Test Blu-ray / Dreamkatcher, réalisé par Kerry Harris

DREAMKATCHER réalisé par Kerry Harris, disponible en DVD et Blu-ray le 1 août 2020 chez Metropolitan Films.

Acteurs : Radha Mitchell, Henry Thomas, Finlay Wojtak-Hissong, Lin Shaye, Jules Willcox, Joseph Bishara, Duncan Foster-Allen, J. Christian Ingvordsen…

Scénario : Dan V. Shea

Photographie : George Wieser

Musique : Joseph Bishara

Durée : 1h25

Date de sortie initiale : 2020

LE FILM

Gail est psychothérapeute à Manhattan. Elle part s’installer quelques temps au calme dans les montagnes avec son beau-fils Josh qui souffre de terribles cauchemars. Ils ne tardent pas à rencontrer leur étrange voisine Ruth qui collectionne les attrape-rêves. Quand Josh lui dérobe l’un d’entre eux, ses cauchemars disparaissent mais son comportement en est profondément modifié…

Premier long-métrage du réalisateur Kerry Harris, Dreamkatcher n’est pas sorti dans les salles de cinéma en France, mais directement en vidéo à la demande, ainsi qu’en DVD et en Blu-ray. Ce film d’horreur commence sur une définition de l’attrape-rêves, n’oubliant pas de mentionner qu’il a une origine ancienne et inconnue, mettant l’accent sur le côté mystérieux de cet objet…Durant la scène d’introduction, nous suivons la vie quotidienne d’une femme. Elle fait son jogging, prend un bain puis joue du piano. Rien de plus banal, me direz-vous ? Oui, ce serait le cas s’il n’y avait pas cette musique inquiétante, cette personne qui passe à toute vitesse devant une fenêtre ou encore un enfant charmant qui a l’intention de tuer, avec une hache à la main. Inutile de vous dire qu’il s’agit sans doute de la dernière journée de cette pauvre femme.

Après le générique où nous pouvons relever un petit clin d’œil à Shining, sur une belle musique, nous découvrons un couple qui s’installe dans une maison perdue en pleine forêt avec leur enfant. Cet emménagement est l’occasion pour le spectateur de se retrouver face à quelques jumpscares complètement ratés, pour la simple et bonne raison qu’ils sont prévisibles, alors qu’ils auraient dû au contraire surprendre l’audience. La présence du fils derrière la porte du réfrigérateur lorsque celle-ci se referme provoquant un sursaut de peur à la mère (ou plutôt sa belle-mère comme on l’apprendra plus tard) est un effet aujourd’hui complètement éculé, que Dreamkatcher préfère utiliser plutôt que d’innover.

Lors de la première nuit dans cette nouvelle maison, le fils entend des voix qui prononcent son prénom, Josh, jusqu’à ce que le spectre de sa mère récemment décédée, apparaisse avec un crâne fendu en deux. Il se réveille effrayé. Le lendemain, lors d’une balade, il rencontre Ruth, une mystérieuse vieille femme qui possède des attrape-rêves. Ce personnage est interprété par l’excellente Lin Shaye, un visage connu des amateurs de cinéma d’épouvante, puisque la comédienne avait incarné Elise Rainer dans la saga Insidious. C’est toujours un plaisir de la retrouver au cinéma.

Le père, joué par Henry Thomas, acteur immortalisé au cinéma par son rôle d’Elliott dans E.T, l’extra-terrestre de Steven Spielberg, doit s’absenter pour son travail. C’est surprenant le nombre de films de genre où le rôle du père disparaît assez vite de l’histoire et revient vers la fin en ne croyant pas les faits mystérieux qui lui sont racontés ! La belle-mère profite de ces instants pour nouer, avec succès, un lien avec l’enfant. Mais toutes les nuits, le fils fait des cauchemars de plus en plus terrifiants. Un jour, il retourne chez Ruth et découvre dans une grange un attrape-rêves très ancien, qu’il ramène chez lui. Cela semble être évidemment une mauvaise idée, mais ses cauchemars se transforment en rêves agréables.

La belle-mère découvre, de façon improbable, derrière une photo dans un cadre, une coupure de journal où il est mentionné qu’un enfant de 11 ans a assassiné sauvagement ses parents ainsi qu’une voisine. La nuit, en compagnie de cet attrape-rêves aux pouvoirs maléfiques, Josh retrouve sa mère qui lui demande d’assassiner Gail, la belle-mère, jouée par Radha Mitchell. Le petit garçon va devenir de plus en plus inquiétant.

Dreamkatcher est un film d’horreur au rythme assez lent et aux dialogues plats. L’histoire, classique mais aussi prévisible, se termine sur une fin bâclée. Le manque d’originalité plongera les amateurs de cinéma d’horreur dans l’ennui tandis que les novices y trouveront un minimum de plaisir. La scène post-générique est représentative de la banalité du film.

LE BLU-RAY

Le DVD et le Blu-ray du film Dreamkatcher sont disponibles chez Metropolitan Vidéo. Le visuel de la jaquette montre un esprit menaçant sortant d’un attrape-rêves et l’on peut lire cette phrase d’accroche classique : « Que le cauchemar commence ! ». Le menu est très réussi. Au départ, l’image est floue, mais si vous attendez un peu, vous verrez apparaître l’esprit maléfique sortant de l’attrape-rêves, le tout sur une musique stressante, issue de la bande originale.

Les bonus se résument à des bandes-annonces de films édités par Metropolitan Vidéo : Countdown, Dreamkatcher, La Malédiction de Brahms : The Boy II, Scary Stories et The Lodge.

L’image et le son

L’image en haute définition 1920x1080p permet de profiter pleinement des beaux paysages des forêts. La photographie est d’ailleurs réussie. Les scènes de jour sont très éclairées avec des couleurs vives en contraste avec les scènes de nuit où tout est beaucoup plus sombre pour plonger les spectateurs dans une ambiance troublante. Nous pouvons tout de même reprocher à ces scènes nocturnes de ne pas être aussi denses que nous l’espérions.

Le son en DTS-HD 5.1 permet de s’immerger totalement dans l’écoute du film. Lors des jumpscares, le son s’intensifie parfaitement pour faire sursauter ceux qui s’y attendront le moins. Les conditions sont si appréciables que l’on peut profiter de l’ambiance sonore lors des scènes dans la forêt. Une piste en français et en version originale sont disponibles dans une qualité similaire. On ne peut rien reprocher au doublage. Les sous-titres français sont non imposés. Deux versions sont présentes : l’une pour l’intégralité des dialogues et l’autre seulement pour traduire les textes anglais présents dans le film.

Crédits images : © Metropolitan Filmexport / Captures Blu-ray : Franck Brissard pour Homepopcorn.fr / Critique du film et chronique du Blu-ray réalisées par Jérémy Joly

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