Test DVD / The Dive, réalisé par Maximilian Erlenwein

THE DIVE réalisé par Maximilian Erlenwein, disponible en DVD & Blu-ray le 18 octobre 2023 chez Wild Side Video.

Acteurs : Sophie Lowe, Louisa Krause & Chris Cleveland

Scénario : Maximilian Erlenwein & Joachim Hedén, d’après une histoire originale de Joachim Hedén

Photographie : Frank Griebe

Musique : Volker Bertelmann & Raffael Seyfried

Durée : 1h27

Date de sortie initiale: 2023

LE FILM

Deux sœurs, Drew et May, sont des plongeuses expérimentées. Lors d’un entraînement, un glissement de terrain se produit et un rocher tombe sur May. Elle est piégée sous l’eau, et Drew doit trouver un moyen de la sauver avec l’oxygène qui se raréfie pour les deux sœurs…

Sorti en 2023, The Dive est ni plus ni moins le copier-coller du film Breaking Surface, quatrième long-métrage de Joachim Hedén, récompensé à deux reprises aux Guldbagge Awards, l’équivalent suédois des Césars. En toute franchise, l’auteur de ces mots a découvert The Dive sans savoir qu’il s’agissait d’un remake et l’a beaucoup apprécié. Néanmoins, afin de pouvoir comparer les deux versions, le film original a été visionné quelques jours après. En restant le plus objectif possible, disons que The Dive est un survival tout ce qu’il y a de plus honnête, bien mis en scène et surtout porté par deux formidables actrices, l’australienne – née au Royaume-Uni – Sophie Lowe (vue dans Perfect Mothers d’Anne Fontaine et en 2011 dans la mini-série La Gifle) et l’américaine Louisa Krause (Skin, Dog Eat Dog, Dark Waters), sur lesquelles reposent quasiment intégralement le film. Mais au jeu des comparaisons, il n’est pas interdit de préférer Breaking Surface, avec ses magnifiques décors norvégiens, naturels et sauvages, qui apportent un cachet supplémentaire au récit, ainsi qu’un côté sans doute plus brut et resserré que The Dive, dont l’histoire parfois composée de flashbacks, ou de réminiscences plutôt, est plus chaotique. Toutefois, la réalisation de l’allemand Maximilian Erlenwein ne plagie pas obligatoirement celle de son confrère et trouve son propre style, même si pour cela il dispose de moyens plus conséquents avec un budget cinq fois supérieur. De ce fait, mettre en parallèle Breaking Surface et The Dive fait penser à la correction une dissertation, pour voir comment deux cinéastes parviennent à donner leur interprétation personnelle sur un sujet identique. Aimer les deux travaux rendus est donc possible et The Dive est largement recommandable et à placer aux côtés du récent Fall de Scott Mann.

Le voyage de plongée en haute mer de deux sœurs dans l’un des endroits les plus reculés du monde se transforme en combat pour leur survie lorsqu’un glissement de terrain catastrophique survient. Piégée sous la surface, incapable de bouger et bientôt à court d’oxygène, May devra compter sur sa sœur Drew pour s’en sortir, mais cette dernière devra risquer sa propre vie pour que toutes deux s’en sortent vivantes.

Les lieux sont superbes et forcément attractifs, même si aux antipodes de ceux de Breaking Surface, étant donné que les prises de vue ont été réalisées à Malte et dans ses environs. L’aspect glacé des montagnes enneigées du film de Joachim Hedén ajoutait une peur et un danger supplémentaires. Mais ce qui importe dans The Dive est ce qui se déroule dans l’eau et là-dessus nous sommes gâtés. Maximilian Erlenwein soigne ses plans aquatiques, peut compter sur le talent de son chef opérateur Frank Griebe, directeur de la photographie de renom ayant travaillé sur la splendide série Babylon Berlin, et sur d’autres opus de Tom Tykwer (Un Hologramme pour le roi, Cloud Atlas et Heaven). Du point de formel, rien à redire, c’est carré, propre, redoutablement immersif. Les deux actrices sont particulièrement investies dans les scènes de plongée, bien que l’alchimie entre Sophie Lowe et Louisa Krause ne soit pas aussi convaincante que celle entre Moa Gammel (la série Jordskott) et Madeleine Martin. Mais Sophie Lowe, qui hérite du rôle disons plus physique s’en tire fort honorablement et le spectateur la suit dans cette course contre-la-montre, l’histoire se déroulant quasiment en temps réel et de manière un peu plus étendue, le film durant dix minutes de plus que l’original.

The Dive se concentre sur les deux demi-sœurs, dont on ne saura pas grand-chose au final, contrairement à Breaking Surface, qui creusait un peu plus leur quotidien et leur passé. Dans ce dernier, elles ne vivent pas dans le même pays et n’ont pas du tout le même rapport avec leur mère, qui au départ devait participer avec elles à la plongée, avant de renoncer étant tombée malade. Le trauma qui irrigue The Dive et répond à l’implication forcenée de Drew, par ailleurs moins expérimentée que May, pour sauver sa sœur est aussi mieux détaillée dans Breaking Surface, plus haletant en terme d’implication du public. Mais cessons là ce jeu de miroir, car The Dive, qui nous intéresse aujourd’hui vaut bien qu’on s’intéresse à lui sans penser à le distinguer de son prédécesseur nordique, car le divertissement est garanti, mené sans temps morts et le spectateur aura du mal à ne pas retenir sa respiration quand il se retrouve plongé avec Drew et May à 28 mètres de profondeur.

Pour résumer, si vous avez l’occasion, n’hésitez pas à découvrir The Dive, mais si vous avez le choix entre les deux versions, privilégiez la première.

LE DVD

Le DVD et le Blu-ray de The Dive sont disponible chez Wild Side Video. Jaquette au visuel attractif. Le menu principal est animé et musical.

Seules les bandes-annonces de The Dive en version originale (sous-titrée) et française sont présentées comme suppléments.

L’Image et le son

Test de l’édition Standard. La copie affiche une propreté absolue. Le cadre large a souvent l’occasion de briller, la clarté est de mise et le piqué nettement appréciable sur toutes les séquences en extérieur, y compris lors des scènes sous-marines d’une beauté à couper le souffle. La définition est optimale pour une édition SD, le piqué aiguisé à souhait, la colorimétrie équilibrée, tout comme les contrastes dont la gestion se révèle savamment entretenue par un encodage de haute volée. Une édition aussi élégante que remarquable.

Dès la première séquence, l’ensemble des enceintes des pistes anglaise et française Dolby Digital 5.1 est mis à contribution aux quatre coins cardinaux. Les ambiances sont concrètes, la musique envoûtante bénéficie d’un traitement de faveur avec une belle ouverture, plongeant constamment le spectateur dans l’ambiance. Les effets ne cessent d’être balancés de gauche à droite, et des enceintes avant vers les arrières sur les scènes plus agitées. Présence de sous-titres français destinés aux spectateurs sourds et malentendants.

Crédits images : © Wild Side Video / Captures DVD : Franck Brissard pour Homepopcorn.fr

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