Test Blu-ray / Terreur extraterrestre, réalisé par Greydon Clark

TERREUR EXTRATERRESTRE (Without Warning) réalisé par Greydon Clark, disponible en DVD et Édition Digibook Collector, Combo Blu-ray + DVD + Livret le 19 août 2021 chez Sidonis Calysta.

Acteurs : Jack Palance, Cameron Mitchell, Martin Landau, David Caruso, Kevin Peter Hall, Neville Brand, Sue Ane Langdon, Ralph Meeker…

Scénario : Lyn Freeman, Daniel Grodnik, Steve Mathis & Bennett Tramer

Photographie : Dean Cundey

Musique : Dan Wyman

Durée : 1h37 (version intégrale)

Date de sortie initiale : 1980

LE FILM

Une série d’attaques de petites créatures volantes et voraces provoque des morts isolées dans une campagne de l’Amérique profonde. Alerté par un couple de jeunes ayant survécu à l’hécatombe, un petit groupe lutte désespérément contre un impitoyable prédateur d’un autre monde, qui hante les forêts et chasse tous les humains qu’il rencontre.

Pour beaucoup, Greydon Clark est le réalisateur d’un nanar ultime, une référence en la matière, Le Clandestin Uninvited, dans lequel George Kennedy se retrouvait face à un chat mutant, fruit des expériences d’un laboratoire ayant entraîné, qui avait pour particularité de dissimuler un autre chat démoniaque, vivant à l’intérieur de l’animal. Ça y est ? Vous l’avez ? C’est lui Greydon Clark (né en 1943), metteur en scène, producteur, scénariste et parfois acteur, à qui l’on doit aussi Black Shampoo (1976), Satan Cheerleaders (1977) et Les 7 Filles en or Angels’ Brigade (1979), emblématique du cinéma de drive-in, des séries B souvent à la limite du Z, quand elles ne s’y vautraient pas complètement, de l’exploitation pur jus, faite à la va-vite, tournée avec le moins de fric possible, dans l’espoir d’en ramasser un maximum. 1979, Alien, le huitième passager sort sur les écrans. Les (méchantes) créatures de l’espace vont soudainement renaître sur le grand écran suite au triomphe du film de Ridley Scott. Un scénario circule à la fin des années 1970. S’il est aujourd’hui difficile de dire qui a écrit ou réécrit quoi parmi les quatre auteurs crédités, Lyn Freeman, Daniel Grodnik (également producteur et qui signera juste après Le Monstre du train de Roger Spottiswoode), Bennett Tramer (producteur de la série Sauvés par le gong) et Steve Mathis (un des futurs grands techniciens de John Carpenter), Terreur extraterrestre Without Warning est rapidement mis en route et débarque sur les écrans américains le 26 septembre 1980. De l’avis général des Bisseux et autres cinéphiles déviants, cet opus demeure le meilleur de toute la carrière de Greydon Clark, qui lui aussi aura mis la main à la pâte pour réécrire le script, y compris sur le tournage. Quarante ans ont passé et Terreur extraterrestre a pris du plomb dans l’aile. Si le film vaut encore un curieux coup d’oeil, c’est surtout (pour ne pas dire uniquement) pour la photographie de l’immense chef opérateur Dean Cundey, qui avait fait ses débuts grâce entre autres à Greydon Clark, qui allait se faire remarquer pour son travail avec John Carpenter sur Halloween, la nuit des masques (qu’il allait retrouver pour Fog, New York 1997, The Thing…), avant d’entamer une longue et fructueuse collaboration avec Robert Zemeckis, d’À la poursuite du diamant vert Romancing the Stone (1984) à La Mort vous va si bien Death Becomes Her (1992), en passant par la trilogie Retour vers le futur Bath to the Future, sans oublier son boulot pour Jurassic Park (1991) de Steven Spielberg. Soyons honnêtes, Terreur extraterrestre peine à maintenir l’intérêt du spectateur. S’il n’est pas déplaisant, surtout en raison du cabotinage de Martin Landau et de Jack Palance (déjà à l’affiche d’Angels’ Brigade), le film pâtit de trop grandes longueurs et d’un manque de rythme. Sympathique, mais très paresseux, malgré une ambiance oppressante finalement réussie.

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Test Blu-ray / Hell Night, réalisé par Tom DeSimone

HELL NIGHT réalisé par Tom DeSimone, disponible en Édition Collector Blu-ray + DVD + Livret le 22 mai 2020 chez Rimini Editions.

Acteurs : Linda Blair, Vincent Van Patten, Peter Barton, Kevin Brophy, Jenny Neumann, Suki Goodwin, Jimmy Sturtevant, Hal Ralston…

Scénario : Randy Feldman

Photographie : Mac Ahlberg

Musique : Dan Wyman

Durée : 1h40

Année de sortie : 1981

LE FILM

Pour leur initiation, quatre nouveaux membres d’une association étudiante doivent passer la nuit dans un vieux manoir abandonné. Douze ans plus tôt, le propriétaire du manoir a tué sa famille avant de se donner la mort. Selon la légende, un membre de la famille aurait survécu et hanterait le manoir.

Alors que Black Christmas (1974) de Bob Clark et surtout Halloween : La Nuit des masques (1978) de John Carpenter ont entraîné moult ersatz, plagiats, copies éhontées, plus souvent pour le pire que pour le meilleur, d’autres films – hors franchises du style Vendredi 13 – ont réussi à tirer leur épingle du jeu au point de devenir cultes avec les années et de rester chéris par les cinéphiles et adeptes de séries B horrifiques. Le Bal de l’horreurProm Night de Paul Lynch et Terror TrainLe Monstre du train de Roger Spottiswoode, tous deux interprétés par Jamie Lee Curtis, Happy Birthday To Me de J. Lee Thompson et Carnage The Burning de Tony Maylam, sont encore cités aujourd’hui comme des petites références et des modèles d’un genre qui n’a eu de cesse de muter ou de s’alimenter lui-même. Alors que le genre bat son plein en 1981, débarque sur les écrans Une nuit en enfer, connu également sous le titre Une nuit infernale, bref Hell Night, réalisé par un certain Tom DeSimone (né en 1939), metteur en scène venu du milieu pornographique où il officiait alors sous le pseudonyme de Lancer Brooks. Prenant en main le film Hell Night, le cinéaste est bien décidé à montrer ce qu’il a sous le capot du point de vue technique, d’autant plus qu’il détient un atout de taille avec la présence au générique de Linda Blair, révélée huit ans auparavant dans L’Exorciste de William Friedkin. Hell Night se révèle un petit film d’épouvante très sympathique, qui parvient à faire oublier ses maladresses grâce à un indéniable savoir-faire, une très belle photographie et au charisme de sa comédienne principale, poupée de porcelaine très attachante et à laquelle on s’identifie sans aucune difficulté.

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