Test DVD / Black Friday, réalisé par Casey Tebo

BLACK FRIDAY réalisé par Casey Tebo, disponible en DVD et Blu-ray le 9 juin 2022 chez Program Store.

Acteurs : Devon Sawa, Ivana Baquero, Ryan Lee, Stephen Peck, Michael Jai White, Bruce Campbell, Louie Kurtzman, Celeste Oliva…

Scénario : Andy Greskoviak

Photographie : David Kruta

Musique : Patrick Stump

Durée : 1h21

Date de sortie initiale : 2021

LE FILM

Le soir de Thanksgiving, un groupe d’employés d’un magasin de jouets ouvre boutique à minuit pour le jour le plus prolifique de l’année. Au même moment, une météorite s’écrase sur terre avec à son bord un parasite extraterrestre, Jonathan, Ken et leurs collègues vont se retrouver avec plus de problèmes que prévu quand leurs clients infectés se transforment en créatures tueuses assoiffées de sang…

Mouarf…À de nombreuses reprises, il est évident que vous vous direz « J’ai déjà vu ça des centaines de fois… » ou « Je ne m’attendais à rien et je suis quand même déçu » devant ce Black Friday, qui n’en demeure pas moins sympathique. Ce qui attire en premier lieu, c’est bel et bien la présence de Bruce Campbell, devenu rare sur le grand écran (on ne l’y avait pas vu depuis 2015 en fait), qui a su conserver son aura grâce au succès des trois saisons de la série Ash vs. Evil Dead. Également producteur du film qui nous intéresse aujourd’hui, il interprète ici le responsable d’une boutique de jouets (à la fin d’Evil Dead 3 Army of Darkness, celui-ci travaillait d’ailleurs dans un magasin de grande distribution) qui ouvre ses portes à minuit pour l’inévitable opération commerciale, alors que tout le monde est en train de déguster la dinde de Thanksgiving. Mais c’était sans compter sur l’arrivée inattendue d’une étrange créature venue de l’espace rappelant le Blob, bien décidé à se nourrir des clients frappadingues, qui vont lui permettre de s’étendre toujours plus. Le problème, c’est que chaque victime devient extrêmement contagieuse, mais heureusement, la résistance s’organise au sein du magasin. Les prochaines heures risquent d’être difficiles, surtout qu’avant la venue de cet alien gélatineux, les consommateurs paraissaient déjà contaminés par la fièvre acheteuse. Black Friday ne va jamais plus loin que son postulat de départ, faire un parallèle entre les acquéreurs compulsifs et les zombies prêts à sauter sur la moindre occasion…cela rappelle furieusement Zombie Dawn of the Dead de George A. Romero (1978), dans lequel les personnages se réfugiaient dans un centre commercial, qu’ils barricadaient afin de se protéger des zombies et bénéficier des ressources qu’il contenait. Black Friday n’arrive pas à la cheville de cette référence, pamphlet politique et charge contre la société de consommation par excellence, et n’est qu’un divertissement quelconque, entre Zombieland et Shaun of the Dead, sans véritablement de budget ni d’idées neuves, cependant bien agité et comprenant quelques effets gores bien sentis. Mais bon, c’est pas non pluuuuuus…

Un organisme parasite attaque Monty, employé d’All-Mart, alors qu’il prépare le magasin pour la vente du Black Friday. Monty se transforme en monstre et attaque deux collègues. Parce qu’il doit travailler le jour de Thanksgiving, Ken Bates dépose ses filles Lyla et Gracie pour dîner avec leur mère et son nouveau mari Grant. Ken prend ensuite son collègue Chris Godecki, pour rejoindre leur lieu de travail chez We Love Toys. Alors que les acheteurs anxieux se rassemblent à l’extérieur, Ken et Chris rejoignent leurs collègues Marnie, Brian, Archie, Ruth, Emmett, Anita et Bircher alors qu’ils se préparent à ouvrir le magasin pour le Black Friday. Possédé par un parasite, un acheteur enragé malmène Bircher, le transformant lui aussi en créature. Le gérant du magasin, Jonathan Wexler, fait ouvrir les portes à ses employés. Les acheteurs affluent, mais ils deviennent progressivement violents à mesure que la mutation parasitaire se propage. Tout le monde finit par se rendre compte que les acheteurs se transforment en créatures meurtrières alors qu’ils sont attaqués et forcés de riposter.

Black Friday repose sur une bande d’excellents comédiens, Bruce Campbell en première ligne donc, mais aussi Devon Sawa (Evasion 3 : The Extractors, Destination finale, La Main qui tue), lui aussi producteur, Ivana Baquero (Les Chroniques de Shannara, Le Labyrinthe de Pan), Ryan Lee (Chair de poule, Super 8), Michael Jai White (Traîné sur le bitume, Universal Soldier Le combat absolu, Spawn) et bien d’autres acteurs bien allumés à l’énergie toujours communicative. Raison pour laquelle on n’a pas le temps de s’ennuyer devant ce délire généreux en moments loufoques ou gentiment sanglants, en humour « débile »…jusqu’à l’irruption du monstre ultime réalisé en images de synthèse plutôt hideuses. Nous sommes beaux joueurs, on dira que ça passe.

En 76 minutes montre en main (comme une production Roger Corman), le scénariste Andy Greskoviak (la série The Dreamers) et le réalisateur Casey Tebo, complice de Steven Tyler et de son groupe Aerosmith, enchaînent les scènes drôles et d’épouvante, sans se forcer, mais avec une certaine efficacité, un sens du rythme et des répliques absurdes, en piochant ici (The Thing) et là (The Mist), bien que le Black Friday éponyme ne soit finalement qu’un prétexte. Les spectateurs pourront donc bien leur accorder 1h15 de leur existence, même s’ils n’auront sans doute aucun ou peu de souvenirs du film juste après. Mais se débrancher le cerveau un laps de temps n’a jamais fait de mal à personne. 

LE DVD

Black Friday ne passera pas par la case cinéma en France (à part une séance à l’Alpe d’Huez), contrairement aux États-Unis. Diffusé sur OCS dans nos contrées, le film de Casey Tebo tout de même d’une édition DVD et même d’un Blu-ray, grâce aux bons soins de Program Store. Beau visuel pour la jaquette. L’’édition Standard se présente sous la forme d’un boîtier Amaray classique transparent. Le menu principal est animé et musical.

L’interactivité ne se résume qu’à la bande-annonce en version française.

L’Image et le son

Nous n’avons pas pu avoir en main l’édition HD, mais juste le DVD. Néanmoins, ce Direct-to-Video s’en sort haut la main. Program Store soigne son transfert et la copie SD de Black Friday ne déçoit pas. Le piqué et le relief sont acérés tout du long et permet d’apprécier le soin apporté à la photographie de David Kruta, le cadre large offre son lot de détails conséquent, y compris sur les très nombreuses scènes sombres. Evidemment, l’ensemble est d’une propreté immaculée, les contrastes sont denses. De très bonnes conditions techniques sont réunies et la définition est quasi-exemplaire.

Sans réelle surprise, la piste Dolby Digital 5.1 anglaise se révèle plus homogène, naturelle et dynamique que son homologue française, plus dirigée sur les bruitages que les dialogues. La version originale n’est pas avare en petits effets, bien que les latérales aident surtout à créer un environnement musical. Black Friday se déroule essentiellement dans le magasin et donc les ambiances surround sont plutôt limitées. En revanche, il n’y a rien à redire concernant la balance frontale, en anglais comme en français, qui bénéficie en plus d’une large ouverture des enceintes. Deux pistes Stéréo sont aussi proposées.

Crédits images : © Program Store / Captures DVD : Franck Brissard pour Homepopcorn.fr

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