Test Blu-ray / Sweet Sixteen, réalisé par Jim Sotos

SWEET SIXTEEN réalisé par Jim Sotos, disponible en Édition Collector Blu-ray + DVD + Livret le 15 juin 2023 chez Rimini Editions.

Acteurs : Bo Hopkins, Susan Strasberg, Patrick Macnee, Don Stroud, Dana Kimmell, Don Shanks, Aleisa Shirley, Steve Antin…

Scénario : Erwin Goldman

Photographie : James L. Carter

Musique : Tommy Vig

Durée : 1h29

Année de sortie : 1983

LE FILM

La famille de Melissa vient d’emménager dans une petite ville du Texas, et la jeune fille est rapidement l’objet de toutes les attentions. Or, tous les hommes, jeunes ou plus âgés, qui s’approchent d’elle sont victimes d’un tueur fou. Le shérif Dan Burke mène l’enquête et découvre bientôt d’étranges éléments.

On connaît essentiellement Jim Sotos pour L’Héritier de Beverly HillsBeverly Hills Brats avec Burt Young et Martin Sheen, sorti en 1989. Mais avant cela, le réalisateur avait signé deux films de genre. Le premier, intitulé Forced Entry (1975), aussi connu sous le titre The Last Victim, ou Viol sans issue en version française, est le remake d’un film d’horreur pornographique sorti deux ans auparavant, dans lequel Jim Sotos dirigeait la sublime Tanya Roberts. L’autre, celui qui nous intéresse aujourd’hui, est Sweet Sixteen, qu’il produit et met en scène en 1983, un slasher qui sort à la même période que Meurtres en 3 dimensionsFriday the 13th Part III de Steve Miner et Psychose 2 de Richard Franklin, juste avant l’avènement de Freddy Krueger dans Les Griffes de la nuit A Nightmare on Elm Street de Wes Craven. Alors que l’on venait de voir le génial Bo Hopkins en shérif dans le très chaudement recommandé Mutant de John Bud Cardos, on le retrouve dans le même uniforme dans Sweet Sixteen, dans lequel il enquête sur une série de meurtres violents qui touche une petite bourgade du Texas. Aux côtés du comédien, la magnifique Susan Strasberg (Hurler de peur, Kapò, Picnic) apporte une vraie plus-value à ce petit opus fort sympathique, efficace, bien écrit et joliment photographié.

Dans une petite ville du Texas, l’Amérindien Jason Longshadow est harcelé par les habitués (racistes) d’un bar local, provoquant une altercation. Alors que Jason est sur le point de partir, Melissa Morgan, quinze ans, qui vient de s’installer dans le coin avec ses parents, débarque, perdue. Jason l’avertit qu’elle se trouve dans un quartier miteux de la ville et lui conseille de déguerpir. Les jeunes Hank Burke et Johnny Franklin interrompent la conversation, et le second propose de ramener Melissa à la maison, laissant Hank rentrer à pied. Johnny et Melissa passent du bon temps, mais elle lui demande de la ramener à la maison après avoir appris qu’ils se trouvaient sur le site d’un cimetière indien. Seul sur le chemin du retour, Johnny tombe en panne d’essence. Faisant le reste du chemin à pied, il est soudainement poignardé à mort par un assaillant invisible. Dan Burke, le shérif local, est dépêché pour mener l’enquête. D’autres victimes vont s’ajouter à la liste.

Il s’en passe toujours de belles chez les bouseux du Texas. Si la plupart n’ont pas inventé la machine à cintrer les bananes, d’autres avec le nombre suffisant de chromosomes essayent de comprendre ce qui peut bien perturber leur quotidien. Une chose est sûre, et il ne faut pas avoir fait maths Sup pour s’en rendre compte, c’est que les meurtres semblent tous liés à la belle et jeune Melissa Morgan, interprétée par Aleisa Shirley, que l’on reverra la même année dans le très bon Le Guerrier de l’espace : Aventures en zone interditeSpacehunter : Adventures in the Forbidden Zone de Lamont Johnson. La comédienne tient ici l’un des rôles principaux, s’en tire honorablement, tandis que le réalisateur se fait plaisir (et nous aussi) en la filmant topless à plusieurs reprises, y compris sous la douche dans une scène complètement gratuite et donc réjouissante.

Le reste de la distribution est soigné et c’est d’ailleurs l’un des indéniables points forts de Sweet Sixteen, là où habituellement dans ce genre de production, le jeu des acteurs n’est pas ce qu’on pourrait qualifier de plus convaincant. Outre Bo Hopkins, qui trône facilement sur le casting, on notera aussi les bonnes prestations de Dana Kimmell (Chris Higgins dans Vendredi 13 : Meurtres en trois dimensions et la fille de Chuck Norris dans Oeil pour œil de Steve Carver) et Steven Antin (vous vous rappelez de Troy dans Les Goonies ?), qui campent les ados de notre shérif, sans oublier la participation du légendaire Patrick Macnee, de Don Stroud (Police sur la ville, Un shérif à New York, Le Baron rouge) et Don Shanks (qui campera Michael Myers dans Halloween 5).

Sweet Sixteen n’est en rien un produit bâclé ou qui semble exécuté à la va-vite. Le film est soigneusement photographié par James L. Carter, qui aura fait ses classes chez Albert Pyun (L’Épée sauvage) et Brian De Palma (Home Movies), et sera appelé plus tard pour Leatherface: Massacre à la tronçonneuse 3 de Jeff Burr. À l’instar de Mutant, l’autre atout est ici la place laissée à l’émotion et une mélancolie qui coule dans les veines d’un scénario malin, qui dévoile toutefois l’identité du criminel un peu tôt (en gros quand Dan Burke consulte les archives, le nom apparaissant clairement…), ce qui n’empêche pas la tension d’être maintenue du début à la fin. Si le rythme est peut-être parfois lent, on ne s’ennuie pas une seconde pour autant et ce slasher méconnu est au final une belle et bonne surprise.

LE COMBO BLU-RAY + DVD + LIVRET

Vous avez demandé le 25è de la collection Angoisse disponible chez Rimini Editions ? Le voici, il s’agit de Sweet Sixteen ! Comme nous l’écirvions lors de la chronique de Mutant, vous retrouverez tous les titres de cette collection disséqués par nos soins depuis quatre ans ! Comme d’habitude, nous nous trouvons en présence d’un Digipack à trois volets, renfermant le DVD et le Blu-ray, ainsi qu’un livret de 20 pages rédigé par Marc Toullec, qui une fois n’est pas coutume n’aborde pas du tout le film qui nous intéresse aujourd’hui, mais se focalise uniquement sur l’histoire du slasher au cinéma. Une impression de déjà vu, ou plutôt de déjà lu se fait ressentir…

Seule la bande-annonce est disponible comme supplément vidéo.

L’Image et le son

Si la copie commence visiblement à dater, celle-ci s’avère très propre (quelques poussières subsistent tout de même) et plaisante. Certes, divers décrochages chromatiques demeurent, la texture argentique a été trop lissée, les acteurs paraissent souvent éclairés avec des ampoules roses, mais on ne saurait faire la fine bouche devant ce master HD qui instaure un confort plus que suffisant pour (re)découvrir Sweet Sixteen.

Sur la version originale, les dialogues sont clairs et les effets percutants, l’ensemble dynamique. Certains craquements se font entendre. L’éditeur joint également la version française au rendu plus confiné et moins spectaculaire. Mais les puristes qui auront découvert le film ainsi, miseront une fois de plus sur cette adaptation au doublage par ailleurs très chouette.

Crédits images : © Rimini Editions / Productions Two Hollywood / Captures Blu-ray : Franck Brissard pour Homepopcorn.fr

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