DES PISSENLITS PAR LA RACINE réalisé par Georges Lautner, disponible en Édition Digibook Blu-ray + DVD + Livret le 6 mars 2020 chez Coin de mire Cinéma
Acteurs : Louis de Funes, Michel Serrault, Mireille Darc, Maurice Biraud, Francis Blanche, Venantino Venantini, Darry Cowl, Hubert Deschamps, Raymond Meunier, Gianni Musy, Guy Grosso, Philippe Castelli…
Scénario : Clarence Weff, Georges Lautner, Albert Kantof, d’après le roman Y avait un macchabée de Clarence Weff
Photographie : Maurice Fellous
Musique : Georges Delerue
Durée : 1h32
Date de sortie initiale : 1964
LE FILM
Un mauvais garçon vient de trépasser. Ceux qui l’avaient rendu à une vie meilleure, le cachèrent dans une contrebasse. Quand on apprit, dans le “milieu” que le truand possédait le ticket gagnant 100 millions au tiercé, et que ce ticket se trouvait dans la veste du “macchabée”, donc dans la contrebasse, ce fut le début d’une sacrée course au trésor…
“Sans
être un hôte abusif, j’aimerais savoir à qui est ce cadavre ?”.
A l’automne 1963, alors qu’il est en plein montage des Tontons flingueurs, Georges Lautner a déjà deux autres films sur le feu, dont le troisième et dernier volet de la trilogie du Monocle, qu’il se prépare à tourner à Hong Kong. Mais avant cela, il décide d’entamer les prises de vue d’une nouvelle comédie, Des pissenlits par la racine, l’adaptation du roman Y’avait un macchabée de Clarence Weff, pseudonyme d’Alexandre Valletti, coécrite par ce dernier avec le cinéaste lui-même, le tout supervisé par Michel Audiard et très largement inspiré du scénario de Three Strangers (1946) de Jean Negulesco, écrit par John Huston, avec Sydney Greenstreet et Peter Lorre. Tourné dans la précipitation en 10 jours, ce petit film permettait ainsi à Georges Lautner de “se couvrir” au cas où Les Tontons flingueurs se planterait au box-office. Rétrospectivement, Des pissenlits par la racine est une récréation pour le réalisateur et vaut essentiellement pour son casting quatre étoiles digne d’un Expendables à la française puisque Michel Serrault, Maurice Biraud, Mireille Darc, Louis de Funès, Francis Blanche, Venantino Venantini, Darry Cowl et Guy Grosso s’y donnent la (formidable) réplique, dans un délire complètement assumé et où l’humour noir très anglo-saxon coule à flots. Une vraie friandise acidulée comme le grand Georges Lautner en avait le secret.
LE MONOCLE RIT JAUNE réalisé par Georges Lautner, disponible en Édition Digibook Blu-ray + DVD + Livret le 6 mars 2020 chez Coin de mire Cinéma
Acteurs : Paul Meurisse, Marcel Dalio, Olivier Despax, Robert Dalban, Barbara Steele, Edwards Meeks, Rénée Saint-Cyr, Lino Ventura…
Scénario : Albert Kantof, Jacques Robert, Colonel Remy
Photographie : Maurice Fellous
Musique : Michel Magne
Durée : 1h37
Date de sortie initiale : 1964
LE FILM
Le monde entier subit une vague de meurtres de savants atomistes et d’attentats contre des installations nucléaires. Lorsqu’un commando est surpris en plein acte, on charge le commandant Dromard, dit « Le Monocle » de mener l’enquête qui le conduit à Hong-Kong…
Troisième et dernier volet de la trilogie dite du Monocle, Le Monocle rit jaune (1964) est assurément le meilleur volet de la saga. A l’époque du Monocle noir (1961), le réalisateur Georges Lautner n’a que quatre longs métrages à son actif quand il découvre le roman éponyme, écrit par le Colonel Rémy et publié en 1960. Résolument sombre, cette série noire (Prix du Quai des Orfèvres en 1960) évoque même un avortement et un foetus jeté dans les flammes. Peu passionné par le livre, le réalisateur y voit néanmoins l’occasion de dynamiter les codes du polar au cinéma en y intégrant une dose massive de second degré et de fantaisie. Une comédie d’espionnage, ce qui était alors impensable. Rétrospectivement, Le Monocle noir est le film avec lequel le cinéaste des Tontons flingueurs, Les Barbouzes et Ne nous fâchons pas, créé sa marque de fabrique. Toutefois, même si la mise en scène demeure géniale avec ses cadres composés et son N&B élégant, Le Monocle noir souffre aujourd’hui d’une exposition poussive et interminable, d’un rythme en dents de scie, de loooongues scènes de dialogues, d’un intérêt très relatif et d’une intrigue à laquelle on ne comprend absolument rien et qui surtout ne passionne jamais. Tout repose sur la réalisation de Georges Lautner donc, mais aussi sur les dialogues concoctés par Pierre Laroche (également scénariste), l’interprétation explosive du grand Paul Meurisse, qui de son côté avait tout fait pour « saboter » une oeuvre « sérieuse » que lui imposait son contrat.
FLIC OU VOYOU réalisé par Georges Lautner, disponible en Blu-ray le 1er janvier 2020 chez Studiocanal
Acteurs : Jean-Paul Belmondo, Michel Galabru, Marie Laforêt, Jean-François Balmer, Claude Brosset, Georges Géret, Michel Beaune, Philippe Castelli, Charles Gérard…
Scénario : Jean Herman d’après le roman de Michel Grisolia
Photographie : Henri Decaë
Musique : Philippe Sarde
Durée : 1h47
Date de sortie initiale : 1979
LE FILM
Stanislas Borovitz est un as de la police des polices qui utilise des méthodes particulièrement expéditives pour contrer les policiers véreux. Il est envoyé à Nice pour aider le commissaire Grimaud à mettre fin aux agissements de bandes rivales, les Corses et les Auvergnats, sous les coupes respectives d’Achille Volfoni et de Théo Musart. Se faisant passer pour un voyou, il parvient à infiltrer le milieu. Stan ne tarde pas à découvrir bientôt l’identité des flics de mèche avec la pègre. Dans le même temps, il fait la connaissance d’Edmonde, une romancière délurée.
Eh, les gars ! Ces trucs là, on devrait jamais avoir à s’en servir. D’autant qu’on peut obtenir les choses autrement. J’en suis sûr. Tenez, en demandant. Pardon Messieurs, pourriez-vous ôter vos pantalons, s’il vous plaît ? J’ai dit, ôtez vos frocs ! J’aimerais voir ce que vous portez en-dessous. On dit que la soie revient à la mode.
Flic ou Voyou est la première des cinq collaborations – avant Le Guignolo, Le Professionnel, Joyeuses Pâques et L’Inconnu dans la maison – de Georges Lautner avec Jean-Paul Belmondo. Mort d’un pourri avec Alain Delon ayant été un beau succès dans les salles en décembre 1977, Bebel approche le réalisateur. L’entente est parfaite, l’osmose immédiate et les deux hommes décident de faire leur prochain film ensemble. Souvent habitué à sortir un opus (minimum) par an, Jean-Paul Belmondo ne sera à l’affiche d’aucun film en 1978. Il revient en très grande forme avec ce Flic ou Voyou, immense succès populaire avec près de 4 millions de spectateurs dans les salles (dont un million rien que sur Paris et sa périphérie, une première pour un film avec Belmondo), ce qui le place en quatrième position des meilleures entrées de 1979 derrière, Le Gendarme et les extra-terrestres, la reprise du Livre de la jungle et Apocalypse Now. Egalement un énorme succès en Allemagne avec plus de 3 millions d’entrées, Flic ou Voyou demeure encore aujourd’hui un des films les plus chéris par les fans de l’éternel Bebel. Georges Lautner, un des meilleurs artisans que le cinéma français ait pu avoir, soigne comme toujours sa mise en scène et se repose sur un scénario jubilatoire écrit par Jean Herman, d’après le roman L’Inspecteur de la mer de Michel Grisolia, ainsi que sur des dialogues aux petits oignons concoctés par Michel Audiard. Bref, c’est un chef d’oeuvre.
LE PACHA réalisé par Georges Lautner, disponible en Blu-ray depuis le 22 août 2012 chez Gaumont
Acteurs : Jean Gabin, Dany Carrel, Jean Gaven, André Pousse, Louis Arbessier, Gérard Buhr, Robert Dalban, Maurice Garrel, Serge Gainsbourg…
Scénario : Michel Audiard, Georges Lautner, Albert Simonin d’après le roman de Jean Laborde
Photographie : Maurice Fellous
Musique : Michel Colombier, Serge Gainsbourg
Durée : 1h25
Date de sortie initiale : 1968
LE FILM
L’inspecteur de police Albert Gouvion est chargé de convoyer une importante collection de bijoux d’une valeur inestimable. Mais un dangereux truand, Marcel Lurat, dit Quinquin et ses complices font sauter le fourgon blindé au bazooka avant de s’emparer du butin. Ce dernier va même jusqu’à tuer ses complices, ainsi que Gouvion, dont le meurtre a été maquillé en accident. Le commissaire divisionnaire Louis Joss, supérieur et ami de Gouvion, ne croit pas à la thèse de l’accident et veut le venger. Il entreprend également le ménage dans le milieu parisien, en organisant la rencontre de deux bandes rivales à l’occasion d’un braquage avec l’aide de la maîtresse de Gouvion, Nathalie, jeune et belle serveuse dans une boîte de nuit et réalise que son vieil ami, qui avait le don de s’attirer les ennuis, s’est mêlé par faiblesse au milieu des gangsters à cause de cette dernière.
Je pense que le jour où on mettra les cons sur orbite, t’as pas fini de tourner.
Le Pacha marque la réconciliation entre Jean Gabin et Michel Audiard, fâchés depuis Mélodie en sous-sol (1962). Le dialoguiste le plus célèbre du cinéma français marque ainsi sa 15è collaboration avec Jean Gabin, sa 10è avec Georges Lautner et sa 4è avec Dany Carrel. Après le délirant Fleur d’oseille, Georges Lautner met en scène Le Pacha, qui marque une étape primordiale dans la représentation de la police dans le cinéma français. Ici, un braquage est réalisé au lance-roquette, le matériel mis à disposition des flics est dernier cri (vidéo-surveillance, télex, voitures sportives), les policiers n’hésitent pas à outrepasser la loi pour arriver à leur fin, la frontière entre flics et voyous devient mince et les sommations sont dites après avoir tiré.
QUELQUES MESSIEURS TROP TRANQUILLES réalisé par Georges Lautner, disponible en DVD (2009) et en Blu-ray depuis le 3 septembre 2014 chez Gaumont
Acteurs : Dani, Michel Galabru, Henri Guybet, Jean Lefebvre, André Pousse, Bruno Pradal, Paul Préboist, Renée Saint-Cyr, Charles Southwood…
Scénario : Georges Lautner, Jean-Marie Poiré d’après le roman de A.D.G.
Photographie : Maurice Fellous
Musique : Pierre Bachelet, Eddie Vartan
Durée : 1h32
Date de sortie initiale : 1973
LE FILM
Loubressac, petit village du Lot. Son château, sa comtesse, ses tracteurs, ses paisibles autochtones… Et voilà qu’arrive une colonie de hippies que la châtelaine a autorisé à bivouaquer sur son domaine. Un drôle de genre qui fait grincer bien des dents. Jusqu’au jour où l’on assassine le régisseur de la châtelaine. Les beatniks sont alors des coupables tout désignés.
LA VIE DISSOLUE DE GÉRARD FLOQUE réalisé par Georges Lautner,disponible en DVD et Blu-ray le 20 février 2019 chez Gaumont
Acteurs : Roland Giraud, Clémentine Célarié, Jacqueline Maillan, Marie-Anne Chazel, Gérard Rinaldi, Mathilda May, Sonia Lassaux, Ingrid Lurienne, Mitsou…
Scénario : Jean-Jacques Tarbès, Christian Watton, Christian Clavier, Martin Lamotte, Georges Lautner
Photographie : Yves Rodallec
Musique : Dailey News
Durée : 1h21
Date de sortie initiale: 1986
LE FILM
Gérard Floque, créatif publicitaire, a bien des ennuis. Le même jour, il perd son emploi, il apprend que sa fille aînée fume du hasch et que sa femme le trompe. Il claque alors la porte de l’agence et du domicile pour se lancer dans une autre vie. Profitant de quelques jours de vacances en solitaire, il est bientôt rejoint par sa belle-mère, ses filles, sa femme et son amant. Retour à la case départ.
Dans les années 1980, Georges Lautner (1926-2013) va connaître son plus grand succès dans les salles avec Le Professionnel (5,2 millions d’entrées), mais également le début de son déclin au box-office. Après 1984 et Joyeuses Pâques (3,4 millions d’entrées), les spectateurs déserteront progressivement les films du cinéaste. En 1985, Le Cow-Boy avec Aldo Maccione se plante avec « seulement » 707 000 entrées. Edouard Molinaro ayant déclaré forfait, c’est Georges Lautner qui reprend alors le flambeau de La Cage aux folles III – « Elles » se marient, mais cette fois encore, le succès est relatif puisque 1,7 million de français se déplaceront pour voir le dernier volet des aventures de Zaza Napoli et de Renato, alors qu’ils étaient près de 5,5 millions pour le premier épisode et trois millions pour le second. Qu’à cela ne tienne, Georges Lautner décide de rebondir et pour cela s’associe entre autres avec Martin Lamotte et Christian Clavier, pour La Vie dissolue de Gérard Floque. Pur produit des années 1980, le film invite plusieurs générations de comédiens et prend pour cible la publicité, tout en offrant l’un de ses meilleurs rôles au génial Roland Giraud. Si cette fois encore le score a été décevant avec à peine 650.000 entrées à sa sortie en janvier 1987, La Vie dissolue de Gérard Floque est devenu un petit classique, chéri par les fans de Georges Lautner, qui n’ont de cesse réciter les répliques vachardes écrites par le duo Lamotte/Clavier.
La vie de Gérard Floque s’écroule en deux heures. Rentrant chez lui après avoir été renvoyé de son travail par son meilleur ami, il y trouve la police venue l’avertir que sa fille de douze ans est au poste pour trafic de drogue. En perquisitionnant son domicile, les policiers découvrent ensuite que la femme de Gérard a un amant, un présentateur vedette de la télé. Celui-ci se réfugie chez une amie où il est poursuivi par sa belle-mère, psychologue pédante et excentrique qui le tient pour coupable des écarts de sa femme et de sa fille.
Rétrospectivement, il est amusant de voir quelle énergie Georges Lautner affichait encore à 60 ans. Amoureux de la jeunesse, le réalisateur des Barbouzes a toujours su s’entourer et surtout mélanger les âges, les cultures, les parcours, toujours au service du rire. Son film s’apparente à une BD filmée avec des séquences qui s’apparentent à des vignettes qui se succèdent et les scènes qui s’enchaînent comme des pages que l’on tourne. La Vie dissolue de Gérard Floque est un film-patchwork où Georges Lautner a mis de tout et surtout les produits de son époque. Des décors aux costumes, en passant par les maquillages, la bande-originale avec Jeanne Mas et son Johnny, Johnny, ou bien encore les deux chansons Don’t Stop Now par Daily News et Je veux seulement un homme par Annine, les années 1980 éclatent les yeux et les tympans avec ce qu’elles avaient de plus innocent, sans tenir compte du mauvais goût. Il y a donc une véritable nostalgie à revoir La Vie dissolue de Gérard Floque, mais pas seulement.
Il s’agit d’une vraie bonne comédie où l’on rit du début à la fin. Les dialogues sont tordants, le rythme alerte avec un montage cut, les comédiens sont en très grande forme. Film très court, on se demande si Georges Lautner n’a pas rajouté quelques séquences pour en allonger artificiellement la durée. Cela expliquerait pourquoi le long métrage s’ouvre sur un clip-live du titre Don’t Stop Now susmentionné, dans son intégralité ! Paradoxalement, La Vie dissolue de Gérard Floque n’a pas non plus de véritable « conclusion ». Le générique de fin démarre sur la même chanson qui ouvrait le film et que l’on entend à de multiples reprises, sans que l’on s’y attende, c’est à prendre ou à laisser. Cela a pu expliquer le fait que les spectateurs aient été décontenancés en sortant de la salle. Toujours est-il que le film est sans cesse ponctué de scènes cultes, notamment celle du pétage de câble de l’immense Michel Galabru en début de film après la diffusion d’un spot promo pour son parfum (« Eaux fortes de Jean-Etienne Nasal, Eaux fortes, le parfum de la jeunesse ! ») jugé trop « moderne ». Impossible de ne pas exploser de rire devant cette gueulante qui quelque part est entrée dans l’Histoire du cinéma et qui a d’ailleurs été maintes fois diffusée à la mort du comédien en 2016. Et puis le casting réunissant Roland Giraud, Clémentine Célarié, Jacqueline Maillan, Marie-Anne Chazel, Gérard Rinaldi, Richard Taxi, Mario David, Mathilda May, Christian Clavier, Jacques François, Mireille Darc dans une courte apparition, Maaike Jansen, Jacques Ramade, Jackie Sardou, Catherine Lachens, Michel Peyrelon, Dominique Besnehard et les éternels complices du réalisateur, Jean Luisi et Henri Cogan emporte immédiatement l’adhésion. Bref, on adore La Vie dissolue de Gérard Floque qui plus de trente ans après n’a rien perdu de son panache comique jubilatoire et rentre-dedans.
LE BLU-RAY
L’attente a été longue, très longue même, puisque La Vie dissolue de Gérard Floque n’était JAMAIS sorti en DVD ! Alors merci Gaumont de rendre enfin disponible ce film culte de Georges Lautner ! Et en Blu-ray en plus ! Le menu principal est fixe et muet et le test a été effectué sur check-disc.
Sylvain Perret est spécialiste du cinéma de Georges Lautner. Il nous propose une présentation de La Vie dissolue de Gérard Floque (12’30). Pour cela, le journaliste replace le film dans la carrière du réalisateur, après les deux échecs du Cow-Boy et La Cage aux folles III – « Elles » se marient. Puis, il en vient à l’écriture du scénario, aborde les thèmes, le casting, ainsi que le côté « désarticulé » du film qui ne comporte pas vraiment de conclusion, ni d’enjeux dans sa dernière partie. Sylvain Perret aborde également la représentation de l’homosexualité dans La Vie dissolue de Gérard Floque. Enfin, la sortie et le relatif échec du film sont évoqués.
Quel plaisir de retrouver Roland Giraud ! A l’occasion de la sortie de La Vie dissolue de Gérard Floque en DVD et Blu-ray, le comédien né en 1942 enchaîne les anecdotes et souvenirs, liés ou pas au film qui nous intéresse. Il débute d’ailleurs cet entretien en expliquant que le rôle pour lequel on le félicite toujours et dont on lui parle le plus est celui des Bronzés font du ski, dans lequel il ne fait qu’une courte apparition. « Leçon d’humilité » dit-il. Puis, le comédien évoque Georges Lautner, « un gentleman, un homme très distingué », avant d’en venir à la genèse de La Vie dissolue de Gérard Floque, l’écriture du scénario, ses partenaires à l’écran dont certains sont malheureusement « partis » depuis. Ayant revu le film pour cette interview, Roland Giraud s’étonne de la belle photographie de ce film qu’il a eu beaucoup de plaisir à tourner. Roland Giraud en profite également pour parler de Coluche, de sa femme Maaike Jansen (qui joue dans le film), de Jean Carmet, ainsi que de ses nouvelles envies de cinéma. Cela tombe bien, puisque suite au succès dans les salles des Vieux fourneaux (quasiment un million d’entrées), les propositions commencent visiblement à revenir. Ce sera toujours un plaisir de le revoir sur le grand écran.
L’interactivité se clôt sur la bande-annonce constituée de prises alternatives.
L’Image et le son
Il serait difficile de faire mieux que ce Blu-ray (Encodage MPEG 4 / AVC – Format du film respecté 1.66, 1080p) qui respecte les volontés artistiques originales dont le grain original, tout en tirant intelligemment partie de l’opportunité HD. La clarté est fort appréciable, notamment sur toutes les séquences en extérieur, la propreté du master est irréprochable, ainsi que la stabilité, le relief, la gestion des contrastes et le piqué qui demeure agréable. Les nombreuses séquences nocturnes sont également excellemment conduites avec des noirs denses et des couleurs lumineuses.
Le mixage DTS-HD Master Audio Mono instaure un réel confort acoustique. Les dialogues sont ici délivrés avec ardeur et clarté, la propreté est de mise, les effets riches et les silences denses, sans aucun souffle. L’éditeur joint également les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant.