Test Blu-ray / Un p’tit gars de Ménilmontant, réalisé par Alain Minier

UN P’TIT GARS DE MÉNILMONTANT réalisé par Alain Minier, disponible en DVD et Blu-ray le 4 février 2020 chez Rimini Editions.

Acteurs : Olivier Marchal, Smaïn, Catherine Marchal, Nassim Boutelis, Jeanne Savary, Hélène Bizot, Sofia Lassoued, Tom Invernizzi, Christian Mulot…

Scénario : Alain Minier

Photographie : Cyrill Renaud

Musique : Thomas Couzinier, Frédéric Kooshmanian, Philippe Mallier, Michel Ochowiak

Durée : 1h31

Année de sortie : 2013

LE FILM

Jo a passé quinze ans derrière les barreaux après un braquage qui a mal tourné. Lorsqu’il revient chez lui, les choses ont bien changé. Chez les voyous, les règles du jeu ne sont plus les mêmes. De jeunes délinquants hyper violents ont pris les commandes du quartier. L’ex-gangster doit reprendre les armes.

Depuis ses débuts devant la caméra dans Ne réveillez pas un flic qui dort de José Pinheiro en 1988, Olivier Marchal a traîné sa tronche burinée, certains diront ses couilles mais c’est un autre débat, aussi bien dans les films policiers que dans les comédies. Grand admirateur de Jean Gabin, de Lino Ventura et des autres monstres du cinéma français de l’époque, le comédien-réalisateur a souvent voulu marcher dans les pas de ses illustres modèles. Un p’tit gars de Menilmontant d’Alain Minier lui permet d’aller dans cette direction. Fidèle à lui-même, Olivier Marchal, gueule fermée, cheveux gras, blouson de cuir élimé, démarche traînante et flingue dans la poche, promène sa carcasse fatiguée dans ce petit polar classique, mais bien troussé, dans lequel il incarne un homme qui sort de prison après avoir passé 15 ans derrière les barreaux et qui retrouve son quartier complètement transformé. Celui-ci va tenter de reprendre sa place dans un monde qui ne répond plus aux mêmes règles.

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Test Blu-ray / Harlequin, réalisé par Simon Wincer

HARLEQUIN réalisé par Simon Wincer, disponible en Édition Collector Blu-ray + DVD + Livret le 3 février 2020 chez Rimini Editions.

Acteurs : Robert Powell, David Hemmings, Carmen Duncan, Broderick Crawford, Gus Mercurio, Alan Cassell, Mark Spain, Alyson Best…

Scénario : Everett De Roche, Jon George, Neill D. Hicks

Photographie : Gary Hansen

Musique : Brian May

Durée : 1h35

Année de sortie : 1980

LE FILM

Homme très occupé, obsédé par sa carrière politique, le sénateur Rick Rast néglige sa femme Sandra et son fils Alex, pourtant atteint d’une grave leucémie. Un soir, un mystérieux inconnu parvient à entrer dans la propriété familiale, aussi protégée qu’une forteresse, et réussit à guérir l’enfant. Il s’installe peu à peu dans la famille. Qui est-il ? Que veut-il ?

Après Mad Max (1979) de George Miller, l’un des plus grands succès du cinéma australien demeure Harlequin (1980), réalisé par Simon Wincer. Très connu des cinéphiles pour D.A.R.Y.L. (1985), Harley Davidson et l’homme aux santiags (1991) avec Mickey Rourke et Don Johnson, mais également pour le lucratif Sauvez Willy (1993), Le Fantôme du BengaleThe Phantom (1996), film culte tiré de la bande dessinée de Lee Falk – non, nous ne parlerons pas de Crocodile Dundee III – le cinéaste avait fait ses classes à la télévision à travers des séries diverses (Division 4, Ryan, Matlock Police), avant de signer son premier long métrage en 1979, le légendaire Snapshot. Ecrit par Everett De Roche (Long Weekend, Déviation mortelle), produit par Antony I. Ginnane et réalisé par Simon Wincer, Snapshot fait aujourd’hui partie du patrimoine cinématographique australien et a participé à l’essor du cinéma d’exploitation du pays, peu voire pas ouvert sur le marché international. Les trois hommes décident de remettre le couvert avec Harlequin, une œuvre toujours aussi inclassable, oscillant entre drame politique et thriller fantastique. Merveilleusement interprété par l’incroyable Robert Powell et David Hemmings, Harlequin est encore très prisé par les cinéphiles et les amateurs de films de genre et n’a rien perdu de son pouvoir envoûtant. Comme un tour de magie envoûtant dont on voudrait connaître le truc, mais qui restera obscur et fascinant.

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Test Blu-ray / American Graffiti, réalisé par George Lucas

AMERICAN GRAFFITI par George Lucas, disponible en combo Blu-ray/DVD le 21 janvier 2020 chez Rimini Editions

Acteurs : Richard Dreyfuss, Ron Howard, Paul Le Mat, Charles Martin Smith, Harrison Ford, Cindy Williams, Candy Clark, Mackenzie Phillips, Bo Hopkins, Kathleen Quinlan…

Scénario : George Lucas, Gloria Katz, Willard Huyck

Photographie : Jan D’Alquen, Ron Eveslage

Durée : 1h48

Date de sortie initiale : 1973

LE FILM

En 1962, Curt Henderson, Steve Bolander, Terry Fields et John Milner viennent de terminer le lycée et s’apprêtent à entrer à l’université. A la veille de la séparation, les quatre amis décident de profiter d’une dernière soirée en bonne compagnie et au fil de la nuit les groupes prennent une nouvelle forme.

Relatif succès critique, THX 1138 est timidement accueilli (euphémisme) par les spectateurs, même si le film rembourse finalement son petit budget de 800.000 dollars. Cependant, le premier long métrage de George Lucas avait conduit son producteur, Francis Ford Coppola, à réaliser Le Parrain pour le compte de la Paramount, afin de régler ses dettes. Tout cela conduit George Lucas à créer sa propre société de production, Lucasfilms, le cinéaste de 27 ans rêvant d’une totale indépendance. Le Parrain devient un immense succès mondial. Remis sur pied, Francis Ford Coppola met George Lucas au défi d’écrire et de mettre en scène une comédie, ou tout du moins un film plus « simple » et grand public que THX 1138. Après une mise en route difficile et quelques réécritures avec Willard Huyck et Gloria Katz, American Graffiti voit le jour. Comme THX 1138, le film est produit pour un budget très modeste de 750.000 dollars, tourné durant 28 jours, 28 nuits plutôt, avec un casting essentiellement composé d’inconnus ou d’acteurs venus du petit écran. A sa sortie en août 1973 et sans véritable soutien des studios Universal, American Graffiti devient rapidement un phénomène, au point de devenir l’un des films plus rentables de l’histoire du cinéma. George Lucas filme un moment suspendu, une nuit, une poignée de personnages arrivés à l’un des carrefours de leur vie respective, un pied encore dans l’enfance et donc de l’innocence, l’autre se dirigeant vers l’avenir et l’incertitude. American Graffiti est un film merveilleux, un chef d’oeuvre, sans doute le plus grand, le plus intimiste et le plus mélancolique de toute la carrière de son auteur.

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Test DVD / No Room for the Groom, réalisé par Douglas Sirk

NO ROOM FOR THE GROOM réalisé par Douglas Sirk, disponible le 28 janvier 2020 en DVD chez Elephant Films.

Acteurs : Tony Curtis, Piper Laurie, Don DeFore, Spring Byington, Lillian Bronson, Paul McVey, Stephen Chase, Lee Aaker, Jack Kelly, Frank Sully…

Scénario : Joseph Hoffman d’après le roman de Darwin L. Teilhet

Photographie : Clifford Stine

Musique : Frank Skinner

Durée : 1h19

Année de sortie : 1952

LE FILM

Le jeune Alvah s’enfuit à Las Vegas en compagnie de la fille de sa propriétaire et les deux tourtereaux se marient. Mais Alvah est malade et la nuit de noce sera pour plus tard… beaucoup plus tard en réalité, puisqu’il part combattre en Corée. Quand une permission lui permet de rejoindre son épouse, les choses ne vont guère mieux. Sa maison est investie par sa belle-famille, qui ignore encore tout du mariage…

Avant de devenir le maître incontesté du mélodrame dès 1954 avec des titres tels que All I Desire, Le Secret magnifique, Tout ce que le ciel permet, Demain est un autre jour, Le Temps d’aimer et le Temps de mourir, Mirage de la vie, le cinéaste allemand d’origine danoise Douglas Sirk (1897-1987), de son vrai nom Hans Detlef Sierck, faisait encore ses classes au sein des studios hollywoodiens. Avant de quitter l’Allemagne suite à la montée du nazisme, le cinéaste possédait déjà de nombreux succès derrière lui avec les drames Les Piliers de la société (1935) et Paramatta, bagne de femmes (1937). Installé aux Etats-Unis, Douglas Sirk reprend le travail à l’instar de ses compatriotes exilés et se plie aux volontés du studio Universal avec lequel il signe un contrat. Après le sublime drame aux allures de film policier Tempête sur la colline, le réalisateur s’essaye à la comédie dite de slapstick avec No Room for the Groom en 1952. Et c’est un enchantement. Magistralement mis en scène avec une énergie toujours aussi contagieuse près de 70 ans après, ce divertissement de haute volée est aussi l’un des premiers films en vedette de l’immense Tony Curtis, qui donne la réplique à la délicieuse Piper Laurie. Les deux comédiens en étaient d’ailleurs à leur troisième collaboration, après Le Voleur de Tanger The Prince Who Was a Thief (1951) de Rudolph Maté et Le Fils d’Ali BabaSon of Ali Baba (1952) de Kurt Neumann. S’ils allaient se donner la réplique pour la dernière fois dans Les Bolides de l’enfer – Johnny Dark (1954) de George Sherman, les deux acteurs pétillants prennent définitivement leur envol avec No Room for the Groom, fantastique comédie débridée, moderne, culottée, en plus d’être superbe à regarder.

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Test DVD / Never Grow Old, réalisé par Ivan Kavanagh

NEVER GROW OLD réalisé par Ivan Kavanagh, disponible le 3 décembre 2019 en DVD chez Rezo Films.

Acteurs : John Cusack, Emile Hirsch, Déborah François, Molly McCann, Quinn Topper Marcus, Sam Louwyck, Danny Webb, Tim Ahern…

Scénario : Ivan Kavanagh

Photographie : Piers McGrail

Musique : Aza Hand, Will Slattery, Gast Waltzing

Durée : 1h35

Année de sortie : 2019

LE FILM

Un charpentier et entrepreneur de pompes funèbres irlandais Patrick Tate vit avec sa jeune famille à la périphérie d’une petite ville sur la route de la Californie pendant la ruée vers l’or de 1849.
La vie y est dure mais paisible jusqu’à l’arrivée de Dutch Albert et sa bande de Hors-la-loi qui va tout faire basculer et l’obliger à protéger sa famille…

Depuis plus de dix ans et même si le genre est devenu rare, certains westerns ont su marquer les cinéphiles. Citons pêle-mêle L’Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford d’Andrew Dominik (2007), 3H10 pour Yuma de James Mangold (2008), Appaloosa d’Ed Harris (2008), Blackthorn de Mateo Gil (2010), True Grit des frères Coen (2010), Shérif Jackson des frères Miller (2013), Gold de Thomas Arslan (2013), The Salvation de Kristian Levring (2014), Bone Tomahawk de S. Craig Zahler (2015), Brimstone de Martin Koolhoven (2016), Hostiles de Scott Cooper (2017). Le Django Unchained de Quentin Tarantino s’avérait plus une parodie qu’un véritable western pur et dur comme pouvait l’être Les 8 salopards en 2016. Dans cette poignée de films, quatre se démarquent par la nationalité de leurs réalisateurs et donc par leur interprétation singulière du mythe américain, entre l’espagnol Mateo Gil, l’allemand Thomas Arslan, le danois Kristian Levring et le néerlandais Martin Koolhoven. Il faudra désormais compter sur l’irlandais Ivan Kavanagh qui écrit et réalise avec Never Grow Old, un western crépusculaire, noir anthracite, jusque dans sa sublime photographie. Sombre et poisseux, le sixième long métrage du cinéaste est un projet qui a dû attendre dix années pour enfin se concrétiser. Avec son casting hétéroclite où les américains John Cusack et Emile Hirsch donnent la réplique à la belge Déborah François, dans un film supposé se passer près de la Californie et dont le tournage s’est en fait déroulé au Luxembourg et en Irlande, Never Grow Old détonne et comblera les amateurs.

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Test Blu-ray / Les Détrousseurs, réalisé par Alan Rafkin

LES DÉTROUSSEURS (The Ride to Hangman’s Tree) réalisé par Alan Rafkin, disponible le 26 novembre 2019 en DVD et Blu-ray chez ESC Editions / Movinside.

Acteurs : Jack Lord, Melodie Johnson, James Farentino, Don Galloway, Richard Anderson, Ed Peck, Robert Yuro, Robert Cornthwaite, Paul Reed…

Scénario : Luci Ward, Jack Natteford, William Bowers

Photographie : Gene Polito

Musique : Gene Palmer

Durée : 1h30

Année de sortie : 1967

LE FILM

Dans une petite ville de l’ouest, deux hors-la-loi, Guy Russell et Matt Stone, sont sur le point d’être pendus pour avoir commis plusieurs vols. Mais à la dernière minute, ils sont sauvés par Nevada Jones, un de leurs anciens compagnons. Les bandits dévalisent alors une diligence afin de se procurer les fonds nécessaires pour quitter l’état et se rendre en Californie où ils espèrent redémarrer à zéro.

Le réalisateur Alan Rafkin (1928-2001) a essentiellement fait sa longue carrière à la télévision en participant à une multitude de séries et de téléfilms. Mon Martien favori, The Dick Van Dyke Show, Jeannie de mes rêves, Ma sorcière bien aimée, Max la menace, La croisière s’amuse, jusqu’aux Dessous de Veronica, Alan Rafkin aura oeuvré pour le petit écran pendant près de quarante ans. Son incursion au cinéma est plus discrète et se résume à une demi-douzaine de longs métrages, essentiellement des comédies comme Sky Parti (1965) avec Frankie Avalon, The Ghost and Mr. Chicken (1966), Nobody’s Perfect (1968). Son troisième long métrage est pourtant un western, Les DétrousseursThe Ride to Hangman’s Tree (1967), qui est néanmoins teinté d’humour et qui reste un film très léger. Western tardif bourré de charme et de second de degré, Les Détrousseurs est un divertissement très élégant, dans lequel les comédiens s’amusent (et nous aussi) et où la comédienne le sex-appeal de Melodie Johnson enflamme l’écran, notamment lors de son numéro musical et une scène de baignade dénudée qui a dû faire trembler la censure à sa sortie.

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Test DVD / Vif-argent, réalisé par Stéphane Batut

VIF-ARGENT réalisé par Stéphane Batut, disponible le 14 janvier 2020 en DVD chez Blaq Out

Acteurs : Thimotée Robart, Judith Chemla, Djolof Mbengue, Saadia Bentaïeb, Marie-José Kilolo Maputu, Cecilia Mangini, Babakar Bâ, Bernard Mazzinghi, Frédéric Bonpart…

Scénario : Stéphane Batut, Christine Dory, Frédéric Videau

Photographie : Céline Bozon

Musique : Benoit de Villeneuve, Gaspar Claus

Durée : 1h42

Année de sortie : 2019

LE FILM

Juste erre dans Paris à la recherche de personnes qu’il est seul à voir. Il recueille leur dernier souvenir avant de les faire passer dans l’autre monde. Un jour, une jeune femme, Agathe, le reconnaît. Elle est vivante, lui est un fantôme. Comment pourront-ils s’aimer, saisir cette deuxième chance ?

C’est une véritable proposition de cinéma de genre et surtout une grande déclaration d’amour au septième art. Vif-argent est le premier long métrage très prometteur de Stéphane Batut, grand directeur de casting qui officie depuis les années 1990, auteur d’un documentaire en 2014, Le Rappel des oiseaux. Auréolé du Prix Jean-Vigo en 2019, mais aussi du Prix du Jury du Film Français Indépendant au Champs-Elysées Film Festival et du prestigieux Prix Louis-Delluc du premier film, Vif-argent est une œuvre immensément poétique qui rappelle parfois l’univers de Manoel de Oliveira, à l’instar de L’Étrange Affaire Angélica (2010), où le fantastique s’immisce dans le quotidien. Georges Franju, George du Maurier et Sacha Guitry sont également remerciés dans le générique de fin par le metteur en scène. Ces références se côtoient et s’imbriquent pour donner naissance à l’un des films français les plus surprenants, mélancoliques et ambitieux de l’année passée.

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Test Blu-ray / Pacific Express, réalisé par Cecil B. DeMille

PACIFIC EXPRESS (Union Pacific) réalisé par Cecil B. DeMille, disponible le 26 novembre 2019 en DVD et Blu-ray chez ESC Editions / Movinside.

Acteurs : Barbara Stanwyck, Joel McCrea, Akim Tamiroff, Robert Preston, Lynne Overman, Brian Donlevy, Robert Barrat, Anthony Quinn…

Scénario : Jack Cunningham, Walter DeLeon, C. Gardner Sullivan, Jesse Lasky Jr. d’après une histoire originale d’Ernest Haycox

Photographie : Victor Milner

Musique : Sigmund Krumgold, John Leipold

Durée : 2h16

Année de sortie : 1939

LE FILM

En 1862, pendant la guerre de sécession, fut entreprise la construction de la première ligne de chemin de fer transcontinentale reliant l’Atlantique au Pacifique. Un agent du gouvernement, Jeff Butler, est chargé de la surveillance. Il tombe amoureux de la fille d’un ingénieur, Mollie Monahan. Mais sa mission comporte aussi des risques, deux joueurs professionnels ont été chargés par un politicien véreux de saboter les travaux…

Pacific ExpressUnion Pacific clôt une décennie exceptionnelle pour le réalisateur Cecil B. DeMille (1881-1959). Après Le Signe de la Croix (1932), péplum avec Claudette Colbert, Charles Laughton et Fredric March, Cléopâtre (1934), Les Croisades (1935) et Les FlibustiersThe Buccaneer, le cinéaste est devenu synonyme de spectacles grandioses, de fresques spectaculaires, de divertissements surdimensionnés. Pacific Express, réalisé en 1939, ne déroge pas à la règle et embrasse l’Histoire Américaine (avec un grand H et un grand A donc) en prenant comme sujet la réunion de l’Ouest et de l’Est par l’intermédiaire du chemin de fer. Avant-dernier western de Cecil B. DeMille, Union Pacific est et demeure un immense film, un chef d’oeuvre, par ailleurs le dernier en N&B du réalisateur, qui conserve encore un souffle épique indiscutable et une folle modernité plus de 80 ans après sa sortie. Sans doute pour cela que Pacific Express a remporté en 2002 la Palme d’or au Festival de Cannes rétroactivement et délivrée par un jury présidé par Jean d’Ormesson.

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Test Blu-ray / Les Maléfices de la Momie, réalisé par Michael Carreras

LES MALÉFICES DE LA MOMIE (The Curse of the Mummy’s Tomb) réalisé par Michael Carreras, disponible en Édition Blu-ray + DVD + Livret le 14 janvier 2020 chez ESC Editions

Acteurs : Terence Morgan, Ronald Howard, Fred Clark, Jeanne Roland, George Pastell, Jack Gwillim, John Paul, Dickie Owen, Jill Mai Meredith, Michael Ripper…

Scénario : Michael Carreras

Photographie : Otto Heller

Musique : Carlo Martelli

Durée : 1h16

Date de sortie initiale : 1964

LE FILM

Lors d’une expédition en Egypte, des savants découvrent un sarcophage renfermant la momie d’un pharaon présentant certaines particularités. Afin de les étudier, les savants décident de la ramener en Grande Bretagne. Mais ils ignorent qu’en déplaçant le pharaon, ils ont réveillé une très ancienne et sanglante malédiction.

Bernard Quatermass, Frankenstein, les vampires (avec évidemment Dracula), les satanistes, le Docteur Jekyll et bien d’autres, la Hammer a ressuscité moult monstres et créatures du cinéma d’épouvante durant son âge d’or, en renvoyant ainsi aux grandes heures des Universal Monsters. Peut-être moins célèbre, le cycle dit de la Momie se sera quand même étalé sur quatre longs métrages. En 1959, La Malédiction des pharaonsThe Mummy, réalisé par Terence Fisher (encore lui) est un énorme succès dans le monde entier. Toutefois, il faudra attendre cinq ans pour que la Hammer se décide à revenir à l’Egypte et à ses sarcophages renfermant de sombres prophéties. Cette suite, on la doit à Michael Carreras (1927-1994), fils d’Enrique Carreras, l’un des deux fondateurs de la mythique Hammer Films avec William Hinds, société de production née en 1934. Ce que l’on sait moins, c’est que la Hammer a fait faillite à la fin des années 1930, avant d’être reprise par Anthony Hinds et Michael Carreras, les fils des créateurs du studio. Devenu un immense producteur touche à tout avec près de 70 titres produits en près de trente ans de carrière, Michael Carreras aura également signé quelques scénarios, Meurtres sans empreintes (1954) de Terence Fisher, le mythique Un million d’années avant J.C. (1966) de Don Chaffey, avec la sculpturale Raquel Welsh, mais il passera également lui-même derrière la caméra dès la fin des années 1950, pour une douzaine de longs-métrages. Ce sera par exemple le cas du formidable The Maniac, son quatrième film, écrit par le légendaire Jimmy Sangster (1927-2011), l’un des grands noms de la Hammer, capable de passer d’un genre à l’autre en suivant la mode et surtout le goût des spectateurs. Passionné d’égyptologie, Michael Carreras souhaite donner une suite à La Malédiction des pharaons et de réaliser lui-même ce second opus.

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Test DVD / Big Little Lies – Saison 2, réalisé par Andrea Arnold

BIG LITTLE LIES – SAISON 2 réalisé par Andrea Arnold, disponible en DVD le 10 janvier 2020 chez HBO.

Acteurs : Reese Witherspoon, Nicole Kidman, Shailene Woodley, Alexander Skarsgård, Adam Scott, Zoë Kravitz, James Tupper, Jeffrey Nordling, Laura Dern, Meryl Streep…

Photographie : Jim Frohna

Durée : 7 épisodes de 43 minutes

Date de sortie initiale : 2019

LA SAISON 2

C’est le jour de la rentrée des classes à Monterey. Les cinq amies, toujours liées par leur secret, se retrouvent. Toutes sont traumatisées par les événements survenus lors de la fête de l’école. Certaines font bonne figure, mais Bonnie n’arrive pas à surmonter son sentiment de culpabilité. Ne pouvant évoquer son geste fatal avec ses proches, elle s’isole peu à peu de tous. De son côté, Céleste héberge Mary Louise, sa belle-mère. Celle-ci n’aime rien tant que proférer des menaces voilées ou des critiques assassines d’un ton mielleux. Madeline, fidèle à elle-même, bavarde et papillonne de l’une à l’autre comme si de rien n’était. Elle s’est lancée avec succès dans l’immobilier…

Liste des épisodes :

  1. Qu’est-ce qu’elles ont fait ? (What Have They Done?)
  2. Les Cœurs révélateurs (Tell-Tale Hearts)
  3. La Fin du monde (The End of the World)
  4. Elle sait (She Knows)
  5. Tue-moi (Kill Me)
  6. La Mauvaise mère (The Bad Mother)
  7. Je veux savoir (I Want to Know)

Madeline (Reese Witherspoon), Celeste (Nicole Kidman), Jane (Shailene Woodley), Bonnie (Zoë Kravitz) et Renata (Laura Dern) sont de retour ! On ne les attendait peut-être pas, la première saison constituée de sept épisodes se suffisant à elle-même, mais c’était avant que la série se voit récompenser par l’American Film Institute Award du Top 10 des programmes télévisées de l’année, mais aussi par neuf Primetime Emmy Award (Meilleure mini-série, Meilleur scénario, Meilleures actrices pour Nicole Kidman et Laura Dern, etc.), quatre Golden Globes (encore pour Nicole Kidman et Laura Dern), quatre Critics’ Choice Television Awards, et bien d’autres. Si la première saison était basée sur le roman Petits secrets, grands mensonges de Liane Moriarty (numéro 1 des best-sellers par le New York Times en 2014), la seconde est elle adaptée d’une histoire inédite de l’auteure, écrite par David E. Kelley (La Loi de Los Angeles, Ally McBeal, Boston Justice) et cette fois entièrement mis en scène par Andrea Arnold, même si quelques rumeurs ont circulé sur le fait que Jean-Marc Vallée aurait repris le montage dans le dos de la réalisatrice et même procédé à quelques reshoots. Toujours est-il que la deuxième saison de Big Little Lies adopte un nouvel arc narratif, tout en proposant une suite directe aux sept premiers épisodes. Et la réussite est encore une fois au rendez-vous, d’autant plus qu’elle invite une nouvelle actrice et non des moindres, puisqu’il s’agit de l’immense Meryl Streep, qui interprète la mère de Perry Wright (Alexander Skarsgård, qui apparaît aussi via des flashbacks tournés pour la saison 2), dont l’arrivée va bouleverser le fragile équilibre de la bande des cinq.

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