Test DVD / Le Mensonge, réalisé par Vincent Garenq

LE MENSONGE réalisé par Vincent Garenq, disponible en DVD depuis le 9 juin 2021 chez LCJ Editions & Productions.

Acteurs : Daniel Auteuil, Charlie Bruneau, Grégoire Bonnet, Catherine Alric, Benjamin Bellecour, Alex Terrier-Thiebaux, Maud Imbert, Jean-Baptiste Puech, Bruno Ricci, Jeanne Arènes, Myriam Bourguignon, Victor Meutelet, Alicia Rousseau…

Scénario : Vincent Garenq, d’après le livre de Christian Iacono

Photographie : Renaud Chassaing

Musique : Nicolas Errèra

Durée : 3h (4×45 minutes)

Date de sortie initiale : 2020

LA MINI-SÉRIE

Claude a tout réussi dans sa vie : son mariage, sa carrière… Maire de sa ville, il se destine à devenir sénateur. Pour Lucas, son petit-fils adoré, la vie est bien moins souriante : ses parents divorcent, il n’est pas bien dans sa peau, et il accuse un jour son grand-père de viol…

S’il n’a jamais arrêté de tourner, les années 2010 n’ont pas été brillantes pour Daniel Auteuil. Peu de films marquants en dehors de La Mer à boire de Jacques Maillot, Le Brio d’Yvan Attal et La Belle Époque de Nicolas Bedos. Le comédien s’est certes quelque peu égaré, mais sa cote de popularité demeure haute dans le coeur des spectateurs et l’on notera un certain rebond à la fin de la décennie. Mais l’un des plus beaux rôles de sa carrière reste sans aucun doute celui que lui a offert en 2016 le réalisateur Vincent Garenq dans Au nom de ma fille, drame inspiré de l’affaire Dieter Krombach, une affaire criminelle remontant au début des années 1980, dans laquelle un médecin était soupçonné d’avoir violé et assassiné Kalinka, sa belle fille âgée de 14 ans. Le père de Kalinka, André Bamberski, se battait alors pour que justice soit faite. Le succès a été plutôt modeste dans les salles avec un peu plus de 350.000 entrées, mais Daniel Auteuil et le cinéaste ont vite décidé de collaborer à nouveau. Cela a donné naissance à la mini-série Le Mensonge, événement de l’année 2020 sur France Télévisions, divisée en quatre épisodes de 45 minutes et en tout point exceptionnelle.

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Test 4K UHD / Clash, réalisé par Raphaël Delpard

CLASH réalisé par Raphaël Delpard, disponible encombo Blu-ray + 4K UHD chez Le Chat qui fume.

Acteurs : Catherine Alric, Pierre Clémenti, Bernard Fresson, Vjenceslav Kapural, Christian Forges, Jean-Claude Benhamou, Igor Galo, Iva Potocnik…

Scénario : Raphaël Delpard

Photographie : Sacha Vierny

Musique : Angélique & Jean-Claude Nachon

Durée : 1h38

Date de sortie initiale : 1984

LE FILM

Martine accepte de passer la frontière avec l’argent d’un hold-up dont l’un de ses amis est l’organisateur. Alors qu’elle doit l’attendre dans une sinistre usine désaffectée, la jeune femme se laisse progressivement gagner par une angoisse de plus en plus vive, autant à cause de l’atmosphère de l’endroit que de confuses réminiscences de ses frayeurs enfantines. Surgit par ailleurs, après un ou deux jours, un mystérieux et inquiétant jeune homme, au mutisme infaillible et aux motivations incertaines. Se peut-il qu’il en veuille à la vie de Martine ou n’est-il que le fruit de son imagination torturée ?

Lors de notre chronique de La Nuit de la mort (1980)de Raphaël Delpard (né en 1942), nous n’avions pas été tendres, le taxant de film d’exploitation « franchouillard » qui retenait difficilement l’attention du spectateur et dans lequel rien ou presque ne fonctionnait. Après ce premier coup d’essai dans le genre, qui avait connu un petit succès à sa sortie doublé d’un triomphe en VHS après avoir été rebaptisé Les Griffes de la mort, le réalisateur signait deux comédies aux titres explicites, Les Bidasses aux grandes manœuvres, dans lequel il « dirigeait » Michel Galabru, Paul Préboist, Jacques Legras, Michel Modo et même Jean Reno dans une de ses premières apparitions au cinéma, puis Vive le fric dans lequel il se réservait un des rôles principaux aux côtés de Daniel Prévost et Evelyne Dress. Puis, grisé par l’engouement remporté par La Nuit de la mort, Raphaël Delpard décidait de revenir à l’épouvante avec Clash. Conspué par tous lors de sa présentation au Festival international du film fantastique d’Avoriaz en janvier 1984, ce sera son dernier long-métrage. Cet accueil glacial (euphémisme) atteindra personnellement le metteur en scène, qui consacrera le reste de sa carrière au documentaire, à la télévision et à la littérature. Pourtant, rétrospectivement, Clash apparaît comme une étape fondamentale dans l’horreur hexagonale. Oeuvre réflective, difficile d’accès, insondable, sombre, violente, baroque, désespérée, on en ressort lessivés, convaincus d’avoir visionné un film à part dans le cinéma français, qui ne cesse de trotter dans la tête longtemps après et vers lequel nous reviendrons souvent pour tenter d’y résoudre tous les mystères.

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