
ABOUT RAY (3 Generations) réalisé par Gaby Dellal, disponible en DVD le 22 mars 2017 chez M6 Vidéo
Acteurs : Naomi Watts, Elle Fanning, Linda Emond, Susan Sarandon, Andrew Polk, Marcos A. Gonzalez, Tate Donovan…
Scénario : Nikole Beckwith, Gaby Dellal
Photographie : David Johnson
Musique : West Dylan Thordson
Durée : 1h28
Date de sortie initiale : 2015
LE FILM
Ray, jeune adolescente transgenre, souhaite devenir un homme. Accompagnée de sa mère et de sa grand-mère, elle va devoir faire accepter à sa famille cette transition pour enfin s’épanouir. C’est un chemin semé d’embûches pour cette famille dont le père n’a jamais été présent. Chacun tentera de s’opposer à la réalité, avant de finalement comprendre qu’il faudra se serrer les coudes pour passer ensemble cette épreuve.

Malgré ses comédiennes prestigieuses à l’affiche, About Ray – aka 3 Generations en version originale, n’a pas eu les honneurs d’une distribution dans les salles françaises et c’est bien dommage. En effet, ce drame doux-amer porté par Naomi Watts, Susan Sarandon, Elle Fanning et Linda Emond s’avère une œuvre très délicate. Après une première projection du film au Festival de Toronto en septembre 2015 qui s’était soldée par un accueil particulièrement mitigé, la sortie d’About Ray a été purement et simplement annulée aux Etats-Unis. La réalisatrice Gaby Dellal a ensuite décidé de remonter son film, d’augmenter légèrement sa durée, puis de changer l’intégralité de la musique.



La cinéaste britannique nous avait déjà enthousiasmés en 2005 avec Une belle journée, dans lequel le grand Peter Mullan s’entraînait pour traverser la Manche à la nage afin de combattre ses démons. About Ray est l’histoire de Ramona, alias Ray (Elle Fanning), adolescente spontanée, qui vit à New York avec sa mère célibataire Maggie (Naomi Watts), et sa grand-mère pleine d’entrain, Dolly (Susan Sarandon). Lorsque Ramona, qui sait, depuis sa prime jeunesse, qu’elle est née dans un corps qui ne lui convient pas, décide de devenir un garçon et de s’appeler Ray, cette famille liée doit apprendre à vivre avec ce changement profond. Dolly, qui est elle-même lesbienne, trouve difficile d’accepter qu’elle ait à présent un petit-fils et Maggie, en tant que mère, est contrainte de prendre de grandes décisions. Pour mettre en œuvre la transformation, elles doivent rechercher le père de Ray de manière à ce que celui-ci puisse donner son consentement légal au changement de sexe.



About Ray ne tombe jamais dans la gratuité ou le pathos, grâce à quelques touches d’humour et l’incroyable performance d’Elle Fanning. La jeune comédienne âgée de 20 ans à peine compte déjà près de 60 films à son actif. Découverte à l’âge de deux ans dans Sam je suis Sam de Jesse Nelson (2001), la sœur de Dakota Fanning est ensuite passée devant les caméras de Alejandro González Iñárritu, Tony Scott, David Fincher, Sofia Coppola, J.J. Abrams, Francis Ford Coppola, Cameron Crowe, Ben Affleck et évidemment celle de Nicolas Winding Refn pour The Neon Demon, qui bien que largement surestimé a contribué à renforcer son statut de jeune star. Dans About Ray, elle impressionne avec sa démarche, ses regards, ses postures, celle d’un jeune homme enfermé dans un corps qui ne lui appartient pas. Naomi Watts est comme d’habitude parfaite et campe une mère compréhensive, qui a élevé seule sa fille, prête à tout pour que son enfant soit heureux et qui accepte donc naturellement que sa fille Ramona devienne Ray. Susan Sarandon et Linda Emond (vue dans les séries The Good Wife et Gossip Girl) forment un couple de lesbiennes féministes et engagées qui tentent de prendre le train en marche en essayant de se faire à l’idée que Ramona est sur le point de changer de sexe pour pouvoir enfin vivre et s’épanouir, pour pouvoir être.



Drame inattendu, à la fois pudique et frontal prenant pour personnage principal un adolescent transgenre, About Ray ne laisse évidemment pas indifférent, même si certains spectateurs diront bien sûr que le personnage de la mère accepte « trop facilement » de laisser sa fille prendre cette décision irrévocable. Les quelques longueurs, la mise en scène fonctionnelle et les rebondissements à la limite du soap (Ray qui se retrouve avec deux pères possibles) n’empêchent pas d’être constamment ému voire bouleversé par ce personnage de Ramona/Ray magnifiquement incarné(e) par Elle Fanning, décidément en état de grâce et qui n’a pas fini de nous surprendre.



LE DVD
Le test du DVD d’About Ray, disponible chez M6 Vidéo, a été réalisé à partir d’un check-disc. Le visuel de la jaquette est élégant et attractif. Même chose pour le menu principal, animé et musical.

Les suppléments se résument à la bande-annonce du film.
L’Image et le son
Ce master offre des conditions de visionnage banales et sans esbroufe. La colorimétrie est plutôt bien agencée, mais la définition demeure passable, même sur les quelques plans rapprochés. La clarté est de mise, les contrastes corrects, cependant le piqué manque de précision et certaines séquences apparaissent plus ternes que d’autres et s’accompagnent de moirages ainsi que de saccades.

About Ray n’est pas un film à effets et les mixages français et anglais Dolby Digital 5.1 ne font pas d’esbroufe inutile. L’essentiel de l’action est canalisé sur les enceintes avant, même si chacune des séquences en extérieur s’accompagne inévitablement d’ambiances naturelles sur les latérales avec notamment la circulation dans les rues de New York. Il en est de même pour la musique systématiquement mise en valeur par l’ensemble des enceintes. Les voix demeurent solidement délivrées par la centrale, bien que la version française demeure moins ardente que son homologue. Les deux pistes Stéréo sauront contenter ceux qui ne seraient pas équipés sur la scène arrière.




















Crédits images : © SND / Captures du Blu-ray : Franck Brissard pour Homepopcorn.fr



























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Crédits images : © SND/ Captures du DVD : Franck Brissard pour Homepopcorn.fr





L’adaptation cinématographique se focalise sur Mike Williams (Mark Wahlberg), en charge du système informatique et électrique sur la plateforme Deepwater Horizon. Entre Mike Williams et son patron Jimmy Harrell (Kurt Russell), l’entente est parfaite. Il ne fait pas confiance en revanche à la société locataire dirigée Donald Vidrine (John Malkovich), qui ne pense qu’au profit au détriment de la sécurité de toute l’équipe. Une mauvaise manoeuvre technique, motivée par l’argent, provoque un effroyable accident. Alors que cinq millions de litres de pétrole risquent d’exploser, Mike et ses collègues vont tenter de sauver la plateforme et leurs vies. Avec un souci du détail et avec réalisme, Peter Berg crée une véritable immersion du spectateur sur cette plateforme pétrolière du début à la fin. Non seulement le réalisateur a laissé de côté ses tics qui pouvaient fortement agacer dans ses premiers films, à savoir une caméra qui avait la tremblote au point où on ne comprenait plus rien à ce qui se passait à l’écran, mais Peter Berg est devenu un solide directeur d’acteurs. 



































Chris Foggin, jeune réalisateur né en 1985, signe ici son premier long métrage après avoir fait ses classes en tant que troisième assistant sur des films aussi divers que W.E. de Madonna (2011), le magnifique Deep Blue Sea de Terence Davies (2011), My Week with Marilyn de Simon Curtis (2011) et Le Dernier pub avant la fin du monde d’Edgar Wright (2013). Après quelques courts métrages, il décide d’adapter un scénario écrit par ses amis Sebastian De Souza et Preston Thompson, qui se sont également réservés les rôles respectifs de Milo, le petit ami d’Evelyn, et de Cassius, le pote bon vivant. Au générique, si le nom de Will Poulter ne dira pas forcément grand-chose aux spectateurs, ils reconnaîtront immédiatement sa tête (et ses sourcils) s’ils ont vu Les Miller, une famille en herbe, dans lequel il jouait le simplet Kenny. Vu depuis dans Le Labyrinthe et The Revenant, prochainement chez David Michôd et Kathryn Bigelow (excusez du peu), il porte ici brillamment le film sur ses épaules. Il fait dire qu’il est aussi très bien accompagné, puisque l’objet de son affection n’est autre que la divine Alma Jodorowsky, petite-fille d’Alejandro Jodorowski, aperçue dans La Vie d’Adèle et Juillet août de Diastème. Notons également la participation de Cara Delevingne, dans un rôle très secondaire, mais dont le visage désormais connu (tous comme les sourcils elle aussi) aide aujourd’hui à la distribution de Kids in love. 
Ce qui fait la qualité de Kids in love, c’est le portrait juste et mélancolique d’une génération, prise entre le monde adolescent qu’ils viennent de quitter et le monde adulte qu’ils ne savent pas comment aborder. Jack (Will Poulter) est admis à Bristol et pense étudier l’histoire et le droit, pour devenir avocat. Du moins c’est ce que ses parents envisagent pour lui. Mais avant cela il décide de s’offrir une année sabbatique avec un de ses potes d’enfance. C’est alors qu’il rencontre Evelyn, jeune parisienne qui suit ses études à Londres, mais qui préfère faire la fête, profiter de la nuit et de ses amis bohèmes. Troublé, Jack découvre qu’il peut devenir maître de propre vie et ne pas se laisser dicter ses choix, quitte à décevoir ses parents. En d’autres termes, Jack devient un adulte. 
Si le film peut parfois être redondant quand Jack et ses nouveaux amis passent de fiesta en fiesta, Kids in love se révèle être un film tendre, bien écrit et interprété, qui révèle la sensibilité d’un nouveau réalisateur et de ses scénaristes. Un bon et sympathique divertissement pour résumer.






































































