Test Blu-ray / Vij ou le diable, réalisé par Konstantin Ershov & Georgiy Kropachyov

VIJ OU LE DIABLE (Viy) réalisé par Konstantin Ershov & Georgiy Kropachyov, disponible en Édition Collector Blu-ray + DVD + Livre le 6 juin 2020 chez Artus Films.

Acteurs : Leonid Kuravlyov, Natalya Varley, Aleksey Glazyrin, Nikolay Kutuzov, Vadim Zakharchenko, Pyotr Vesklyarov, Vladimir Salnikov, Dmitriy Kapka…

Scénario : Konstantin Ershov, Georgiy Kropachyov, Aleksandr Ptushko d’après la nouvelle de Nikolay Gogol

Photographie : Viktor Pishchalnikov, Fyodor Provorov

Musique : Karen Khachaturyan

Durée : 1h16

Année de sortie : 1967

LE FILM

Trois jeunes séminaristes quittent leur monastère pour partir en vacances. La nuit, ils se font héberger par une fermière qui se révèle être une sorcière. Khoma l’empoigne et la laisse pour morte, après qu’elle se soit transformée en jolie jeune fille. Sous la pression de la famille, le recteur oblige Khoma à passer trois nuits auprès de la défunte afin de prier pour son âme. Il va vivre trois nuits d’épouvante jusqu’à l’apparition de VIY, le démon et maître des Gnomes…

Consacrez 80 minutes de votre temps pour aller à la découverte de Vij ou le diable, ou bien encore Viy, remarquable film fantastique soviétique, adapté d’une nouvelle de Nikolay Gogol et réalisé – sur le papier – par Konstantin Ershov et Georgiy Kropachyov en 1967. En réalité, cet immense succès critique et populaire qui avait attiré plus de trente millions de spectateurs à sa sortie, est en très grande partie mise en scène par Alexandre Ptouchko (1900-1973), cinéaste (Le Conte du tsar Saltan), scénariste, producteur, dessinateur, sculpteur, marionnettiste, directeur artistique, peintre, créateur d’effets spéciaux et directeur de la photographie, ancien journaliste, décorateur de théâtre et acteur. Ce spécialiste russe de l’animation que l’on surnommait le Walt Disney soviétique, ce qui était aussi injuste que réducteur, lauréat du Lion d’Argent au Festival de Venise pour Le Tour du monde de Sadko (1953), était réputé pour son univers immensément poétique, remplit de magie, de couleurs, de féerie et de charme. Appelé en renfort durant la conception de Vij ou le diable, Alexandre Ptouchko reprend les choses en main, délaisse ce que les deux étudiants en cinéma voulaient imposer à l’écran, autrement dit un mélange d’érotisme et de mysticisme, pour se recentrer sur la nouvelle originale de Gogol, qui avait déjà inspiré Le Masque du démonLa Maschera del demonio de Mario Bava en 1960. Le résultat à l’écran est bluffant et l’on retrouve une fois de plus le monde unique d’Alexandre Ptouchko, même s’il reste crédité uniquement au scénario, aux effets visuels et à la direction artistique. Vij ou le diable demeure un merveilleux conte fantastique.

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Test DVD / Supergirl – Saison 4

SUPERGIRL – SAISON 4, disponible en DVD et Blu-ray  le 26 février 2020 chez Warner Bros.

Acteurs : Melissa Benoist, Mehcad Brooks, Chyler Leigh, David Harewood, Katie McGrath, Jesse Rath, Nicole Maines, Sam Witwer…

Musique : Blake Neely

Durée : 22 épisodes de 40 minutes

Date de sortie initiale : 2018-2019

LA SAISON 4

Après le départ de Superman pour Argo, Kara a désormais la lourde tâche de protéger la Terre. Et ce d’autant que les extraterrestres réfugiés sur la planète bleue se sentent menacés par la haine qui monte à leur encontre chez les humains.

Qui l’eût cru ? Bien que sympathique, la série Supergirl a toujours officié en tant qu’outsider dans le Arrowverse. La surprise est donc de taille avec cette quatrième et excellente saison, qui peut se targuer de surpasser la septième saison d’Arrow, la cinquième de Flash et la quatrième de Legends of Tomorrow, même si cette dernière était également bien fun. C’est en matière de qualité d’écriture, de mise en scène, d’intérêt, d’action et d’interprétation que cette saison 4 tire son épingle du jeu avec cette fois une dramaturgie qui parvient à s’étendre sans problème sur 22 épisodes. Melissa Benoist est beaucoup plus sobre, moins midinette et néanmoins toujours aussi charmante et sexy. Ses partenaires ne sont pas oubliés. Loin d’être de simples sidekicks, tous les personnages ont quelque chose à défendre et le font bien. L’arc narratif le plus intéressant de cette saison est celui de Lena Luthor, interprétée par Katie McGrath, dont la psychologie est cette fois plus fouillée, à tel point qu’elle devient l’une des principales protagonistes de cette saison. Les spoilers ont fusé depuis plus d’un an, ces épisodes restent marqués par l’apparition de deux méchants, Ben Lockwood alias Agent Liberty, suintant et complexe à souhait, campé par Sam Witwer (Davis Bloome/Doomsday de la série Smallville), mais aussi le légendaire Lex Luthor qui fait son apparition dans la deuxième partie de la saison. La Warner Bros. et la production aimant les clins d’oeil aux anciens films DC. Comics, c’est cette fois Jon Cryer qui interprète l’ancien adversaire de Superman. Chose amusante, le comédien avait autrefois incarné le neveu de Lex Luthor dans le nanar intergalactique Superman 4 : Le Face-à-face (1987) de Sidney J. Furie. Si Supergirl s’était toujours démarqué en abordant le droit à la différence, le racisme et l’homophobie, la série atteint ici un apogée inattendu, dont la maturité étonne d’épisode en épisode, sans aucun temps mort. Un parfait équilibre entre action et réflexion.

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Test Blu-ray / Doctor Sleep, réalisé par Mike Flanagan

DOCTOR SLEEP réalisé par Mike Flanagan, disponible en DVD, Blu-ray et 4K Ultra HD chez Warner Bros. le 11 mars 2020

Avec : Ewan McGregor, Rebecca Ferguson, Kyliegh Curran, Cliff Curtis, Carl Lumbly, Zahn McClarnon, Emily Alyn Lind, Bruce Greenwood…

Scénario : Mike Flanagan d’après le roman Doctor Sleep de Stephen King

Photographie : Michael Fimognari

Musique : The Newton Brothers

Durée : 2h32

Date de sortie initiale : 2019

LE FILM

Encore profondément marqué par le traumatisme qu’il a vécu, enfant, à l’Overlook Hotel, Dan Torrance a dû se battre pour tenter de trouver un semblant de sérénité. Mais quand il rencontre Abra, courageuse adolescente aux dons extrasensoriels, ses vieux démons resurgissent. Car la jeune fille, consciente que Dan a les mêmes pouvoirs qu’elle, a besoin de son aide : elle cherche à lutter contre la redoutable Rose Claque et sa tribu du Nœud Vrai qui se nourrissent des dons d’innocents comme elle pour conquérir l’immortalité. Formant une alliance inattendue, Dan et Abra s’engagent dans un combat sans merci contre Rose. Face à l’innocence de la jeune fille et à sa manière d’accepter son don, Dan n’a d’autres choix que de mobiliser ses propres pouvoirs, même s’il doit affronter ses peurs et réveiller les fantômes du passé…

Doctor Sleep est un double pari. D’une part, livrer une suite au film Shining (1980) de Stanley Kubrick, référence du film d’épouvante, un film culte, un chef d’oeuvre intemporel. D’autre part, transposer à l’écran le roman éponyme de Stephen King, considéré, à juste titre, comme étant l’un si ce n’est le plus mauvais livre du maître de l’horreur. Et c’est une très grande réussite que l’on doit à un seul homme, le monteur, producteur, scénariste et réalisateur Mike Flanagan. L’auteur de l’exceptionnelle série The Haunting of Hill House, disponible sur la plateforme Netflix, s’empare du roman de Stephen King, probablement conscient des très nombreux points faibles du récit, l’adapte en essayant d’en retranscrire la trame originale, tout en tenant compte des modifications apportées par Stanley Kubrick au roman Shining, par ailleurs très décrié par Stephen King depuis sa sortie. Mike Flanagan a su en retirer la moelle et s’approprier cette histoire, tout en rendant un hommage fabuleux à l’un des films qui lui ont donné envie de passer lui-même derrière la caméra. Doté d’un budget confortable de 45 millions de dollars, Doctor Sleep a connu une carrière difficile au cinéma. Certains spectateurs n’ont pu s’empêcher de comparer le film à celui de Stanley Kubrick, une connerie soit dit en passant, tandis que d’autres ont été quelque peu décontenancé par son rythme lent et sa longue durée de 2h30. Pourtant, contre toute attente, Doctor Sleep est probablement l’une des meilleures transpositions d’un roman de Stephen King à l’écran. Bien supérieur en qualité, en émotions fortes et surtout en virtuosité que le deuxième chapitre de Ça, que le remake affreux de Simetierre, que l’inénarrable Tour Sombre, que le soporifique Cell Phone, Doctor Sleep (un film culotté haha) est l’une des plus belles surprises du genre. C’est même un film magistral.

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Test Blu-ray / Phase IV, réalisé par Saul Bass

PHASE IV réalisé par Saul Bass, disponible en DVD, Blu-ray et Édition Coffret Ultra Collector – Blu-ray + DVD + Livre le 17 juin 2020 chez Carlotta Films.

Acteurs : Nigel Davenport, Michael Murphy, Lynne Frederick, Alan Gifford, Robert Henderson, Helen Horton…

Scénario : Mayo Simon

Photographie : Dick Bush

Musique : Brian Gascoigne

Durée : 1h23

Date de sortie initiale : 1974

LE FILM

Ernest Hubbs, un biologiste anglais, observe un dérèglement du comportement des fourmis dans une vallée de l’Arizona. Des espèces autrefois en conflit se mettent à communiquer entre elles, tandis que leurs prédateurs habituels disparaissent de façon inquiétante. Le professeur recrute le scientifique J.R. Lesko, spécialiste du langage, pour étudier ce curieux phénomène. Ce qu’ils vont bientôt observer sur place dépasse l’entendement…

Phase IV. Film culte. C’est ainsi que l’on pourrait résumer le seul et unique long métrage réalisé par le légendaire Saul Bass (1920-1996). Quand il entreprend Phase IV, le designer et graphiste a déjà vingt ans de carrière dans le domaine cinématographique, dont trois courts-métrages à son actif, The Searching Eye (1964), From here to There (1964) et Why Man Creates ? (1968) qui remporte un Oscar en 1969. Trois films qui posent d’emblée un ton, une ambiance, une atmosphère, un style, une griffe, ainsi que les sujets qui le fascineront toute sa vie, dont un en particulier, la place de l’homme sur Terre, dans l’univers. Extraordinaire long métrage avant-gardiste, ambitieux et expérimental, Phase IV fascine autant qu’il incite à la réflexion, éblouit autant qu’il tente de dialoguer avec le spectateur. Philosophique, métaphysique, hypnotique mais aussi sublime, le film de Saul Bass n’a jamais livré toutes ses clés et s’inscrit de façon indélébile dans la mémoire du cinéphile.

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Test Blu-ray / Les Yeux de Laura Mars, réalisé par Irvin Kershner

LES YEUX DE LAURA MARS (Eyes of Laura Mars) réalisé par Irvin Kershner, disponible en Édition Digibook Collector, Combo Blu-ray + DVD + Livret le 19 mars 2020 chez Sidonis Calysta.

Acteurs : Faye Dunaway, Tommy Lee Jones, Brad Dourif, René Auberjonois, Raul Julia, Frank Adonis, Lisa Taylor, Darlanne Fluegel…

Scénario : John Carpenter, David Zelag Goodman

Photographie : Victor J. Kemper

Musique : Artie Kane

Durée : 1h43

Date de sortie initiale : 1978

LE FILM

Photographe de mode engagée contre la guerre et le sexisme, Laura Mars mène une brillante carrière. Aucune ombre au tableau de ses spectaculaires compositions, du moins jusqu’au jour où, par la pensée, elle capte les agissements d’un tueur en série, vivant en direct le meurtre qu’il commet. Un cauchemar qui se répète et dont elle pourrait bien être l’une des prochaines victimes…

Quand elle tourne Les Yeux de Laura MarsEyes of Laura Mars en 1978, Faye Dunaway est au sommet de sa carrière et fait partie des plus grandes actrices du monde. C’est bien simple, en huit ans, la comédienne aura enchaîné Little Big Man (1970) d’Arthur Penn, Portrait d’une enfant déchue Puzzle of a Downfall Child (1970) de Jerry Schatzberg, La Maison sous les arbres (1971) de René Clément, L’Or noir de l’Oklahoma Oklahoma Crude (1973) de Stanley Kramer, le diptyque Les trois Mousquetaires / On l’appelait Milady (1973-1974) de Richard Lester, Chinatown (1974) de Roman Polanski, La Tour infernaleThe Towering Inferno (1974) de John Guillermin et Irwin Allen, Les Trois Jours du CondorThree Days of the Condor (1975) de Sydney Pollack et Network, main basse sur la télévisionNetwork (1976) de Sidney Lumet qui lui vaut l’Oscar de la meilleur actrice en 1977. Une des filmographies les plus impressionnantes du cinéma. Les Yeux de Laura Mars est coécrit par un jeune scénariste d’à peine trente ans, un certain John Carpenter, remarqué avec son premier long métrage en tant que réalisateur, Assaut. Largement influencé par le giallo dont on retrouve la plupart des codes, Eyes of Laura Mars est un thriller teinté de fantastique prenant, brillamment mis en scène, excellemment interprété, dont le final, très culotté et dont on peut difficilement parler sans en dévoiler la teneur pour celles et ceux qui ne l’auraient pas vu, divise encore beaucoup de cinéphiles plus de quarante ans après sa sortie. Cela n’empêche pas Les Yeux de Laura Mars d’être un polar – situé dans le milieu de mode – très réussi, avec sa magnifique patine seventies et emmené par l’immense talent de sa comédienne principale.

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Test Blu-ray / Krull, réalisé par Peter Yates

KRULL réalisé par Peter Yates, disponible en Édition Digibook Collector, Combo Blu-ray + DVD + Livret le 19 mars 2020 chez Sidonis Calysta.

Acteurs : Ken Marshall, Lysette Anthony, Freddie Jones, Francesca Annis, Liam Neeson, Alun Armstrong, David Battley, Bernard Bresslaw, John Welsh, Graham McGrath, Robbie Coltrane…

Scénario : Stanford Sherman

Photographie : Peter Suschitzky

Musique : James Horner

Durée : 1h56

Date de sortie initiale : 1983

LE FILM

Les épousailles de Colwyn, fils du roi Turold et de Lyssa, fille du roi Eirig, prévues pour réunir les deux royaumes, ne sont pas du goût de la Bête, cachée dans la Forteresse Noire qui fait enlever la belle. Mais son fiancé, aidé du cyclope et de toute une bande de rebelles, délivrera sa bien-aimée.

Soyez les bienvenus sur la planète Krull ! S’il n’a obtenu qu’un succès très modéré dans les salles à sa sortie en 1983, on peut d’ailleurs parler d’échec commercial, Krull est devenu depuis un vrai film culte auprès des amateurs de science-fiction et d’heroic fantasy. A juste titre d’ailleurs, car ce long métrage réalisé par Peter Yates regorge de rebondissements en tous genres, de personnages sympathiques et brillamment interprétés, de décors somptueux, bref, Krull est un formidable film d’aventures pour toute la famille et n’a de cesse d’être redécouvert.

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Test Blu-ray / Hercule contre les vampires, réalisé par Mario Bava

HERCULE CONTRE LES VAMPIRES (Ercole al centro della Terra) réalisé par Mario Bava, disponible en Édition Collector Blu-ray + DVD + Livre chez Artus Films

Acteurs : Reg Park, Christopher Lee, Leonora Ruffo, George Ardisson, Franco Giacobini, Ida Galli, Marisa Belli, Mino Doro, Rosalba Neri, Raf Baldassarre…

Scénario : Sandro Continenza, Franco Prosperi, Duccio Tessari, Mario Bava

Photographie : Mario Bava

Musique : Armando Trovajoli

Durée : 1h22

Année de sortie : 1961

LE FILM

Afin de s’emparer du trône d’Œchalie, Lyco envoûte la belle Déjanire pour ensuite la sacrifier aux forces des ténèbres. Voulant sauver sa fiancée, Hercule consulte l’oracle Sybille, qui l’invite à aller chercher une pierre magique au royaume d’Hadès. Mais pour s’y rendre, il devra d’abord ramener une pomme des jardins des Hespérides. Avec l’aide de Thésée et de Télémaque, le héros part à l’aventure.

Quand il réalise et coécrit Hercule contre les vampires avec Sandro Continenza, Franco Prosperi et Duccio Tessari, Mario Bava n’a qu’un seul long métrage à son actif en tant que réalisateur, Le Masque du démon (1960). Officiellement du moins, car le cinéaste, bien que non crédité, a également co-réalisé Les Vampires (1957) et Caltiki, le monstre immortel (1959) aux côtés de Riccardo Freda, Le Danger vient de l’espace (1958) de Paolo Heusch et Hercule et la Reine de Lydie (1959) de Pietro Francisci. Après avoir fait ses classes en tant que directeur de la photographie, puis dans le domaine du documentaire, Mario Bava commence donc par « rendre service » aux cinéastes qui l’emploient. Fils d’un sculpteur, il a hérité du don de son père pour modeler la matière mise à sa disposition. Ancien élève des Beaux-Arts, fasciné par les plus grands peintres, Mario Bava use de son talent en tant que chef opérateur pour Roberto Rossellini, Dino Risi et même pour Raoul Walsh sur Esther et le roi (1960). Même si Hercule contre les vampiresErcole al centro della terra (1961) mentionne souvent Franco Prosperi à la mise en scène, il s’agit bel et bien d’un film de Mario Bava, dans lequel son fascinant univers pictural explose une fois de plus.

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Test Blu-ray / Patrick, réalisé par Richard Franklin

PATRICK réalisé par Richard Franklin, disponible en Édition Collector Blu-ray + DVD + Livret le 6 mars 2020 chez Rimini Editions.

Acteurs : Susan Penhaligon, Robert Helpmann, Robert Thomson, Julia Blake, Rod Mullinar, Bruce Barry, María Mercedes, Walter Pym…

Scénario : Everett De Roche

Photographie : Donald McAlpine

Musique : Brian May

Durée : 1h52

Année de sortie : 1978

LE FILM

Nouvellement embauchée dans une clinique privée, Kathy fait la rencontre de Patrick, 24 ans, dans le coma depuis plusieurs années. Mais si le jeune homme a perdu l’usage de ses cinq sens, Kathy découvre qu’il en a développé un sixième : la capacité de pouvoir changer l’ordre des choses.

Avant Soif de sang (1979) de Rod Hardy, Harlequin (1980) de Simon Wincer, Le Survivant d’un monde parallèle (1981) de David Hemmings, Les Traqués de l’an 2000 (1982) de Brian Trenchard-Smith, Montclare: Rendez-vous de l’horreurNext of Kin (1982) de Tony Williams et Fair Game (1986) réalisé par Mario Andreacchio, mais juste après La Dernière Vague The Last Wave (1977) de Peter Weir, il y a eu Patrick, mis en scène par Richard Franklin (1948-2007) en 1978, devenu l’un des symboles du cinéma d’exploitation australien destiné au marché international. Passionné par le cinéma d’Alfred Hitchcock, le cinéaste a d’abord fait ses classes à la télévision avec la série Homicide, pour laquelle il réalise onze épisodes. Son premier long métrage The True Story of Eskimo Nell (1975) était une comédie de western où Richard Franklin se faisait plaisir. Son second film, Fantasm, signé sous le nom de Richard Bruce était également une comédie. Amoureux du thriller et du paranormal, le réalisateur décide d’adapter le scénario écrit par Everett De Roche, futur auteur d’Harlequin, qui allait livrer tour à tour Patrick, Long Weekend de Colin Eggleston et Snapshot de Simon Wincer. Cependant, même si le film ne sortira qu’en 1978, Patrick est un projet qui remonte à plusieurs années. Après quelques réécritures, ce thriller de science-fiction centré autour d’un patient muet et paraplégique (un défi donc) qui détient des dons de télékinésie sort enfin dans le monde entier où il obtient un succès colossal, à l’exception de l’Australie, frileuse envers ses productions commerciales. Aujourd’hui, Patrick est et reste une grande référence du genre.

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Test DVD / Les Lèvres rouges, réalisé par Harry Kümel

LES LÈVRES ROUGES réalisé par Harry Kümel, disponible en DVD depuis le 29 août 2013 en DVD chez Malavida Films.

Acteurs : Delphine Seyrig, John Karlen, Danielle Ouimet, Andrea Rau, Paul Esser, Georges Jamin…

Scénario : Harry Kümel, Pierre Drouot, Jean Ferry

Photographie : Eduard van der Enden

Musique : François de Roubaix

Durée : 1h36

Année de sortie : 1971

LE FILM

Un couple, qui séjourne dans un vaste hôtel désert d’Ostende, rencontre la comtesse Bathory et sa protégée Ilona. Les deux femmes exercent bientôt leur emprise sur les jeunes gens.

C’est une oeuvre culte, mise en scène par un réalisateur qui s’est toujours défendu ne rien connaître, ou presque, au film de genre, et qui voulait avant tout faire un film « commercial » en s’inspirant d’un sujet trouvé au hasard, en feuilletant un magazine. Les Lèvres rouges, également connu sous le titre Daughters of Darkness pour son exploitation internationale, a pourtant marqué moult générations de cinéphiles depuis sa sortie en 1971. Devenu une grande référence du film de vampire, le second long métrage réalisé par le belge Harry Kümel (né en 1940) est aussi et surtout entré dans la légende du septième art grâce à la présence, à la composition, à la beauté, à l’immense talent de la grande et mythique Delphine Seyrig (1932-1990).

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Test Blu-ray / Les Damnés, réalisé par Joseph Losey

LES DAMNÉS (The Damned) réalisé par Joseph Losey, disponible en Édition Blu-ray + DVD + Livret le 4 février 2020 chez ESC Editions.

Acteurs : Macdonald Carey, Shirley Anne Field, Viveca Lindfors, Alexander Knox, Oliver Reed, Walter Gotell, James Villiers, Tom Kempinski, Kenneth Cope, Brian Oulton…

Scénario : Evan Jones d’après le roman d’après le roman « The Children of Light » de H.L. Lawrence.

Photographie : Arthur Grant

Musique : James Bernard

Durée : 1h31

Date de sortie initiale : 1962

LE FILM

Dans un petit port britannique de la côte sud, l’Américain Simon Wells est dévalisé par une bande de blousons noirs dirigés par King. La soeur de ce dernier, Joan, qui a servi d’appât, prend la défense de Wells et s’enfuit avec lui à bord de son petit yacht. Un peu plus tard, caché dans une maison sur la falaise, refuge de la sculpteur Freya, la maîtresse de Bernard, un agent du gouvernement, le couple est retrouvé par King et sa bande. En fuyant à nouveau, Joan et Simon tombent de la falaise et prennent pied dans une grotte où ils sont bientôt rejoints par King.

Produit entre les formidables Maniac (1963) de Michael Carreras et Paranoïaque (1964) de Freddie Francis, Les DamnésThe Damned, ou bien encore These Are the Damned pour son exploitation aux Etats-Unis, a pour particularité d’avoir été mis en scène par un réalisateur que nous n’imaginions pas s’associer avec la célèbre firme britannique. Il s’agit de Joseph Losey (1909-1984), cinéaste américain à la filmographie déjà impressionnante en 1963, qui compte parmi ses œuvres les plus célèbres Le Garçon aux cheveux verts (1948) avec Dean Stockwell encore tout gamin dans le rôle-titre, Le Rôdeur The Prowler (1951) ou bien encore le formidable M (1951) remake du chef d’oeuvre de Fritz Lang. Avant d’obtenir le Grand prix du jury pour Accident au Festival de Cannes en 1967 et la Palme d’or pour Le Messager en 1971, le futur réalisateur de The Servant (1963), Cérémonie secrète (1968) et de Monsieur Klein (1976) emballe cette production Hammer, inspirée par le succès mondial du Village des damnésVillage of the Damned (1960) de Wolf Rilla. Etrange drame fantastique profondément pessimiste sur l’avenir de l’humanité, Les Damnés est autant un divertissement très réussi qu’un merveilleux objet de cinéma, dans lequel se démarque – une fois de plus – le grand Oliver Reed. Complètement méconnu et par ailleurs très souvent oublié quand on évoque l’histoire de la Hammer Films, The Damned connaît à juste titre un véritable regain d’intérêt depuis quelques années.

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