Test Blu-ray / Longlegs, réalisé par Osgood Perkins

LONGLEGS réalisé par Osgood Perkins, disponible en DVD & Blu-ray le 15 novembre 2024 chez Metropolitan Film & Video.

Acteurs : Maika Monroe, Alicia Witt, Nicolas Cage, Blair Underwood, Lisa Chandler, Dakota Daulby, Erin Boyes, Rryla McIntosh…

Scénario : Osgood Perkins

Photographie : Andres Arochi

Durée : 1h41

Date de sortie initiale : 2024

LE FILM

L’agent du FBI Lee Harker, une nouvelle recrue talentueuse, est affectée sur le cas irrésolu d’un tueur en série insaisissable. L’enquête, aux frontières de l’occulte, se complexifie encore lorsqu’elle se découvre un lien personnel avec le tueur impitoyable qu’elle doit arrêter avant qu’il ne prenne les vies d’autres familles innocentes.

Après Ari Aster (Beau is Afraid, Hérédité, Midsommar), il faudra désormais compter sur le réalisateur Osgood Perkins (né en 1974) dans le domaine de l’épouvante. Fils du mythique Anthony Perkins, il fait tout naturellement ses premiers pas devant la caméra dans le Psychose II de Richard Franklin, dans lequel il incarne le jeune Norman Bates. On le revoit quelques années après dans Wolf de Mike Nichols, La Secrétaire de Steven Shainberg et dans la série Alias. En parallèle de sa carrière d’acteur, il devient scénariste au début des années 2010 et signe son premier film comme metteur en scène en 2015 avec February, qui est immédiatement remarqué. « Oz » Perkins continue sur sa lancée et livre par la suite d’autres thrillers horrifiques, inédits en France, I Am the Pretty Thing That Lives in the House et Gretel & Hansel. Le succès critique et commercial arrive donc en 2024 avec Longlegs, l’un des films les plus rentables de l’année, puisque produit pour à peine dix millions de dollars, le quatrième long-métrage d’Osgood Perkins a rapporté dix fois plus, accompagné d’une promotion osée et maline, qui ne dévoilait jamais totalement le visage de Nicolas Cage. Non seulement cela, il s’agit du plus gros hit au box-office de ce dernier (également producteur ici via sa société Saturn Films) depuis Ghost Rider 2 : L’Esprit de vengeance, qui livre une nouvelle performance exceptionnelle (inspiré par la schizophrénie de sa mère) comme lui seul en a toujours eu le secret. Méconnaissable, transformé physiquement, il est effrayant dans Longlegs, dans lequel il fait face à la formidable Maika Monroe, révélation d’It Follows de David Robert Mitchell. Chaînon manquant entre Le Silence des agneaux et Se7en, Longlegs est un coup de maître, anxiogène, étouffant, qui met profondément mal à l’aise, qui flatte les sens des cinéphiles (la photographie d’Andres Arochi est à se damner), qui joue avec les nerfs, tout en titillant constamment l’intellect des spectateurs. On ne ressort pas indemne de Longlegs. Et on en redemande.

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Test Blu-ray / L’Avion de l’apocalypse, réalisé par Umberto Lenzi

L’AVION DE L’APOCALPYSE (Incubo sulla città contaminata) réalisé par Umberto Lenzi, disponible en Édition Collector Blu-ray + DVD + Livret le 3 septembre 2024 chez Artus Films.

Acteurs : Hugo Stiglitz, Laura Trotter, Maria Rosaria Omaggio, Francisco Rabal, Sonia Viviani, Eduardo Fajardo, Stefania D’Amario, Ugo Bologna, Sara Franchetti, Manuel Zarzo…

Scénario : Antonio Cesare Corti, Luis María Delgado & Piero Regnoli

Photographie : Hans Burmann

Musique : Stelvio Cipriani

Durée : 1h27

Date de sortie initiale : 1980

LE FILM

Un avion sorti de nulle part atterrit sur la piste d’aéroport d’une grande ville. Il en sort une horde de zombies aux visages défigurés et affamés de chair et de sang humain. Et de là l’épidémie commença…

Cannibales au low-cost. Moui…elle était facile c’est vrai…mais comment résumer L’Avion de l’apocalypse Incubo sulla città contaminata (littéralement Cauchemar sur la ville contaminée) ou bien encore L’Invasion des zombies (titre de sortie sur les écrans français), réalisé, ou plutôt commis par Umbert Lenzi en 1980, entre La Secte des cannibales Mangiati vivi! et le légendaire Cannibal Ferox ? Emballé avec peu de moyens, ce cargo pesant peine à décoller (pourtant il vole hein) et son scénario demeure au ras du bitume (du tarmac plutôt, ok on arrête) du début à la fin, en compilant les scènes de massacre à la va-comme-je-te-pousse (“Mon Dieu, c’est incroyable, c’est absurde” s’exclame le personnage principal devant la première attaque, il n’a pas tort), en offrant aux spectateurs ce qu’il est venu chercher, mais sans jamais chercher à aller plus loin ou trouver une originalité quelconque. Vraisemblablement peu concerné par ce qu’il fait, Umberto Lenzi semble en pilotage automatique, remplit le cahier des charges qui lui a été confié, et officie comme technicien uniquement, en attendant que ça se passe. Le public pervers, dont nous faisons partie, pourrait y trouver quelques éléments à sauver, notamment cette propension à y aller à fond dans les scènes gores, mais tout y est malheureusement déjà vu et revu. Néanmoins, et c’est là l’ironie, on ne s’ennuie pas devant L’Avion de l’apocalypse, sans doute grâce à un montage alerte, qui parvient à coudre les scènes ensemble, en faisant croire que tout ce que l’on voit à l’écran à un sens et qu’une dramaturgie est en cours devant nos yeux révulsés. C’est là qu’on reconnaît la patte Lenzi, sûrement pas un manchot, mais qui “confectionne” son opus d’épouvante de deux mains gauches.

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Test Blu-ray / Brisby et le Secret de NIMH, réalisé par Don Bluth

BRISBY ET LE SECRET DE NIMH (The Secret of NIMH) réalisé par Don Bluth, disponible en Combo Blu-ray + DVD le 24 juillet 2024 chez Rimini Editions.

Acteurs : Jane Val, Jean Martinelli, Catherine Lafond, Marc François, Micheline Dax, Jacques Balutin, Georges Atlas, Jean Violette, Elizabeth Hartman, Derek Jacobi, Dom DeLuise, John Carradine, Shannen Doherty, Arthur Malet, Wil Wheaton, Peter Strauss…

Scénario : Don Bluth, Will Finn, Gary Goldman & John Pomeroy, d’après le roman de Robert C. O’Brien

Musique : Jerry Goldsmith

Durée : 1h19

Date de sortie initiale : 1982

LE FILM

L’histoire de Madame Brisby, une gentille maman souris qui décide de remuer ciel et terre pour sauver sa famille de la charrue du fermier Fitzgibbon. En chemin, elle reçoit l’aide d’un corbeau en mal d’amour, d’une souris voisine et d’un grand hibou peureux. Malheureusement, Mme Brisby aurait besoin d’un miracle mécanique pour déplacer sa maison. Pour cela, elle doit affronter un mystérieux rat, se débarrasser d’un chat féroce et récupérer une amulette magique…

Brisby et le Secret de NIMH. Mais qu’est-ce que NIMH ? Il s’agit de l’acronyme National Institute of Mental Health, qui n’est autre qu’une authentique institution gouvernementale américaine pour la santé. C’est donc aussi le titre et le sujet du premier long-métrage réalisé par Don Bluth (né en 1937), ancien animateur des studios Disney (ses débuts remontent à La Belle au bois dormant en 1959), qui voyant que la maison Mickey refusait ce projet en raison de son caractère sombre, décide de prendre son indépendance et de fonder son propre studio. Alors que Rox et Rouky est en pleine préparation (et que Disney allait connaître une sale période avec des résultats mitigés au box-office), Don Bluth souhaite retrouver l’âme, l’essence, la poésie et le coeur des films d’animation qui l’ont fait rêver quand il était gamin (Blanche-Neige et les 7 nains sera le catalyseur de sa vocation). Certains confrères lui emboîtent le pas et se lancent dans l’aventure de Brisby et le Secret de NIMH, inspiré par le roman de Robert C. O’Brien, Madame Brisby et le Secret de NIMHMrs. Frisby and the Rats of NIMH, premier volume de la trilogie dite des Rats de NIMH, paru en 1971. La magie opère encore quarante ans après, même si, comme bien souvent chez Don Bluth, à quelques exceptions près (Fievel et le Nouveau Monde, produit par Steven Spielberg), la forme l’emporte sur le fond. En effet, si le dessin subjugue du début à la fin, le récit patine à mi-parcours, avant d’être relancé à fond les ballons dans un dernier acte rempli d’action, de rebondissements et d’émotions. Du point de vue « plastique » (pour ne pas dire celluloïds), il s’agit peut-être du plus beau film de son auteur et surpasse de loin les productions Disney des années 1980. Produit pour 7 millions de dollars, Brisby le Secret de NIMH empoche le double rien que sur le sol américain et attire plus d’1,2 million de spectateurs dans les salles françaises. Un pari réussi pour Don Bluth et son équipe et qui connaîtra une suite tardive (en 1998), La Légende de BrisbyThe Secret of NIMH 2: Timmy to the Rescue, exploitée uniquement en vidéo et à laquelle Don Bluth n’a pas contribué.

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Test Blu-ray / Les Maîtres de l’univers, réalisé par Gary Goddard

LES MAÎTRES DE L’UNIVERS (Masters of the Universe) réalisé par Gary Goddard, disponible en DVD & Combo Blu-ray + DVD le 5 juillet 2024 chez Sidonis Calysta.

Acteurs : Dolph Lundgren, Frank Langella, Meg Foster, Billy Barty, Courteney Cox, Robert Duncan McNeill, Jon Cypher, Chelsea Field…

Scénario : David Odell

Photographie : Hanania Baer

Musique : Bill Conti

Durée : 1h41

Date de sortie initiale : 1987

LE FILM

Aux confins des galaxies, la planète Eternia connaît le joug du terrible Skeletor. Seul Musclor, guerrier d’une force et d’un courage exceptionnels, peut changer le cours des évènements et c’est sur la planète Terre, où il se retrouve avec ses compagnons, que Musclor entreprend un combat titanesque contre Skeletor et les Forces des Ténèbres. Un combat dont l’enjeu est le sort de l’Univers.

Il était une fois dans une galaxie lointaine, très lointaine…Non, ce n’est pas ce que vous croyez, même si bien sûr Les Maîtres de l’universMasters of the Universe, version live, s’inspire bougrement des épisodes de Star Wars, en reprenant beaucoup d’éléments provenant d’Un nouvel espoir et Le Retour du Jedi. Mais avant de devenir des personnages en chair et en os (et en muscles aussi) sous la direction de Gary Goddard il y a des figurines articulées créées par Mattel en 1981, jouets qui ont ensuite donné naissance à une série animée au succès mondial, des comics, des jeux vidéo, sans compter les autres produits dérivés divers et variés (l’auteur de ces mots avait un pyjama, qui ne lui va plus, mais qui lui manque), un vrai business. Musclor (He-Man en version originale) et Skeletor sont devenus des héros de l’univers heroic fantasy, pensés entre ceux de Star Wars et Conan le Barbare. Mais les goûts changent et cette branche de chez Mattel est en danger en 1986. La firme décide alors, en collaboration avec la Cannon, d’adapter sur grand écran, avec de vrais acteurs, le monde des Maîtres de l’univers, afin de renflouer les caisses. Les moyens sont conséquents, les alliés, accessoires et ennemis prennent vie au cinéma. Seulement voilà, le deal du financement du film à 50-50 ne sera pas respecté par la Cannon en fin de vie. Si Mattel mettra donc finalement plus de ronds dans cette superproduction, Les Maîtres de l’univers ne sera pas le film qui sera responsable de la faillite de la Cannon, même s’il ne parviendra pas à rentabiliser sa mise de départ de 17 millions de dollars sur le sol américain. En l’état, presque quarante ans après à sa sortie, qu’en reste-t-il ? Un divertissement ô combien jouissif et décomplexé, un pur produit de son époque, dont il se dégage un charme dingue avec ses costumes nawak, ses décors en carton-pâte, ses acteurs en plastique arborant des coupes de cheveux hallucinantes, bref, Les Maîtres de l’univers est un spectacle pour toute la famille, qui ne s’en cache pas, qui ratisse large, qui le fait bien, sans se moquer du spectateur, avec une générosité qui suinte par tous les pores. Culte !

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Test Blu-ray / Épouvante sur New York, réalisé par Larry Cohen

ÉPOUVANTE SUR NEW YORK (Q – The Winged Serpent) réalisé par Larry Cohen, disponible en Édition Collector Blu-ray + DVD + Livret le 23 août 2024 chez Rimini Editions.

Acteurs : Michael Moriarty, Candy Clark, David Carradine, Richard Roundtree, James Dixon, Malachy McCourt, Fred J. Scollay, Peter Hock…

Scénario : Larry Cohen

Photographie : Fred Murphy

Musique : Robert O. Ragland

Durée : 1h30

Année de sortie : 1982

LE FILM

À Manhattan, plusieurs crimes atroces sont commis tandis qu’un énorme monstre volant reptilien est aperçu au-dessus de New York. Il ressemble d’ailleurs à Quetzalcoatl, un gigantesque serpent ailé…

Deux films pour le prix d’un ! C’est ce qu’on se dit en lisant le pitch de Q (en version originale), connu aussi sous les titres français Épouvante sur New York et Flic de choc. Tout un programme donc, puisque le public se retrouve devant un thriller qui renvoie aux films noirs américains classiques, mais aussi devant un vibrant hommage rendu aux films de monstres géants des années 1950 ! Ce mélange gloubi-boulga a souvent du mal à prendre, surtout en ce qui concerne l’intrigue policière, dont on se moque gentiment il faut bien l’avouer. Mais Larry Cohen (1936-2019) était ainsi et n’hésitait pas à mixer les genres les plus improbables s’il pensait qu’il pouvait en tirer profit et offrir aux spectateurs une expérience aussi originale que divertissante. Épouvante sur New York sent le système D, l’improvisation, le tournage à l’arrache, le rafistolage, ainsi qu’une folle envie de cinéma et c’est sans doute ce qui sauve le film du naufrage. Car heureusement le réalisateur, après une longue première partie qui manque cruellement de rythme, se réveille dans la seconde en se focalisant sur la lutte entre les hommes et le Quetzalcóatl, autrement dit le serpent à plumes de quetzal, divinité pan-mésoaméricaine, qui n’a rien trouvé de mieux que de s’incarner au-dessus de la Grosse Pomme. Difficile de résumer Épouvante sur New York, né dans la précipitation après que Larry Cohen ait été limogé du tournage de J’aurai ta peau, d’après le roman de Mickey Spillane, suite à un différend avec les producteurs. Deux semaines après son renvoi, ce bon vieux Larry entreprenait les prises de vue de Q, à partir d’un scénario qu’il avait terminé quelques semaines auparavant. Coup de bol pour lui, le film, emballé en moins d’un mois avec un million de dollars comme budget, sera un carton au box-office et sera d’ailleurs l’un des opus les plus rentables de la carrière de son auteur. Épouvante sur New York demeure encore aujourd’hui une sacrée curiosité.

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Test Blu-ray / La Malédiction des morts-vivants, réalisé par Raffaele Picchio

LA MALÉDICTION DES MORTS-VIVANTS (Curse of the Blind Dead) réalisé par Raffaele Picchio, disponible en Blu-ray chez Le Chat qui fume.

Acteurs : Aaron Stielstra, Alice Zanini, Francesca Pellegrini, Bill Hutchens, Fabio Testi, David White, Jennifer Mischiati, Douglas Dean…

Scénario : Lorenzo Paviano, Raffaele Picchio & Alessandro Testa, d’après les personnages de Gustavo Adolfo Bécquer et Amando de Ossorio

Photographie : Alberto Viavattene

Musique : Andrea C. Pinna

Durée : 1h27

Date de sortie initiale : 2020

LE FILM

Au XIVe siècle, un rituel mené par un groupe d’adorateurs de Satan connus sous le nom des Templiers se solde par leur capture et leur brutale exécution par les habitants. Avant leur mise à mort, les chevaliers font le serment de revenir d’entre les morts pour hanter à jamais le village et la forêt avoisinante. Des siècles plus tard, dans un futur post-apocalyptique, un homme et sa fille luttent pour leur survie, affrontant les Chevaliers morts-vivants ainsi qu’une secte dirigée par un prédicateur dément.

En voilà une bonne découverte ! La Malédiction des morts-vivants Curse of the Blind Dead est une production essentiellement italienne, réalisée par Raffaele Picchio, dont on ne sait pas grand-chose, mise à part sa nationalité et les titres de ses précédents longs-métrages, Morituris : Legions of the Dead (2011, sorti dans les bacs français chez Elephant Films en 2013), Sangue misto (2016, film collectif), The Blind King (2016) et donc cette Malédiction des morts-vivants (2020). Comme les Templiers de son film, il faudrait être aveugle pour ne pas se rendre compte que ce qui anime ce jeune cinéaste est le genre, l’horreur, le gore, son cinéma étant irrigué par des codes issus de l’épouvante rétro-vintage. C’est encore une fois le cas pour Curse of the Blind Dead, à voir comme une suite-reboot-remake de la légendaire tétralogie dite « des Templiers » de l’espagnol Amando de Ossorio (1918-2001), constituée de La Révolte des morts-vivants La Noche del terror ciego (1971), Le Retour des morts-vivants El Ataque de los muertos sin ojos (1973), Le Monde des morts-vivants El Buque maldito (1974) et La Chevauchée des morts-vivants La Noche de las gaviotas (1975). S’il n’est pas réussi tout du long, cet opus vaut absolument le coup d’oeil, ne serait-ce que pour son prologue, ébouriffant, sans doute l’une des séquences les plus dingues qu’il nous ait été donnés de voir depuis des lustres, suivi d’un générique chiadé et prometteur. Évidemment, il est dommage que le reste ne soit pas à la hauteur, même si La Malédiction des morts-vivants demeure souvent ponctué par des fulgurances d’hémoglobine. Au final, on est tellement emballé que l’on souhaiterait revoir ces Templiers à l’oeuvre !

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Test Blu-ray / Imaginary, réalisé par Jeff Wadlow

IMAGINARY réalisé par Jeff Wadlow, disponible en DVD & Blu-ray le 5 juillet 2024 chez Metropolitan Vidéo.

Acteurs : DeWanda Wise, Tom Payne, Taegen Burns, Pyper Braun, Betty Buckley, Veronica Falcón, Samuel Salary, Matthew Sato…

Scénario : Greg Erb, Jason Oremland & Jeff Wadlow

Photographie : James McMillan

Musique : Omer Ben-Zvi, Alex Cote, Kevin Lax & Bear McCreary

Durée : 1h44

Date de sortie initiale : 2024

LE FILM

Lorsque Jessica retourne dans sa maison d’enfance avec sa famille, sa plus jeune belle-fille Alice développe un attachement étrange pour un ours en peluche qu’elle a trouvé dans le sous-sol et nommé Chauncey. Tout commence par des jeux innocents, mais le comportement d’Alice devient de plus en plus inquiétant. Jessica comprend alors que Chauncey est bien plus qu’un simple jouet…

Jason Blum a de la suite dans les idées, des concepts surtout. Les années 2020 ont vu fleurir chez Blumhouse Invisible Man de Leigh Whannel et Freaky de Christopher Landon, sans doute les meilleurs opus sortis dernièrement de cette société de production, ainsi que deux Halloween réalisés par Davd Gordon Green (sans oublier, même si on aimerait, L’Exorciste : Dévotion), des remakes-séquelles-reboots (The Craft : Les Nouvelles sorcières, Firestarter), tout en remplissant le tiroir-caisse avec les triomphes de Five Nights at Freddy’s, Insidious : The Red Door, M3gan, Black Phone. Autant dire que c’est une affaire qui roule toujours pour le producteur. Celui-ci n’a pas connu le même sort avec Imaginary, mis en scène par Jeff Wadlow, déjà passé par la même écurie avec Action ou vérité Truth or Dare (2018, près de 100 millions de dollars de recette) et Nightmare Island Fantasy Island, relecture horrifique de la série télévisée L’Île fantastique, qui n’avait pas eu le même engouement. Le réalisateur tente de se refaire avec Imaginary, qui s’est malheureusement soldé sur un semi-échec. Pourtant, ce nouveau film fantastique et d’épouvante en a sous le capot et montre le potentiel derrière la caméra de Jeff Wadlow, en dépit d’un scénario somme toute classique centré cette fois sur les amis imaginaires que peuvent se créer les enfants…

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Test Blu-ray / Le Grand amour du comte Dracula, réalisé par Javier Aguirre

LE GRAND AMOUR DU COMTE DRACULA (El Gran amor del conde Drácula) réalisé par Javier Aguirre, disponible en Blu-ray chez Le Chat qui fume.

Acteurs : Paul Naschy, Rosanna Yanni, Haydée Politoff, Mirta Miller, Ingrid Garbo, Víctor Barrera, José Manuel Martín, Julia Peña…

Scénario : Paul Naschy, Javier Aguirre & Alberto S. Insúa

Photographie : Raúl Pérez Cubero

Musique : Carmelo A. Bernaola

Durée : 1h23

Date de sortie initiale : 1973

LE FILM

Vers la fin du XIXe siècle, dans la Carpate orientale, en Roumanie – Après avoir traversé le col de Borgo, un carrosse perd une roue ; les chevaux, effrayés, tuent accidentellement le cocher avant de s’enfuir. Les cinq passagers, quatre femmes (Senta, Karen, Elke et Marlene) et un homme (Imre Polvi), se retrouvent isolés en pleine forêt. Imre convainc les passagères de se diriger vers un ancien sanatorium, afin de trouver de l’aide.

Jacinto Molina, plus connu son nom d’artiste Paul Naschy (1934-2009), ancien haltérophile et catcheur de renom, est fasciné par le cinéma de genre et voue un culte aux films de momies, de vampires, de savants fous et autres créatures mythiques ayant fait le bonheur des studios Universal dans les années 30-40. Il décide de devenir comédien puis en vient à écrire des histoires d’épouvante. Sans le savoir, il vient de créer un nouveau courant au sein d’une production cinématographique espagnole sur le déclin, au point d’en devenir une véritable figure emblématique grâce au succès inattendu des Vampires du Dr DraculaLa Marca del Hombre lobo en 1968, qui lance alors l’Age d’or du cinéma fantastique ibérique. Il y incarne le Comte loup-garou Waldemar Daninsky dont il reprendra le costume et les prothèses velues dans une douzaine de longs-métrages jusqu’en 2004. En 1972, Paul Naschy incarne une nouvelle « créature », un être difforme, un bossu, dans une relecture horrifique de Notre-Dame de Paris et de Frankenstein intitulée justement Le Bossu de la morgue – El Jorobado de la Morgue. Réalisée par Javier Aguirre, cette oeuvre grand-guignolesque demeure réjouissante et inquiétante à plus d’un titre puisque le cinéaste et le casting ne reculent devant rien pour créer l’effroi auprès des spectateurs avides de sang. La même année, toujours sous la direction de Javier Aguirre (et avec le même compositeur, scénariste, producteur, monteur, décorateur…), Paul Naschy revêt le costume de Dracula dans Le Grand Amour du comte DraculaEl Gran amor del conde Drácula, à ne pas confondre avec Dracula contre Frankenstein (1970) ou L’Empreinte de DraculaEl Retorno de Walpurgis (1973), également portés par l’acteur. Cette fois encore, Paul Naschy s’en donne à coeur joie, du moins autant que son charisme limité lui permet, dans ce rôle mythique dont il s’acquitte honorablement (son côté énigmatique et mystérieux va d’ailleurs exciter l’une de ses invitées), mais comme d’habitude sans se forcer. Néanmoins, le film aborde le célèbre comte sous l’angle romantique, puisque l’amour qu’il porte à une femme causera tout simplement sa perte. Généreux en scènes sanglantes et en donzelles dénudées (le saphisme est aussi présent), Le Grand Amour du comte Dracula est un savoureux spectacle qui fonctionne aussi bien dans l’horreur que du point de vue dramatique.

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Test Blu-ray / Tammy and the T-Rex, réalisé par Stewart Raffill

TAMMY AND THE T-REX réalisé par Stewart Raffill, disponible en Blu-ray chez Pulse Vidéo.

Acteurs : Denise Richards, Theo Forsett, Paul Walker, Ellen Dubin, Terry Kiser, George ‘Buck’ Flower, Ken Carpenter, George Pilgrim, Sean Whalen, Shevonne Durkin, Poppy Montgomery, Efren Ramirez…

Scénario : Stewart Raffill & Gary Brockette

Photographie : Roger Olkowski

Musique : Jack Conrad & Anthony Riparetti

Durée : 1h31

Année de sortie : 1994

LE FILM

Un scientifique maléfique implante le cerveau de Michael, un étudiant assassiné, dans un Tyrannosaure en animatronique. Il s’échappe, se venge de ses bourreaux de lycée et retrouve sa bien-aimée Tammy.

Oui, vous n’avez pas fumé ou rêvé, il s’agit bien du pitch du film Tammy and the T-Rex, sorti directement en VHS aux États-Unis en 1994. Alors qu’il vient de fêter sagement ses trente bougies, cet OFNI écrit et mis en scène Stewart Raffill, ancien dresseur d’animaux pour le cinéma (autant dire que les grosses bêbêtes, ça le connaît), mais également scénariste (Passager 57, un des meilleurs Wesley Snipes), réalisateur du mythique (malgré-lui) Mac et moi (coucou Nanarland !) et du solide Philadelphia Experiment, Tammy and the T-Rex est on pourrait dire le croisement improbable entre Jurassic Park, Frankenstein et La Belle et la Bête. Mais la créature du film demeure bel et bien Denise Richards, qui jusqu’à présent n’avait fait qu’une apparition au cinéma dans le génial Alarme fatale Loaded Weapon 1, ainsi que dans quelques séries télévisées (Sauvés par le gong, Mariés, deux enfants, Beverly Hills 90210, Seinfeld) et qui trouve ici à 22 ans son premier rôle principal. On ne sait pas vraiment quel impact aura cette comédie fantastique Direct-to-Video, toujours est-il que trois ans plus tard, la comédienne enchaînera Starship Troopers de Paul Verhoeven, Sexcrimes Wild Things de John McNaughton et Le Monde ne suffit pasThe World Is Not Enough de Michael Apted. Si cette pantalonnade vaut essentiellement pour elle, on y retrouve aussi Paul Walker, encore plus jeune que sa partenaire, qui prête sa belle gueule, ou son cerveau plutôt, au dinosaure en animatronique. Enfin bref, tout cela pour dire que Tammy and the T-Rex est un truc complètement nawak, un délire totalement assumé, marqué par de petits effets gores sympathiques et des idées concrétisées avec le système D…ah oui et un striptease de Denise Richards en guise de conclusion. On ne demande pas plus pour être convaincu.

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Test Blu-ray / Follow_Dead, réalisé par John McPhail

FOLLOW_DEAD (Dear David) réalisé par John McPhail, disponible en DVD & Blu-ray le 12 avril 2024 chez Metropolitan Vidéo.

Acteurs : Justin Long, Andrea Bang, Augustus Prew, Rachel Wilson, Sarah Swire, René Escobar Jr., Rachel Risen, Aviva Mongillo…

Scénario : Evan Turner & Mike Van Waes, d’après une histoire originale d’Adam Ellis

Photographie : Stephen Chandler Whitehead

Musique : Tommy Reilly & Roddy Hart

Durée : 1h35

Date de sortie initiale : 2023

LE FILM

Après qu’Adam a répondu de façon agressive à des trolls d’Internet, un mystérieux profil intitulé Dear_David « follow » ses réseaux sociaux. Dès lors, il commence à ressentir une présence maléfique dans son propre appartement. Après une série d’évènements de plus en plus terrifiants, Adam est persuadé qu’il est hanté par le fantôme d’un jeune garçon prénommé David. Que veut David ? Et jusqu’où ira-t-il ?

C’est dommage, le synopsis était sympathique et donnait envie de donner une chance à Follow_dead, aka Dear David en version originale, énième film d’épouvante, qui semblait se distinguer du tout-venant. À l’origine, tout est parti d’un tweet posté par un dénommé Adam Ellis, dessinateur-illustrateur new-yorkais de son état, qui mentionnait sur X le fait que son appartement était hanté par le fantôme d’un enfant décédé, au crâne fracassé, qui cherchait visiblement à le tuer. Au fil de ses messages, ses followers augmentant drastiquement, Adam Ellis donnait plus de détails quant au combat qu’il commençait à mener contre cette manifestation surnaturelle, photos et vidéos à l’appui. Un opus « adapté d’une histoire vraie » donc (lol comme disent les jeunes qui commencent à ne plus l’être), qui a tapé dans l’oeil de certains producteurs (ceux de The Doorman, pas vraiment un gage de qualité, de Godzilla vs Kong, de Ça : chapitre 2), qui ont pris au pied de la lettre toute cette histoire abracadabrantesque comme disait le grand Jacques. Seulement voilà, c’est la cata. Si l’ensemble part plutôt bien avec une intro prometteuse, Follow_Dead s’enlise rapidement, empile les lieux communs, les clichés, les effets attendus où rien ne fonctionne du début à la fin…

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