Test Blu-ray / Maneater, réalisé par Justin Lee

MANEATER réalisé par Justin Lee, disponible en DVD et Blu-ray le 8 mars 2023 chez Crome Films.

Acteurs : Nicky Whelan, Trace Adkins, Shane West, Jeff Fahey, Porscha Coleman, Ed Morrone, Kelly Lynn Reiter, Alex Farnham…

Scénario : Justin Lee

Photographie : Eaman Long

Musique : Daniel Figueiredo

Durée : 1h23

Année de sortie : 2022

LE FILM

Les vacances de rêve de Jessie et de ses amis sur une île se transforment en un horrible cauchemar lorsqu’ils deviennent la cible d’un grand requin blanc implacable. Cherchant désespérément à survivre, elle s’associe à un capitaine local pour arrêter le vicieux mangeur d’hommes avant qu’il ne frappe à nouveau.

Le plus grand film de requin tueur, c’eeeeeeeeeeeest ??? Bah c’est pas celui-là en tout cas ! Maneater, retenez bien ce titre, car vous le recroiserez dans quelques rubriques consacrées aux nanars, surtout qu’il risque d’y avoir une suite très prochainement, ce que promet toutefois cette ridicule fin qui ose même citer ouvertement la réplique culte de Roy Scheider dans Jaws. Vous voulez passer une soirée pépouze devant la télé, mettre votre cerveau en mode veille (pendant 77 minutes précisément, même si le rythme est inexistant), la main gauche agrippant une part de pizza, la droite ce que vous avez dans le caleçon (ou pas d’ailleurs) à chaque apparition de Neeky Wheelan et de ses copines en bikini ? Alors Maneater est fait pour vous, car cet opus Z mettant en vedette un gros poisson pas content qui tue par plaisir (et non pas pour se nourrir) est tellement mauvais qu’il en devient forcément sympathique. On ne s’ennuie pas (vraiment) et ce grâce à des dialogues nullissimes (« Quand un requin goûte quelque chose qui lui plaît, il reste dans les parages »), une photo hideuse, un casting d’habitués aux (sous-)produits destinés au marché de la VOD, sans oublier bien sûr des effets numériques d’un autre temps, une bouillie visuelle, un gloubi-boulga de CGI au rabais supposés rentre la bébête inquiétante, pour ne pas dire effrayante. C’est bien simple, on sait dès la première minute que l’on va se marrer et Maneater tient effectivement cette promesse. Rien que pour ça, ce truc mérité d’être vu.

Un groupe d’amis passe des vacances en catamaran au milieu des îles paradisiaques. Alors qu’ils jettent l’ancre pour passer la journée sur l’une d’elles, leur bateau est attaqué par un énorme requin. Échoués sur l’île, ils tentent de sauver leur vie alors que le requin les traque sans relâche.

Aaaah cette bande de potes filmée comme Les Marseillais à Dubaï, où chacun s’incruste dans ce qui devait être la lune de miel de l’une d’elles et qui vont tous être trucidés les uns à la suite des autres de façon tellement nawak ! Sans compter celui qui se fait littéralement gober en plein vol pendant un plongeon de kéké ! Un requin si intelligent, et qui peut vraisemblablement changer de taille quand ça l’arrange pour passer inaperçu, qu’il peut happer les inconscients là où ils ont encore pied…Bienvenue dans Les Dents du merdeux ! La belle Nicky Whelan, qui n’est jamais la dernière pour se montrer en petite tenue ou carrément topless comme dans le « Hollywood Nightien » Usurpation avec Nicolas Cage ou B.A.T. Bon à tirer de Bobby Farrelly, montre à quel point elle est encore super bien gaulée à plus de 40 ans. Mais en ce qui concerne son jeu d’actrice c’est tout relatif…Mais comme dans le récent Trauma Center avec Bruce Willis, on va dire que ça passe, même si on se demande tout du long pourquoi on est là. En effet, il faut attendre une grosse demi-heure pour que les festivités démarrent réellement.

Entre les petits maillots de bain trop courts de ces demoiselles (Porscha Coleman s’habille visiblement chez Petit Bateau) et le chasseur de requin, un Quint de chez Wish (l’improbable Tracy Adkins, vu dans 13 minutes) qui veut venger la mort de sa fille bouffée par notre joyeux requin, on ne sait pas ce qui fait finalement le plus plaisir dans ce nanar. Le meilleur moment reste tout de même le type à la jambe arrachée et au reste du corps déchiqueté, qui déclare « je crois que j’ai la jambe cassée ! », avant que cette chère Nicky s’empare d’une ceinture pour lui faire un garrot tout en lui promettant qu’il va s’en sortir. Heureusement que son entreprise lui avait imposé la formation Prévention et secours civique de niveau 1 ! Bon le mec ne sera pas sauver pour autant, mais c’est l’intention qui compte.

Après cela, Jessie, qui a vu tous ses amis disparaître, s’unit avec Harlan la terreur des mers pour rendre au requin la monnaie de sa pièce, la blonde servant d’appât (le poisson a très bon goût, il aime la pré-MILF), tandis que le costaud qui sent la sueur et la bière Bud se prépare à lui tirer quelques bastos dans l’aileron. Ce « face-à-face » est comme le reste du métrage, risible, sans aucune imagination, expédié. Mais drôle.

LE BLU-RAY

Heureusement que la jaquette donne un aperçu du requin du film…on est bien peiné de décrire ce gros poisson tant les CGI sont horribles…Toujours est-il que ce visuel ne manquera pas d’attirer l’oeil du cinéphage déviant. Boîtier classique de couleur bleue. Le menu principal est animé et musical. Sortie Crome Films.

Aucun supplément.

L’Image et le son

Que c’est moche tout ça…ce n’est pas la faute de Crome Films (enfin presque), c’est juste que le truc filmé par Justin Lee (Apache Junction) n’est pas reluisant (euphémisme) à la base et que la promotion HD a tendance à appuyer encore plus les défauts des effets spéciaux. Le Blu-ray apporte une clarté supplémentaire par rapport à l’édition Standard, mais l’ensemble demeure lisse, sans aucune aspérité, artificiel. Le piqué permet d’apprécier les belles formes de Nicky Whelan…Toujours est-il que Maneater ne brille pas plus en Haute-Définition, bien au contraire puisque sa pauvreté technique s’en trouve décuplée.

En anglais comme en français, les pistes DTS-HD Master Audio 5.1 assurent le spectacle acoustique avec un fracas assez jouissif. Au jeu des différences, la langue de Molière n’est pas aussi dynamique que la version originale, mais n’en demeure pas moins immersive et le doublage est très drôle. Quelques scènes sortent du lot avec un usage probant des ambiances latérales et du caisson de basses. La musique profite également d’une belle délivrance, mettant toutes les enceintes à contribution. Deux pistes Stéréo sont également proposées.

« Ce n’est rien. Un peu de Betadine, un sparadrap et tu courras comme un lapin ! »

Crédits images : © Crome Films / Little Sharks / Captures Blu-ray : Franck Brissard pour Homepopcorn.fr

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