant, Cardos passe à la mise en scène en 1970 avec le western The Red, White, and Black. Parmi sa dizaine de réalisations, de démarque un autre film de genre, Mutant, connu aussi le titre La Nuit des mutants, ou bien encore Night Shadows en version originale (son premier titre d’exploitation). Comme cela lui était déjà arrivé (sur The Dark, après le départ de Tobe Hooper), John Bud Cardos devait remplacer au pied levé Mark Rosman, viré quelques jours après le début des prises de vue par la production, qui craignait des dépassements de budget en raison d’un manque de préparation. Comme souvent, Cardos s’en tire merveilleusement et livre un formidable film d’épouvante, extrêmement généreux en affrontements avec des zombies, surtout durant la deuxième partie où cela ne s’arrêtera plus une seconde jusqu’à la fin. Certes, divers éléments rendent compte d’un souci d’argent flagrant, mais avec un tel capitaine aux manettes, Mutant demeure encore aujourd’hui un sacré ride, drôle et bourré de charme.

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