Test Blu-ray / Demonic, réalisé par Neill Blomkamp

DEMONIC réalisé par Neill Blomkamp, disponible en DVD et Blu-ray le 20 septembre 2021 chez Metropolitan Video.

Acteurs : Carly Pope, Nathalie Boltt, Terry Chen, Chris William Martin, Michael J Rogers, Andrea Agur…

Scénario : Neill Blomkamp

Photographie : Byron Kopman

Musique : Ola Strandh

Durée : 1h45

Année de sortie : 2021

LE FILM

Grâce à un procédé révolutionnaire, une jeune femme pénètre dans l’esprit de sa mère, condamné pour meurtres et désormais plongée dans le coma. Mais l’exploration de son inconscient tourne à l’affrontement, libérant un démon tapis dans l’ombre.

Vade retro Satana ! Hors d’ici, déguerpis, fous le camp ! Oui oui, c’est bien à Neill Blomkamp que l’on s’adresse après avoir subi son dernier foirage en date, Demonic, tourné en cachette en Colombie-Britannique durant la pandémie de 2020. Rappelez-vous, District 9 c’était pourtant sympa en 2009 et surtout prometteur, Peter Jackson l’avait compris en produisant ce premier long-métrage aussi singulier que puissant, sur le fond comme sur la forme. Malheureusement, on a très vite déchanté en découvrant ses deux opus suivants, Elysium en 2013 (Zzz zzzz) et Chappie en 2015 (reZzz zzzz…), soporifiques, emballés à la va-comme-je-te-pousse et très mal écrits. Devant la médiocrité insondable de Demonic, on en vient maintenant à se demander si Peter Jackson n’était pas lui-même l’auteur et le réalisateur de District 9. Toujours est-il, qu’on est quand même rassuré que les studios lui aient opposé un refus catégorique de lancer son épisode d’Alien ou de RoboCop sur lesquels il avait longtemps planché. De toute façon, ceux-ci étaient déjà occupés avec leurs affreux Alien Covenant et RoboCop (version 2014). Neill Blomkamp n’avait pas sorti de bidule filmé depuis cinq ans. Après ses projets avortés, le cinéaste sud-afro-canadien (né en 1979) s’est mis à écrire un nouveau « film » « original », Demonic donc, qui fait fâcheusement penser à The Cell de Tarsem Singh, une version Wish plutôt. L’ancien spécialiste des effets spéciaux, auteur de clips et de films publicitaires, n’a ici plus rien à dire et tente un coup de bluff en revenant au film de genre. Malgré un départ prometteur, c’est une catastrophe à tout point de vue, ou presque puisque l’on peut néanmoins sauver l’interprétation de la comédienne principale, la canadienne Carly Pope, qui apparaissait dans Elysium, une jolie révélation. Elle est la seule raison pour laquelle nous sommes parvenus à aller au bout de ce marasme qui reflète le manque total d’inspiration de Neill Blomkamp, aussi bien au niveau du scénario que de la mise en scène. Ratage monumental.

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Test Blu-ray / The Cell, réalisé par Tarsem Singh

THE CELL réalisé par Tarsem Singh, disponible en Combo Blu-ray + DVD – Édition Limitée le 19 août 2021 chez Metropolitan Video.

Acteurs : Jennifer Lopez, Vince Vaughn, Vincent D’Onofrio, Marianne Jean-Baptiste, Jake Weber, Colton James, Dylan Baker, Gerry Becker, Musetta Vander, Patrick Bauchau, Dean Norris, Lauri Johnson…

Scénario : Mark Protosevich

Photographie : Paul Laufer

Musique : Howard Shore

Durée : 1h50

Année de sortie : 2000

LE FILM

La psychologue Catherine Deane participe à l’expérimentation d’un procédé thérapeutique révolutionnaire qui lui permet de visiter littéralement les esprits de patients inconscients. Lorsque le FBI lui demande d’utiliser cette technique pour pénétrer dans le cerveau de Carl Stargher, un tueur en série tombé dans le coma, elle ignore l’expérience traumatisante qui l’attend. Elle doit localiser la cellule piégée où est enfermée la dernière victime de Stargher. Entre répulsion et fascination, elle progresse dans le dédale psychologique du tueur, jusqu’à devenir une proie…

C’était la grande époque de Jennifer Lopez au cinéma ! En effet, la comédienne et chanteuse, en plus de truster la première place des charts, venait d’enchaîner au cinéma Blood and Wine de Bob Rafelson, U-Turn d’Oliver Stone (dont nous parlerons prochainement) et Hors d’atteinte Out of Sight de Steven Soderbergh. S’ils ne se sont pas hissés au sommet du box-office, la plupart des critiques louaient à la fois la qualité de ces films, mais aussi les différentes prestations de J-Lo. Cette dernière entre dans les années 2000 par la grande porte avec The Cell, thriller horrifique et fantastique réalisé par Tarsem Singh, que l’on a souvent résumé à un mélange de Se7en de David Fincher, du Cobaye The Lawnmower Man de Brett Leonard et du Silence des Agneaux de Jonathan Demme. S’il s’agit bien d’une enquête sur un tueur en série, The Cell se démarque très rapidement de ses modèles et emmène le spectateur dans un univers insolite, dans les méandres d’un esprit malade, au sens propre comme au figuré. Venu de la publicité et du vidéo-clip, Tarsem Singh s’est très vite fait remarquer par son sens visuel unique et use de son très large bagage technique pour son premier long-métrage, The Cell, sur un scénario machiavélique de Mark Protosevich. Si ce dernier n’aura guère brillé par la suite avec le Poséidon (2006) de Wolfgang Petersen et le remake de Old Boy (2013) réalisé par Spike Lee, The Cell demeure son travail le plus abouti à ce jour avec Je suis une légende (2007) de Francis Lawrence et offre au cinéaste d’origine indienne l’occasion de laisser libre cours à son imagination visuelle débordante. Plus de vingt ans après, The Cell reste une vraie référence du genre, largement inspirée par l’art contemporain et moderne, où Tarsem Singh prolonge les créations de Francis Bacon, H.R. Giger, Salvador Dali, Odd Nerdrum et autres. On en prend plein les yeux et les frissons sont au rendez-vous.

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Test Blu-ray / Eclipse, réalisé par Artyom Aksenenko

ECLIPSE (Zatmenie – Мистическая Игра) réalisé par Artyom Aksenenko, disponible en DVD et Blu-ray le 25 août 2021 chez Condor Entertainment.

Acteurs : Alexander Petrov, Diana Pozharskaya, Ekaterina Kabak, Sergey Burunov, Svetlana Golovina, Kirill Kozakov, Semyon Lopatin, Andrey Perunov…

Scénario : Oleg Sirotkin

Photographie : Vyacheslav Lisnevskiy

Musique : Aleksandr Maev

Durée : 1h18

Date de sortie initiale : 2016

LE FILM

Le jour d’une éclipse, Alex rencontre Kristina et le charme commence à opérer entre eux. C’est l’opportunité pour le magicien Rustam de s’emparer de leur essence magique en leur lançant une malédiction.

Certaines grosses productions soviétiques parviennent à se frayer un chemin jusqu’en France grâce au marché de la VOD et du DVD, à l’instar du sympathique Titanium (2014) de Dmitriy Grachev ou l’affreux Guardians (2017) de Sarik Andreasyan, sans oublier Attraction 1 et 2 de Fedor Bondarchuk (2017-2020), Sputnik, espèce inconnue (2020) – rien à voir avec leur vaccin anti-COVID Spoutnik V – d’Egor Abramenko, Salyut-7 (2017) de Klim Shipenko, ainsi que le diptyque Night Watch Day Watch (2004-2008) de Timur Bekmambetov, qui avait réussi à se frayer un chemin vers les salles hexagonales et permis à son réalisateur d’obtenir son billet d’entrée à Hollywood pour y tourner Wanted : Choisis ton destin avec Angelina Jolie et James McAvoy. Le blockbuster soviétique existe bel et bien et nous sommes chaque fois curieux de découvrir ce qu’ils peuvent bien nous pondre au doux pays de Vladimir. Voici donc Eclipse, titre adopté dans nos contrées, traduit littéralement de Zatmenie en version originale, ou bien encore Mystic Game pour son exportation, qui surfe un peu sur toutes les grandes sagas – avortées ou non – qui ont déferlé sur les écrans depuis dix ou quinze ans, de Harry Potter en passant par Twilight, Divergente, The Mortal Instruments et Sublimes créatures. Tout cela à la sauce vodka, sous un climat rugueux et avec des acteurs à la peau diaphane qui parlent une langue étrange comme s’ils étaient en pleine incantation. Eclipse n’a rien de déshonorant, c’est juste qu’il est extrêmement bordélique et ce du début à la fin en dépit de sa très courte durée (75 minutes, montre en main). Voulant probablement parler de beaucoup de choses dans un temps extrêmement resserré, le réalisateur Artyom Aksenenko (né en 1983) montre ce qu’il a sous le capot, mais le scénario d’Oleg Sirotkin ne l’aide pas des masses. Plein de portes s’ouvrent dans Eclipse, les thèmes intéressants sont présents ou exposés, mais rien n’y est développé, tout va trop vite, on ne comprend rien. Rien à redire sur les acteurs, impeccables et grâce auxquels on arrive finalement au bout de cette 1h15, même si la frustration demeure en fin de projection, celle de s’être fait quelque peu avoir en assistant à l’introduction d’une franchise nouvellement créée. Cela ne semble pas être le cas puisque Eclipse est déjà sorti il y a cinq ans et qu’un deuxième volet n’est pas (ou plus) à l’ordre du jour…

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Test Blu-ray / Les Monstres de la mer, réalisé par Barbara Peeters

LES MONSTRES DE LA MER (Humanoids from the Deep) réalisé par Barbara Peeters, disponible en Édition Digibook Collector, Combo Blu-ray + DVD + Livret le 19 août 2021 chez Sidonis Calysta.

Acteurs : Doug McClure, Ann Turkel, Vic Morrow, Cindy Weintraub, Anthony Pena, Denise Galik, Lynn Theel, Meegan King…

Scénario : Frank Arnold, Martin B. Cohen & Frederick James

Photographie : Daniel Lacambre

Musique : James Horner

Durée : 1h20

Date de sortie initiale : 1980

LE FILM

Le petit village tranquille de Noyo est victime d’une vague de violence. Les hommes sont assassinés et les femmes sont violées. Il apparaît rapidement qu’une expérience génétique a mal tourné, et une nouvelle race de créatures mi-homme, mi-poisson quitte son monde aquatique… pour s’accoupler avec les femmes !

Au début des années 1980, Roger Corman se consacre uniquement à la production et Dieu sait qu’il a du pain sur la planche. En effet, en l’espace de quelques mois, au moins une dizaine de longs-métrages affichent son nom en lettres dorées et celles de sa société New World Pictures, à l’instar de Destructor de Max Kleven et The Private Eyes de Lang Elliott. Deux de ses films se distinguent. Le premier est Les Mercenaires de l’espace Battle Beyond the Stars de Jimmy T. Murakami, dont Roger Corman reprend le tournage sans être crédité, le second est Les Monstres de la mer Humanoids from the Deep. Cette série B, limite Z avec son budget famélique, ses deux semaines de prises de vue et son casting de quasi-inconnus complètement à côté de la plaque, est symbolique du génie du producteur spécialisé dans le cinéma d’exploitation. Il confie son nouveau bébé à Barbara Peeters, remarquée dès 1970 avec son premier film, Je suis une hard-girl The Dark Side of Tomorrow, puis Les Diablesses de la moto Bury Me an Angel (1971), Summer School Teachers (1975) et Starhops (1978). Roger Corman avait déjà été impressionné par la qualité d’écriture, mais aussi et surtout par l’efficacité de la mise en scène de la réalisatrice, au point de lui avoir produit son troisième opus. Recherchant une nouvelle approche de l’horreur et une sensibilité inédite pour aborder le genre, le nabab lui propose donc Les Monstres de la mer, avant tout destiné aux projos dans les drive-in et devant comporter les ingrédients attendus par les spectateurs avides de ce genre de spectacle, autrement dit du sang, du gore même, et des belles nanas chichement habillées voire carrément nues si cela est possible. Barbara Peeters s’acquitte de sa tâche en grande professionnelle, mais la copie rendue déçoit Roger Corman en raison du manque de sexe. La cinéaste refuse de procéder à des reshoots. Qu’à cela ne tienne, le producteur rappelle son poulain Jimmy T. Murakami pour filmer quelques plans boobs bien gratos et des séquences beaucoup plus explicites de viols de femmes par les humanoids éponymes. Énorme succès en son temps, que reste-t-il des Monstres de la mer quarante ans après ? Un formidable divertissement complètement fou, très bien rythmé, malin, à la photographie soignée, qui fait rire autant pour son côté nawak que pour le mauvais jeu des comédiens. 80 minutes de rires non-stop, cela ne se refuse pas et surtout fonctionne encore aujourd’hui à plein régime. Vous ne verrez plus jamais un pavé de saumon de la même façon !

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Test Blu-ray / Cure, réalisé par Kiyoshi Kurosawa

CURE (Kyua – キュア) réalisé par Kiyoshi Kurosawa, disponible en DVD et Blu-ray le 28 juillet 2021 chez Carlotta Films.

Acteurs : Koji Yakusho, Tsuyoshi Ujiki, Anna Nakagawa, Masato Hagiwara, Yoriko Douguchi, Yukijiro Hotaru, Denden, Ren Osugi…

Scénario : Kiyoshi Kurosawa

Photographie : Tokushô Kikumura

Musique : Geiri Ashiya

Durée : 1h51

Date de sortie initiale : 1999

LE FILM

Un officier de police, Takabe, enquête sur une série de meurtres dont les victimes sont retrouvées avec une croix gravée dans le cou. Un jour, un jeune vagabond est arrêté près de l’endroit où a été retrouvé le dernier corps. Il est vite identifié comme un ancien étudiant en psychologie, devenu fou et ayant d’inquiétants pouvoirs hypnotiques, lui permettant de pousser des gens à commettre des actes criminels…

Cure, réalisé en 1997 par le cinéaste japonais Kiyoshi Kurosawa (né en 1955 et aucun lien de parenté avec Akira), est le film avec lequel ce dernier allait être révélé sur la scène internationale. L’artiste considéré aujourd’hui comme faisant partie des leaders du renouveau du cinéma nippon, au même titre que ses confrères Hideo Nakata et Shinya Tsukamoto, se place à la lisière des genres et des influences, inspiré à la fois par la Nouvelle Vague japonaise des années 1960-70 (Yoshida, Imamura, Oshima), mais aussi par le cinéma hollywoodien, en particulier par le film de genre US représenté par John Carpenter, George Romero, Richard Fleischer, Tobe Hooper et Don Siegel. Dès les années 1970, Kiyoshi Kurosawa enchaîne les courts-métrages, avant de passer au format long, puis de tourner pour la télévision. Prolifique (trop diront certains, et ils auront sans doute raison), le réalisateur aime le septième art, visionne pléthore de films, autant de chefs d’oeuvre reconnus que de séries B-Z improbables qu’il affectionne tout autant, même si le fantastique et l’horreur demeurent ses genres de prédilection. Dans les années 1990, les triomphes rencontrés par Le Silence des agneaux The Silence of the Lambs de Jonathan Demme et Seven de David Fincher rendent compte du nouvel attrait des spectateurs pour les thrillers psychologiques placés sous tension et centrés sur des tueurs en série. Ces deux références s’imposent évidemment aussi au Japon et créent moult ersatz. Cure en est assurément un. Ce sera le film de la reconnaissance pour Kiyoshi Kurosawa (son quinzième long-métrage), aussi bien dans son pays que dans le reste du monde où Cure est projeté dans de nombreux festivals et même encensé par un Martin Scorsese dithyrambique. Près d’un quart de siècle après sa sortie, on ne peut pas dire cependant que ce polar sensoriel ait bien vieilli, même s’il reste marqué par quelques indéniables fulgurances.

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Test Blu-ray / Mortal Kombat, réalisé par Simon McQuoid

MORTAL KOMBAT réalisé par Simon McQuoid, disponible en DVD, Blu-ray et 4K Ultra HD + Blu-ray – Édition boîtier SteelBook le 21 juillet 2021 chez Warner Bros.

Acteurs : Lewis Tan, Jessica McNamee, Josh Lawson, Joe Taslim, Mehcad Brooks, Matilda Kimber, Laura Brent, Tadanobu Asano, Hiroyuki Sanada, Chin Han, Ludi Lin, Max Huang, Sisi Stringer, Mel Jarnson, Nathan Jones, Daniel Nelson, Ian Streetz…

Scénario : Greg Russo & Dave Callaham, d’après le jeu vidéo « Mortal Kombat » de Ed Boon et John Tobias

Photographie : Germain McMicking

Musique : Benjamin Wallfisch

Durée : 1h50

Date de sortie initiale : 2021

LE FILM

Lorsque les plus grands champions de la Terre sont appelés à combattre les ennemis de l’Autre Monde, ils doivent découvrir leurs véritables pouvoirs pour sauver notre planète de l’annihilation totale.

« Le sort de la Terre va dépendre de vous hin hin hin hin…pardon… ». Les grands fans de Christophe(r) Lambert savent de quel film est tiré cette réplique passée à la postérité. Il s’agit de Mortal Kombat version 1995, grand succès commercial qui avait rapporté pas moins de 125 millions de dollars à travers le monde et attiré près d’un million de français dans les salles. Si certains critiqueront toujours le choix de Paul W.S. Anderson (Event Horizon, le vaisseau de l’au-delà, Soldier, quatre opus de la saga Resident Evil) à la réalisation, cette adaptation cinématographique du jeu éponyme de Midway Games est devenu rapidement un vrai film culte, ainsi que sa bande originale (« MORTAL KOMBAAAAT ! »), que l’on a encore aujourd’hui beaucoup de plaisir à revoir. Cela n’est pas le cas pour Mortal Kombat : Destruction finale, sorti deux ans plus tard, mis en scène par John R. Leonetti (Annabelle, I Wish : Faites un vœu) et qui avait connu un bide retentissant et tué dans l’oeuf une trilogie. Un quart de siècle est passé, on ne s’en est pas rendu compte, et voilà que débarque une nouvelle transposition de la série de jeux vidéo, cette fois ciblée sur l’incarnation de la franchise développée par NetherRealm Studios. On repart à zéro donc avec ce film sobrement intitulé Mortal Kombat, pas plus, pas moins, reboot inattendu confié à l’australien Simon McQuoid, également producteur, qui n’avait travaillé exclusivement que dans le domaine de la publicité. Produit par l’omniprésent James Wan (Saw, Insidious, Conjuring, Fast & Furious 7, Aquaman), Mortal Kombat version 2021 ne rivalisera pas et sans doute jamais avec l’opus de 1995 dans le coeur des cinéphiles/ages nostalgiques, mais contre toute attente le film s’en sort pas trop mal avec des bastons étonnamment brutales et sanglantes, proches des légendaires « Finish Him ! » qui ont contribué à populariser le jeu original. Si le casting n’est pas aussi attachant que la première mouture, les acteurs font le job, s’avèrent aussi à l’aise dans les scènes « dramatiques » (notez bien l’usage des guillemets hein) que dans les arts martiaux, les effets visuels ne prennent pas le pas sur la chorégraphie des combats, le rythme est soutenu et l’on passe un bon moment.

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Test DVD / Les Trois Lumières, réalisé par Fritz Lang

LES TROIS LUMIÈRES (Der Müde Tod) réalisé par Fritz Lang, disponible en DVD depuis le 9 septembre 2019 chez Films sans Frontières.

Acteurs : Lil Dagover, Walter Janssen, Bernhard Goetzke, Hans Sternberg, Eduard von Winterstein, Rudolf Klein-Rogge, Karl Huszar, Paul Biensfeldt, Lewis Brody…

Scénario : Fritz Lang & Thea von Harbou

Photographie : Bruno Mondi, Erich Nitzschmann, Herrmann Saalfrank, Bruno Timm & Fritz Arno Wagner

Musique : Giuseppe Becce, Karl-Eernst Sasse & Peter Schirmann

Durée : 1h36

Date de sortie initiale: 1921

LE FILM

Un jeune couple fait halte dans une auberge. Un mystérieux voyageur, dont on murmure qu’il possède un terrain entouré d’un mur, aux abords d’un cimetière, emmène le jeune homme. Sa compagne désespérée tente de le suivre à l’intérieur de cet étrange enclos, mais ne peut y trouver une ouverture. La Mort lui apparaît alors et lui promet de lui rendre son fiancé si, transportée avec lui dans trois époques différentes, elle parvient à lui sauver la vie une fois. Voilà la jeune femme projetée à Bagdad, puis à Venise sous la Renaissance et enfin en Chine, dans le palais de l’Empereur. Mais la Mort est toujours victorieuse. La Faucheuse propose alors un second marché…

Fritz Lang (1890-1976) est considéré, à juste titre, comme l’un des plus grands cinéastes. De 1919 à 1960, il tourne en Allemagne, en France et aux États-Unis. Sa filmographie s’étend du muet jusqu’au cinéma parlant. Dès ses débuts, il introduit dans ses films un style, des techniques nouvelles et une esthétique particulière qui appartient à l’expressionnisme, courant artistique figuratif très présent en Allemagne. Surnommé le « Maître des ténèbres », il est connu pour avoir réalisé M le mauditM, Eine Stadt sucht einen Mörder, Metropolis ou encore Le Testament du Dr. Mabuse – Das Testament des Dr. Mabuse. Fritz Lang a trente ans lorsqu’il met en scène son huitième film intitulé Les Trois LumièresDer Müde Tod qui traite un des thèmes récurrents de sa carrière : la mort. Il s’agit de son premier grand succès critique.

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Test Blu-ray / Godzilla vs. Kong, réalisé par Adam Wingard

GODZILLA VS. KONG réalisé par Adam Wingard, disponible en DVD, Blu-ray et 4K Ultra HD + Blu-ray 3D + Blu-ray – Édition Limitée SteelBook le 7 juillet 2021 chez Warner Bros.

Acteurs : Alexander Skarsgård, Millie Bobby Brown, Rebecca Hall, Brian Tyree Henry, Shun Oguri, Eiza González, Julian Dennison, Lance Reddick, Kyle Chandler, Demián Bichir…

Scénario : Eric Pearson & Max Borenstein

Photographie : Ben Seresin

Musique : Junkie XL

Durée : 1h53

Date de sortie initiale : 2021

LE FILM

À une époque où les monstres parcourent la Terre, et alors que l’humanité lutte pour son avenir, Godzilla et King Kong, les deux forces les plus puissantes de la nature, entrent en collision dans une bataille spectaculaire inédite. Alors que Monarch se lance dans une mission périlleuse en terrain inconnu, et qu’il découvre des indices sur les origines des Titans, un complot humain menace d’éradiquer ces créatures – qu’elles soient bonnes ou mauvaises – de la surface de la planète.

Cela faisait près de soixante ans que ces deux titans Alpha ne s’étaient pas affrontés. En effet, il faut remonter à 1962 pour retrouver un King Kong contre Godzilla, réalisé par Ishiro Honda, metteur en scène du Godzilla original, celui de 1954. Immense succès de l’époque, il s’agissait du premier film de la franchise en couleurs, alors que le personnage de King Kong venait d’être racheté par la Toho à la RKO Pictures. Ce sera le plus grand triomphe au box-office de la saga, qui attirera plus de dix millions de japonais dans les salles. On est donc loin du Godzilla – ou Gojira pour les intimes – premier du nom, le monstre expiatoire, l’icône populaire, symbole du trauma collectif japonais né dix ans après les bombes qui ont ravagé Nagasaki et Hiroshima. Godzilla symbolise l’émergence d’un genre à lui tout seul, le Kaigu eiga, «  le cinéma de monstre  », qui allait engendrer près de trente suites dans lesquelles la créature sera confrontée à Mothra, Hedora, Gigan, Megalon, Mecanik Monster, Biollante, King Ghidorag, Mechagodzilla, Space Mechagodzilla, Destroyah, Megaguirius. De son côté, Kong s’est toujours fait plus discret au cinéma. Sans tenir compte des copies, des parodies et autres ersatz, Godzilla vs. Kong est le dixième film ayant King Kong en vedette. Apparu au cinéma en 1933 devant la caméra de Merian C. Cooper et Ernest Schoedsack, le gorille géant a également tenu l’affiche du Fils de Kong, réalisé la même année par Ernest Schoedsack en solo, de King Kong Appears in Edo, film japonais aujourd’hui perdu (1938), de King Kong contre Godzilla (1962) de Ishirô Honda, de La Revanche de King Kong (1967) encore une fois mis en scène par Ishirô Honda avec Rawkin Arthur. Il faudra attendre 1976 pour que King Kong fasse son retour à Hollywood devant la caméra de John Guillermin, dans lequel le dieu Kong s’éprenait (et on le comprend) de Jessica Lange et l’emmenait au sommet du World Trade Center. Dix ans plus tard, John Guillermin remettait ça avec Charles McCracken avec son King Kong 2. En 2005, Peter Jackson embarquait Naomi Watts et Adrien Brody sur l’île de Kong, tandis qu’Andy Serkis interprétait le personnage principal en motion-capture. En 2014, Warner Bros. (distributeur) et Legendary Pictures (producteur) lancent le MonsterVerse, en partenariat avec la Toho, toujours détentrice des droits sur Godzilla. Plusieurs films sont annoncés avec ce personnage, un autre avec King Kong, le but étant de les réunir à l’écran et de les voir se mettre sur la tronche. La suite, on la connaît. Godzilla de Gareth Edwards sort en 2014, Kong : Skull Island de Jordan Vogt-Roberts en 2017 et Godzilla 2 : Roi des monstres de Michael Dougherty en 2019. Trois opus qui amassent près d’1,5 milliard de dollars dans le monde entier, qui prouvent encore la notoriété des deux monstres. Si la qualité est relative et les recettes déclinantes sur le sol de l’Oncle Sam, Godzilla vs. Kong peut enfin voir le jour.

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Test 4K UHD / Space Jam, réalisé par Joe Pytka

SPACE JAM réalisé par Joe Pytka, disponible en Édition Titans of Cult – SteelBook 4K Ultra HD + Blu-ray + goodies le 7 juillet 2021 chez Warner Bros.

Acteurs : Michael Jordan, Wayne Knight, Theresa Randle, Manner Washington, Eric Gordon, Penny Bae Bridges, Brandon Hammond, Larry Bird, Bill Murray, Thom Barry, Danny DeVito…

Scénario : Leo Benvenuti, Steve Rudnick, Timothy Harris & Herschel Weingrod

Photographie : Michael Chapman

Musique : James Newton Howard

Durée : 1h27

Date de sortie initiale : 1996

LE FILM

Panique au pays des Looney Tunes ! Les affreux Monstars, venus de l’espace, sont venus kidnapper Bugs Bunny et ses amis pour les emmener dans un parc d’attractions extra terrestre ! Seule chance pour nos héros d’échapper à leur sort : battre les Monstars au basket-ball. Mais face aux super-pouvoirs des extra terrestres, Bugs, Daffy, Titi et les autres n’ont plus qu’un espoir : faire jouer dans leur équipe le plus grand basketteur de tous les temps : Michael Jordan en personne !

Profitant d’une première (fausse) retraite entre 1993 et 1995, Michael Jordan, alors âgé de 30 ans, s’essaye au cinéma dans Space Jam, réponse tardive de la Warner Bros Animation à Qui veut la peau de Roger Rabbit de Robert Zemeckis pour le compte de Walt Disney Pictures, film mêlant des images réelles avec des personnages animés, en l’occurrence ici les Looney Tunes, que le plus grand joueur de basket-ball de tous les temps avait d’ailleurs déjà côtoyé en 1993 dans une publicité pour Nike. Dans ce spot, Michael Jordan et Bugs Bunny jouaient au basketball ensemble contre d’autres protagonistes dessinés. Produit par Ivan Reitman, Space Jam, ou Basket Spatial chez nos amis québécois, reprend exactement la même « trame » que la publicité. Le réalisateur Joe Pytka (né en 1938), spécialisé dans les clips vidéo (The Way You Make Me Feel, Dirty Diana et Heal the World de Michael Jackson), est appelé pour mettre en scène le film. De leur côté, les animateurs s’acharnent pour créer l’interaction entre Bugs Bunny et ses amis, avec Michael Jordan et Bill Murray dans leur propre rôle.

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Test Blu-ray / Cosmic Sin, réalisé par Edward Drake

COSMIC SIN réalisé par Edward Drake, disponible en DVD et Blu-ray le 26 mai 2021 chez AB Vidéo.

Acteurs : Frank Grillo, Bruce Willis, Brandon Thomas Lee, Corey Large, C.J. Perry, Perrey Reeves, Lochlyn Munro, Costas Mandylor…

Scénario : Edward Drake & Corey Large

Photographie : Brandon Cox

Musique : Scott Glasgow

Durée : 1h28

Date de sortie initiale : 2021

LE FILM

En 2524, un groupe composé de soldats et de scientifiques doit affronter une espèce extraterrestre pouvant infecter le corps humain.

Reprenons là où nous en étions, autrement dit à la fin d’Anti-Life de John Suits…[…] Pendant ce temps-là, Bruce Willis tète sa flasque qu’il sort toutes les dix secondes pour se gargariser au bourbon, attend que ça se passe (une série B-Z, impeccable pour dormir), avant d’aller faire un tour sur le plateau voisin pour y tourner Cosmic Sin d’Edward Drake, un autre truc de science-fiction où il donne la réplique à Frank Grillo. Mais c’est une autre histoire, ou la même peut-être, avec les décors identiques sans doute (c’est le cas de l’affiche déjà), et on espère vous en reparler très bientôt……………C’est bon, on peut maintenant ! Et nous ne nous étions pas trompés, puisqu’il s’agit peu ou prou de la même chose, sauf que « Bouse » Willis est cette fois affublé d’une armure ultra-perfectionnée (nous sommes au 26e siècle), visiblement confectionnée à l’aide de boites de conserve écrasées, d’enjoliveurs crasseux et de couvercles de tupperwares. Tout cela pour quoi ? Bah pour rien, puisque vêtu ainsi comme Iron « Old » Man, le comédien ne fait rien d’autre que débiter ses quelques répliques ineptes (« Plus je vieillis, plus je veux regarder les étoiles avec quelqu’un… »), en ayant l’air très fatigué, au bout du rouleau. Alors que certains continuent de s’acharner sur Nicolas Cage, qui mine de rien aura signé de belles prestations au milieu de ses dernières inepties, Bruce Willis continue encore et encore de creuser, de s’enliser. Raison pour laquelle, après avoir atteint l’autre bout de la planète, il tente à nouveau sa chance dans l’espace. Toutes proportions gardées, Cosmic Sin « s’en tire » mieux qu’Anti-life car beaucoup plus rigolo, surtout durant sa première partie qui nous fait bien marrer à force d’être mauvaise (une bagarre de bar WTF, Bruce Willis qui se lève difficilement de sa chaise au bout de vingt minutes de film, un logo scientifique qui ressemble à celui du PSG), contrairement à la deuxième (une fois que les héros ont été lancés dans l’espace) qui devient sacrément ennuyeuse et répétitive, jusqu’au final totalement incompréhensible, raté, expédié. Entre le navet et le nanar nous n’hésitons pas une seconde et rien que pour rire un peu, nous vous conseillons ce Co(s)mic Sin, dans lequel « brille » également Frank Grillo (Jiu Jitsu, Représaille), qui lui aussi ajoute un trophée à son palmarès cinématographique.

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