Test DVD / Hot Seat, réalisé par James Cullen Bressack

HOT SEAT réalisé par James Cullen Bressack, disponible en DVD le 5 juillet 2023 chez Studiocanal.

Acteurs : Mel Gibson, Shannen Doherty, Kevin Dillon, Michael Welch, Lydia Hull, Eddie Steeples, Sam Asghari, Keith Jardine…

Scénario : Leon Langford & Collin Watts

Photographie : Bryan Koss

Musique : Timothy Stuart Jones

Durée : 1h35

Date de sortie initiale : 2022

LE FILM

Une course contre la montre est lancée pour sauver Orlando, un otage piégé avec une bombe attachée sous son siège dans un immeuble de 60 étages.

Cela peut arriver. Vous vous mettez un DTV histoire de voir ce qu’un acteur connu peut avoir à proposer dans une production fauchée. Et là, c’est une révélation, le genre de film qu’on aurait voulu découvrir sur grand écran, qui aurait mérité une promotion digne de ce nom, celui qu’on voudrait conseiller à tous les camarades cinéphiles qui vous entourent. Mais ce n’est clairement pas le cas de Hot Seat, désolé. Vous y avez cru ? Mais bordel, que vient faire Mel Gibson dans cette galère ??? Il s’agit probablement d’un des pires films vus ces derniers mois. Si Kill the Gringo d’Adrian Grunberg, Traîné sur le bitumeDragged Across Concrete de S. Craig Zahler et Boss Level de Joe Carnahan valaient le déplacement, à la rigueur on peut aussi ajouter à la liste le sympathique Fatman de Eshom et Ian Nelms, Mad Mel se perd une fois de plus dans le sombre navet après On the line de Romuald Boulanger. D’ailleurs, il n’a pas le premier rôle ici, tâche ingrate qu’il laisse à Kevin Dillon. Ce dernier n’a pas chômé, puisqu’on l’a récemment vu dans un autre produit destiné à la VOD et à ce qui reste du marché du DVD, Wire Room, aux côtés de Bruce – Je ne me rendais plus compte de ce que je faisais, et pour cause – Willis, de Matt Eskandari (Trauma Center et Open Source). Comme le monde est petit, Mel Gibson et Kevin Dillon s’étaient déjà donnés la (pauvre) réplique dans le On the line susmentionné. Quand une ancienne star qui cachetonne pour payer ses impôts (« Hey Nicolas Cage, t’as pas un tuyau pour moi ? ») et un has-been depuis quarante ans font équipe avec une Shannen Doherty ravagée par la maladie (ça fait beaucoup de mal de la voir comme ça, on ne va pas se mentir), on sait qu’on ne va pas se retrouver devant le chef d’oeuvre de l’année. Une explosion intervenant dans les cinq premières minutes, à coups de mauvaises et caduques images de synthèse (à côté, Hugo Délire c’est Avatar), donne le ton. On se marre du début à la fin tant les acteurs rivalisent de médiocrité et ont l’air de se foutre (royalement) de ce qu’ils sont en train de jouer. Chapeau à Mel Gibson, qui souffre tout du long et qui devient rouge comme une écrevisse tant il paraît traverser ce truc en apnée. Louis de Funès disait dans La Grande vadrouille, « c’était pas mauvais, c’était TRES mauvais ! ». Cela va plus vite de le dire ainsi.

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