Test DVD / Primal, réalisé par Nick Powell

PRIMAL réalisé par Nick Powell, disponible en DVD le 29 juillet 2020 chez AB Vidéo.

Acteurs : Nicolas Cage, Famke Janssen, Kevin Durand, Michael Imperioli, LaMonica Garrett, Tommy Walker, Rey Hernandez, John Lewis…

Scénario : Richard Leder

Photographie : Vern Nobles Jr.

Musique : Guillaume Roussel

Durée : 1h33

Date de sortie initiale : 2019

LE FILM

Frank Walsh, chasseur pour les zoos fait une traversée avec plusieurs de ses « prises », parmi lesquelles un jaguar blanc très rare. Lorsqu’un assassin politique s’échappe de sa cabine et relâche les animaux captifs, c’est la panique à bord ! Frank doit désormais sauver l’équipage de ces dangereuses créatures et du criminel.

En 2014, sortait CroisadesOutcast, réalisé par Nick Powell, avec Nicolas Cage et l’inénarrable Hayden Christensen. Un film d’aventures et d’action franchement pas déplaisant, mauvais ou douteux, beaucoup mieux par exemple que Le Dernier des Templiers, mais qui s’avérait au final dépassé et déjà-vu. Cinq ans plus tard, le comédien et le réalisateur remettent le couvert avec Primal. Retour dans les années 1990 avec ce long métrage filmé à Porto Rico, qui oscille entre Piège en haute mer (1992) d’Andrew Davis et Anaconda, le prédateur (1997) de Luis Llosa. Si le film est maladroitement vendu sur l’affrontement entre Nicolas Cage et un jaguar blanc, Primal est avant tout une chasse à l’homme entre un groupe de soldats et un terroriste en passe d’être jugé pour crime contre l’humanité, où notre ami Nicky, qui interprète ici un chasseur indépendant spécialisé dans les animaux sauvages, s’interpose puisque l’accusé n’a rien trouvé de mieux à faire que libérer quelques-unes de ses proies en se faisant la malle. On est tout d’abord quelque peu frustré puisque nous ne verrons quasiment jamais Nicolas Cage affronter son jaguar blanc durant 1h30, puis on se laisse prendre finalement au jeu de ce quasi-huis clos dont l’intrigue se déroule essentiellement à bord d’un cargo pourri, où les personnages se cherchent, se trouvent, se bastonnent, tirent dans tous les sens ou se battent au couteau, tandis que les serpents, les singes aux dents aiguisés et le jaguar (en images de synthèse, dans la veine du Prédateur de Dick Maas) investissent les cabines, les couloirs et la cuisine du rafiot. Très en forme, Nicolas Cage – avec son arc et ses sarbacanes – a l’air de s’amuser dans ce rôle de mec bourru, qui balance des vannes cigare au bec et qui comme d’habitude se donne à fond dans une entreprise pourtant ultra-modeste et limitée. Est-il nécessaire de préciser que le film ne vaut que pour lui ?

Frank Walsh est un habile chasseur de gros gibier spécialisé dans les espèces rares et dangereuses. Il a récemment capturé un jaguar blanc dans les forêts tropicales du Brésil et compte maintenant le vendre à un zoo pour une fortune. Frank réserve un bateau pour livrer le jaguar avec d’autres animaux aux États-Unis. Cependant, les autorités ont également besoin de ce bateau pour transporter un tueur notoire qui doit être jugé et qui, pour des raisons médicales, ne peut être transporté par avion. En route vers les États-Unis, le criminel se libère et relâche des animaux dangereux et des serpents venimeux.

Pour son second film, le metteur en scène Nick Powell, ancien coordinateur des cascades sur Resident Evil : Retribution, Les Trois Mousquetaires (version Paul W.S. Anderson), X-Men – L’Affrontement final, Le Dernier samouraï et La Mémoire dans la peau, retrouve donc ce cher Nicolas Cage. Visiblement, celui-ci reste très attaché aux cinéastes qui l’ont fait tourner ces dernières années, y compris quand le résultat final demeure mitigé, ou bien encore franchement douteux. Croisades, n’avait pas non plus connu d’exploitation au cinéma en France. Toutefois, Nick Powell y soignait le cadre, les costumes, les décors, la photo, avec des moyens qui se voyaient à l’écran. Même chose ici pour Primal, sur lequel on retrouve les mêmes points positifs et négatifs que pour Croisades. L’histoire de Primal, somme toute banale, tombe souvent dans le nawak, mais avec une décontraction qui manquait au premier film de Nick Powell. Le réalisateur donne le ton dès la première séquence avec ce personnage de baroudeur crasseux et cynique, porté sur la bibine, qui tel un John McClane de chez Wish se retrouve plongé dans une situation extraordinaire, au mauvais moment. Si Nicolas Cage joue le jeu et imprègne le récit de sa folle énergie, ses partenaires en font des caisses. Parmi ceux-ci, on peine à reconnaître la pauvre Famke Janssen, avec son visage figé, défiguré par la chirurgie et le botox. La comédienne a bien du mal à ouvrir la bouche ou à ouvrir les yeux face à ses camarades. Un rendez-vous manqué. Heureusement, Nicolas Cage assure à lui seul le spectacle et de ce point de vue ses fans ne seront pas déçus. Le cabotinage du canadien Kevin Durand (The Strain) en ex-Marine psychopathe et de Michael Imperioli (Christopher Moltisanti dans Les Soprano) vaut aussi son pesant.

On ne sait pas et on ne saura probablement jamais comment l’un des plus grands acteurs du monde choisit ses films et décide de prêter son immense talent au service de productions de cette envergure. Toujours est-il qu’à part deux exceptions (Tokarev et Le Chaos), Nicolas Cage n’a jamais livré de prestations honteuses. Grâce à lui, Primal bénéficie d’une aura certaine et mérite au moins qu’on lui accorde 90 minutes de notre temps, pour décompresser, ce qu’il parvient à faire haut la main.

LE DVD

Et de trois pour AB Vidéo qui vient de sortir coup sur coup trois longs métrages avec Nicolas Cage en DVD ! Après Running with the Devil et Kill Chain, Primal, probablement le plus attendu de cette salve, débarque en édition Standard avec un visuel qui a de la gueule ! Le menu principal est animé et musical.

En plus de la bande-annonce (en VO ou VF), l’éditeur agrémente cette édition d’un petit making of (9’) composé essentiellement d’images de tournage et d’entretiens avec l’équipe. Dommage que Nicolas Cage manque à l’appel.

L’Image et le son

Pas d’édition HD sur ce titre et c’est bien dommage. Là où AB Vidéo avait sorti The Runner et Pay the Ghost en Blu-ray, il faudra se contenter du simple DVD pour Primal, qui aurait pu bénéficier de cette promotion. Néanmoins, cette édition s’en sort très bien avec un cadre large élégant, des contrastes soignés, un piqué souvent aiguisé et des détails plaisants. La définition est plus chancelante sur les nombreuses séquences sombres et c’est précisément là que la HD n’aurait pas été de trop.

Les mixages anglais et français Dolby Digital 5.1 se révèlent particulièrement sobres, mais instaurent un confort acoustique suffisant. En version originale, les dialogues auraient néanmoins mérité d’être un peu plus relevés sur la centrale. Dans les deux cas, la spatialisation musicale demeure évidente, les latérales soutiennent l’ensemble comme il se doit, tandis que le caisson de basses intervient à bon escient. Signalons également la présence de deux pistes Stéréo dynamiques. Les sous-titres français sont imposés sur la version originale et le changement de langue est verrouillé.

Crédits images : © AB Vidéo / Primal Film Production LLC All Rights Reserved / Captures DVD : Franck Brissard pour Homepopcorn.fr

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