Test Blu-ray / Black Lotus, réalisé par Todor Chapkanov

BLACK LOTUS réalisé par Todor Chapkanov, disponible en DVD & Blu-ray le 21 novembre 2023 chez Metropolitan Vidéo.

Acteurs : Rico Verhoeven, Frank Grillo, Marie Dompnier, Peter Franzén, Pippi Casey, Rona-Lee Shimon, Magnus Samuelsson, Simon Wan…

Scénario : Tad Daggerhart

Photographie : Ivan Vatsov

Musique : Roel Gommans & Jules Reivers

Durée : 1h33

Date de sortie initiale : 2023

LE FILM

Après la mort de son meilleur ami lors d’une mission commune, un officier des forces spéciales, Matteo Donner, parcourt le monde. De retour à Amsterdam, Donner n’a qu’un seul but : sauver la fille kidnappée de son ami mort.

Todor Chapkanov…Mais qui c’est ça ? Le réalisateur d’Un seul deviendra invincible : BoykaBoyka: Undisputed IV avec Scott Adkins et de tout un tas de DTV aux titres explicites tels que Vampyre Nation, Miami Magma, Twister Apocalypse, Monsterwolf. N’hésitant pas à plagier et à donner sa version d’autres blockbusters du moment, on pense à La Légende des crânes de cristal (tiens, tiens…), Thor et le marteau des dieux, le metteur en scène bulgare paraît bouffer à tous les râteliers et a même bossé comme assistant sur des gros films plus renommés comme The Grudge 3, La Chute de Londres, Hitman & Bodyguard ou dernièrement Expendables 4. On le retrouve aux commandes de Black Lotus, série B-Z d’action (comprenez par là que les moyens sont limités et qu’il n’est pas interdit de s’endormir devant) où l’inénarrable Frank Grillo est mis en avant sur l’affiche, alors qu’il n’officie ici qu’en tant que second rôle. L’acteur récemment au générique de Lamborghini : L’Homme derrière la légende, Paradise Highway, The Yacht, Boss Level, Cosmic Sin, Jiu Jitsu laisse la première place au dénommé Rico Verhoeven, néerlandais de 34 ans. Ce dernier n’est autre que le champion du monde actuel dans la catégorie poids lourds de la Glory World Series, promotion internationale de kick-boxing. Le voici promu nouvelle star mono-expressive du cinéma d’action dans Black Lotus avec son charisme de gros bébé (115 kilos, 1m96). Sa plus grande scène dans le film ? Couper du bois pour bâtir une niche destinée au chien de sa filleule. Ah oui, il fait son jogging aussi toutes les dix minutes et bien sûr doit retirer son t-shirt trempé comme une serpillière, ce qui lui donne l’occasion d’exhiber son torse glabre, comme dans une pub pour Coca Cola. Malgré son gabarit, comptez évidemment sur nous pour ne pas lui dire en face tout le mal (ou le bien, ça dépend le point de vue) que nous pensons de ce Black Lotus qui s’apparente aussi à un épisode de Cauchemar en cuisine avec un lookalike impressionnant de Philippe Etchebest, qui râle sur la qualité de la soupe aux champignons dans un restaurant néerlandais. Complètement anecdotique, pour ne pas dire inoffensif, malgré une ou deux scènes brutales, Black Lotus est un spectacle biodégradable, qui s’évapore de notre cerveau dès le générique de fin, pour ne laisser aucun souvenir. Quelques effluves peut-être. Amusant, totalement débile, divertissant quoi.

Voilà, voilà…Difficile d’ajouter autre chose, car Black Lotus ne raconte rien ou pas grand-chose. Honnêtement, celui qui s’en tire le mieux est Frank Grillo, qui s’éclate à jouer une pourriture tirée à quatre épingles, n’hésitant pas à enlever une petite fille et même à la tenir en joue pour se sortir d’un mauvais pas. Avec sa voix rocailleuse et son charisme qui rappelle celui de Peter North (si vous ne connaissez pas, googlisez, les autres, bande de coquins), il campe une parodie de mafieux mal rasé (ou à la barbe peinte au pochoir), qui s’énerve rapidement, mais qui laisse à ses sbires le soin de faire le sale boulot. Autre bon point avec la comédienne française Marie Dompnier, qui interprète Hélène, la veuve du meilleur ami de Matteo. Vue dans Les Gazelles de Mona Achache et Boîte noire de Yann Gozlan, celle-ci relève le niveau d’un casting masculin quelque peu amorphe.

La mise en scène est correcte, fonctionnelle, et tente de donner un peu de rythme à des scènes sans intérêt ou en bougeant la caméra dans tous les sens lors de la poursuite dans les rues d’Amsterdam. On se croirait presque chez Luc Besson avec des gros mecs baraqués (mais pas blacks), des Audis, des p*tes, un type qui a fait l’Afghanistan (un ancien des forces spéciales quoi), qui n’a pas d’argent, mais qui par contre possède des compétences particulières, acquises au cours d’une longue carrière (comme contracter les biceps quand il boit de l’eau), des compétences qui font de lui un véritable cauchemar (vous avez la référence ?) pour ceux qui s’en prennent à sa famille de coeur. Comme ce bon vieux Liam Neeson, Matteo, qui n’a rien glandé pendant les cinquante premières minutes, se met à la recherche des kidnappeurs, promet à la femme de son pote qu’il les trouvera et probablement qu’il les tuera aussi. Avec à ses côtés un flic un peu con-con et une fliquette aux fesses aussi plates que son débardeur et un visage qui n’est pas sans rappeler – la pauvre – celui de la directrice de Public Myriam Palomba, Matteo serre ses petits poings (à son échelle, sinon ils sont aussi gros que votre cuisse) et décime l’équipe de Frank Grillo, qui ne demandait juste qu’à se reposer dans un champ de tulipes.

C’est bête, car la scène inaugurale est plutôt sympathique et promet du lourd, mais le soufflé retombe immédiatement après. Au fait, on parlait de quel film là ?

LE BLU-RAY

Chez Metropolitan Vidéo, on aime bien Frank Grillo ! Après Paradise Highway, Boss Level, End of Watch, Le Territoire des loups, Warrior, Mother’s Day et bien d’autres, voilà que débarque Black Lotus en DVD et Blu-ray chez l’éditeur au cheval ailé. Le menu principal est animé et musical.

Seule la bande-annonce est proposée comme supplément.

L’Image et le son

Un très bel objet que ce master HD. L’image bénéficie d’un codec AVC de haut niveau, renforçant les contrastes, ainsi que les détails aux quatre coins du cadre large. Certains plans sont superbes et tirent entièrement parti de cette élévation en Haute Définition. Les gros plans peuvent être analysés sans problème puisque la caméra colle parfois au plus près des personnages. Ce Blu-ray est une franche réussite technique.

Comme pour l’image, l’éditeur a soigné le confort acoustique et livre deux mixages DTS-HD Master Audio 5.1 particulièrement bluffants, surtout dans les scènes de poursuites, mais également dans les séquences plus calmes. Les quelques pics d’action peuvent compter sur une balance impressionnante des frontales comme des latérales. Les effets annexes sont présents et dynamiques. De son côté, le caisson de basses souligne efficacement chacune des actions au moment opportun. La spatialisation est en parfaite adéquation avec le ton du film. A ce titre, la version originale l’emporte sur son homologue.

Crédits images : © Metropolitan FilmExport / Captures Blu-ray : Franck Brissard pour Homepopcorn.fr

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