Test Blu-ray / Dead for a Dollar, réalisé par Walter Hill

DEAD FOR A DOLLAR réalisé par Walter Hill, disponible en DVD & Blu-ray le 7 août 2024 chez M6 Vidéo.

Acteurs : Christoph Waltz, Willem Dafoe, Rachel Brosnahan, Warren Burke, Brandon Scott, Benjamin Bratt, Luis Chávez, Hamish Linklater…

Scénario : Walter Hill & Matt Harris

Photographie : Lloyd Ahern II

Musique : Xander Rodzinski

Durée : 1h46

Date de sortie initiale : 2022

LE FILM

Chihuahua, Nouveau-Mexique en 1897. Max Borlund, un célèbre chasseur de primes, est engagé pour retrouver et ramener la femme d’un homme d’affaires de Santa Fe, apparemment kidnappée par un déserteur afro-américain. Au cours de son investigation au Mexique, il tombe sur son ennemi juré, l’expatrié américain Joe Cribbens que Max a envoyé en prison des années auparavant. Il retrouve également la femme et le déserteur, désormais amants, qui se cachent dans le désert mexicain pour échapper à son mari violent. Max la renverra-t-il ou l’aidera-t-il à combattre des tueurs à gages sans pitié et son rival de toujours ?

Tiens, revoilà ce bon vieux Walter Hill ! Nous étions sans nouvelle de l’auteur du Bagarreur, Driver, Les Guerriers de la nuit, 48 Heures, Double détente, Extrême préjudice, Comment claquer un million de dollars par jour depuis son lénifiant, mais sympathique Revenger The Assignment avec Michelle Rodriguez. Retour au western pour le metteur en scène du Gang des frères JamesThe Long Riders (1980), Geronimo (1993), Wild Bill (1995), Dernier Recours Last Man Standing (1996), sans oublier la série Deadwood (2004) et le téléfilm Broken Trails (2006), genre de prédilection du cinéaste, qui s’en est même toujours inspiré pour ses films contemporains. Six ans après son adaptation de la bande dessinée, publiée en France sous le titre Corps et Ame (chez Rue de Sèvres), cosignée par le réalisateur lui-même avec Matz et Jef, Walter Hill revient au grand Ouest Américain pour Dead for a Dollar, dont il a coécrit le scénario avec Matt Harris. Avec ce retour aux sources et un tel casting mené par Christoph Waltz et Willem Dafoe, on pouvait s’attendre à mieux que ce petit western finalement sans ambition, mené sur un rythme pépère, qui n’invente rien et qui déçoit également dans sa direction artistique sans grande envergure avec des décors cheaps, un montage paresseux (doublé d’une surabondance de fondus en noir), une photo sépia lisse et sans aspérité du chef opérateur Lloyd Ahern, déjà à l’oeuvre sur Wild Bill et Les Pilleurs. Avec Du plomb dans la têteBullet to the Head, Walter Hill avait démontré qu’il en avait encore sous le capot, mais désormais âgé de plus de 80 balais, il serait sans doute temps pour lui de prendre sa retraite (dites-le aussi à Ridley Scott au passage), car tout le monde n’est pas Clint Eastwood et Dead for a Dollar est clairement un « film de trop ».

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Test Blu-ray / Le Bagarreur, réalisé par Walter Hill

LE BAGARREUR (Hard Times) réalisé par Walter Hill, disponible en DVD et Blu-ray le 22 mai 2020 chez Sidonis Calysta.

Acteurs : Charles Bronson, James Coburn, Jill Ireland, Strother Martin, Margaret Blye, Michael McGuire, Felice Orlandi, Edward Walsh…

Scénario : Walter Hill, Bryan Gindoff, Bruce Henstell

Photographie : Philip H. Lathrop

Musique : Barry De Vorzon

Durée : 1h33

Date de sortie initiale : 1975

LE FILM

L’Amérique de la dépression. Chaney traîne dans les docks d’un port proche de La Nouvelle-Orléans. Au hasard de ses déambulations, il découvre que des combats de boxe clandestins sont organisés par un certain Speed. Ce dernier engage Chaney pour remplacer son poulain. Chaney devient bientôt un champion…

Alors qu’il cartonne en Europe et dans le reste du monde, Charles Bronson ne possède pas le même statut aux Etats-Unis où on le connaît surtout en tant que second rôle grâce aux Sept MercenairesThe Magnificent Seven (1960) et La Grande ÉvasionThe Great Escape (1963) de John Sturges, ou bien encore Les Douze SalopardsThe Dirty Dozen (1967) de Robert Aldrich. En 1974, Un justicier dans la villeDeath Wish de Michael Winner change la donne. Le comédien accède enfin au rang de star hollywoodienne et les films sont désormais montés sur son nom sur le sol de l’Oncle Sam. Tourné après le succulent Mister Majestyk de l’immense Richard Fleischer, Le BagarreurHard Times, ou bien encore The Street fighter, est l’un des premiers longs métrages mettant en Charles Bronson en vedette par les studios. Qui plus est, il s’agit aussi du premier film mis en scène par Walter Hill. En 1968, ce dernier commence sa carrière en tant que réalisateur de seconde équipe sur L’Affaire Thomas Crown de Norman Jewison puis sur le non-moins mythique Bullitt de Peter Yates. Quatre ans plus tard il signe le scénario de Guet-Apens de Sam Peckinpah, d’après le roman de Jim Thompson, qui témoigne de son attrait pour la représentation de la violence sans fioritures. Il passe naturellement derrière la caméra avec ce Bagarreur, film devenu culte et qui a largement contribué au mythe Bronson dans les années 1970.

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Test 4K Ultra-HD / Double détente, réalisé par Walter Hill

DOUBLE DÉTENTE (Read Heat) réalisé par Walter Hill, disponible en 4K Ultra HD + Blu-ray – Édition boîtier SteelBook le 23 octobre 2019 chez Studiocanal

Acteurs : Arnold Schwarzenegger, James Belushi, Peter Boyle, Ed O’Ross, Laurence Fishburne, Gina Gershon, Richard Bright, J.W. Smith, Brion James…

Scénario : Harry Kleiner, Walter Hill, Troy Kennedy-Martin

Photographie : Matthew F. Leonetti

Musique : James Horner

Durée : 1h44

Date de sortie initiale : 1988

LE FILM

L’un est puissant et méthodique, il garde la tête froide, il vient de Moscou. L’autre est trapu et malin, il a le sang chaud, il vit à Chicago. Les deux sont flics et partenaires…

Capitalisme…

Depuis 48 heures avec Nick Nolte et Eddie Murphy, triomphe de l’année 1982, le réalisateur Walter Hill peine à renouer avec le succès. Si Comment claquer un million de dollars par jourBrewster’s Millions s’en est pas trop mal tiré au box-office, Les Rues de feu (1984), Crossroads (1986) et Extrême préjudice (1987) se sont véritablement plantés, surtout aux Etats-Unis. Qu’à cela ne tienne, le cinéaste retourne voir le tandem Mario Kassar et Andrew Vajna de la société Carolco et parvient à leur vendre le pitch de ce que deviendra Double détenteRed Heat. Walter Hill renoue avec le buddy-movie et emballe une comédie-policière dans l’air du temps, tout en surfant sur la popularité toujours grandissante d’Arnold Schwarzenegger, puisque les deux hommes recherchaient un projet sur lequel collaborer. Devenu un petit classique des années 1980, largement rediffusé à la télévision, Double détente est comme son titre français l’indique un excellent divertissement, bourrin comme il le faut, réalisé avec suffisamment d’efficacité, interprété avec décontraction et un humour omniprésent.

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Test Blu-ray / Extrême préjudice, réalisé par Walter Hill

EXTRÊME PRÉJUDICE (Extreme Prejudice) réalisé par Walter Hill, disponible en combo Blu-ray+DVD le 30 octobre 2019 chez Studiocanal

Acteurs : Nick Nolte, Powers Boothe, Michael Ironside, Maria Conchita Alonso, Rip Torn, Clancy Brown, William Forsythe, Matt Mulhern…

Scénario : Deric Washburn, Harry Kleiner d’après une histoire originale de John Milius et Fred Rexer

Photographie : Matthew F. Leonetti

Musique : Jerry Goldsmith

Durée : 1h41

Date de sortie initiale : 1987

LE FILM

Texas ranger, Jack Benteen est chargé de lutter contre le trafic de drogue et l’immigration clandestine à la frontière mexicaine. A la tête de ses truands, Cash Bailey est l’ami d’enfance de Jack et l’ancien compagnon de la femme de ce dernier.

« Nous et notre technologie de l’époque spatiale, on s’est fait avoir par un cowboy de l’âge de pierre ! »

S’il n’est pas le film le plus connu du réalisateur, Extrême préjudiceExtreme Prejudice demeure étonnamment l’un des plus prisés par les aficionados de Walter Hill. En 1968, ce dernier commence sa carrière en tant que réalisateur de seconde équipe sur L’Affaire Thomas Crown de Norman Jewison puis sur le non-moins mythique Bullitt de Peter Yates. Quatre ans plus tard il signe le scénario de Guet-Apens de Sam Peckinpah, d’après le roman de Jim Thompson, qui témoigne de son attrait pour la représentation de la violence sans fioritures. Il signe sa première mise en scène en 1975, Le Bagarreur, dans lequel il dirige Charles Bronson et James Coburn. Suivront Driver (bien mieux que son remake fluo signé Nicolas Winding Refn) et le mythique Les Guerriers de la nuitThe Warriors (1979). Son quatrième long métrage, Le Gang des frères James, lui permet d’aborder un nouveau genre, celui du western, à travers l’histoire du gang James-Younger et leurs célèbres attaques de trains et de banques jusqu’à la tuerie de Northfield. Le western devient le genre de prédilection de Walter Hill, qui n’aura de cesse de le décliner dans ses polars urbains. Dans les années 1980, le cinéaste connaît son plus grand succès mondial (48 heures), aborde le film de guerre (Sans retour), le drame musical (Les Rues de feu), le registre de la comédie (Comment claquer un million de dollars par jour) et le film familial (Crossroads). Après ces deux derniers films, Walter Hill souhaite revenir au thriller pur et dur, « à la testostérone » comme il le dit lui-même. Il reprend alors un script écrit par le mythique John Milius au début des années 1970 et confie le scénario à Deric Washburn (Silent Running, Voyage au bout de l’enfer) et Harry Kleiner (La Maison de bambou). Le tout chapeauté par Walter Hill lui-même. Extrême préjudice est un thriller, mais surtout un véritable western des temps modernes, une ode de Walter Hill à son modèle Sam Peckinpah, et plus particulièrement à La Horde sauvage. Un vrai film musclé porté par l’immense talent et le charisme buriné de comédiens de haute volée, où trônent Nick Nolte, Powers Boothe Michael Ironside, Clancy Brown, William Forsythe et Rip Torn.

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