Test Blu-ray / Boss Level, réalisé par Joe Carnahan

BOSS LEVEL réalisé par Joe Carnahan, disponible en DVD et Blu-ray le 6 mars 2021 chez Metropolitan Films.

Acteurs : Mel Gibson, Annabelle Wallis, Naomi Watts, Frank Grillo, Michelle Yeoh, Ken Jeong, Will Sasso, Meadow Williams…

Scénario : Chris Borey, Eddie Borey & Joe Carnahan

Photographie : Juan Miguel Azpiroz

Musique : Clinton Shorter

Durée : 1h40

Date de sortie initiale : 2021

LE FILM

Piégé dans une boucle temporelle qui répète à l’infini sa mise à mort, l’ancien agent des forces spéciales Roy Pulver découvre des indices sur un projet gouvernemental secret qui pourrait dévoiler le mystère sa mort prématurée. Dans une course contre-la-montre, Pulver doit traquer le colonel Clive Ventor, le puissant chef du programme gouvernemental, tout en devançant des assassins habiles et impitoyables déterminés à le détourner de la vérité afin de sortir de la boucle, de sauver sa femme et de vivre à nouveau pour demain.

Mesdames et messieurs, Joe Carnahan est de retour aux affaires ! Sept ans après son dernier long-métrage, Stretch, le réalisateur de Narc (2002), de Mise à prixSmokin’ Aces (2007), de L’Agence tous risquesThe A-Team (2010) et du Territoire des loups The Grey (2012) signe un comeback tonitruant au cinéma (ou presque) avec Boss Level. Tourné il y a trois ans, le film se verra malheureusement privé d’une sortie dans les salles et sortira finalement en DVD et Blu-ray chez Metropolitan en France, ainsi qu’en VOD sur la plateforme Hulu. Dommage, car Boss Level c’est comme qui dirait le film parfait pour se défouler, corps et âme, après cette putain d’année passée. Virtuose et immense hommage à Un jour sans fin Groundhog Day (1993), pensé comme étant une version violente (mais pas que) du chef d’oeuvre d’Harold Ramis, le film de Joe Carnahan s’inspire aussi bien évidemment du monde du jeu vidéo, à tel point que l’on en vient même à se demander au départ s’il ne s’agit pas d’une plongée dans le quotidien d’un personnage condamné à être enfermé dans une partie qui se rejouerait en boucle. Le cinéaste met les bouchées doubles dès la première séquence. Boss Level, c’est 100 minutes d’action non-stop, de violence, de sang, d’humour, avec même quelques éclats de gore et de l’émotion qui s’incruste et prend place à mesure que le récit avance. Si le procédé n’est certes pas nouveau, puisque déjà repris dans les deux Happy Birthdead (2017-2019) de Christopher Landon, dans Source Code (2011) de Duncan Jones et dans Edge of Tomorrow (2014) de Doug Liman, Joe Carnahan, également scénariste aux côtés des frères Borey (Open Grave), s’en empare pour offrir un divertissement de très haute volée, ainsi que le premier rôle à Frank Grillo, qui du haut de ses 55 ans s’avère en très grande forme physique et démontre qu’il en a encore sacrément sous le capot. Puis n’oublions pas le badguy de l’histoire, interprété par un Mel Gibson au charisme foudroyant, ainsi que l’atout charme en la personne de la divine et talentueuse Naomi Watts. En un mot, immanquable.

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Test DVD / Poissonsexe, réalisé par Olivier Babinet

POISSONSEXE réalisé par Olivier Babinet, disponible en DVD le 6 janvier 2021 chez Rezo Films.

Acteurs : Gustave Kervern, India Hair, Ellen Dorrit Petersen, Okinawa Valérie Guerard, Alexis Manenti, Sofian Khammes, Jean-Benoît Ugeux, Edson Anibal…

Scénario :Olivier Babinet, David Elkaïm & Julie Peyr

Photographie : Timo Salminen

Musique : Jean-Benoît Dunckel

Durée : 1h25

Année de sortie : 2020

LE FILM

Alors que Miranda, la dernière baleine au monde, fait la une des journaux, Daniel, physicien obstiné, tente de redonner aux poissons l’envie de copuler. Célibataire désabusé, il est lui-même hanté par le désir d’être père et compte bien traiter ce problème scientifiquement. Le hic c’est qu’à Bellerose il y a seulement 3 femmes en âge de procréer, soit une chance sur 6232,33 de rencontrer la mère de ses futurs enfants. Pourtant un jour, en sauvant de la noyade un étrange poisson à pattes, Daniel va réapprendre à tomber amoureux.

Olivier Babinet, le coréalisateur – avec le photographe Fred Kihn – du très remarqué Robert Mitchum est mort (2010) et metteur en scène du documentaire non-moins acclamé Swagger (2016) est de retour avec un film quasi-inclassable, dont le titre est tout autant énigmatique, Poissonsexe, récompensé par la mention spéciale au Festival International du film indépendant de Bordeaux. Comédie-romantique teintée de dystopie, cette fable douce-amère franco-belge est véritablement à part dans le panorama cinématographique actuel, sort constamment des sentiers battus et ne craint pas d’avoir recours à la poésie pour dresser le portrait de personnages rongés par la solitude, qui dans un contexte social, politique et économique peu reluisant, vont néanmoins apprendre à se connaître mieux et créer un lien social. Poissonsexe est assurément l’un si ce n’est le film le plus original de 2020.

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Test Blu-ray / Greenland – Le Dernier refuge, réalisé par Ric Roman Waugh

GREENLAND – LE DERNIER REFUGE (Greenland) réalisé par Ric Roman Waugh, disponible en DVD et Blu-ray le 5 décembre 2020 chez Metropolitan Films.

Acteurs : Gerard Butler, Morena Baccarin, Roger Dale Floyd, Scott Glenn, Randal Gonzalez, Rick Pasqualone, Nicola Lambo, Alan Pietruszewski…

Scénario : Chris Sparling

Photographie : Dana Gonzales

Musique : David Buckley

Durée : 2h

Date de sortie initiale : 2020

LE FILM

Une comète est sur le point de s’écraser sur la Terre et de provoquer un cataclysme sans précédent. John Garrity décide de se lancer dans un périlleux voyage avec son ex-épouse Allison et leur fils Nathan pour rejoindre le dernier refuge sur Terre à l’abri du désastre. Alors que l’urgence devient absolue et que les catastrophes s’enchaînent de façon effrénée, les Garrity vont être témoin du meilleur comme du pire de la part d’une humanité paniquée au milieu de ce chaos.

Au départ, Greenland – Le dernier refuge devait se faire avec Chris Evans, sous la direction de Neill Blomkamp. Puis, changement de dernière minute, ce sera finalement Gerard Butler qui tiendra l’affiche de ce blockbuster – qui sera d’ailleurs le seul de l’été 2020 – avec Ric Roman Waugh aux manettes. Ancien cascadeur très convoité à Hollywood (Tango & Cash, Jours de tonnerre, Hook, Last Action Hero, Le Dernier des Mohicans), ce dernier passe derrière la caméra au début des années 2000 et se fait remarquer en 2013 avec son film InfiltréSnitch avec Dwayne – The Rock – Johnson. Alors qu’ils venaient de collaborer sur La Chute du PrésidentAngel Has Fallen, Gerard Butler et Ric Roman Waugh remettent le couvert avec Greenland – Le Dernier refuge. Comme pour le troisième volet de la franchise « La Chute de… » (le meilleur d’ailleurs), le metteur en scène livre un film qui invite un peu plus à la réflexion que la plupart des grosses machines du même acabit. La bande-annonce qui misait tout ou presque sur les scènes de destructions massives est bien trompeuse, car même si Greenland possède évidemment quelques séquences impressionnantes où les chutes de météorites provenant d’une comète s’abattent sur la Terre, le film mise avant tout sur l’émotion et un réalisme prenant du début à la fin. N’y allons pas par quatre chemins, Greenland – Le Dernier refuge est LE blockbuster de l’année 2020, dans lequel Gerard Butler livre une très belle performance et trouve incontestablement ici l’un de ses plus beaux rôles, aux côtés de la superbe Morena Baccarin.

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Test Blu-ray / Cyborg, réalisé par Albert Pyun

CYBORG réalisé par Albert Pyun, disponible en Combo Blu-ray + DVD le 2 décembre 2020 chez Lionheart Editions & ESC Editions.

Acteurs : Jean-Claude Van Damme, Deborah Richter, Vincent Klyn, Alex Daniels, Dayle Haddon, Ralf Moeller…

Scénario : Albert Pyun

Photographie : Philip Alan Waters

Musique : Kevin Bassinson

Durée : 1h26

Date de sortie initiale : 1989

LE FILM

Dévastée par l’anarchie sociale et la peste, l’Amérique du 21ème siècle est plongée dans un cauchemar barbare. Seul Pearl Prophet, une magnifique mi-humaine / mi-robot, a les connaissances nécessaires pour développer un vaccin. Mais Pearl est capturée par des pirates cannibales qui veulent garder l’antidote pour eux… et dominer la Terre ! Seuls les talents de combattant de Gibson Richenbaker peuvent la sauver. Et, avec elle, le reste de la civilisation.

Né en Belgique en octobre 1960, Jean-Claude Van Varenberg devient un champion national d’arts martiaux et de bodybuilding au début des années 1980. Attiré par le rêve américain, il part aux Etats-Unis en 1982 pour devenir une star de cinéma. Entre deux boulots, il parvient à démontrer ses talents sportifs et acrobatiques aux célèbres producteurs de la Cannon, Yoram Globus et Menahem Golan. Impressionnés, ils misent un film sur celui qui sera désormais célèbre sous le nom de Van Damme. Le film en question est Bloodsport, un triomphe inattendu qui rapporte 40 fois sa mise, soit 65 millions pour 1,5 million de dollars de budget. La carrière de JCVD est lancée. C’est ainsi l’occasion pour Black Eagle – L’Arme absolue, tourné en même temps que Bloodsport, de surfer sur le succès de ce dernier. Alors second rôle, JCVD est mis à l’avant-plan sur l’affiche, alors que les producteurs misaient au départ sur la vedette Shô Kosugi, spécialisé dans les personnages de ninja pour les films produits par la Cannon dans des oeuvres aux titres explicites : L’Implacable ninja (1981), Ninja III (1984) et American Ninja (1985). Si Shô Kosugi a du mal à lever la jambe, JCVD, quasi-mutique, lui vole la vedette en homme de main russe indestructible, prénommé Andreï, qui fait son petit numéro en lançant un couteau, tout en faisant le grand écart entre deux barils, sous le regard impressionné de quelques marins bourrus. Tout d’abord machine à tuer, son personnage va peu à peu s’adoucir et « s’humaniser » au contact d’une jeune femme qui en pince pour ses pectoraux, derrière lesquels il y a avant tout un coeur qui bat. C’est beau. Mais JCVD montre déjà de véritables capacités dramatiques, qui seront merveilleusement exploitées dans son film suivant, Cyborg, souvent considéré comme le meilleur film d’Albert Pyun (né à Hawaii en 1954). Depuis son premier long métrage, le film d’heroic-fantasy L’Epée sauvage (1982), le metteur en scène américain est devenu un spécialiste du cinéma d’action tourné avec des moyens souvent dérisoires. On compte aujourd’hui à son palmarès plus de 50 séries B d’action et de science-fiction, parmi lesquelles Nemesis (1992) et ses suites, Kickboxeur 2 : Le Successeur (1991), un Captain America (1990) considéré comme un des pires films de tous les temps (merci la Cannon), Explosion imminente (2001) avec Steven Seagal, Tom Sizemore et Dennis Hopper ou bien encore Adrénaline (1996) et Mean Guns (1997) avec Christophe(r) Lambert. Mais pour l’heure, Cyborg, tourné en seulement 23 jours pour un demi-million de dollars, est et demeure une grande référence du cinéma d’action des années 1980, un thriller post-apocalyptique débordant d’imagination, une chasse à l’homme prenante qui n’oublie jamais l’émotion et où notre ami JCVD crève l’écran.

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Test Blu-ray / Les Rescapés du futur, réalisé par Richard T. Heffron

LES RESCAPÉS DU FUTUR (Futureworld) réalisé par Richard T. Heffron, disponible en DVD et Blu-ray le 3 novembre 2020 chez Sidonis Calysta.

Acteurs : Peter Fonda, Blythe Danner, Arthur Hill, Yul Brynner, John P. Ryan, Stuart Margolin, Allen Ludden, Robert Cornthwaite…

Scénario : Mayo Simon & George Schenck

Photographie : Gene Polito & Howard Schwartz

Musique : Fred Karlin

Durée : 1h47

Date de sortie initiale : 1976

LE FILM

Deux ans après le massacre de ses visiteurs par les cyborgs, le parc de loisirs futuristes de Delos rouvre ses portes. Entre du ski sur Mars et une immersion dans le monde des Tsars, les attractions rivalisent de prouesses technologiques, animées par des robots toujours plus perfectionnés. Deux journalistes y découvrent cependant que même les employés sont des machines, clones parfaits des humains. Et c’est bientôt leur propre double que les reporters rencontrent, preuve qu’une main invisible prépare, dans les entrailles de Dalos, le remplacement des grands de ce monde par leur reproduction à l’identique…

Si Michael Crichton (1942-2008) l’a décliné, Les Rescapés du futur Futureworld est la suite directe de Mondwest Westworld, qui marquait les débuts derrière la caméra de l’auteur mythique de La Grande Attaque du train d’or, Soleil levant, Jurassic Park, Harcèlement, Sphère et Le 13e Guerrier. Le premier volet se distinguait par un scénario malin et un décor soigné, mais ce que les cinéphiles retenaient avant tout de ce premier coup d’essai était la participation du grand Yul Brynner dans la peau de l’androïde quasi-mutique, l’impitoyable Gunslinger, le cowboy-robot, pour lequel le comédien reprenait son costume des 7 MercenairesThe Magnificent Seven de John Sturges, qu’il arborait treize années auparavant. Les producteurs des Rescapés du futur s’en sont souvenus et n’ont pas hésité à mettre le nom de l’acteur en haut de l’affiche, ainsi que son visage légendaire, alors que celui-ci ne fait qu’un caméo muet de deux minutes, dans la scène la plus stupide du film qui plus est. Il s’agira de la dernière apparition au cinéma de Yul Brynner. Cet argument publicitaire aura longtemps attisé la colère des spectateurs. Cela est d’autant plus frustrant que l’on se retrouve face à une séquelle mou du genou, qui ne tient même pas ses promesses d’emmener ses personnages et donc le public dans un monde futuriste, en dehors de quelques scènes vite expédiées, puisque le reste de l’intrigue se déroule dans des couloirs remplis de tuyaux et de fumée. Futureworld est une suite ratée, avec une mise en scène transparente signée Richard T. Heffron (1930-2007) qui renvoie souvent à celle d’un épisode de série télévisée des années 1970, tout juste sauvée par l’interprétation de la toujours géniale et trop souvent oubliée Blythe Danner (la femme de Robert De Niro dans la trilogie Mon Beau-père…), tandis que Peter Fonda a l’air de s’endormir à ses côtés.

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Test Blu-ray / Les Soucoupes volantes attaquent, réalisé par Fred F. Sears

LES SOUCOUPES VOLANTES ATTAQUENT (Earth vs. the Flying Saucers) réalisé par Fred F. Sears, disponible uniquement en coffret Blu-ray ou DVD Ray Harryhausen – Coffret n° 3 : Le Monstre vient de la mer + Les Soucoupes volantes attaquent + À des millions de kilomètres de la terre le 15 octobre 2020 chez Sidonis Calysta.

Acteurs : Hugh Marlowe, Joan Taylor, Donald Curtis, Morris Ankrum, John Zaremba, Thomas Browne Henry, Grandon Rhodes, Larry J. Blake…

Scénario : Curt Siodmak, Bernard Gordon & George Worthing Yates

Photographie : Fred Jackman Jr.

Musique : Mischa Bakaleinikoff

Durée : 1h23

Date de sortie initiale : 1956

LE FILM

Surgis des profondeurs de l’espace, les vaisseaux spatiaux d’une civilisation technologiquement avancée apparaissent dans le ciel. Bien que d’abord pacifiques, les visiteurs se transforment vite en envahisseurs, causant des destructions massives sur toute la surface du globe…

Même s’il a avoué par la suite qu’il s’agissait probablement de l’opus de sa filmographie dont il était le moins fier, Ray Harryhausen franchit une nouvelle étape dans sa carrière avec Les Soucoupes volantes attaquentEarth vs. the Flying Saucers, qui sort tout juste un an après Le Monstre vient de la merIt Came from Beneath the Sea. Dans ce film, l’animateur ne crée pas de monstres ou de créatures, mais des objets volants non identifiés, qui sont devenus une référence en la matière, à l’instar de ceux de La Guerre des mondes de Byron Haskin, sorti trois ans auparavant et que Ray Harryhausen souhaité adapter, avant de se faire coiffer au poteau. Le film et ses effets révolutionnaires seront notamment déterminants dans la passion pour le cinéma du jeune Tim Burton, qui lui rendra un hommage fabuleux avec son chef d’oeuvre Mars Attacks !, en s’inspirant du design des soucoupes volantes et en reprenant même certaines scènes de destruction quasiment à l’identique. 65 ans après sa sortie, Les Soucoupes volantes attaquent demeure un vrai blockbuster et pose les bases qui seront ensuite consignées dans un cahier des charges respecté par les plus grands divertissements des années 1990 du style Independence Day de Roland Emmerich. En d’autres termes, tout cinéphile qui se respecte doit avoir vu Earth vs. the Flying Saucers !

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Test Blu-ray / Les Premiers Hommes dans la Lune, réalisé par Nathan Juran

LES PREMIERS HOMMES DANS LA LUNE (First Men in the Moon) réalisé par Nathan Juran, disponible en Édition Digibook Collector, Combo Blu-ray + DVD + Livret le 15 octobre 2020 chez Sidonis Calysta.

Acteurs : Edward Judd, Martha Hyer, Lionel Jeffries, Miles Malleson, Norman Bird, Gladys Henson, Hugh McDermott, Betty McDowall…

Scénario : Nigel Kneale & Jan Read d’après la nouvelle éponyme de H. G. Wells

Photographie : Wilkie Cooper

Musique : Laurie Johnson

Durée : 1h43

Date de sortie initiale : 1964

LE FILM

Un équipage américano-soviétique se pose sur la Lune. Alors que ses membres pensent être les premiers humains à fouler du pied le sol du satellite, ils y découvrent un drapeau britannique et un document qui prétend que, soixante-cinq ans plus tôt, des sujets de sa Gracieuse Majesté les ont précédés. Désormais très âgé, l’un d’eux raconte son exploit…

Avant de passer à la mise en scène, le réalisateur Nathan Juran (1907-2002) a d’abord fait ses classes en tant que chef décorateur sur Qu’elle était verte ma vallée de John Ford (qui lui vaut un Oscar), L’Orchidée blanche d’André de Toth, Tempête sur la colline de Douglas Sirk ou bien encore Winchester 73 d’Anthony Mann. En 1952, il signe son premier long métrage, Le Mystère du château noirThe Black Castle avec Boris Karloff. Il se spécialise dans le western de série B, Le Tueur du Montana, Quand la poudre parle, Qui est le traître ?, tous les trois réalisés en 1953. Puis en 1958, il met en scène un de ses films les plus célèbres, L’Attaque de la femme de 50 piedsAttack of the 50 Foot Woman. En 1959, il livre un de ses meilleurs films, Terre de violence Good Day for a Hanging, avec Fred MacMurray dans le rôle principal. L’une de ses plus grandes associations demeure celle établie sur trois longs-métrages avec le légendaire Ray Harryhausen, à savoir À des millions de kilomètres de la Terre20 Million Miles to Earth (1957), Le Septième Voyage de Sinbad The 7th Voyage of Sinbad (1958) et enfin Les Premiers Hommes dans la LuneFirst Men in the Moon (1964). Ce dernier, beaucoup moins célèbre, est pourtant une merveilleuse invitation au voyage dans l’imaginaire. D’une beauté à couper le souffle, formidablement mis en scène et imprégné de la magie intemporelle du génie incommensurable du maître de l’animation en volume, Les Premiers Hommes dans la Lune, réalisé cinq ans avant l’alunissage d’Apollo 11, mais dix ans après l’album On a marché sur la Lune d’Hergé (auquel un hommage est glissé dans le film), est un chef d’oeuvre absolu.

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Test Blu-ray / Starcrash, le choc des étoiles, réalisé par Luigi Cozzi

STARCRASH, LE CHOC DES ÉTOILES (Starcrash) réalisé par Luigi Cozzi, disponible en combo DVD/Blu-ray le 3 juin 2020 chez Extralucid Films.

Acteurs : Marjoe Gortner, Caroline Munro, Christopher Plummer, David Hasselhoff, Joe Spinell, Robert Tessier, Nadia Cassini, Judd Hamilton…

Scénario : Luigi Cozzi, Nat Wachsberger

Photographie : Roberto D’Ettorre Piazzoli

Musique : John Barry

Durée : 1h32

Année de sortie : 1978

LE FILM

Aux confins de l’univers, le maléfique comte Zarth Arn s’oppose à l’Empire et à son bienveillant empereur. Deux aventuriers, Stella Star et Akton, reçoivent de l’empereur la dangereuse mission de trouver la base secrète de Zarth Arn.

Considéré à juste titre comme étant l’un des plus grands nanars de tous les temps, Starcrash : Le Choc des étoiles, ou bien encore Scontri stellari oltre la terza dimensione (littéralement Affrontements stellaires au-delà de la troisième dimension), connu aussi aux Etats-Unis sous le titre The Adventures of Stella Star est surtout un divertissement qui déborde de générosité. Ceci dans le sens où le metteur en scène italien Luigi Cozzi (né en 1947), sous le nom de Lewis Coates, réalisait ici son rêve, celui de signer un long-métrage de science-fiction dans lequel il voulait y mettre tout son amour pour le genre. Alors que Star Wars débarque et cartonne dans les salles américaines, le réalisateur, qui n’avait essuyé que des refus quand il essayait de vendre ses histoires fantastiques, se voit rappeler par deux producteurs, Nat Wachsberger et son fils Patrick, qui désiraient surfer sur ce triomphe inattendu et jetaient donc leur dévolu sur n’importe quel ersatz. Wachsberger père et Luigi Cozzi s’unissent et livrent Starcrash, coproduction italo-américaine, qui sera essentiellement tournée en Italie, de Bari à la Sicile, en passant par les studios de Cinecittà, avec juste un aller-retour dans les Alpes Suisses. Avec son casting hétéroclite qui en fait des tonnes, ses effets spéciaux bricolés dans le garage de ton oncle, ses couleurs psychédéliques et ses dialogues tordants, Starcrash est et demeure un immense moment d’humour, à voir et à (re)découvrir comme une attraction tape-à-l’oeil, du genre de celles qui mettent le paquet dans les fêtes foraines avec du bruit, de la fumée et des spots aveuglants afin d’attirer le chaland. Ne manque plus que l’odeur de la pomme d’amour ou de la barbe-à-papa ! C’est cela Starcrash, avec en plus la présence de la sculpturale et hypeeeeeer sexy Caroline Munro dans le rôle de Stella Star, qui crève l’écran une fois de plus et enflamme les sens.

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Test Blu-ray / Code 8, réalisé par Jeff Chan

CODE 8 réalisé par Jeff Chan, disponible en DVD et Blu-ray le 11 mars 2020 chez AB Vidéo.

Acteurs : Stephen Amell, Robbie Amell, Kari Matchett, Greg Bryk, Laysla De Oliveira, Peter Outerbridge, Sung Kang, Kyla Kane…

Scénario : Chris Pare d’après le court-métrage Code 8 de Jeff Chan

Photographie : Alex Disenhof

Musique : Ryan Taubert

Durée : 1h38

Date de sortie initiale : 2019

LE FILM

Conner Reed, un jeune ouvrier possédant des pouvoirs surnaturels, se défend contre la force de police militarisée après avoir commis un petit délit…

Après huit saisons et 170 épisodes d’Arrow, série DC dans laquelle il interprétait le rôle titre, le canadien Stephen Amell se prépare à vivre l’une des phases les plus difficiles pour un comédien, celle de la reconversion, quand un acteur que l’on identifie immédiatement à un personnage essaye de trouver quelques nouveaux projets dans lesquels s’investir, afin de faire oublier un rôle qui lui colle à la peau. Ce n’est pas totalement réussi avec Code 8, thriller de science-fiction réalisé par Jeff Chan, non pas en raison de la qualité du film, qui est d’ailleurs très honnête, mais par quelques poses et mimiques de Stephen Amell, que l’on imagine encore dans son Q.G. en train de demander à ses partenaires de revêtir leurs costumes de vigilantes. Néanmoins, il est impeccable dans Code 8, mais apparaît étrangement en retrait, derrière son cousin Robbie, qui tient le véritable rôle principal. Egalement au casting, les fans de la saga Fast & Furious reconnaîtront Sung Kang, qui interprétait Han aux côtés de Vin – Baboulinet – Diesel. Les amateurs de SF pas bête et plaisante pour les mirettes ne seront pas déçus par Code 8.

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Test DVD / Signal, une aventure dans l’espace, réalisé par Gottfried Kolditz

SIGNAL, UNE AVENTURE DANS L’ESPACE (Signale – Ein Weltraumabenteuer) réalisé par Gottfried Kolditz, disponible en DVD le 2 juin 2020 chez Artus Films.

Acteurs : Piotr Pawlowski, Evgeniy Zharikov, Gojko Mitic, Alfred Müller, Helmut Schreiber, Irena Karel, Soheir El-Morshidy, Karin Ugowski…

Scénario : C.U. Wiesner d’après le roman de Carlos Rasch

Photographie : Otto Hanisch

Musique : Karl-Ernst Sasse

Durée : 1h27

Date de sortie initiale : 1970

LE FILM

Au XXIème siècle, l’équipage d’un vaisseau spatial en mission ne donne plus aucun signe de vie à sa base terrienne. Cette coupure fait suite à une pluie d’astéroïdes qui l’a potentiellement réduit à néant. Une sonde est envoyée afin de le retrouver. De mystérieux signaux sont ainsi captés : l’équipage serait-il toujours vivant? Ou bien s’agirait-il d’un message extraterrestre ?

Il y a beaucoup moins de choses à dire sur Signal, une aventure dans l’espaceSignale – Ein Weltraumabenteuer que sur L’Etoile du silenceDer schweigende Stern (1960) de Kurt Maetzig. Réalisé par un certain Gottfried Kolditz (1922-1982), ce film de science-fiction allemand est produit par le même studio, la DEFA, studio d’État de la République démocratique allemande, en partenariat avec la Pologne. Dix ans se sont écoulés depuis ce grand succès, mais étrangement, aucun autre film du genre n‘avait suivi. Après L‘Etoile du silence, le tristement célèbre « mur de protection antifasciste » a été érigé à Berlin. Forcément, la propagande s‘est renforcée, ainsi que la censure, le contrôle sur la vie culturelle, la vie. Si Signal, une aventure dans l’espace reprend pour ainsi dire les mêmes composantes que L‘Etoile du silence, le film de Gottfried Kolditz ne réserve plus aucune surprise et ne propose rien de bien enthousiasmant. De plus, le rythme est lent, les acteurs rivalisent de non-charisme et il ne se passe absolument rien durant les longues 90 minutes. Demeurent les effets spéciaux, très beaux, évidemment largement inspirés par ceux de 2001, l’Odyssée de l’espace 2001: A Space Odyssey, sorti deux ans auparavant, dont le ton, les intentions et les partis pris sont instantanément devenus des modèles à suivre. Pour résumer, Signal, une aventure dans l’espace, adapté du roman Asteroidenjaeger (littéralement “Chasseurs d‘astéroïdes“) de Carlos Rasch (1961), est LA réponse germano-polonaise au chef d‘oeuvre de Stanley Kubrick, toutes proportions gardées, bien entendu.

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