Test DVD / Y’a pas le feu, réalisé par Richard Balducci

Y’A PAS LE FEU réalisé par Richard Balducci, disponible en DVD depuis le 21 août 2016 chez LCJ Editions & Productions.

Acteurs : Hubert Deschamps, Henri Génès, Mouss, Philippe Klébert, Pascal Mandoula, Manault Didier, Basile…

Scénario : Richard Balducci & Dominique Sambourg

Photographie : Laurent Dailland

Musique : Gérard Blanchard & Gérar Lévy

Durée : 1h18

Date de sortie initiale : 1985

LE FILM

Dans le Midi de la France. Un pyromane sévissant dans un village, Monsieur le Maire cherche à enrôler des jeunes gens pour lutter contre le feu. Les volontaires se font rares, jusqu’à l’intervention d’une superbe blonde. Autour d’elle la brigade se constitue et les péripéties peuvent commencer.

Après N’oublie pas ton père au vestiaire, On l’appelle Catastrophe et Prends ta Rolls…et va pointer !, nous continuons d’explorer le Richard Balducci Cinematic Universe avec le méconnu Y’a pas le feu, sorti sur les écrans franchouillards le 5 juin 1985. Alors que Terminator de James Cameron explosait le box-office un peu partout et que Francis Huster s’époumonait dans Parking de Jacques Demy (Pourquoi moooooooooiiiiiii ??!!), une comédie tentait de se frayer un chemin jusqu’aux spectateurs qui avaient envie de se mettre autre chose devant les yeux que Mask de Peter Bogdanovich, Birdy d’Alan Parker, La Rose pourpre du Caire de Woody Allen ou Witness de Peter Weir ! C’est vrai quoi, pourquoi aller au cinéma pour réfléchir un peu ??? Heureusement, Richard Balducci était encore présent pour représenter la qualité à la française. D’ailleurs, comme si cela ne suffisait pas, ce n’est pas un, mais DEUX films que l’intéressé vomira dans les salles cette année-là, Y’a pas le feu donc, et le plus connu Le Facteur de Saint-Tropez, avec Paul Préboist, Michel Galabru et Marion Game, dont certains avaient peut-être imaginé qu’il ferait de l’ombre à Pale Rider, le cavalier solitaire de Clint Eastwood, Parole de flic de José Pinheiro ou Legend de Ridley Scott. Mais pour en revenir à Y’a pas le feu, disons qu’il s’agit sans doute du pire de la crasse du graillon de la comédie bien de chez nous. Avant de raccrocher les gants en 1986 avec Banana’s boulevard (le film avec Les Forbans !), l’ami Balducci s’inspirait ouvertement des Bidasses de Claude Zidi, qui avait déjà dix piges (et Dieu sait que l’humour peut changer en une décennie), mais aussi et surtout de Police Academy de Hugh Wilson qui avait cassé la baraque l’année précédente. Mais il est pas con Ricci, pour éviter d’être accusé de plagiat, celui-ci et son coscénariste Dominique Sambourg (producteur du Fou du roi avec Michel Leeb et du Couteau sous la gorge de Claude Mulot) ont remplacé les flics par des pompiers. Le reste, bah c’est comme qui dirait une transposition des films susmentionnés, mais passés au gros rouge qui tâche. C’est affligeant, mais vraiment, et l’on peut y trouver un certain plaisir totalement régressif. Consternant, mais « c’est pour ça qu’c’est bon ! ».

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Test DVD / Prends ta Rolls…et va pointer !, réalisé par Richard Balducci

PRENDS TA ROLLS…ET VA POINTER ! réalisé par Richard Balducci, disponible en DVD depuis le 16 mars 2022 chez LCJ Editions & Productions.

Acteurs : Jean Lefebvre, Micheline Luccioni, Patricia Elig, Marco Perrin, Jacques Ardouin, Henri Génès, Max Montavon, Bruna Giraldi, Gérard Hernandez, Maria Montalba, Fred Pasquali, Robert Dalban, Bouboule, Philippe Castelli, Jean Saudray…

Scénario : Richard Balducci & René Havard

Photographie : Marcel Combes

Musique : Gilles Tinayre

Durée : 1h36

Date de sortie initiale : 1981

LE FILM

Les Vignault partent en vacances dans le Roussillon, chez un cousin. Camille, le père, découvre par hasard au fond d’un garage une vieille voiture, qu’il achète à bas prix. La famille prend alors la route de l’Espagne, mais le véhicule tombe en panne dans une petite ville. Le garagiste découvre qu’il s’agit d’une Rolls Royce, un modèle unique de très grande valeur…

Tiens, cela faisait longtemps que nous ne nous étions pas fait un Jean Lefebvre movie ! Est-ce en raison de l’été enfin arrivé, qui annonce les sempiternelles rediffusions de la saga du Gendarme de Saint-Tropez ou celle de La Septième Compagnie ? L’envie de se refaire une bonne comédie franchouillarde, ou une mauvaise, mais à bon escient ? Besoin de se détendre ? Alors aujourd’hui ce sera Prends ta Rolls…et va pointer !, réalisé par le légendaire Richard Balucci (1922-2015). Celles et ceux qui voudraient en savoir plus sur la carrière de ce dernier, se reporteront sur notre article consacré à N’oublie pas ton père au vestiaire (1982), car cela mérite le détour. Prends ta Rolls…et va pointer ! sort justement durant les vacances estivales de cette heureuse année 1981, pendant que Sylvia Kristel attire plus d’un million de spectateurs avec L’Amant de lady Chatterley Lady Chatterley’s Lover de Just Jaeckin et juste avant les triomphes d’Alain Corneau avec Le Choix des armes et de Jean-Marie Poiré avec Les Hommes préfèrent les grosses. Le 12 août 1981, gros dilemme pour les cinéphiles…les affiches du Jour se lève et les conneries commencent… de Claude Mulot, des Folies d’Elodie d’André Génovès et de Prends ta Rolls…et va pointer ! sont encore mouillées par la colle fraîche. Près de 700.000 adeptes du gros rouge qui tâche viendront rire ou ronfler devant les aventures de Jean Lefebvre au volant de ses voitures britanniques. Plus de quarante ans après, comment percevoir ce divertissement ? Avec tendresse, nostalgie aussi sans doute. Moins nanardesque qu’il n’y paraît, Prends ta Rolls…et va pointer ! fonctionne comme road-movie nawak, qui sent parfois (souvent même) l’impro, où l’on imagine les deux scénaristes Richard Balducci et René Havard (Charlots Connection, Un merveilleux parfum d’oseille, Un taxi pour Tobrouk) se demander le matin ce qu’ils vont bien pouvoir donner à jouer à leur tête d’affiche. Évidemment, ce genre de spectacle est complètement obsolète et les gags éculés, mais on ne peut pas s’en empêcher, on garde une très grande affection pour Jean Lefebvre, son phrasé au ralenti, son regard de Droopy et sa tronche de poinçonneur du métro.

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