Test Blu-ray / Attention, on va s’fâcher!, réalisé par Marcello Fondato

ATTENTION, ON VA S’FÂCHER! (…altrimenti ci arrabbiamo!) réalisé par Marcello Fondatto, disponible en DVD & Blu-ray, le 22 octobre 2025 chez BQHL Éditions.

Acteurs : Bud Spencer, Terence Hill, Patty Shepard, Deogratias Huerta, John Sharp, Manuel de Blas, Luis Barbero, Donald Pleasence…

Scénario : Marcello Fondato & Francesco Scardamaglia

Photographie : Arturo Zavattini

Musique : Guido & Maurizio De Angelis

Durée : 1h42

Date de sortie initiale: 1974

LE FILM

Ayant gagné une course de stock-car, Toto et Ben remportent un superbe Buggy. Mais, peu après, des malfrats détruisent la voiture. Toto et Ben rendent visite au chef de la bande pour réclamer réparation, celui-ci envoie ses hommes de main dont Ben ne fait qu’une bouchée. Le chef décide finalement de faire appel à un tueur à gages pour éliminer les deux compères.

Étrangement moins diffusé à la télévision française que d’autres de leurs célèbres opus (Pair et impair, Deux super-flics !, Salut l’ami, adieu le trésor !), Attention, on va s’fâcher !…altrimenti ci arrabbiamo! reste le second plus grand succès du tandem Terence Hill & Bud Spencer sur le sol italien. Avec 11,250,000 d’entrées cumulées en 1974, ce film réalisé cette fois par Marcello Fondato (1924-2008) n’est dépassé que par On continue à l’appeler Trinita avec ses 14,5 millions de spectateurs. C’est d’ailleurs dans Attention, on va s’fâcher ! que l’on retrouve peut-être le plus de photogrammes emblématiques du duo, visuels souvent tirés de la superbe affiche créée par Renato Casaro. Ancien scénariste de Luigi Comencini (La Grande pagaille), Mario Bava (Les Trois visages de la peur, Six femmes pour l’assassin), Dino Risi (pour son segment des Complexés), Marcello Fondato est un véritable artisan du cinéma, connaît la dynamique et l’efficacité d’un récit, et sait aussi mettre ses comédiens en valeur. Passé derrière la caméra à la fin des années 1960 avec Les Protagonistes I Protagonisti, drame avec la sublime Sylva Koscina, il dirigera également d’autres pointures comme Claudia Cardinale et Catherine Spaak dans Certain, probable et même possibleCerto, certissimo, anzi… probabile, Monica Vitti dans Nini TirebouchonNinì Tirabusciò, la donna che inventò la mossa et “s’empare” du duetto Hill&Spencer en 1974. Les deux viennent de connaître un autre succès foudroyant avec Maintenant, on l’appelle PlataPiù forte, ragazzi! de Giuseppe Colizzi (plus de dix millions d’entrées), tandis que Terence Hill sort du triomphe international de Mon nom est PersonneIl mio nome è Nessuno de Tonino Valerii. De son côté, Bud Spencer devait s’allier le temps d’un film avec le légendaire Giuliano Gemma, pour Les anges mangent aussi des fayotsAnche gli angeli mangiano fagioli d’Enzo Barboni (7,5 millions de spectateurs), qui le confortait au box-office. Autant dire qu’ils sont au top de leur popularité, de leur talent, de leur forme, de leur charisme (ils n’ont jamais été aussi bien filmés qu’ici) et de leur alchimie quand Hill&Spencer entreprennent leur huitième collaboration. Comédie d’action menée à cent à l’heure, impeccablement et même élégamment mise en scène, Attention, on va s’fâcher! demeure un grand spectacle pour petits et grands et démontre une fois de plus le caractère intemporel des films d’un des plus grands duos de tous les temps.

Continuer la lecture de « Test Blu-ray / Attention, on va s’fâcher!, réalisé par Marcello Fondato »

Test Blu-ray / Bad Moon, réalisé par Eric Red

BAD MOON réalisé par Eric Red, disponible en DVD & Blu-ray le 25 septembre 2025 chez BQHL Éditions.

Acteurs : Mariel Hemingway, Michael Paré, Mason Gamble, Ken Pogue, Hrothgar Mathews, Johanna Marlowe, Gavin Buhr, Julia Montgomery Brown…

Scénario : Eric Red, d’après le roman « Thor » de Wayne Smith

Photographie : Jan Kiesser

Musique : Daniel Licht

Durée : 1h21

Date de diffusion initiale: 1996

LE FILM

Après une expédition dans une jungle reculée, Ted rend visite aux États-Unis à sa sœur Janet qui vit seule avec son fils Brett. Ted est en réalité un loup-garou qui tente de vaincre la malédiction grâce à l’amour de ses proches. Mais le berger allemand de la famille, Thor, flaire le danger et tente d’avertir et de protéger ses maîtres…

Il faut parfois attendre dix, vingt, trente ans, parfois plus à un film pour être réellement redécouvert et peut-être même obtenir un certain statut culte. C’est le cas pour Bad Moon, ou tout simplement Pleine Lune, sorti sur les écrans, essentiellement américains, en 1996. Le film de loup-garou est quelque peu revenu à l’avant-plan avec Wolf, grand succès de l’année 1994, avec Jack Nicholson et Michelle Pfeiffer, tandis qu’un septième volet (et ça, on est sûr que vous ne le saviez pas) de Hurlements, la sixième suite du film de Joe Dante donc, apparaît dans les bacs vidéos. Doté d’un budget honnête de sept millions de dollars, le réalisateur Eric Red, connu pour son travail de scénariste (Hitcher de Robert Harmon, Aux frontières de l’aube et Blue Steel de Kathryn Bigelow), va alors livrer son opus le plus célèbre à ce jour, Bad Moon, son troisième long-métrage comme cinéaste. Ainsi, après deux courts, un téléfilm, suivi de Cohen & Tate (1988, avec Roy Scheider et Adam Baldwin) et Body Parts (1991, adapté de Boileau & Narcejac), Eric Red livre une formidable série B d’épouvante, en s’inspirant du roman Thor de Wayne Smith, le titre étant tiré du nom du chien, l’un des personnages principaux du récit. C’est aussi la même chose pour Bad Moon (production James G. Robinson, qui la même année osait le remake des Diaboliques, pauvre fou), le berger allemand tenant même la dragée haute à Mariel Hemingway et Michael Paré. De là à dire qu’il leur vole la vedette, il y a un pas que…vous savez et n’en pensez pas moins si vous avez déjà vu Pleine Lune. En l’état, en dehors d’images de synthèse affreuses et particulièrement risibles (en gros, le morphing final du clip Black or White est cent fois plus réussi), Bad Moon demeure un beau spectacle du genre, solidement interprété, court (76 minutes montre en main), prenant et efficace.

Continuer la lecture de « Test Blu-ray / Bad Moon, réalisé par Eric Red »

Test Blu-ray / La Maison du lac, réalisé par Mark Rydell

LA MAISON DU LAC (On Golden Pond) réalisé par Mark Rydell, disponible en DVD & Blu-ray depuis le 29 mai 2025 chez BQHL Éditions.

Acteurs : Katharine Hepburn, Henry Fonda, Jane Fonda, Doug McKeon, Dabney Coleman, William Lanteau, Christopher Rydell…

Scénario : Ernest Thompson, d’après sa pièce

Photographie : Billy Williams

Musique : Dave Grusin

Durée : 1h49

Date de diffusion initiale: 1981

LE FILM

À l’automne de leur vie, Norman Thayer et sa femme Ethel s’installent comme chaque été depuis longtemps dans leur maison de vacances de Golden Pond, sur la rive d’un lac du New Hampshire. Cette année-là, leur fille Chelsea leur rend visite, accompagnée de son nouveau fiancé et de son fils, Billy, 13 ans. Les relations ne sont pas simples entre Chelsea et son père, un homme bourru qui défie la vieillesse en n’en faisant qu’à sa tête. Mais s’il se montre d’abord fidèle à lui-même, ronchon et irritable, face à Billy il va peu à peu s’attendrir.

La Maison du lac On Golden Pond est l’adaptation de la pièce de théâtre éponyme d’Ernest Thompson, ici scénariste de cette transposition que l’on doit au réalisateur américain Mark Rydell (né en 1929), qui recevra un Oscar pour son travail. Éclectique, le metteur en scène du méconnu Reivers (1969) avec Steve McQueen, des Cowboys (1972) avec John Wayne et Bruce Dern, des Farfelus à New York Harry and Walter go to New York (1976) avec James Caan, Elliott Gould et Michael Caine, sans oublier l’explosif The Rose (1979), porté par Bette Midler signe l’un de ses plus beaux films avec La Maison du lac. Si celui-ci est resté dans les mémoires, c’est aussi parce qu’il s’agit du dernier long-métrage de l’immense (par le talent, comme par la taille) d’Henry Fonda, qui devait être récompensé par l’Oscar du Meilleur acteur en 1982 (un an après avoir reçu l’Oscar d’honneur pour l’ensemble de sa carrière), quelques mois avant sa disparition, alors que la fameuse statuette était aussi convoitée par Warren Beatty, Burt Lancaster, Dudely Moore et Paul Newman. Les temps ont changé oui. Il est exceptionnel dans On Golden Pond, dans la peau d’un vieux grincheux âgé de bientôt 80 ans, qui arrive au dernier carrefour de son existence. Le comédien est par ailleurs magnifiquement épaulé par un autre monstre hollywoodien, Katharine Hepburn, bouleversante, elle aussi lauréate de l’Oscar de la Meilleure actrice pour ce film (le quatrième de son illustre carrière), également devenu culte pour avoir réuni, devant la caméra, comme en coulisses, Henry Fonda et sa fille Jane, aussi productrice. Vous avez dit œuvre testamentaire ?

Continuer la lecture de « Test Blu-ray / La Maison du lac, réalisé par Mark Rydell »

Test 4K UHD / La Nuit de l’épouvantail – Les Fleurs de sang, réalisé par Frank De Felitta

LA NUIT DE L’ÉPOUVANTAIL – LES FLEURS DE SANG (Dark Night of the Scarecrow) réalisé par Frank De Felitta, disponible en DVD, Blu-ray & 4K UHD depuis le 29 mai 2025 chez BQHL Éditions.

Acteurs : Charles Durning, Robert F. Lyons, Claude Earl Jones, Lane Smith, Tonya Crowe, Larry Drake, Jocelyn Brando, Tom Taylor…

Scénario : J.D. Feigelson

Photographie : Vincent A. Martinelli

Musique : Glenn Paxton

Durée : 1h37

Date de diffusion initiale: 1981

LE TÉLÉFILM

Bien qu’affligé d’un retard mental, Bubba Ritter est le plus gentil, le plus adorable des hommes. Lorsque son amie, la toute jeune Marylee, se fait attaquer par un chien de garde, il passe pour être le coupable de l’agression aux yeux d’Otis Hazelrigg, un postier jaloux et revanchard. Accompagné de trois complices, Otis tue Bubba et abandonne son cadavre dans le déguisement d’un épouvantail. Acquittés faute de preuves, les quatre tueurs sont relâchés et se croient sauvés. Erreur, car, avant de partir pour l’au-delà, l’âme de leur victime entend bien leur infliger le châtiment qu’ils méritent…

C’est l’histoire d’un téléfilm devenu culte auprès de millions de téléspectateurs à travers le monde. Il s’agit de La Nuit de l’épouvantail, aka Dark Night of the Scarecrow, aussi connu en France sous le titre Les Fleurs de sang, écrit par J.D. Feigelson. Ce dernier, qui imaginait tout d’abord son projet pour le cinéma, parvient à trouver un accord avec la chaîne CBS, sans retoucher (ou presque) à son scénario, qui restera son ouvrage le plus célèbre de sa carrière. À la mise en scène, on retrouve étonnamment Frank De Felitta, habituellement romancier et scénariste (La Bataille pour Anzio d’Edward Dmytryk), lui-même plusieurs fois adapté sur le grand écran (L’Emprise de Sidney J. Furie, Audrey Rose de Robert Wise), qui s’empare habilement de cette histoire et instaure une tension du début à la fin, aidé aussi en cela par la musique entêtante de Glenn Paxton. Remarquablement interprété, La Nuit de l’épouvantail vieillit très bien, se regarde comme on lit un bon roman de Stephen King (auquel on pense très souvent), qui détonne alors au milieu du slasher omniprésent (1981 voit s’enchaîner Halloween 2, la première suite de Vendredi 13, Meurtres à la St-Valentin, Carnage, Happy Birthday to Me…), en privilégiant la terreur psychologique, plutôt que les effusions d’hémoglobine, ici totalement absentes. Le résultat est là, La Nuit de l’épouvantail est incontestablement un chef d’oeuvre du petit écran.

Continuer la lecture de « Test 4K UHD / La Nuit de l’épouvantail – Les Fleurs de sang, réalisé par Frank De Felitta »

Test Blu-ray / La Rue, réalisé par Jerry Shatzberg

LA RUE (Street Smart) réalisé par Jerry Shatzberg, disponible en DVD & Blu-ray depuis le 22 octobre 2024 chez BQHL Éditions.

Acteurs : Christopher Reeve, Kathy Baker, Mimi Rogers, Jay Patterson, Andre Gregory, Morgan Freeman, Anna Maria Horsford, Frederick Rolf…

Scénario : David Freeman

Photographie : Adam Holender

Musique : Robert Irving

Durée : 1h37

Date de sortie initiale: 1987

LE FILM

Un fringant journaliste, Jonathan Fisher, en perte de vitesse, propose à son rédacteur en chef un reportage « saignant » sur un souteneur de Times Square. Mais il n’est pas évident d’approcher un des membres du milieu et à bout d’idées, Jonathan bidonne le portrait pittoresque d’un mac imaginaire. Grand succès dans les médias et Jonathan se voit confier une série de reportages sur les bas-fonds. Mais toute médaille a son revers et le journaliste va se frotter au milieu et à la police pour avoir si naïvement menti…

Difficile de trouver un cinéaste aux débuts aussi fulgurants que Jerry Schatzberg (né en 1927). 1970, Portrait d’une enfant déchuePuzzle of a Downfall Child, 1971, Panique à Needle ParkThe Panic in Needle Park, 1973, L’ÉpouvantailScarecrow, qui remporte la Palme d’or au Festival de Cannes 1973. On connaît beaucoup moins la suite de sa carrière, même s’il n’a pas arrêté de tourner jusqu’en 1989, après quoi Jerry Schatzberg fera un break de près de dix ans et reviendra au cinéma qu’en 2000 avec The Day the Ponies Come Back, interprété par Burt Young et Guillaume Canet, qui sera complètement rejeté par la critique et le public. La Rue Street Smart sort en 1987 et s’avère une production Cannon, Yoram Globus et Menahem Golan, toujours en quête de respectabilité, ayant pu mettre la main sur le réalisateur, comme ils venaient de le faire pour Barbet Schroeder (Barfly) et Jean-Luc Godard (King Lear), pendant qu’ils produisaient à côté Protection rapprochée et Le Justicier braque les dealers avec Charles Bronson, Les Barbarians, Le Ninja Blanc et Les Maîtres de l’univers. La même année, alors sous contrat, Christopher Reeve s’apprête à renfiler les collants bleus de Superman pour la quatrième aventure de l’Homme d’acier, dont la licence a été rachetée aux Salkind par les Go-Go Boys. À la recherche de nouveaux rôles qui pourraient l’éloigner de l’image du super-héros qui l’a rendu mondialement célèbre, Christopher Reeve accepte The Quest for Peace (ou Le Face à face chez nous), s’il obtient le financement et donc le premier rôle dans La Rue. C’est une affaire faite. Et le comédien de livrer une grande prestation. Street Smart est un thriller dramatique foncièrement contemporain, qui dévoile une facette peu reluisante de l’ère Reagan, où tout est permis, tout cela dans le but d’arriver au sommet. La Rue n’a rien perdu de sa force et annonce déjà le principe des médias modernes marqués par les chaînes d’infos en continu. Assurément à découvrir.

Continuer la lecture de « Test Blu-ray / La Rue, réalisé par Jerry Shatzberg »

Test 4K UHD / Quand faut y aller, faut y aller, réalisé par Enzo Barboni

QUAND FAUT Y ALLER, FAUT Y ALLER (Nati con la camicia) réalisé par Enzo Barboni, disponible en DVD, Blu-ray et Combo 4K UHD + Blu-ray, le 29 avril 2025 chez BQHL Éditions.

Acteurs : Terence Hill, Bud Spencer, Buffy Dee, David Huddleston, Faith Minton, Riccardo Pizzuti, Dan Rambo…

Scénario : Marco Barboni

Photographie : Ben McDermott

Musique : Franco Micalizzi

Durée : 1h47

Date de sortie initiale: 1983

LE FILM

Dans un bar, Doug O’Riordan, un ancien détenu, rencontre Rosco Frazer, un aventurier qui traverse les États-Unis en patins à roulettes. Là, Rosco reconnaît le camionneur qui avait failli l’écraser quelques heures plus tôt. Les deux hommes en viennent aux mains. Ayant échappé aux policiers qui les ont pris pour des voleurs de camions, Doug et Rosco embarquent sur un vol à destination de Miami en usurpant l’identité de deux passagers. Ils ne savent pas que les passagers en question sont deux agents de la CIA.

Si le résultat au box-office de Salut l’ami, adieu le trésor ! Chi trova un amico, trova un tesoro était décevant pour le tandem Terence Hill et Bud Spencer, la chute sera encore plus brutale pour Quand faut y aller, faut y aller Nati con la camicia, qui sort en 1983. Alors que les salles sont prises d’assaut par les spectateurs friands de découvrir Le Retour du Jedi, Flashdance, Tootsie, Rocky 3 : L’Oeil du tigre, Rambo, Octopussy, Jamais plus jamais, les trublions du cinéma italien se retrouvent pour la quatorzième fois devant la caméra et pour la quatrième fois devant celle d’Enzo Barboni (sous son pseudonyme E.B. Clucher). Si les entrées en France (1,7 million de spectateurs, ce qui n’est pas rien) demeurent à peu près identiques à celles de Salut l’ami, adieu le trésor !, celles-ci s’écroulent subitement en Allemagne, où les deux comédiens étaient jusqu’à présent en état de grâce (peut-être en raison des originales germaniques de Terence Hill), et évidemment en Italie où le film n’apparaît même pas dans le top 50 de l’année. Certes, cet opus n’est pas celui auquel on pense en premier quand on évoque Hill&Spencer et quand bien même le scénario patine souvent ici et là, celui-ci possède encore beaucoup de grands moments de franche rigolade. Alors que Sean Connery (moumouté) reprenait la pétoire de l’agent secret au service de sa Majesté et que Roger Moore se grimait en clown pour désamorcer une bombe, les amis Bud et Terence s’amusent également de leur côté à jouer les espions, toujours en toute décontraction. Malgré ses évidentes faiblesses, Nati con la camicia reste un bon moment pour les aficionados.

Continuer la lecture de « Test 4K UHD / Quand faut y aller, faut y aller, réalisé par Enzo Barboni »

Test 4K UHD / Salut l’ami, adieu le trésor!, réalisé par Sergio Corbucci

SALUT L’AMI, ADIEU LE TRÉSOR (Chi trova un amico, trova un tesoro) réalisé par Sergio Corbucci, disponible en DVD, Blu-ray et Combo 4K UHD + Blu-ray, le 9 avril 2025 chez BQHL Éditions.

Acteurs : Terence Hill, Bud Spencer, John Fujioka, Louise Bennett, Salvatore Borghese, Kainowa Lauritzen, Mirna Seya, Terry Moni Mapuana…

Scénario : Mario Amendola & Sergio Corbucci

Photographie : Luigi Kuveiller

Musique : La Bionda

Durée : 1h46

Date de sortie initiale: 1981

LE FILM

Alan a trouvé une carte indiquant l’emplacement d’un véritable trésor : le butin de l’armée japonaise caché dans une île du Pacifique à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Poursuivi par une horde de gangsters, il se réfugie dans le bateau de Charlie, qui ne tarde pas à devenir son compagnon d’infortune. Au milieu des vahinés, des soldats et des pirates, les deux compères ne sont pas au bout de leurs surprises…

C’est à partir de Salut l’ami, adieu le trésor !Chi trova un amico trova un tesoro, que les résultats au box-office de Terence Hill et Bud Spencer vont aller en déclinant. Et malgré la réussite, la chute est particulièrement brutale. Habitués à voir leurs films apparaître dans le top 10 en Italie, cet opus arrive à la 28è place en 1981. Deux ans auparavant, Cul et chemise – Io sto con gli ippopotami avait pourtant connu un plus grand succès que Pair et impariPari e dispari, mais Salut l’ami, adieu le trésor ! réalise trois millions d’entrées de moins. Après avoir vu leurs personnages « adaptés » dans le monde contemporain avec Deux super-flics I due superpiedi quasi piatti d’Enzo Barboni, Terence Hill et Bud Spencer collaborent avec Sergio Corbucci, qui les emmène plus loin dans le côté bande-dessinée. Trois ans plus tard, rebelote, le cinéaste embarque le tandem dans un quasi-surréalisme, qui rappelle souvent les cartoons de Tex Avery, notamment lorsque les légendaires bastons interviennent et qui déjouent ici les lois de la physique, le tout accompagné de bruitages Pif-Paf-Poum. Diffusé moult fois à la télévision, ce qui faisait la joie de l’auteur de ses mots tout gamin, quand il regardait ce film en famille, Salut l’ami, adieu le trésor ! n’est peut-être pas le long-métrage le plus réussi du duo, mais n’en reste pas moins une valeur sûre, qui contient encore son lot de séquences drôlissimes, burlesques, et d’aventures exotiques menées à un train d’enfer.

Continuer la lecture de « Test 4K UHD / Salut l’ami, adieu le trésor!, réalisé par Sergio Corbucci »

Test 4K-UHD / Pair et impair, réalisé par Sergio Corbucci

PAIR ET IMPAIR (Pari e dispari) réalisé par Sergio Corbucci, disponible en DVD, Blu-ray et Combo 4K UHD + Blu-ray, le 27 février 2025 chez BQHL Éditions.

Acteurs : Terence Hill, Bud Spencer, Luciano Catenacci, Marisa Laurito, Woody Woodbury, Salvatore Borghese, Jerry Lester, Kim McKay…

Scénario : Bruno Corbucci, Mario Amendola, Sabatino Ciuffini & Sergio Corbucci

Photographie : Luigi Kuveiller

Musique : Guido & Maurizio De Angelis

Durée : 1h55

Date de sortie initiale: 1978

LE FILM

Johnny, officier d’élite de la marine, se voit confier une mission de la plus haute importance : démanteler un gang de bookmakers. Pour réussir dans cette aventure périlleuse, il fait appel à son demi-frère Charlie, conducteur de camions et ancien croupier pour le compte du « Grec » Paragoulis. Ensemble, sous la direction de leur père (faux aveugle), ils vont jouer à tous les jeux d’argent, participant tour à tour au tiercé, poker, etc.

Où se place Pair et impair dans la carrière de notre tandem préféré ? Il s’agit de la onzième collaboration entre Terence Hill et Bud Spencer et se place entre Deux Super-flics ! – I due superpiedi quasi piatti de Enzo Barboni et Cul et ChemiseIo sto con gli ippopotami de Italo Zingarelli. Mais c’est aussi la première de leurs deux associations (en commun donc) avec le légendaire Sergio Corbucci (1926-1990). En effet le réalisateur de Django, Navajo Joe, Le Grand Silence, El Mercenario, Mais qu’est-ce que je viens foutre au milieu de cette révolution ? (on pourrait continuer longtemps ainsi) avait déjà croisé la route de Terence Hill en 1963 sur Le Jour le plus courtIl giorno più corto, parodie du Jour le plus long, interprété par un casting de folie, de Totò à Walter Chiari, en passant, par Ugo Tognazzi, Gino Cervi, Franco & Ciccio, Aldo Fabrizi, regardez la fiche Wikipédia, c’est hallucinant. De l’avis général, et à ce à juste titre, Pair et impair Pari e dispari, cette fois encore tourné à Miami, est l’un des meilleurs opus du duo. Succession ininterrompue de gags, de répliques tordantes, de bastons homériques, cette comédie familiale demeure une référence en la matière, l’un des films que l’on prend plaisir à faire découvrir à la nouvelle génération. Un grand spectacle.

Continuer la lecture de « Test 4K-UHD / Pair et impair, réalisé par Sergio Corbucci »

Test Blu-ray / Chok-Dee, réalisé par Xavier Durringer

CHOK-DEE réalisé par Xavier Durringer, disponible en DVD & Blu-ray, le 22 janvier 2025 chez BQHL Éditions.

Acteurs : Dida Diafat, Bernard Giraudeau, Florence Faivre, Lakshantha Abenayake, Sombat Metanee, Rit Luecha, Jean-Pierre Léonardini, Fariza Mimoun…

Scénario : Dida Diafat, Véra Belmont, François Greze, Xavier Durringer & Christophe Mordellet, d’après le livre autobiographique de Dida Diafat

Photographie : Guillaume Schiffman

Musique : Calbo, Yvan & Siegfried

Durée : 1h47

Date de sortie initiale: 2004

LE FILM

À force de se prêter à toutes sortes de combines malhonnêtes et petits braquages, Ryan échoue en prison. Il y rencontre Jean, un ancien champion de boxe qui lui enseigne l’une des formes de combat les plus violentes de cet art, le muay thaï. Bien décidé à reprendre sa vie en main, l’ancien délinquant part pour la Thaïlande. Il espère y compléter sa formation en incorporant un camp d’entraînement quasiment inaccessible aux étrangers. Il va lui falloir prouver qu’il est digne d’être accepté.

Étrange carrière cinématographique que celle de Xavier Durringer…Six longs-métrages en plus de trente ans, c’est peu et quand on se penche sur sa filmographie, difficile de se faire un avis tant ses œuvres passent du coq à l’âne. Ainsi, après La Nage indienne (1993), qui vaut à Karin Viard sa première nomination au César du meilleur espoir féminin, et J’irai au paradis car l’enfer est ici (1997), le réalisateur accepte un projet apporté par la productrice Véra Belmont, l’adaptation du livre de Dida Diafat. boxeur de muay-thaï né en Algérie en 1970. Ce dernier, parti de rien, a au début des années 2000 remporté le titre de champion du monde de son sport – qu’il a su populariser en France – et ce à plus de dix reprises. En 1999, son autobiographie Dida, De l’enfer de la banlieue à Hollywood, écrit en collaboration avec l’écrivain et journaliste Henry-Jean Servat (le pauvre), tape dans l’oeil du monde du cinéma et Xavier Durringer relève le défi de transposer cet ouvrage à l’écran, en demandant à Dida Diafat d’interpréter son propre rôle et de co-écrire le film. Chok-Dee est né. Ce film d’action « à la française » s’en tire pas trop mal, mais plus de vingt ans se sont écoulées depuis sa sortie et cela se ressent fortement, au point que l’on pourrait penser que Chok-Dee est une production Luc Besson du début des années 2000. Le gros problème provient de son scénario, qui compile les effets attendus de façon bien trop expéditive : en gros Ryan débarque à Bangkok au bout d’un quart d’heure, s’incruste dans le camp quinze minutes plus tard, s’entraîne au bout de 45 minutes, signe son premier contrat à 1h de film, emballe la fille de son pote à 1h15 et se livre à son combat décisif à 90 minutes. Aucune surprise à l’horizon, Chok-Dee, vaut essentiellement aujourd’hui pour revoir Bernard Giraudeau dans son dernier rôle au cinéma et qui devait s’éteindre six ans plus tard des suites d’une longue maladie.

Continuer la lecture de « Test Blu-ray / Chok-Dee, réalisé par Xavier Durringer »

Test Blu-ray / Reivers, réalisé par Mark Rydell

REIVERS réalisé par Mark Rydell, disponible en DVD & Blu-ray, le 22 janvier 2025 chez BQHL Éditions.

Acteurs : Steve McQueen, Rupert Crosse, Mitch Vogel, Sharon Farrell, Ruth White, Michael Constantine, Clifton James, Juano Hernandez, Lonny Chapman…

Scénario : Harriet Frank Jr. & Irving Ravetch, d’après le roman de William Faulkner

Photographie : Richard Moore

Musique : John Williams

Durée : 1h51

Date de sortie initiale: 1969

LE FILM

Jefferson, Mississippi. À douze ans, Lucius vit un grand moment lorsque son grand-père reçoit livraison de la première automobile jamais vue dans la région, une flamboyante Winton Flyer 1905. Sachant la riche famille du gamin partie pour des funérailles, Boon Hogganbeck, un sympathique bon à rien notoire, le convainc d’emprunter le véhicule pour une virée à Memphis afin d’y retrouver sa petite amie. En compagnie d’un troisième larron, ils s’engagent sur des routes tantôt poussiéreuses, tantôt boueuses. Un voyage scandé par de nombreuses rencontres, certaines bonnes, d’autres beaucoup moins…

1960, Les Sept Mercenaires The Magnificent Seven de John Sturges. 1962, L’Enfer est pour les héros Hell Is for Heroes de Don Siegel. 1963, La Grande Évasion The Great Escape de John Sturges. 1966, La Canonnière du Yang-Tsé The Sand Pebbles de Robert Wise. 1968, L’Affaire Thomas Crown The Thomas Crown Affair de Norman Jewison et Bullitt de Peyer Yates. Steve McQueen a 38 ans quand il devient la star d’Hollywood la plus bankable. Avec son regard laser et son sourire carnassier, le comédien peut tout dans la capitale du cinéma. Pour cela, il est même devenu producteur depuis 1963, avec La Dernière bagarre Soldier in the Rain de Ralph Nelson, en créant sa société Solar Productions. Contre toute attente, il refuse Butch Cassidy et le Kid, surtout pour ne pas se retrouver face à Paul Newman qu’il considère comme étant son premier rival, pour financer et concevoir quasiment de A à Z, Reivers, ou The Reivers, « petit » film réalisé par Mark Rydell (né en 1929, metteur en scène du mythique The Rose, avec Bette Midler), adaptation du dernier livre de William Faulkner, paru en France sous le titre Les Larrons et Prix Pulitzer pour une œuvre de fiction en 1963. Si l’égo de Steve McQueen paraît avoir pesé beaucoup dans la balance, la star ne tire étonnamment pas la couverture dans cette chronique tendre, burlesque et amusante et laisse une belle place à ses camarades de jeu, surtout au jeune Mitch Vogel (Lucius dans le film), qui porte une bonne partie des scènes à lui-seul. L’amour de Steve McQueen pour l’automobile a sans aucun doute été l’un des points de départ de Reivers, la Winton Flyer de couleur jaune étant même traitée comme un des personnages principaux du récit. Il en résulte un spectacle joliment emballé, élégamment photographié en Panavision par Richard Moore (chef opérateur de Virages de James Goldstone, du Cercle noir de Michael Winner et des Anges sauvages de Roger Corman), marqué par de magnifiques décors, une superbe reconstitution, une partition endiablée de John Williams et un casting solide qui a l’air de prendre du bon temps. Une sympathique découverte que cet opus obscur (en France tout du moins, le film ayant été un beau succès outre-Atlantique) que ces Reivers.

Continuer la lecture de « Test Blu-ray / Reivers, réalisé par Mark Rydell »