Test DVD / Girl at the Window, réalisé par Mark Hartley

GIRL AT THE WINDOW réalisé par Mark Hartley, disponible en DVD le 2 mars 2023 chez Rimini Editions.

Acteurs : Radha Mitchell, Ella Newton, Karis Oka, James Mackay, Vince Colosimo, Andrew S. Gilbert, Jackson Gallagher, Sharon Johal…

Scénario : Terence Hammond & Nicolette Minster

Photographie : Garry Richards

Musique : Jamie Blanks

Durée : 1h21

Date de sortie initiale : 2022

LE FILM

Amy, une adolescente très perturbée par le décès de son père, vient de déménager avec sa mère afi n d’entamer une nouvelle vie. La jeune fille observe des activités suspectes dans la maison voisine et pense avoir entendu des cris. Elle finit par soupçonner leur voisin d’être le tueur en série qui terrorise les environs.

Quand le réalisateur des géniaux et indispensables Not Quite Hollywood: The Wild, Untold Story of Ozploitation! (2008) et Electric Boogaloo: The Wild, Untold Story of Cannon Films (2014) s’associe au producteur des mythiques Patrick (1977), Harlequin (1980), Le Survivant d’un monde parallèle The Survivor (1981) et Les Traqués de l’an 2000Turkey Shoot (1982), on pouvait s’attendre à un long-métrage de qualité, ou qui éviterait de tomber dans les pièges dénoncés par les deux documentaires susmentionnés…Monumentale erreur comme le dirait Jack Slater. D’ailleurs, Mark Hartley et Antony I. Ginnane avaient déjà livré ensemble le remake de Patrick en 2013. Ils récidivent avec Girl at the Window, thriller complètement largué, dépassé, éculé, risible. Comment penser que ce film puisse être sérieux, ou ait été tourné au premier degré ? Rien, absolument aucun élément n’est crédible ne serait-ce qu’une seule seconde. Très vite, la médiocrité, pour ne pas dire le ridicule de la « mise en scène » frappe aux yeux, en enchaînant les effets de style has-been que renierait même un Uwe Boll torché. C’est d’autant plus dommage que nous retrouvons au générique Radha Mitchell, une formidable comédienne, devenue trop rare, révélée au début des années 2000 dans Pitch Black de David Twohy et Phone Game de Joel Schumacher, avant d’exploser successivement avec Man on Fire de Tony Scott, Neverland de Marc Forster et Melinda & Melinda de Woody Allen. On se réjouissait de la revoir, mais même si celle-ci fait ce qu’elle peut pour sauver les meubles, Girl at the Window ne cesse d’osciller constamment entre le navet et le nanar. À ne regarder qu’en connaissance de cause. Si c’est le cas, il est fort possible que vous passiez un bon moment puisqu’on se marre du début à la fin devant le comportement improbable des personnages et son suspense de pacotille. Pour une soirée « mauvais films sympathiques » c’est impeccable donc.

Elle se donne à fond la jolie Ella Newton, qui tient le premier rôle dans Girl at the Window, mais ça ne prend pas. Amy, personnage plutôt antipathique malgré le trauma encore récent qu’elle a vécu deux ans auparavant (elle a perdu son père dans un accident), se met soudainement à soupçonner son voisin et amant de sa mère d’être le Tueur Mécanique (ou le Tueur Chronométré on ne sait plus, ça change au cours d’une réplique), qui a déjà assassiné sept personnes. Alors, quand la camionnette de son voisin part et revient la nuit, au moment même où un crime était commis, avouez tout de même que la coïncidence est plus que troublante ! Amy, qui visiblement ne dort jamais, entreprend d’en savoir plus, espionne cet homme étrange nommé Chris et se glisse même à l’arrière de son van pour savoir où celui-ci pourrait bien dissimuler un corps ou tout du moins sa dernière victime en date qu’il n’a peut-être pas encore trucidé. On se croirait franchement devant un téléfilm de la TNT du style Ma belle-mère est une tueuse en série, Mon patron est cannibale, Ma propriétaire est vegan.

Pourtant, la scène d’introduction fait son effet avec son côté vintage soutenu par une musique efficace. Mais tout s’écroule rapidement, dès qu’un gros plan appuyé sur une photographie indique que le père est récemment décédé, ou bien encore ce plan nawak d’énucléation où l’on perçoit de derrière (?) l’oeil ôté, alors que l’effet aurait été diaboliquement efficace en vue subjective…On ne sait ce qui est le plus mauvais dans Girl at the Window, la réalisation au rabais, le jeu des acteurs australiens (mention spéciale à celui qui joue le tueur), sa bande originale INCESSANTE durant 1h15 (oui oui, ça en paraît le double, mais ça ne dure que 80 minutes, credits compris), sa photo affreuse, son montage à la truelle ou bien son histoire que n’aurait pas renié Luc Besson avec son générateur de scénario aléatoire. « On adorerait voir le retour d’Amy et de Lian » indique un carton durant le générique de fin. Quel serait l’intérêt ?

LE DVD

Le DVD disponible chez Rimini Editions prend la forme d’un boîtier Amaray classique de couleur noire, glissé dans un surétui cartonné. Visuel de la jaquette très efficace et soigné. Le menu principal est animé et musical.

Seule la bande-annonce est disponible.

L’Image et le son

Peu de choses à dire sur ce master SD (français, avec des SMS qui apparaissent notamment dans notre langue) de Girl at the Window qui peine parfois à convaincre. Le relief est certes appréciable, mais le piqué est aléatoire et pâtit de la mise en scène heurtée. Les détails ne manquent pas, les couleurs sont vives et froides, la clarté des séquences diurnes est évidente. Le reste est plus anecdotique. Quelques moirages.

Le mixage anglais Dolby Digital 5.1 crée un espace d’écoute suffisamment plaisant en faisant la part belle à la musique, quasiment omniprésente de la première à la dernière seconde. Quelques ambiances naturelles percent les enceintes latérales sans se forcer mais avec une efficacité chronique. Deux pistes Stéréos, française et anglaise sont aussi au programme.

Crédits images : © Rimini Editions / Windows Film Holdings PTY LTD/ Captures DVD : Franck Brissard pour Homepopcorn.fr

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