Test DVD / Big Little Lies – Saison 2, réalisé par Andrea Arnold

BIG LITTLE LIES – SAISON 2 réalisé par Andrea Arnold, disponible en DVD le 10 janvier 2020 chez HBO.

Acteurs : Reese Witherspoon, Nicole Kidman, Shailene Woodley, Alexander Skarsgård, Adam Scott, Zoë Kravitz, James Tupper, Jeffrey Nordling, Laura Dern, Meryl Streep…

Photographie : Jim Frohna

Durée : 7 épisodes de 43 minutes

Date de sortie initiale : 2019

LA SAISON 2

C’est le jour de la rentrée des classes à Monterey. Les cinq amies, toujours liées par leur secret, se retrouvent. Toutes sont traumatisées par les événements survenus lors de la fête de l’école. Certaines font bonne figure, mais Bonnie n’arrive pas à surmonter son sentiment de culpabilité. Ne pouvant évoquer son geste fatal avec ses proches, elle s’isole peu à peu de tous. De son côté, Céleste héberge Mary Louise, sa belle-mère. Celle-ci n’aime rien tant que proférer des menaces voilées ou des critiques assassines d’un ton mielleux. Madeline, fidèle à elle-même, bavarde et papillonne de l’une à l’autre comme si de rien n’était. Elle s’est lancée avec succès dans l’immobilier…

Liste des épisodes :

  1. Qu’est-ce qu’elles ont fait ? (What Have They Done?)
  2. Les Cœurs révélateurs (Tell-Tale Hearts)
  3. La Fin du monde (The End of the World)
  4. Elle sait (She Knows)
  5. Tue-moi (Kill Me)
  6. La Mauvaise mère (The Bad Mother)
  7. Je veux savoir (I Want to Know)

Madeline (Reese Witherspoon), Celeste (Nicole Kidman), Jane (Shailene Woodley), Bonnie (Zoë Kravitz) et Renata (Laura Dern) sont de retour ! On ne les attendait peut-être pas, la première saison constituée de sept épisodes se suffisant à elle-même, mais c’était avant que la série se voit récompenser par l’American Film Institute Award du Top 10 des programmes télévisées de l’année, mais aussi par neuf Primetime Emmy Award (Meilleure mini-série, Meilleur scénario, Meilleures actrices pour Nicole Kidman et Laura Dern, etc.), quatre Golden Globes (encore pour Nicole Kidman et Laura Dern), quatre Critics’ Choice Television Awards, et bien d’autres. Si la première saison était basée sur le roman Petits secrets, grands mensonges de Liane Moriarty (numéro 1 des best-sellers par le New York Times en 2014), la seconde est elle adaptée d’une histoire inédite de l’auteure, écrite par David E. Kelley (La Loi de Los Angeles, Ally McBeal, Boston Justice) et cette fois entièrement mis en scène par Andrea Arnold, même si quelques rumeurs ont circulé sur le fait que Jean-Marc Vallée aurait repris le montage dans le dos de la réalisatrice et même procédé à quelques reshoots. Toujours est-il que la deuxième saison de Big Little Lies adopte un nouvel arc narratif, tout en proposant une suite directe aux sept premiers épisodes. Et la réussite est encore une fois au rendez-vous, d’autant plus qu’elle invite une nouvelle actrice et non des moindres, puisqu’il s’agit de l’immense Meryl Streep, qui interprète la mère de Perry Wright (Alexander Skarsgård, qui apparaît aussi via des flashbacks tournés pour la saison 2), dont l’arrivée va bouleverser le fragile équilibre de la bande des cinq.

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Test DVD / Depardieu par Mocky

DEPARDIEU PAR MOCKY, trois courts-métrages réalisés par Jean-Pierre Mocky, disponible en DVD le 10 décembre 2019 chez ESC Editions.

Acteurs : Gérard Depardieu, Pierre Richard, Philippe Duquesne, Prescillia Andreani, Emmanuel Nakach…

Scénario : Jean-Pierre Mocky

Musique : Vladimir Cosma

Durée : 20 minutes + 12 minutes + 24 minutes

Date de sortie initiale : 2015

LES COURTS-MÉTRAGES

Malgré leurs quarante ans d’amitié, Gérard Depardieu et Jean-Pierre Mocky n’avaient jamais collaboré avant 2015. les écrits d’Anton Tchekov les ont finalement réuni à travers trois courts-métrages, du moins pour les deux premiers. Un triptyque formidable monté sur le nom de l’acteur, mais dont le premier vaut aussi et surtout pour ses retrouvailles à l’écran avec l’immense Pierre Richard. Drôles, gentiment paillards, tournés dans de superbes décors naturels, ces petits films mettent en valeur le talent gargantuesque de Gérard Depardieu, qui semble prendre beaucoup de plaisir à porter ces mini-histoires. Enfin, c’est aussi l’occasion d’écouter les fabuleuses partitions du grand Vladimir Cosma

Agafia (2015-20’).

Diffusé dans le programme Histoires Courtes proposé par France Télévisions, Agafia réunit le duo Gérard Depardieu – Pierre Richard presque trente ans après les trois célèbres comédies de Francis Veber, La Chèvre (1981), Les Compères (1983) et Les Fugitifs (1986). Agafia est une jeune femme russe, qui, comme toutes les femmes de son village, tombe amoureuse d’un vagabond qui vit dans la forêt avec son ami. Tourné dans de superbes paysages naturels et marqué par la beauté d’Olga Korotyayeva, Agafia offre à ses deux têtes d’affiche l’occasion de réaliser de beaux numéros, même si l’on ne peut s’empêcher de trouver le film beaucoup trop court. Mais ne boudons pas notre plaisir, d’autant plus qu’Agafia est également empreint d’une douceur et d’une sensibilité que l’on avait souvent tendance à oublier chez Jean-Pierre Mocky.

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Test Blu-ray / Rambo : Last Blood, réalisé par Adrian Grunberg

RAMBO : LAST BLOOD réalisé par Adrian Grunberg, disponible en DVD et Blu-ray le 25 janvier 2020 chez Metropolitan Vidéo

Acteurs : Sylvester Stallone, Paz Vega, Sergio Peris-Mencheta, Adriana Barraza, Yvette Monreal, Óscar Jaenada, Rick Zingale, Fenessa Pineda, Louis Mandylor, Jessica Madsen…

Scénario : Matthew Cirulnick, Sylvester Stallone d’après le personnage créé par David Morrell

Photographie : Brendan Galvin

Musique : Brian Tyler

Durée : 1h41

Date de sortie initiale : 2019

LE FILM

Cinquième épisode de la saga Rambo.
Vétéran de la Guerre du Vietnam, John Rambo va devoir affronter un cartel mexicain.

Il y a onze ans, nous laissions John Rambo revenir chez lui, se dirigeant vers un ranch au bout d’un chemin poussiéreux, après son retour de Birmanie. La conclusion de la saga et l’opus John Rambo (ou simplement Rambo en version originale) étaient en tout point parfaits. Quelle ne fut pas l’étonnement de la part des fans de Sylvester Stallone, quand le comeback du plus célèbre des Bérets Verts a été annoncé par le comédien ! S’il s’agit clairement d’une « cerise sur le gâteau », Rambo : Last Blood, titre qui indique clairement qu’il s’agit bel et bien de l’ultime baroud d’honneur de son protagoniste en faisant référence au tout premier épisode réalisé par Ted Kotcheff, First Blood (1982), n’était franchement pas espéré, mais puisque le film existe, pourquoi s’en priver ?

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Test DVD / Flash – Saison 5

FLASH – SAISON 5, disponible en DVD et Blu-ray  le 11 décembre 2019 chez Warner Bros.

Acteurs : Grant Gustin, Candice Patton, Danielle Panabaker, Carlos Valdes, Tom Cavanagh, Jesse L. Martin, Hartley Sawyer…

Musique : Blake Neely

Durée : 22 épisodes de 40 minutes

Date de sortie initiale : 2018-2019

LA SAISON 5

Après avoir vaincu Clifford DeVoe, Barry et son équipe découvrent l’existence de Nora West-Allen, la fille de Barry et Iris venue du futur. Dotée des mêmes pouvoirs que son père, la jeune fille supersonique a perturbé la chronologie des événements à venir et a fait apparaître plus tôt que prévu Cicada, un tueur de méta-humains et seul ennemi que Flash n’a jamais stoppé.

Jusqu’à présent, la série Flash était (et de loin) la meilleure de tout le Arrowverse. Au fil des quatre saisons (soit près de 90 épisodes) qui se sont enchaînées depuis 2014, Flash avait su créer une empathie avec les personnages et chaque épisode était mené tambour battant, le tout reposant sur des comédiens brillants et charismatiques. La chute est sévère avec cette cinquième saison, qui à la quasi-unanimité a été jugée comme étant la plus décevante (euphémisme) et la plus faible. Avec ses méchants de pacotille, dont l’un est (très mal) interprété par le revenant Chris Klein (vous vous rappelez ? Oz dans American Pie !) et l’arrivée de l’irritante Nora, pourtant interprété par la mignonne Jessica Parker Kennedy, qui joue avec les nerfs dès le premier épisode, la cinquième saison de Flash s’est attirée (avec raison) les foudres des fans de la première heure. A l’heure où la sixième saison est diffusée sur The CW depuis octobre 2019 aux Etats-Unis, on ne peut pas dire que celle qui nous préoccupe aujourd’hui donne confiance en l’avenir pour « The Fastest Man Alive », qui certes est toujours impeccablement campé par Grant Gustin, mais qui n’a quasiment rien à faire au fil de ces 22 nouveaux épisodes et où une bonne moitié de ses partenaires ne sert pratiquement plus à grand chose, quand ils ne disparaissent pas sans raison et sous un prétexte quelconque. Les scénaristes sont clairement en manque d’inspiration.

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Test DVD / Ta gueule, je t’aime !, réalisé par Serge Korber

TA GUEULE, JE T’AIME ! réalisé par Serge Korber, disponible en DVD depuis le 15 juillet 2016 chez LCJ Editions

Acteurs : Brigitte Lahaie, Henri Czarniak, Michèle Perello, Anne Libert, Pierre Danny, Jean-Loup Philippe, Anne Libert, France Lomay…

Scénario : Christian Watton

Photographie : Gérard Loubeau

Musique : Roger Candy

Durée : 1h16

Date de sortie initiale : 1980

LE FILM

À la suite d’un accident lors d’une promenade en voiture, Fanny et Marco se retrouvent dans la luxueuse maison de campagne d’Henry, le garagiste qui les a secourus mais qui est aussi un ancien copain de régiment de Marco. Tous les habitants de la maison, de la femme d’Henry au livreur de yaourt, en passant par le curé, sont obsédés par le sexe et chacun s’en donne à cœur joie.

Serge Korber (né en 1936), c’est avant tout le réalisateur du merveilleux Un idiot à Paris (1967), adapté du roman éponyme de René Fallet et sans doute le plus beau rôle de Jean Lefebvre au cinéma. Il y a aussi les deux collaborations avec Louis de Funès, L’Homme orchestre (1970) et Sur un arbre perché (1971), deux des pires films de Fufu. A la même période, Serge Korber met en scène quelques films pornographiques sous le pseudo de John Thomas, dans lesquels il fera tourner son acteur fétiche, Richard Darbois, devenu l’immense comédien de doublage que l’on connaît depuis plus de quarante ans. S’enchaîneront des œuvres aux titres fleuris tels que Hard Love (1975), A bout de sexe (1975), Dans la chaleur de Julie (1975), L’Essayeuse (1976), L’Odyssée de l’extase (1977) et Pornotissimo (1977). Pour Ta gueule, je t’aime !, John Thomas redevient Serge Korber, même s’il s’agit d’une comédie polissonne dans laquelle jouent les divines Cathy Stewart (Les Gourmandes de sexe, Bouches expertes), Brigitte Lahaie (la même année que Pénétrations méditerranéennes et Six Suédoises à la pompe), Michèle Perello (Prenez la queue comme tout le monde, Les Deux gouines), Anne Libert (Les Expériences érotiques de Frankenstein, Les Confidences érotiques d’un lit trop accueillant) et France Lomay (Vicieuses pour hommes seuls, Je suis une petite cochonne). Un beau programme en perspective ! Sauf que Ta gueule, je t’aime ! est en fait une comédie de boulevard avec quelques touches coquines qui ne vole pas bien haut. Enormément de longueurs, de lourdeurs et surtout un manque d’intérêt plombent constamment le film de Serge Korber. Demeure surtout Brigitte Lahaie, dont les costumes n’ont visiblement pas coûté bien cher, puisqu’en dehors d’une scène de repas la comédienne apparaît dans le plus simple appareil à chaque apparition, arborant seulement une paire de chaussures à talons hauts. C’est déjà ça de pris.

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Test Blu-ray / Violence au Kansas, réalisé par Melvin Frank

VIOLENCE AU KANSAS (The Jayhawkers!) réalisé par Melvin Frank, disponible en DVD et Blu-ray le 25 janvier 2020 chez Sidonis Calysta

Acteurs : Jeff Chandler, Fess Parker, Nicole Maurey, Henry Silva, Herbert Rudley, Frank DeKova, Don Megowan, Leo Gordon…

Scénario : Melvin Frank, Joseph Petracca, Frank Fenton, A.I. Bezzerides

Photographie : Loyal Griggs

Musique : Jerome Moross

Durée : 1h40

Date de sortie initiale : 1959

LE FILM

Texas 1859, Cam Bleeker s’échappe de la prison où il était enfermé depuis la guerre contre le Mexique. Pensant rentrer chez lui et retrouver sa femme, il découvre, une fois arrivé sur place, que cette dernière est morte pendant les événements et qu’une veuve s’est installée dans la demeure avec ses enfants…

Au titre français, Violence au Kansas, qui plante immédiatement le décor, nous préférerons le titre original The Jayhawkers !, qui claque plus et qui promet un bon film d’action. Réalisé par Melvin Frank (1913-1988), ancien scénariste de George Marshall, qui passe à la mise au début des années 1950 et qui se spécialise surtout dans le registre de la comédie (Le Bouffon du roiThe Court Jester avec Danny Kaye en 1955), le western qui nous intéresse aujourd’hui est la seule incursion du cinéaste dans le genre. Du moins si l’on excepte La Duchesse et le TruandThe Duchess and the Dirtwater Fox (1976) avec George Segal et Goldie Hawn, qui est plutôt une comédie se déroulant à la fin du XIXe. Toujours est-il que Violence au Kansas est un western tout ce qu’il a de plus plaisant avec un casting formidable mené entre autres par le génial et charismatique Jeff Chandler, une histoire souvent passionnante et bien écrite, le tout solidement réalisé par Melvin Frank qui démontre ici tout son grand bagage technique. Une bien belle découverte.

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Test Blu-ray / 5000 $ mort ou vif, réalisé par R.G. Springsteen

5000 $ MORT OU VIF (Taggart) réalisé par R.G. Springsteen, disponible en DVD et Blu-ray le 25 janvier 2020 chez Sidonis Calysta

Acteurs : Dan Duryea, Tony Young, Dick Foran, Elsa Cárdenas, Jean Hale, Emile Meyer, David Carradine, Peter Duryea…

Scénario : Robert Creighton Williams d’après un roman de Louis L’Amour

Photographie : William Margulies

Musique : Herman Stein

Durée : 1h25

Date de sortie initiale : 1964

LE FILM

Kent Taggart appartient à une famille de pionniers ayant été assassinée sur l’ordre de Ben Blaser, tyran de la région, et ses hommes. Revenant venger la mort de ces derniers, il tue le fils de Blaser. Ce dernier lance alors un mandat d’arrêt contre Taggart et offre 5000 dollars à celui qui le retrouve…

5000 $ mort ou vif ou bien Taggart en version originale, est un minuscule western tardif de 1964, dans lequel le grand Dan Duryea (1907-1968) vole une fois la vedette à tous ses petits camarades. Alors que le western explose en Italie avec Pour une poignée de dollars de Sergio Leone, le genre connaît ses derniers soubresauts sur le sol de l’Oncle Sam. Alors que la production des westerns est devenue pour ainsi dire inexistante, Universal propose de remettre le couvert pour contenter les spectateurs en manque de cowboys. Mais devant les résultats frileux engrangés au box-office par les derniers westerns, le studio décide d’utiliser les bonnes vieilles méthodes pour minimiser les coûts de production, à savoir utiliser de nombreux stock-shots provenant d’anciens films ! Ainsi, toutes les scènes d’affrontements spectaculaires de 5000 $ mort ou vif seront reprises d’À l’assaut du Fort ClarkWar Arrow (1953) de George Sherman, Les Cavaliers de l’enferPosse from Hell (1961) de Herbert Coleman, ou bien encore de L’Héroïque lieutenantColumn South (1953) de Frederick de Cordova et Hondo, l’homme du désert (1953) de John Farrow. Ce collage s’accorde bon gré mal gré, en dépit d’une qualité d’image différente, tout en construisant une nouvelle intrigue. Passe-partout, le récit de 5000 $ mort ou vif n’est certes pas déplaisant, mais se perd trop souvent dans quelques sous-intrigues longuettes après un démarrage pourtant très prometteur. Reste donc Dan Duryea, une vraie trogne de salopard pour lequel on ne peut s’empêcher d’avoir beaucoup d’affection.

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Test Blu-ray / Sacramento, réalisé par William C. McGann

SACRAMENTO (In Old California) réalisé par William C. McGann, disponible en DVD et Blu-ray le 25 janvier 2020 chez Sidonis Calysta

Acteurs : John Wayne, Binnie Barnes, Albert Dekker, Helen Parrish, Patsy Kelly, Edgar Kennedy, Dick Purcell, Harry Shannon, Charles Halton…

Scénario : Gertrude Purcell, Frances Hyland d’après une histoire originale de J. Robert Bren et Gladys Atwater

Photographie : Jack A. Marta

Musique : David Buttolph

Durée : 1h28

Date de sortie initiale : 1942

LE FILM

Originaire de Boston, Tom Craig entend bien ouvrir une pharmacie à Sacramento, la ville la plus bouillonnante de Californie. À peine arrivé et le voilà déjà dans le collimateur de Britt Dawson, l’un des maîtres de la ville. Tom n’est cependant pas homme à se laisser intimider, trouvant en la fiancée même de son ennemi une alliée. Rancunier, Dawson monte un plan pour lui voler les médicaments indispensables à la survie de chercheurs d’or atteints de la typhoïde…

Depuis La Piste des GéantsThe Big Trail (1930) de Raoul Walsh, Marion Mitchell Morrison, parfois crédité Duke Morrison, devient définitivement John Wayne et ne s’arrêtera plus de tourner jusqu’au Dernier des GéantsThe Shootist (1979) de Don Siegel, son dernier long métrage . Tournant parfois plus de dix films par an (!) le comédien né en 1907 devient une figure incontournable du western et promène son mètre 93 avec une décontraction qui séduit les spectateurs du monde entier. Il continue de se faire la main durant les années 1930, et clôt cette décennie en multipliant les tournages avec George Sherman et surtout John Ford, avec lequel il tourne La Chevauchée fantastique Stagecoach (1939), leur première collaboration. SacramentoIn Old California, également connu sous son titre belge Aventure en Californie, date de 1942 et s’avère un western – tourné pour le compte de la Republic Pictures – bourré d’humour, dans lequel le Duke a l’air de beaucoup s’amuser en interprétant un pharmacien tiré à quatre épingles, bien décidé à ouvrir sa boutique dans la ville quelque peu mal famée de Sacramento. Réalisé par William C. McGann (1893-1977), In Old Sacramento est un western complètement désuet, mais qui conserve un vrai charme, qui reste plaisant pour le rôle quelque peu à contre-emploi de John Wayne, qui fait ici preuve d’un vrai sens de l’autodérision, même s’il défend une fois de plus la veuve et l’orphelin.

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Test Blu-ray / Une journée de fous, réalisé par Howard Zieff

UNE JOURNÉE DE FOUS (The Dream Team) réalisé par Howard Zieff, disponible en DVD et Blu-ray le 21 janvier 2020 chez Rimini Editions

Acteurs : Michael Keaton, Christopher Lloyd, Peter Boyle, Stephen Furst, Dennis Boutsikaris, Lorraine Bracco, Philip Bosco, Milo O’Shea…

Scénario : Jon Connolly, David Loucka

Photographie : Adam Holender

Musique : David McHugh

Durée : 1h53

Date de sortie initiale : 1989

LE FILM

Le Dr Weitzman, psychiatre, décide d’emmener quatre de ses patients en balade à New York. Il y a là Billy, sujet à des accès de violence, Henry, schizophrène et paranoïaque, Albert, incapable de communiquer avec les autres, et Jack, qui croit être la réincarnation du Christ. Mais le médecin est victime d’une agression, et nos quatre énergumènes se trouvent livrés à eux-mêmes, dans une ville encore plus folle qu’eux.

Hit the road Jack and don’t you come back
No more, no more, no more, no more
Hit the road Jack and don’t you come back no more…

Méconnu, voire totalement inconnu en France, Une journée de fousThe Dream Team est pourtant un joyau de la comédie américaine de la fin des années 1980, réalisé par Howard Zieff (1927-2009), qui avait signé La BidassePrivate Benjamin (1980) avec Goldie Hawn, et plus tard les deux volets de My Girl (1991 et 1994) avec Dan Aykroyd, Jamie Lee Curtis, Macaulay Culkin (pour le premier opus) et Anna Chlumsky. Sur un scénario coécrit par Jon Connolly (Eddie, avec Whoopy Goldberg) et David Loucka (La Maison au bout de la rue), le cinéaste dirige un quatuor de comédiens exceptionnels, Michael Keaton, Christopher Lloyd, Peter Boyle et Stephen Furst. Une journée de fous est une totale découverte, complètement passée inaperçue en France à sa sortie en septembre 1989.

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Test Blu-ray / Terror Train – Le Monstre du train, réalisé par Roger Spottiswoode

LE MONSTRE DU TRAIN (Terror Train) par Roger Spottiswoode, disponible en combo Blu-ray/DVD le 4 janvier 2020 chez Rimini Editions

Acteurs : Jamie Lee Curtis, Ben Johnson, Hart Bochner, David Copperfield, Derek McKinnon, Sandee Currie, Timothy Webber, Anthony Sherwood, Vanity…

Scénario : T.Y. Drake

Photographie : John Alcott

Musique : John Mills-Cockell

Durée : 1h33

Date de sortie initiale : 1980

LE FILM

Une fraternité d’étudiants universitaires décident de se faire une soirée costumée pendant un voyage en train. Mais un tueur s’est infiltré dans le train, les tuant un par un et récupérant les costumes de ses victimes…

S’il n’est évidemment pas comparable à Halloween, la nuit des masques (1978) de John Carpenter et nettement moins réussi que Le Bal de l’horreurProm Night (1980) de Paul Lynch, Le Monstre du trainTerror Train (1980) vaut encore le coup d’oeil pour plusieurs raisons. D’une part parce qu’il est toujours plaisant de revoir la belle Jamie Lee Curtis à ses débuts, il s’agit ici de son quatrième long métrage, d’autre part parce qu’il s’agit des premiers pas derrière la caméra du sympathique Roger Spottiswoode, ancien monteur de Sam Peckinpah (Les Chiens de paille, Pat Garrett et Billy le Kid) et de Walter Hill (Le Bagarreur), futur réalisateur du meilleur épisode de James Bond avec Pierce Brosnan, Demain ne meurt jamaisTomorrow Never Dies (1997). De plus, Le Monstre du train est aussi l’unique incursion au cinéma de David Copperfield, en dehors de ses apparitions dans son propre rôle, qui interprète (forcément) un illusionniste sur qui pèsent de nombreux soupçons. Et si c’était lui tueur du train avec sa coupe de cheveux improbable et ses chemises col pelle à tarte ? Enfin, Terror Train reste très plaisant pour les mirettes, grâce notamment à la très belle photographie signée John Alcott, immense chef opérateur à qui l’on doit notamment les images inoubliables d’Orange mécanique (1971), Barry Lyndon (1975) et de Shining (1980) de Stanley Kubrick. S’il n’est pas une entière réussite, Le Monstre du train, production américano-canadienne, possède donc suffisamment d’atouts pour qu’on s’y intéresse quarante ans (!) après sa sortie.

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