Test Blu-ray / La Ferme de la terreur, réalisé par Wes Craven

LA FERME DE LA TERREUR (Deadly Blessing) réalisé par Wes Craven, disponible en DVD et combo Blu-ray/DVD le 12novembre 2019 chez Elephant Films

Acteurs : Maren Jensen, Sharon Stone, Susan Buckner, Jeff East, Colleen Riley, Douglas Barr, Lisa Hartman, Lois Nettleton, Ernest Borgnine…

Scénario : Glenn M. Benest, Matthew Barr, Wes Craven

Photographie : Robert C. Jessup

Musique : James Horner

Durée : 1h39

Date de sortie initiale : 1981

LE FILM

Après avoir perdu son mari dans des conditions très étranges, Martha Schmidt voit les phénomènes inexpliqués se multiplier autour d’elle. C’est à ce moment qu’elle découvre qu’une communauté religieuse, les Hittites, vit près de chez elle. Ils rejettent le monde moderne, voyant la technologie comme l’œuvre du diable…

Au début des années 1980, Wes Craven (1939-2015) compte déjà son actif La Dernière Maison sur la gaucheThe Last House on the Left (1972) et La Colline a des yeuxThe Hills Have Eyes (1977). Après un détour par la télévision avec L’Été de la peurStranger in Our House, diffusé à partir de 1978 sur CBS et NBC, succès qui sera finalement exploité dans les salles européennes, le réalisateur revient par la case cinéma avec La Ferme de la terreurDeadly Blessing. Projet initié par les mêmes producteurs que L’Été de la peur, ce nouvel opus agit comme la plupart des autres films de son auteur, à savoir comme un conte d’épouvante narré au coin du feu devant quelques spectateurs amateurs d’émotions fortes. S’il n’atteint pas la réussite de ses films précédents, Deadly Blessing n’en comporte pas moins son lot de scènes très efficaces et vaut surtout aujourd’hui pour sa mise en scène, ainsi que pour l’une des premières apparitions au cinéma de Sharon Stone après avoir joué les jolies silhouettes dans Stardust Memories de Woody Allen et Les Uns et les Autres de Claude Lelouch. Entrez donc, nous allons vous faire visiter cette petite ferme sympathique…

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Test Blu-ray / Trauma, réalisé par Dan Curtis

TRAUMA (Burnt Offerings) réalisé par Dan Curtis, disponible en Édition Collector Blu-ray + DVD + Livret le 8 novembre 2019 chez Rimini Editions

Acteurs : Karen Black, Oliver Reed, Bette Davis, Burgess Meredith, Eileen Heckart, Lee Montgomery, Dub Taylor, Joseph Riley…

Scénario : William F. Nolan, Dan Curtis d’après le roman de Robert Marasco

Photographie : Jacques R. Marquette

Musique : Bob Cobert

Durée : 1h56

Année de sortie : 1976

LE FILM

La famille Rolf emménage pour les vacances dans une immense demeure victorienne, dont les propriétaires n’exigent qu’un loyer dérisoire. Ils leur imposent aussi de s’occuper de leur vieille mère, une femme mystérieuse qui ne quitte jamais sa chambre située sous les combles. Très vite, des événements étranges surviennent dans la demeure.

« La maison prend soin d’elle-même…« 

Daniel Mayer Cherkoss, plus connu sous le nom de Dan Curtis (1927-2006), est le créateur de la mythique série Dark Shadows, triomphe qui fera le bonheur des téléspectateurs durant six saisons et plus de 1200 épisodes. Producteur et réalisateur, Dan Curtis est également passionné de fantastique, genre qu’il abordera au cinéma, mais surtout à la télévision avec notamment La Fiancée du vampire (1970), Dracula et ses femmes vampires (1973) avec Jack Palance dans le rôle-titre, ou bien encore Le Cri du loup (1974) écrit par Richard Matheson. Après les refus ou les abandons successifs des réalisateurs Bob Fosse, George Roy Hill et Mark Rydell, le scénario de Trauma, écrit par William F. Nolan, arrive entre les mains de Dan Curtis. Les deux hommes se connaissent bien pour avoir déjà collaboré sur The Norliss Tapes (1973) avec Roy Thinnes, Melvin Purvis G-MAN (1974), The Turn of the Screw (1974) adapté d’Henry James, la célèbre Trilogy of Terror (1975) et The Kansas City Massacre (1975). Des productions réalisées pour le petit écran et qui ont fait leur effet sur les téléspectateurs. William F. Nolan et Dan Curtis reprennent ensemble la transposition du roman Notre vénérée chérie de Robert Marasco, publiée en 1974 – en suivant la trame originale, mais en changeant son dénouement – destinée cette fois au cinéma. Ce sera Burnt Offerings, distribué en France en VHS sous le titre Trauma.

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Test Blu-ray / Le Retour des morts vivants 3, réalisé par Brian Yuzna

LE RETOUR DES MORTS VIVANTS 3 (Return of the Living Dead 3) réalisé par Brian Yuzna, disponible en combo Blu-ray/DVD chez Le Chat qui fume

Acteurs :  Melinda Clarke, J. Trevor Edmond, Kent McCord, Basil Wallace, James T. Callahan, Sarah Douglas, Abigail Lenz, Jill Andre…

Scénario : John Penney

Photographie : Gerry Lively

Musique : Barry Goldberg

Durée : 1h37

Année de sortie : 1993

LE FILM

Curt Reynolds et Julie Walker mènent le parfait amour lorsqu’un accident de la route s’avère fatal pour la jeune femme. Curt emmène alors le corps de sa fiancée dans une base militaire dirigée par son père. Dans ce lieu hautement secret sont menées des expériences visant à ramener des cadavres à la vie au moyen d’un gaz nommé Trioxine. Si Curt parvient à réanimer sa bien-aimée, celle-ci se transforme peu à peu en zombie avide de chair humaine. Semant la terreur dans la ville, Julie trouve dans l’automutilation le moyen de canaliser ses pulsions cannibales…

En 1985, Le Retour des morts-vivantsThe Return of the Living Dead sort quelques semaines avant Le Jour des morts-vivantsDay of the Dead de George A. Romero. Réalisé par Dan O’Bannon, scénariste de Dark Star de John Carpenter (1974), d’Alien, le huitième passager de Ridley Scott (1979), de Tonnerre de feu de John Badham (1983) et plus tard de Lifeforce (1985) et de L’Invasion vient de Mars (1986) de Tobe Hooper, sans oublier Total Recall de Paul Verhoeven (1990) et Planète hurlante de Christian Duguay (1995), ce « Retour » mise avant tout sur l’humour, mais n’oublie pas d’effrayer (gentiment) les spectateurs qui sont venus avant tout pour se distraire, avoir peur et s’amuser. Mission accomplie puisque non seulement Le Retour des morts-vivants sera un bien plus grand succès que Le Jour des morts-vivants en rapportant le double de dollars au box-office, mais il est aussi devenu instantanément culte. Référence du film de genre mêlant humour et gore, qui n’aura de cesse d’inspirer moult cinéastes (Edgar Wright pour Shaun of the Dead, Bienvenue à Zombieland de Ruben Fleischer), graphique, cartoonesque et au final aussi expédié que pessimiste, Le Retour des morts-vivants a donc tout à fait sa place aux côtés des opus mythiques du genre. On ne peut pas en dire autant du Retour des morts-vivants 2 réalisé par Ken Wiederhorn (Appels au meurtre), au succès commercial très modéré et qui aura déconcerté moult spectateurs en raison de son humour potache. Changement de main et de ton pour Le Retour des morts-vivants 3 qui déboule sur les écrans en 1993 aux Etats-Unis.

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Test DVD / Les Ailes de la renommée, réalisé par Otakar Votocek

LES AILES DE LA RENOMMÉE (Wings of Fame) réalisé par Otakar Votocek, disponible en DVD le 6 août 2019 chez ESC Editions

Acteurs : Peter O’Toole, Colin Firth, Marie Trintignant, Andréa Ferréol, Robert Stephens, Ellen Umlauf, Maria Becker, Walter Gotell, Gottfried John…

Scénario : Otakar Votocek, Herman Koch

Photographie : Alex Thomson

Musique : Paul M. van Brugge

Durée : 1h45

Date de sortie initiale : 1990

LE FILM

Parce qu’il l’a méprisé, le jeune Brian Smith abat la star César Valentin avant d’être tué à son tour, écrasé par un projecteur. Morts, ils sont conduits sur une île où les privilégiés sont ceux dont la gloire demeure dans les esprits. Dans une atmosphère d’ennui et de haine, chacun vit là avec la peur de perdre sa célébrité…

Quel film étrange ! Les Ailes de la renomméeWings of Fame (1990) est d’ailleurs à ce jour l’unique long métrage d’un dénommé Otakar Votocek, obscur réalisateur d’origine tchèque, qui compte à son actif un court-métrage Turkse Video (1984) et un téléfilm JuJu (1996). Parallèlement, il apparaît en tant qu’acteur dans deux ou trois films, et continue de collaborer à certains scénarios. Malgré une critique positive, Les Ailes de la renommée n’a connu aucun succès à sa sortie. Il est pourtant redécouvert quelques années plus tard par des spectateurs friands de cinéma de genre, qui n’ont de cesse de louer ses qualités artistiques. A la production de ce film quasi-inclassable, on retrouve le célèbre Dick Maas, cinéaste légendaire de L’Ascenseur (1983), Amsterdamned (1988) et dernièrement du réjouissant Prédateur (2016). Le tournage s’est déroulé entre la France (Antibes, Juan-les-Pins) et les Pays-Bas (les intérieurs ont été réalisés en studio à Amsterdam), avec un casting hétéroclite, venu d’Angleterre, en passant par l’Allemagne et la France. C’est ce mélange insolite qui participe à la qualité et à la réussite des Ailes de la renommée, film en apparence froid, qui parle de la mort et de la postérité, mais qui n’a de cesse de triturer les méninges pendant et après la projection.

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Test Blu-ray / La Malédiction de la Dame Blanche, réalisé par Michael Chaves

LA MALÉDICTION DE LA DAME BLANCHE (The Curse of La Llorona) réalisé par Michael Chaves, disponible en DVD et Blu-ray chez Warner Bros. le 21 août 2019

Acteurs : Linda Cardellini, Roman Christou, Jaynee-Lynne Kinchen, Raymond Cruz, Marisol Ramirez, Patricia Velasquez, Sean Patrick Thomas, Tony Amendola…

Scénario : Mikki Daughtry, Tobias Iaconis

Photographie : Michael Burgess

Musique : Joseph Bishara

Durée : 1h33

Date de sortie initiale : 2019

LE FILM

La Dame Blanche. Spectre terrifiant, pris en étau entre le paradis et l’enfer, piégé par un terrible destin dont elle est elle-même l’artisan. La seule évocation de son nom sème la terreur dans le monde depuis des siècles. Quand elle était en vie, elle a noyé ses enfants dans un accès de folle jalousie, puis, dévastée par le chagrin, elle s’est jetée dans le fleuve déchaîné.
Désormais, ses larmes sont devenues éternelles. Elles sont même mortelles et tous ceux qui entendent ses appels sinistres la nuit sont maudits. Tapie dans l’ombre, la Dame Blanche s’attaque aux enfants, cherchant désespérément à remplacer les siens. Au fil des siècles, elle est devenue de plus en plus prédatrice… et ses méthodes de plus en plus terrifiantes.
Los Angeles, années 1970. La Dame Blanche hante la nuit… et les enfants.
Ignorant les avertissements d’une mère soupçonnée de violence sur mineurs, une assistante sociale et ses enfants sont projetés dans un monde surnaturel des plus effrayants. Pour espérer survivre à la fureur mortelle de la Dame Blanche, leur seul recours est un prêtre désabusé et ses pratiques mystiques destinées à repousser les forces du mal… à la frontière où la peur et la foi se rencontrent…
Méfiez-vous de ses pleurs glaçants… Elle est prête à tout pour vous entraîner vers les ténèbres. Car sa douleur ne connaît pas de répit – son âme tourmentée n’a pas droit au repos. Et il n’existe aucun moyen d’échapper à la malédiction de la Dame Blanche.

En 2013, Conjuring : Les dossiers Warren, produit avec un budget modeste de 13 millions de dollars en rapporte 318 millions dans le monde. Bien que surestimé, le film de James Wan (Saw, Insidious 1 et 2) casse la baraque y compris en France avec plus d’1,1 million d’entrées. Annabelle n’est pas une suite, mais un spin-off préquel dirons-nous puisque l’action se déroule avant celle de Conjuring et se focalise sur « l’origine » de la poupée maléfique aperçue dans la salle des trophées du couple d’exorcistes dans l’oeuvre de James Wan. Un film à tout petit budget (5 millions de dollars !) pour surfer allègrement sur le triomphe de Conjuring et en espérant amasser le plus possible de billets verts. Avec 245 millions de dollars de recette et 1,5 million d’entrées en France, la mission est réussie. 2016, James Wan donne suite aux aventures des Warren avec Conjuring 2 : Le Cas Enfield : 315 millions de dollars récoltés. La Warner n’allait pas laisser passer l’opportunité de surfer sur le succès d’Annabelle en lui donnant une suite, une préquelle plutôt avec Annabelle 2 : La Création du mal, qui se permet de surpasser le premier volet au box office avec 305 millions de dollars de recette pour un budget de 15 millions. Une entreprise très lucrative. James Wan et les studios ont le nez fin. Sachant que le personnage de la Nonne maléfique de Conjuring 2 : Le Cas Enfield avait fait sensation auprès des spectateurs, un nouveau spin-off est encore imaginé. Résultat, La Nonne, « premier » volet dans l’ordre chronologique des événements de la franchise, est devenu le plus grand succès commercial de la saga avec 365 millions de dollars de recette. Cela n’a pas été le cas pour l’inattendue Malédiction de la Dame Blanche, qui a certes cartonné en rapportant 120 millions de dollars aux producteurs (contre 15 millions de budget), mais qui marque un « léger » essoufflement dans le Conjuring-verse. A croire que ce film a été rattaché au dernier moment à cette franchise, The Curse of La Llorona a d’ailleurs été officiellement estampillé « Conjuring » après les premières projections presse, le film de Michael Chaves peine à se démarquer du tout-venant. Demeure l’interprétation de la géniale et pourtant méconnue Linda Cardelini, inoubliable Sylvia Rosen de la série Mad Men, Samantha Taggart dans Urgences et Meg Rayburn dans Bloodline. Il serait d’ailleurs temps de lui confier plus de rôles au cinéma !

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Test Blu-ray / Le Continent oublié, réalisé par Kevin Connor

LE CONTINENT OUBLIÉ (The People That Time Forgot) réalisé par Kevin Connor, disponible en DVD et Blu-ray le 20 août 2019 chez Rimini Editions

Acteurs : Patrick Wayne, Sarah Douglas, Thorley Walters, Dana Gillespie, Shane Rimmer, Doug McClure…

Scénario : Patrick Tilley d’après le roman d’Edgar Rice Burroughs

Photographie : Alan Hume

Musique : John Scott

Durée : 1h31

Date de sortie initiale : 1977

LE FILM

1917. Le major Ben McBride réunit un petit groupe d’aventuriers pour partir à la recherche de l’un de ses collègues, disparu dans une région inexplorée du globe. Contraints de se poser en catastrophe après l’attaque de leur avion par un ptérodactyle, les membres de l’expédition découvrent un monde étrange, peuplé d’hommes préhistoriques et de dinosaures.

Le Continent oubliéThe People That Time Forgot est à la fois la suite du Sixième ContinentThe Land That Time Forgot sorti en 1975, mais également le troisième long métrage du cinéaste britannique Kevin Connor (né en 1937), adapté des écrits d’Edgar Rice Burroughs (1850-1950), le créateur de Tarzan, l’homme-singe. Après Le Continent oublié, première aventure de la trilogie du Cycle de Caspak, et Centre terre, septième continentAt the Earth’s Core (1976), premier volet du Cycle de Pellucidar, Kevin Connor souhaitait transposer le Cycle de Mars, connu pour son héros John Carter. Mais faute de budget, le réalisateur décide finalement de donner suite au Cycle de Caspak. Le Continent oublié est donc la suite directe du Sixième Continent et convoque la même équipe, à savoir le cinéaste Kevin Connor, le comédien Doug McClure (Le Virginien), le directeur de la photographie Alan Hume (Rien que pour vos yeux, Supergirl, Runaway Train) et le chef décorateur Maurice Carter.

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Test Blu-ray / Au service du diable, réalisé par Jean Brismée

AU SERVICE DU DIABLE réalisé par Jean Brismée, disponible le 4 juin 2019 en Édition Collector Blu-ray + DVD + Livre chez Artus Films

Acteurs : Erika Blanc, Daniel Emilfork, Jean Servais, Jacques Monseau, Lucien Raimbourg, Colette Emmanuelle, Ivana Novak, Shirley Corrigan…

Scénario : Pierre-Claude Garnier, Patrice Rhomm, Vertunnio De Angelis

Photographie : André Goeffers

Musique : Alessandro Alessandroni

Durée : 1h35

Année de sortie : 1971

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Test Blu-ray / La Soupe aux choux, réalisé par Jean Girault

LA SOUPE AUX CHOUX réalisé par Jean Girault, disponible en DVD et Blu-ray depuis le 1er juillet 2014 chez Studiocanal

Acteurs : Louis de Funès, Jean Carmet, Jacques Villeret, Claude Gensac, Henri Genès, Christine Dejoux, Marco Perrin…

Scénario : Louis de Funès, Jean Halain d’après le roman de René Fallet

Photographie : Edmond Richard

Musique : Raymond Lefebvre

Durée : 1h38

Date de sortie initiale : 1981

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Test DVD / L’Heure de la sortie, réalisé par Sébastien Marnier

L’HEURE DE LA SORTIE réalisé par Sébastien Marnier, disponible en DVD le 23 mai 2019 chez Blaq Out

Acteurs : Laurent Lafitte, Emmanuelle Bercot, Pascal Greggory, Grégory Montel, Luàna Bajrami, Thomas Scimeca, Gringe, Adèle Castillon, Véronique Ruggia, Victor Bonnel, Matteo Perez…

Scénario : Sébastien Marnier, Elise Griffon d’après le roman éponyme de Christophe Dufossé

Photographie : Romain Carcanade

Musique : Zombie Zombie

Durée : 1h44

Année de sortie : 2019

LE FILM

Lorsque Pierre Hoffman intègre le prestigieux collège de Saint Joseph il décèle, chez les 3e1, une hostilité diffuse et une violence sourde. Est-ce parce que leur professeur de français vient de se jeter par la fenêtre en plein cours ? Parce qu’ils sont une classe pilote d’enfants surdoués ? Parce qu’ils semblent terrifiés par la menace écologique et avoir perdu tout espoir en l’avenir ? De la curiosité à l’obsession, Pierre va tenter de percer leur secret…

Souvenez-vous, il y a trois ans…A la sortie d’Irréprochable, son premier long métrage, nous avions fait le pari que nous entendrions à nouveau parler du réalisateur Sébastien Marnier. Journaliste et écrivain (Mimi, Une vie de petits fours), ce dernier avait signé avant cela quelques courts métrages, dont Le Grand avoir en 2002 et Le Beau Jacques en 2003 avec Philippe Nahon. Véritable coup de maître sorti au milieu de blockbusters estivaux, porté par une critique quasi-unanime, Irréprochable, thriller social et psychologique nappé d’humour noir, nous avait laissés pantois. L’Heure de la sortie confirme tout le bien que l’on pensait de ce nouvel auteur et cinéaste. Après avoir offert son plus grand rôle à Marina Foïs, Sébastien Marnier s’impose comme un immense directeur d’acteurs dans L’Heure de la sortie, porté par un impérial Laurent Lafitte et une poignée de jeunes comédiens épatants, troublants et ambigus. Entre David Lynch, Michael Haneke, John Carpenter et plus récemment de Jeff Nichols, ne manquez pas ce chef d’oeuvre instantané.

Pierre, un professeur en collège, se retrouve en charge d’enseigner une classe de troisième expérimentale, composée de douze élèves surdoués, suite au suicide de leur professeur. La venue de Pierre est mal vue par cette classe, qui ne tardera pas à le lui faire sentir. Au fur et à mesure que les jours passent, le professeur se doute que tout ne tourne pas rond et ne va pas tarder à découvrir la vérité.

Nous attendions impatiemment le nouveau long métrage de Sébastien Marnier, longuement mûri par le cinéaste pendant près de dix ans et qui souhaitait à l’origine en faire son premier film. Nous ne sommes pas déçus. Le réalisateur va même encore plus loin qu’Irréprochable en se frottant au genre fantastique par petites touches réalistes, tout en enfermant ses personnages et les spectateurs dans un environnement anxiogène et glaçant. Très bien entouré par Emmanuelle Bercot, Gronge, Pascal Greggory et Grégory Montel, Laurent Lafitte apparaît une fois de plus là où on ne l’attendait pas, même si l’environnement inquiétant et énigmatique rappelle parfois l’excellent et sous-estimé K.O. de Fabrice Gobert (Simon Werner a disparu…, la série Les Revenants) dans lequel il tenait déjà le haut de l’affiche. Dans L’Heure de la sortie, adaptation du roman éponyme de Christophe Dufossé (2002), son personnage quelque peu mal aimable, est plongé malgré-lui dans l’univers sous-cloche d’un collège réputé pour ses meilleurs élèves, tous réunis dans une même classe. Face au comédien, les adolescents Luàna Bajrami, Victor Bonnel, Adèle Castillon, Matteo Perez, Thomas Guy et Léopold Buchsbaum impressionnent par leur charisme, leur spontanéité et tiennent la dragée haute à leur partenaire.

Non seulement Sébastien Marnier jongle avec les genres (SF, thriller paranoïaque, drame) avec virtuosité et une impressionnante maturité, en ayant bien digéré ses références, mais son film délivre également un message écologique alarmant, sans être pesant ou donneur de leçons. L’Heure de la sortie flatte à la fois les sens, le coeur et l’âme, réconcilie les amateurs de films d’auteurs et populaires, tout en titillant constamment l’intelligence du spectateur, en lui faisant perdre ses repères, en le déstabilisant sans cesse. Parallèlement, le réalisateur soigne chacun de ses cadres et sa mise en scène subjugue du début à la fin, le tout nappé par la partition entêtante du groupe Zombie Zombie.

De nombreuses scènes s’impriment d’ores et déjà dans nos mémoires, à l’instar du final, vertigineux, qui ne cesse de hanter l’auteur de ces mots depuis des mois. Récompensé au Festival international du film francophone de Namur, au festival international du film de Catalogne, ainsi que par le Prix Jean-Renoir des lycéens, L’Heure de la sortie est un des films les plus riches, les plus aboutis, les plus ambitieux et les plus marquants que vous aurez l’occasion de voir en 2019.

LE DVD

Point de Blu-ray pour L’Heure de la sortie et c’est bien dommage…Le DVD est disponible chez Blaq Out. Le menu principal est fixe et musical.

Les suppléments sont peu nombreux. On apprécie les scènes coupées (8’30), centrées sur le personnage de Laurent Lafitte, même si l’on pouvait espérer un commentaire audio pour apprendre la raison de leur éviction.

Un montage de 15 minutes montre également le comparatif avant/après l’incrustation des effets numériques.

Et c’est tout ! Aucun entretien avec le réalisateur, ni court-métrage ou même la bande-annonce !

L’Image et le son

Le master de L’Heure de la sortie est plutôt bichonné par Blaq Out. Le cadre large est élégant, les couleurs soignées et le piqué suffisamment aiguisé. Les contrastes sont assurés, denses et riches, les détails ne manquent pas et la profondeur de champ est soignée. Malgré un sensible bruit vidéo sur les arrière-plans, des moirages et un léger fléchissement de la définition sur les scènes en intérieur, la copie demeure éclatante. La belle photo riche et contrastée du chef opérateur Romain Carcanade, passe agréablement le cap du petit écran.

La piste Dolby Digital 5.1 offre un agréable confort acoustique, proposant une large ouverture frontale, divers effets latéraux (gros travail sur le son) et une belle spatialisation musicale. De son côté, la Dolby Stéréo 2.0 remplit aisément son contrat avec une balance des avant ferme et savamment équilibrée. À noter la présence de sous-titres français pour sourds et malentendants, ainsi qu’une piste Audiodescription.

Crédits images : © Blaq Out /
Haut et Court / Laurent Champoussin / Captures DVD : Franck Brissard pour Homepopcorn.fr

Test Blu-ray / Aquaman, réalisé par James Wan

AQUAMAN réalisé par James Wan, disponible en DVD, Blu-ray et 4K Ultra-HD le 19 avril 2019 chez Warner Bros.

Acteurs : Jason Momoa, Amber Heard, Willem Dafoe, Patrick Wilson, Nicole Kidman, Dolph Lundgren, Yahya Abdul-Mateen II, Temuera Morrison, Ludi Lin, Michael Beach, Randall Park, Graham McTavish…

Scénario : David Leslie Johnson-McGoldrick, Will Beall

Photographie : Don Burgess

Musique : Rupert Gregson-Williams

Durée : 2h23

Année de sortie : 2018

LE FILM

Les origines d’un héros malgré lui, dont le destin est d’unir deux mondes opposés, la terre et la mer. Cette histoire épique est celle d’un homme ordinaire destiné à devenir le roi des Sept Mers.

Après un caméo dans Batman v Superman : L’Aube de la justice et une participation plus conséquente dans le film malade Justice League, Aquaman a enfin droit à sa première aventure solo sur grand écran. Voulant dépoussiérer le personnage quelque peu falot du comics créé par Paul Norris et Mort Weisinger dans le numéro 73 de More Fun Comics publié en 1941, Zack Snyder a jeté son dévolu sur Jason Momoa. L’acteur né en 1979 avait jusqu’alors traîné son mètre 93 dans la série Alerte à Malibu à la fin des années 1990, puis dans Stargate Atlantis (comme par hasard) de 2005 à 2009, avant d’apparaître progressivement dans la série Game of Thrones dans laquelle il interprétait le marquant Khal Drogo dans dix épisodes. Le cinéma lui fait alors les yeux doux. En 2011, il obtient le rôle-titre de Conan dans le film éponyme de Marcus Nispel, avant d’affronter Sylvester Stallone dans le réjouissant Du plomb dans la tête de Walter Hill. Zack Snyder passe alors le relais à l’excellent James Wan, qui prend en charge cette superproduction de 180 millions de dollars. N’y allons pas par quatre chemins, Aquaman est l’un des meilleurs films issus de l’écurie DC Comics. Si James Wan se lâche encore une fois derrière la caméra pour livrer un blockbuster frappadingue, coloré et suprêmement divertissant, le personnage revenait de droit à Jason Momoa, impérial, drôle, bad-ass, qui rappelle la décontraction légendaire d’Arnold Schwarzenegger au bon vieux temps des années 1980. Aquaman est LE film DC que nous n’attentions pas forcément. La surprise est donc de taille !

En 1985 dans le Maine, le gardien de phare Tom Curry découvre Atlanna, une Atlante blessée, qu’il recueille et soigne. L’homme de la terre et la femme de la mer tombent vite amoureux. De leur amour naît un fils, Arthur. Lorsque les hommes du roi de l’Atlantide retrouvent sa promise Atlanna, celle-ci doit retourner dans son royaume et laisser son fils à Tom, craignant que les Atlantes ne les tuent tous les trois si elle ne revient pas. 33 ans plus tard, Arthur est devenu Aquaman, après des années d’entraînement avec son mentor Nuidis Vulko. Alors qu’il sauve les matelots d’un sous-marin russe de classe Akula, Aquaman se fait un nouvel ennemi, le pirate David Kane, lorsqu’il laisse mourir son père Jesse dans le submersible qui sombre vers les abysses. Il s’avère que les Kane ont été secrètement mandatés par Orm, roi d’Atlantis et demi-frère d’Arthur, pour manipuler le Roi Nérée du royaume de Xebel qu’il veut rallier à son projet d’attaque des hommes de la terre surnommés les Surfaciens. En effet, Orm est excédé par les exactions commises par le monde de la surface sur les océans (pollution, pêche excessive) et a décidé de déclarer la guerre aux Surfaciens. Or pour cela, il lui faut l’appui d’au moins trois autres populations sous-marines (et ainsi obtenir une majorité de quatre royaumes sur sept), et le seul moyen de les avoir à ses côtés est de rallier le roi Nérée, pour soumettre les deux autres l’une après l’autre. Alors que Vulko et Orm rencontrent Nérée dans un coin reculé de l’océan, ils sont attaqués par l’Akula. De nombreux Atlantes sont tués dans l’affrontement. C’est ce qu’il fallait pour convaincre Nérée, jusque-là réticent ; il décide dès lors de se joindre à Orm et ils lancent un avertissement au monde de la surface : une vague gigantesque s’abat sur les côtes, rejetant des tonnes de déchets sur les côtes et rendant les plages inutilisables. Arthur en fait les frais : alors qu’il rentrait chez lui avec son père en voiture, la vague s’est abattue sur leur voiture, manquant de noyer son père. Mera, fille du roi Nérée et promise d’Orm, sauve la vie de Tom grâce à ses pouvoirs hydrokinétiques et convainc Arthur de la suivre à Atlantis : en tant que fils aîné de la reine Atlanna, Arthur peut contester le trône à Orm, surtout s’il a en sa possession le trident légendaire du roi Atlan qui a été forgé il y a des millénaires mais perdu depuis la chute d’Atlantis sous l’eau.

Après la déconvenue de Justice League, malgré ses 650 millions de dollars de recette, DC misait gros avec son super-héros Aquaman, et ce en dépit de sa popularité moindre par rapport à Superman, Batman et Wonder Woman. Le mot d’ordre était visiblement de ne plus se prendre la tête. Tant mieux pour eux et surtout tant mieux pour nous, car Aquaman est un immense divertissement, cool, bourré d’action, lumineux, parfois régressif (les dialogues semblent parfois avoir été écrits par un gamin), ne reculant devant aucun effet outrancier pour offrir aux spectateurs ce qu’ils sont venus chercher sur le grand écran. Si le DC Extended Universe est pour ainsi dire mort au cinéma, on souhaiterait immédiatement reprendre une tranche des aventures d’Aquaman.

En quinze années de carrière, James Wan aura marqué le genre horrifique avec Saw, Dead Silence, les deux premiers Insidious, les deux opus de Conjuring, avant de se voir confier les rênes de Fast and Furious 7. Résultat, 1,5 milliard de dollars à travers le monde et une franchise une fois de plus relancée. Le réalisateur sino-malaisien avait très vite repoussé les limites de l’entertainment, avec un ton résolument cartoonesque et proche de l’univers de Tex Avery sous stéroïdes croisé avec Mission Impossible et L’Agence tous risques. Ce succès monstrueux lui a donc permis de se voir offrir Aquaman, avec lequel il s’est amusé tout du long.

Les effets spéciaux sont ultra-spectaculaires, les affrontements impressionnants, l’humour bon enfant et le casting, Jason Momoa donc, mais aussi l’incendiaire Amber Heard, Willem Dafoe, Patrick Wilson, Nicole Kidman, Dolph Lundgren, Temuera Morrison au diapason. Le seul bémol, comme bien souvent chez DC Comics, provient du badguy de pacotille, ici Black Manta interprété par Yahya Abdul-Mateen, aussi grimaçant que l’horripilant Jamie Foxx et ici improbable dans le rôle du « méchant qui veut tuer la gentille » dans son costume qui renvoie aux adversaires des Bioman. Mais peu importe, car le ton est ici résolument à la gaudriole, ce qui manquait cruellement à l’univers DC Comics au cinéma.

Visiblement, Marvel a fait des émules, heureusement, car les spectateurs s’attachent beaucoup plus à des personnages qui possèdent quelques punchlines de côté, plutôt qu’à des héros taciturnes plongés dans leur trauma. Tout le monde est donc ici parfaitement à sa place, on en prend plein les yeux (chapeau aux décors et créatures), plein les oreilles, le spectacle est total pendant plus de deux heures, bref ON EN REDEMANDE !!!

LE BLU-RAY

Le Blu-ray testé repose dans un boîtier classique et économique de couleur bleue. Le visuel de la jaquette reprend celui d’une des affiches d’exploitation. Même chose pour le menu principal, fixe et musical.

Warner et DC ont mis les petits plats dans les grands avec 1h40 de suppléments !

S’ils se trouvent divisés en une dizaine de modules, il s’agit bel et bien d’un vrai et grand making of. Chaque segment revient sur un élément spécifique. La préparation de Jason Momoa (qui s’amuse comme un gosse sur le plateau), la création du monde d’Aquaman avec James Wan (omniprésent) qui passe en revue les créatures aquatiques, les costumes, les effets spéciaux, la préparation des scènes d’action, les personnages, les armes, la technologie, le tout largement illustré par moult images de tournage, des dessins préparatoires, des screen-tests. Le réalisateur, mais aussi les comédiens et les responsables des équipes techniques interviennent à tour de rôle pour parler des 100 jours de tournage. Un retour exhaustif sur ce blockbuster, une interactivité impressionnante.

Cette section se clôt sur un aperçu du film DC Shazam ! (3’30), qui a connu plus de déboires dans les salles…

L’Image et le son

Nous n’avons pas pu mettre la main sur l’édition 4K, mais peu importe, car le résultat en (simple) HD est absolument fabuleux ! L’image est tellement ahurissante que l’on parvient à distinguer les détails apportés aux costumes et créatures désirés par le réalisateur. Disque de démonstration, l’édition Blu-ray d’Aquaman aveugle avec ses scènes luminescentes, la transparence de l’eau, ses bleus tétanisants (mais aussi les teintes marron, vertes et rouges), son piqué acéré comme la lame d’un scalpel et ses contrastes d’une densité abyssale (oh oh). Ajoutez à cela des détails à foison aux quatre coins du cadre et des noirs sublimes, une profondeur de champ de dingue et vous obtenez ce qui s’avère probablement un des plus impressionnants Blu-ray actuellement sur le marché. On reste bouche-bée, c’est splendide. Notons également que le format oscille entre le 2.40 et 1.78 plein cadre, ce dernier cadre renvoyant aux spectaculaires séquences diffusées en IMAX dans les salles équipées, autrement dit toutes les scènes sous-marines. Le procédé est toujours un peu cavalier, mais le résultat n’en demeure pas moins spectaculaire.

Comme pour l’image, votre home-cinéma est mis à rude épreuve avec le film de James Wan et ce dès la première séquence se déroulant à bord d’un sous-marin. Par ailleurs, nous vous conseillons de visionner le film en plein jour pour éviter tout tapage nocturne. Les pistes anglaise et française sont disponibles en Dolby Atmos (compatibles Dolby TrueHD 7.1 pour la VF et Dolby Digital + pour la VO) et en DTS-HD Master Audio 5.1. Les deux premières bénéficient d’un mixage explosif qui exploite le moindre recoin de votre installation dans un tourbillon acoustique aussi retentissant que renversant. Toutes les enceintes distillent un lot d’effets en tous genres durant plus de deux heures, la musique est particulièrement servie par une éblouissante spatialisation et les dialogues ne manquent jamais de punch ni de fluidité sur la centrale. Les pistes DTS-HD Master Audio conviendront largement à ceux qui ne seraient pas encore équipés en Atmos. Démentiel !

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2018 WARNER BROS. ENTERTAINMENT INC. / © DC Comics / Captures Blu-ray : Franck Brissard pour Homepopcorn.fr