LES DEUX SIRÈNES (Mermaids) réalisé par Richard Benjamin, disponible en DVD et Blu-ray le 5 novembre 2019 chez Rimini Editions
Acteurs : Cher, Bob Hoskins, Winona Ryder, Michael Schoeffling, Christina Ricci…
Scénario : June Roberts, d’après la nouvelle éponyme de Patty Dann
Photographie : Howard Atherton
Musique : Jack Nitzsche
Durée : 1h50
Année de sortie : 1990
LE FILM
1963. Rachel Flax, mère célibataire, élève seule ses deux filles, Charlotte et Kate. Libre et fantasque, refusant toute forme de routine, elle n’hésite pas à déménager régulièrement, en fonction de ses humeurs. La famille vient de s’installer dans le Massachusetts. Alors que sa jeune sœur est une passionnée de natation, Charlotte, 15 ans, se découvre une vocation religieuse, à la grande surprise de sa mère.
♪♫ Does he love me,
I wanna know How can I tell if he loves me so? ♫♪
Si la chanson de Cher et reprise du tube de Betty Everett de 1964 intitulée The Shoop Shoop Song (It’s in His Kiss), avait atteint la première place des charts au Royaume-Uni et s’inscrivait dans les mémoires, on ne sait pas forcément qu’il s’agit en réalité d’un extrait de la B.O. de Mermaids, titre original des Deux sirènes, comédie pétillante (mais pas que) de Richard Benjamin, dans laquelle la chanteuse et comédienne trouve un de ses plus beaux rôles au cinéma et qui donne ici la réplique à deux futures stars, Winona Ryder et Christina Ricci, âgées respectivement de 19 et 10 ans.
LA HORSE réalisé par Pierre Granier-Deferre, disponible en Édition Digibook Blu-ray + DVD + Livret le 14 octobre 2019 chez Coin de mire Cinéma
Acteurs : Jean Gabin, Danièle Ajoret, Michel Barbey, Christian Barbier, Pierre Dux, Armando Francioli, Julien Guiomar, Eléonore Hirt, Félix Marten, Orlane Paquin, Marc Porel, André Weber…
Scénario : Pierre Granier-Deferre, Pascal Jardin d’après le roman de Michel Lambesc
Photographie : Walter Wottitz
Musique : Serge Gainsbourg
Durée : 1h20
Date de sortie initiale : 1970
LE FILM
Auguste Maroilleur, propriétaire terrien en Normandie, règne en véritable patriarche sur sa ferme de 400 hectares. Il y vit avec ses deux filles, ses deux gendres, et leurs enfants. Il découvre un jour que son petit-fils Henri se sert d’une des cabanes du domaine pour y cacher la drogue de son trafic. Auguste décide alors de détruire la « horse ». Les représailles des truands avec lesquels traitaient Henri vont être terribles.
« D’une manière générale, c’est moi qui réponds pour tout le monde… »
Régnant sur le cinéma français depuis les années 1930, Jean Gabin entre de manière fracassante dans les années 1970 avec La Horse, thriller de Pierre Granier-Deferre (1927-2007), grâce auquel le comédien entame la toute dernière partie de sa carrière, avant de s’éteindre en 1976 à l’âge de 72 ans. Conspué par la critique, mais acclamé dans les salles par plus de deux millions de spectateurs, La Horse s’apparente à un vigilante en bottes à caoutchouc dans lequel « le vieux » trouve un rôle à sa (dé)mesure, qui n’hésite pas à prendre la pétoire pour défendre ses terres et surtout sa famille, face à des trafiquants de drogue. Œuvre resserrée et dépouillée qui n’excède pas 80 minutes, La Horse, adaptation du roman de Michel Lambesc, reste un formidable film dramatique d’action sur l’auto-justice, étonnamment moderne et violent (la séquence des vaches est toujours aussi pénible à regarder), pour lequel Serge Gainsbourg signe une mythique partition.
MUTATIONS (The Mutations – The Freakmaker) réalisé par Jack Cardiff, disponible en Édition Collector Blu-ray + DVD + Livret le 26 octobre 2019 chez Rimini Editions
Acteurs : Donald Pleasence, Tom Baker, Brad Harris, Julie Ege, Michael Dunn, Scott Anton, Jill Haworth, Olga Anthony, Lisa Collings…
Scénario : Edward Mann, Robert D. Weinbach
Photographie : Paul Beeson
Musique : Basil Kirchin
Durée : 1h32
Année de sortie : 1974
LE FILM
Chercheur en biologie, le professeur Nolter a développé des théories audacieuses, selon lesquelles il serait possible de donner vie à des créatures en mêlant les ADN de végétaux et ceux d’espèces animales. En secret, il mène d’horribles expériences. Souhaitant passer à la vitesse supérieure, il décide d’utiliser de l’ADN humain. Au même moment, un cirque arrive en ville…
Mutations, The Mutations, ou bien encore The Freakmaker (titre souhaité par le producteur et scénariste Robert D. Weinbach, finalement rejeté) est le dernier film réalisé par Jack Cardiff (1914-2009). Durant sa longue carrière, cet immense directeur de la photographie aura collaboré avec les plus grands comme Michael Powell et Emeric Pressburger (Les Chaussons rouges et Le Narcisse noir), Alfred Hitchcock (Les Amants du Capricorne), Henry Hathaway (La Rose noire), Albert Lewin (Pandora), John Huston (L’Odyssée de l’African Queen), Joseph L. Mankiewicz (La Comtesse aux pieds nus), King Vidor (Guerre et Paix), Richard Fleischer (Les Vikings) et bien d’autres réalisateurs de renom. Jack Cardiff souhaite très vite passer à la mise en scène lui-même, ce qu’il fait à la fin des années 1950 avec Tueurs à gages – Intent to Kill, thriller avec Richard Todd et Herbert Lom. Les films qu’il réalisera resteront moins célèbres que ceux pour lesquels il signera la photographie. Nous retiendrons surtout une adaptation du roman de Joseph Kessel, Le Lion (1962), avec William Holden, Trevor Howard, Capucine, ou bien encore Les Drakkars (1964) avec Richard Widmark et Sidney Poitier. Mutations est son ultime passage derrière la caméra, avant de redevenir chef opérateur à plein temps.
QUI A TUÉ LE CHAT ? (Il Gatto) par Luigi Comencini, disponible en DVD le 15 octobre 2019 chez Tamasa Diffusion
Acteurs : Ugo Tognazzi, Mariangela Melato, Michel Galabru, Dalila Di Lazzaro, Jean Martin, Aldo Reggiani, Adriana Innocenti, Philippe Leroy…
Scénario : Augusto Caminito, Rodolfo Sonego, Fulvio Marcolin
Photographie : Ennio Guarnieri
Musique : Ennio Morricone
Durée : 1h45
Date de sortie initiale : 1977
LE FILM
A la mort de leur père, Amedeo et sa sœur Ofelia héritent d’un vieil immeuble délabré dans le cœur de Rome ; un promoteur s’en porte acquéreur à condition qu’il soit vide de ses occupants. Six appartements sont encore occupés et ils se décident à employer tous les moyens pour expulser les locataires…
Dans les années 1970, le réalisateur Luigi Comencini a déjà bien entamé la cinquantaine et met les bouchées doubles. Loin des comédies de mœurs légères qui ont fait sa renommée dans les années 1950-60, le cinéaste mythique de Pain, Amour et Fantaisie, Mariti in città, À cheval sur le tigre, Le Commissaire, La Ragazza, L’Incompris, Casanova, un adolescent à Venise et bien d’autres chefs-d’oeuvre entame une décennie placée sous le titre de la réflexion sur la dégradation des rapports entre individus, la bassesse de l’être humain, l’amertume et la haine qui a pourri toutes les couches sociales comme une véritable gangrène. Sur le fil entre le divertissement populaire et l’intrigue policière ironique, Qui a tué le chat? (1977) est le parfait reflet de la désillusion du cinéaste transalpin qui transparaît derrière les échanges des protagonistes, désabusés et néanmoins prêts à tout pour s’enrichir, quitte à écraser les autres, à s’en débarrasser et à les jeter en pâture aux forces de l’ordre. Entre L’Argent de la vielle – Lo Scopone scienfico (1972) et La Femme du dimanche – La Donna della domenica (1975), Qui a tué le chat ? – Il Gatto annonce LeGrand Embouteillage – L’Ingorgo : Una storia impossibile (1979), qui compilera tous les thèmes fétiches de Luigi Comencini dans une explosion de bruit et de fureur.
Nullo et Carmela s’aiment. Lui, militant communiste et syndicaliste, elle, sicilienne, catholique et soumise à l’autorité d’un frère. Quoi qu’ils fassent, leur amour est condamné d’avance et leur vie quotidienne contaminée par l’environnement, la différence entre les gens du Nord et du Sud, et par cette usine de Milan dont le patron empoisonne plus ou moins volontairement les ouvriers…
Alors qu’il vient de tourner l’un de ses films les plus corrosifs, L’Argent de la vieille – Lo Scopone scientifico, le grand Luigi Comencini (1916-2007) enchaîne rapidement avec Un vrai crime d’amour – Delitto d’amore, une œuvre pudique, immense de sensibilité et divinement interprété par le couple Stefania Sandrelli et Giuliano Gemma. Histoire d’amour bouleversée par la classe sociale, l’origine, la religion et l’orientation politique de leurs familles respectives, les deux amants renvoient à Roméo et Juliette de William Shakespeare. Luigi Comencini signe un mélodrame bouleversant et romanesque, tout en fustigeant son pays englué dans ses traditions inamovibles et archaïques, qui se tourne alors vers la course au profit, au détriment des sentiments humains et du respect de l’environnement. Un vrai crime d’amour est un film méconnu du maestro, mais n’en demeure pas moins riche et n’a de cesse d’approfondir les thèmes qui parcourront l’oeuvre à venir du cinéaste.
EXTRÊME PRÉJUDICE (Extreme Prejudice) réalisé par Walter Hill, disponible en combo Blu-ray+DVD le 30 octobre 2019 chez Studiocanal
Acteurs : Nick Nolte, Powers Boothe, Michael Ironside, Maria Conchita Alonso, Rip Torn, Clancy Brown, William Forsythe, Matt Mulhern…
Scénario : Deric Washburn, Harry Kleiner d’après une histoire originale de John Milius et Fred Rexer
Photographie : Matthew F. Leonetti
Musique : Jerry Goldsmith
Durée : 1h41
Date de sortie initiale : 1987
LE FILM
Texas ranger, Jack Benteen est chargé de lutter contre le trafic de drogue et l’immigration clandestine à la frontière mexicaine. A la tête de ses truands, Cash Bailey est l’ami d’enfance de Jack et l’ancien compagnon de la femme de ce dernier.
« Nous et notre
technologie de l’époque spatiale, on s’est fait avoir par un
cowboy de l’âge de pierre ! »
S’il n’est pas le film le plus connu du réalisateur, Extrême préjudice – Extreme Prejudice demeure étonnamment l’un des plus prisés par les aficionados de Walter Hill. En 1968, ce dernier commence sa carrière en tant que réalisateur de seconde équipe sur L’Affaire Thomas Crown de Norman Jewison puis sur le non-moins mythique Bullitt de Peter Yates. Quatre ans plus tard il signe le scénario de Guet-Apens de Sam Peckinpah, d’après le roman de Jim Thompson, qui témoigne de son attrait pour la représentation de la violence sans fioritures. Il signe sa première mise en scène en 1975, Le Bagarreur, dans lequel il dirige Charles Bronson et James Coburn. Suivront Driver (bien mieux que son remake fluo signé Nicolas Winding Refn) et le mythique Les Guerriers de la nuit – The Warriors (1979). Son quatrième long métrage, Le Gang des frères James, lui permet d’aborder un nouveau genre, celui du western, à travers l’histoire du gang James-Younger et leurs célèbres attaques de trains et de banques jusqu’à la tuerie de Northfield. Le western devient le genre de prédilection de Walter Hill, qui n’aura de cesse de le décliner dans ses polars urbains. Dans les années 1980, le cinéaste connaît son plus grand succès mondial (48 heures), aborde le film de guerre (Sans retour), le drame musical (Les Rues de feu), le registre de la comédie (Comment claquer un million de dollars par jour) et le film familial (Crossroads). Après ces deux derniers films, Walter Hill souhaite revenir au thriller pur et dur, « à la testostérone » comme il le dit lui-même. Il reprend alors un script écrit par le mythique John Milius au début des années 1970 et confie le scénario à Deric Washburn (Silent Running, Voyage au bout de l’enfer) et Harry Kleiner (La Maison de bambou). Le tout chapeauté par Walter Hill lui-même. Extrême préjudice est un thriller, mais surtout un véritable western des temps modernes, une ode de Walter Hill à son modèle Sam Peckinpah, et plus particulièrement à La Horde sauvage. Un vrai film musclé porté par l’immense talent et le charisme buriné de comédiens de haute volée, où trônent Nick Nolte, Powers Boothe Michael Ironside, Clancy Brown, William Forsythe et Rip Torn.
L’ANGE NOIR réalisé par Jean-Claude Brisseau, disponible en combo Blu-ray+DVD le 25 septembre 2019 chez Studiocanal
Acteurs : Sylvie Vartan, Michel Piccoli, Tchéky Karyo, Alexandra Winisky, María Luisa García, Philippe Torreton, Bernard Verley, Claude Faraldo…
Scénario : Jean-Claude Brisseau
Photographie : Romain Winding
Musique : Jean Musy
Durée : 1h39
Date de sortie initiale : 1994
LE FILM
Une femme vient de tuer un homme chez elle. Il s’appelle Wadeck Aslanian. Elle, c’est Stéphane Feuvrier, l’épouse de Georges Feuvrier, un magistrat intègre héritier d’une très grosse fortune. Ils ont une fille de 18 ans, Cécile. Avec l’aide de Fernande, son alliée de toujours qui est à son service, Stéphane organise une mise en scène pour faire croire à une tentative de viol et légitimer son crime…
Cinéphile, Jean-Claude Brisseau (1944-2019), alors professeur de français et d’histoire bourlinguant dans les collèges de la région parisienne, prend la caméra au début des années 1970. Il signe un premier court-métrage en 1973 pour Des jeunes femmes disparaissent, avant de réaliser son premier long métrage, La Croisée des chemins en 1976. Tourné en Super 8, le film est réalisé, produit et photographié par Jean-Claude Brisseau et marque le premier portrait d’un personnage féminin de sa filmographie. Dès son second long métrage Médiumnité (1976), il est remarqué par Maurice Pialat et Eric Rohmer. S’ensuivent plusieurs projets pour la télévision. Mais c’est en 1983 qu’il explose dans le paysage cinématographique avec le redoutable Un jeu brutal, interprété par l’immense Bruno Cremer, avec lequel le cinéaste tournera à trois reprises. S’ensuivent De bruit et de fureur (1988) et surtout Noce blanche (1989), immense succès populaire avec près de deux millions d’entrées, qui vaut à Vanessa Paradis le César du meilleur espoir féminin. En 1992, Céline est un échec au box-office. Il entame alors l’écriture de L’Ange noir, qu’il offre à Sylvie Vartan (la seule et unique fois qu’il écrit pour un/e comédien/ne), persuadé que la chanteuse et égérie du temps des Yéyés est une grande actrice insoupçonnée à qui les cinéastes n’ont pas donné sa chance au cinéma. C’est une révélation. Même si cela restera son unique grand rôle, Sylvie Vartan crève l’écran dans L’Ange noir, variation de La Lettre – The Letter de William Wyler (1940) avec Bette Davis, dans lequel Jean-Claude Brisseau filme sa comédienne – qui rappelle parfois Catherine Deneuve – comme une héroïne hitchcockienne, tout en rendant hommage au cinéma qu’il admire depuis toujours, le film noir américain des années 1940-50. L’Ange noir est un sommet dans l’oeuvre atypique, personnelle, intimiste et unique de son auteur.
VIGILANTE – JUSTICE SANS SOMMATION (Vigilante) réalisé par William Lustig, disponible en combo Blu-ray/DVD chez Le Chat qui fume
Acteurs : Robert Forster, Fred Williamson, Richard Bright, Rutanya Alda, Don Blakely, Joseph Carberry, Willie Colón, Joe Spinell, Carol Lynley, Woody Strode, Vincent Beck…
Scénario : Richard Vetere
Photographie : James Lemmo
Musique : Jay Chattaway
Durée : 1h29
Année de sortie : 1983
LE FILM
Après le meurtre de son fils et les violences faites à sa femme, un modeste électricien rejoint la milice de son quartier à laquelle il avait toujours refusé sa participation.
« Je ne sais pas
pour vous les gens, mais moi j’en ai jusque-là ! »
William Lustig démarre sa carrière en réalisant quelques films pornographiques sous le nom de Billy Bag. Hot Honey (1977) et The Violation of Claudia (1978) ne resteront pas dans les mémoires, ou uniquement dans celles de ceux qui auront côtoyé les salles spécialisées dans quelques quartiers mal famés de New York. Maniac, son premier véritable long métrage devient un phénomène mondial. Son comédien, scénariste et producteur Joe Spinell devient une icône de l’épouvante et le film lance le cinéaste. Il faudra toutefois attendre 1983 pour que William Lustig livre son deuxième film. Ce sera Vigilante, plus connu en France sous le titre Vigilante, justice sans sommation, qui sera un gigantesque succès dans les vidéoclubs hexagonaux. L’action se déroule toujours à New York et le cinéaste s’intéresse cette fois à l’autodéfense apparue dans les rues devenues mal famées (plus de deux millions d’armes illégales sont en circulation), où les habitants avaient fini par s’entraider, ne pouvant plus compter sur les forces de l’ordre pour les défendre face à la criminalité toujours en hausse. Les new-yorkais avaient créé leur propre police de quartier, n’hésitant pas à avoir recours à quelques méthodes expéditives. Un sujet qui revenait de droit à William Lustig, qui signe ici un de ses meilleurs films, peut-être le plus grand de sa carrière.
MONTCLARE: RENDEZ-VOUS DE L’HORREUR (Next of Kin) réalisé par Tony Williams, disponible en combo Blu-ray/DVD chez Le Chat qui fume
Acteurs : Jacki Kerin, John Jarratt, Alex Scott, Gerda Nicolson, Charles McCallum, Robert Ratti, Vince Deltito, Tommy Dysart, Debra Lawrance…
Scénario : Tony Williams & Michael Heath
Photographie : Gary Hansen
Musique : Klaus Schulze
Durée : 1h29
Année de sortie : 1982
LE FILM
Non contente de décéder, la mère de Linda lègue à sa fille une maison de retraite d’allure vaguement victorienne. L’héritière débarque sur place, retrouve le journal intime de sa mère, tombe sur ces quelques lignes : « Il y a quelque chose de diabolique dans cette maison, quelque chose qui y vit et respire le même air que nous ». De fait, les morts mystérieuses commencent à s’y multiplier.
Plus connu en France sous le titre Next of Kin, cousins de sang, ou bien encore Montclare: Rendez-vous de l’horreur (pour sa sortie en VHS), Next of Kin est l’une des rares incursions au cinéma du réalisateur néo-zélandais Tony Williams. Venu du montage, également directeur de la photographie, il se lance dans la mise en scène au début des années 1970 avec la série Survey, avant de se spécialiser dans le domaine du documentaire (The Hum, Lost in the Garden of the World). Il signe son premier long métrage Solo en 1978, puis enchaîne avec Next of Kin, thriller mystérieux sous tension teinté d’horreur et de suspense, largement influencé par le cinéma européen. Si l’on se laisse emporter par son rythme languissant, alors Montclare: Rendez-vous de l’horreur est une belle expérience cinématographique emblématique de la Ozploitation, qui vaut notamment le détour pour l’impeccable interprétation de son actrice principale, Jacki Kerin.
FAIR GAME réalisé par Mario Andreacchio, disponible en combo Blu-ray/DVD chez Le Chat qui fume
Acteurs : Cassandra Delaney, Peter Ford, David Sandford, Garry Who, Don Barker, Carmel Young, Adrian Shirley, Tony Clay…
Scénario : Rob George
Photographie : Andrew Lesnie
Musique : Ashley Irwin
Durée : 1h26
Année de sortie : 1986
LE FILM
Jessica vit seule avec Ted dans un coin retiré du sud de l’Australie, où ils sont en charge d’une réserve naturelle. Dans ce cadre idyllique, son compagnon s’étant absenté pour une conférence, sa quiétude est compromise par l’arrivée d’un trio de chasseurs de kangourous. Lorsque les trois rustres croisent la route de la jeune femme, ils voient en elle un gibier de choix. S’engage alors un jeu du chat et de la souris entre les prédateurs et leur proie. Pour Jessica, le plus important va désormais se résumer à un mot : survivre !
C’est comme qui dirait une décharge d’adrénaline étalée sur 86 minutes. Un pied monumental que l’on prend du début à la fin, une expérience jouissive et un divertissement haut de gamme. Fair Game du réalisateur, scénariste, comédien, producteur et monteur australien Mario Andreacchio (né en 1955) est un modèle de série B. A ne pas confondre avec les autres films du même nom, celui de 1995 d’Andrew Sipes avec Cindy Crawford et William Baldwin, ou bien encore celui réalisé en 2010 par Doug Liman avec Naomi Watts et Sean Penn, le Fair Game qui nous intéresse ici est un chaînon manquant entre les Mad Max de Georges Miller et le cultissime Réveil dans la terreur – Wake in fright (ou bien encore Outback) de Ted Kotcheff (Rambo) qui avait secoué l’Australie en 1971. Autant dire que ce trip qui sent la sueur et la crasse vaut le détour, d’autant plus que l’actrice principale Cassandra Delaney s’avère bad-ass à souhait et sa ressemblance physique avec Linda Hamilton est souvent troublante.