Test Blu-ray / Starcrash, le choc des étoiles, réalisé par Luigi Cozzi

STARCRASH, LE CHOC DES ÉTOILES (Starcrash) réalisé par Luigi Cozzi, disponible en combo DVD/Blu-ray le 3 juin 2020 chez Extralucid Films.

Acteurs : Marjoe Gortner, Caroline Munro, Christopher Plummer, David Hasselhoff, Joe Spinell, Robert Tessier, Nadia Cassini, Judd Hamilton…

Scénario : Luigi Cozzi, Nat Wachsberger

Photographie : Roberto D’Ettorre Piazzoli

Musique : John Barry

Durée : 1h32

Année de sortie : 1978

LE FILM

Aux confins de l’univers, le maléfique comte Zarth Arn s’oppose à l’Empire et à son bienveillant empereur. Deux aventuriers, Stella Star et Akton, reçoivent de l’empereur la dangereuse mission de trouver la base secrète de Zarth Arn.

Considéré à juste titre comme étant l’un des plus grands nanars de tous les temps, Starcrash : Le Choc des étoiles, ou bien encore Scontri stellari oltre la terza dimensione (littéralement Affrontements stellaires au-delà de la troisième dimension), connu aussi aux Etats-Unis sous le titre The Adventures of Stella Star est surtout un divertissement qui déborde de générosité. Ceci dans le sens où le metteur en scène italien Luigi Cozzi (né en 1947), sous le nom de Lewis Coates, réalisait ici son rêve, celui de signer un long-métrage de science-fiction dans lequel il voulait y mettre tout son amour pour le genre. Alors que Star Wars débarque et cartonne dans les salles américaines, le réalisateur, qui n’avait essuyé que des refus quand il essayait de vendre ses histoires fantastiques, se voit rappeler par deux producteurs, Nat Wachsberger et son fils Patrick, qui désiraient surfer sur ce triomphe inattendu et jetaient donc leur dévolu sur n’importe quel ersatz. Wachsberger père et Luigi Cozzi s’unissent et livrent Starcrash, coproduction italo-américaine, qui sera essentiellement tournée en Italie, de Bari à la Sicile, en passant par les studios de Cinecittà, avec juste un aller-retour dans les Alpes Suisses. Avec son casting hétéroclite qui en fait des tonnes, ses effets spéciaux bricolés dans le garage de ton oncle, ses couleurs psychédéliques et ses dialogues tordants, Starcrash est et demeure un immense moment d’humour, à voir et à (re)découvrir comme une attraction tape-à-l’oeil, du genre de celles qui mettent le paquet dans les fêtes foraines avec du bruit, de la fumée et des spots aveuglants afin d’attirer le chaland. Ne manque plus que l’odeur de la pomme d’amour ou de la barbe-à-papa ! C’est cela Starcrash, avec en plus la présence de la sculpturale et hypeeeeeer sexy Caroline Munro dans le rôle de Stella Star, qui crève l’écran une fois de plus et enflamme les sens.

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Test Blu-ray / La Reine du mal, réalisé par Oliver Stone

LA REINE DU MAL (Seizure !) réalisé par Oliver Stone, disponible en combo DVD/Blu-ray le 19 août 2020 chez Extralucid Films.

Acteurs : Jonathan Frid, Martine Beswick, Joseph Sirola, Christina Pickles, Hervé Villechaize, Anne Meacham, Roger De Koven, Troy Donahue, Mary Woronov, Richard Cox…

Scénario : Oliver Stone, Edward Mann

Photographie : Roger Racine

Musique : Lee Gagnon

Durée : 1h31

Année de sortie : 1974

LE FILM

L’écrivain Edmund Blackstone voit son pire cauchemar prendre vie lorsque les membres de sa famille et ses amis sont tués un à un par la Reine du mal et ses serviteurs, un nain nommé Spider et un géant à la force surhumaine appelé Jackal. Est-ce un mauvais rêve ou la réalité ?

S’il y a bien un début pour tout le monde, nous étions loin d’imaginer Oliver Stone aux commandes d’un film d’épouvante pour son premier long-métrage, La Reine du mal, étonnamment plus connu par les cinéphiles français sous son titre original, Seizure !. Agé de 28 ans, le réalisateur issu d’une famille juive franco-américaine, entame d’abord des études à Yale où il a d’ailleurs pour un camarade un certain George W. Bush. Puis, suite aux refus successifs de nombreux éditeurs concernant un de ses manuscrits, Oliver Stone décide de s’engager dans l’armée et part au Viêt Nam en 1967, près de la frontière cambodgienne. De retour au pays, il reprend les cours et se tourne vers le cinéma en intégrant l’université de New York, où il a pour professeur Martin Scorsese. C’est ce dernier qui l’encourage à s’inspirer de son expérience personnelle sur le front pour le coucher sur papier. En 1971, il réalise son film de fin d’année, Last Year in Viet Nam, un court-métrage forcément influencé par son vécu. Trois ans plus tard, Oliver Stone a l’opportunité de mettre en scène son premier long-métrage, La Reine du mal, qui sera entièrement tourné au Québec. Rétrospectivement, il est difficile d’y reconnaître la griffe, l’âme et l’univers de celui qui écrira Midnight Express d’Alan Parker en 1978 et réalisera des œuvres aussi variées comme Salvador (1986), Platoon (1986), Wall Street (1987), JFK (1991), Tueurs nés (1994) et bien d’autres qui composeront l’une des filmographies les plus éclectiques et explosives du cinéma américain. Seizure ! étant une première œuvre, Oliver Stone y met beaucoup de choses, trop sans doute, mais le moins que l’on puisse dire, c’est que La Reine du mal est un film complètement barré, survolté, étrange et complexe, qui joue avec les genres, tout en annonçant quelque part La Part des ténèbres qui sera écrit par Stephen King en 1989 et qui sera d’ailleurs adapté par George A. Romero en 1992. C’est donc un film bordélique, mais ô combien intéressant.

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Test Blu-ray / The House on Sorority Row, réalisé par Mark Rosman

THE HOUSE ON SORORITY ROW réalisé par Mark Rosman, disponible en combo DVD/Blu-ray le 17 juin 2020 chez Extralucid Films.

Acteurs : Kate McNeil, Eileen Davidson, Janis Ward, Robin Meloy, Harley Jane Kozak, Jodi Draigie, Ellen Dorsher, Lois Kelso Hunt…

Scénario : Mark Rosman

Photographie : Tim Suhrstedt

Musique : Richard Band

Durée : 1h32

Année de sortie : 1983

LE FILM

Un groupe d’étudiantes vivant ensemble dans une grande maison, décident de faire une mauvaise blague à leur logeuse. Mais la farce tourne mal, et les jeunes filles de la sororité sont tuées les unes après les autres lors de la soirée de fin d’études…

Nous ne reviendrons pas sur l’émergence du slasher aux Etats-Unis dans les années 1970, car nous l’avons évoqué maintes et maintes fois au fil de nos articles, que nos lecteurs retrouverons facilement. Au début des années 1980, moult productions se sont inspirées de Massacre à la tronçonneuse, Black Christmas, Halloween, La Nuit des Masques et consorts, sans parler de ce qui se faisait en Europe, et plus particulièrement en Italie sous l’égide de Dario Argento avec Les Frissons de l’angoisse. Cette nouvelle décennie se place sous le signe du « more blood », les spectateurs étant de plus en plus friands d’hémoglobine et de meurtres encore plus sadiques et graphiques. Maniac de William Lustig donne le la et la même année sortent coup sur coup Vendredi 13 de Sean S. Cunningham, Le Monstre du train de Roger Spottiswoode, Le Bal de l’horreur de Paul Lynch et Nuits de cauchemars de Kevin Connor. Les cinémas et les drive-in sont très demandeurs, les productions se multiplient et certains producteurs y voient une occasion rêvée de s’enrichir puisque les budgets sont la plupart du temps très réduits et les recettes fructueuses. Suivront en vrac Carnage de Tony Maylam, Happy Birthday : Souhaitez ne jamais être invité de J. Lee Thompson, Massacres dans le train fantôme de Tobe Hooper, Halloween 2 de Rick Rosenthal (et de John Carpenter c’est vrai, mais nous ne referons pas le débat), Massacre au camp d’été de Robert Hiltzik, deux autres opus de Vendredi 13, bref le spectateur avide de sensations fortes se retrouve devant un choix illimité d’opus du genre. Plus discret, The House on Sorority Row sort sur les écrans américains, ainsi qu’au Royaume-Uni sous le titre House of Evil, en janvier 1983. Un an avant l’apparition de Freddy Krueger dans Les Griffes de la nuitA Nightmare on Elm Street de Wes Craven, qui allait donner une nouvelle orientation à l’épouvante au cinéma, The House on Sorority Row apparaît comme étant un premier chant du cygne de l’horreur dite traditionnelle. Tourné avec trois francs six sous (désolé de ne pas convertir en dollars), ce petit film réunit tous les ingrédients du genre et compile donc tous les clichés attendus, mais avec une générosité de tous les instants, en privilégiant le système D et surtout en reposant sur une bande d’actrices aussi jolies qu’à l’aise au moment où celles-ci doivent s’époumoner devant la terreur.

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