Test DVD / Supergirl – Saison 4

SUPERGIRL – SAISON 4, disponible en DVD et Blu-ray  le 26 février 2020 chez Warner Bros.

Acteurs : Melissa Benoist, Mehcad Brooks, Chyler Leigh, David Harewood, Katie McGrath, Jesse Rath, Nicole Maines, Sam Witwer…

Musique : Blake Neely

Durée : 22 épisodes de 40 minutes

Date de sortie initiale : 2018-2019

LA SAISON 4

Après le départ de Superman pour Argo, Kara a désormais la lourde tâche de protéger la Terre. Et ce d’autant que les extraterrestres réfugiés sur la planète bleue se sentent menacés par la haine qui monte à leur encontre chez les humains.

Qui l’eût cru ? Bien que sympathique, la série Supergirl a toujours officié en tant qu’outsider dans le Arrowverse. La surprise est donc de taille avec cette quatrième et excellente saison, qui peut se targuer de surpasser la septième saison d’Arrow, la cinquième de Flash et la quatrième de Legends of Tomorrow, même si cette dernière était également bien fun. C’est en matière de qualité d’écriture, de mise en scène, d’intérêt, d’action et d’interprétation que cette saison 4 tire son épingle du jeu avec cette fois une dramaturgie qui parvient à s’étendre sans problème sur 22 épisodes. Melissa Benoist est beaucoup plus sobre, moins midinette et néanmoins toujours aussi charmante et sexy. Ses partenaires ne sont pas oubliés. Loin d’être de simples sidekicks, tous les personnages ont quelque chose à défendre et le font bien. L’arc narratif le plus intéressant de cette saison est celui de Lena Luthor, interprétée par Katie McGrath, dont la psychologie est cette fois plus fouillée, à tel point qu’elle devient l’une des principales protagonistes de cette saison. Les spoilers ont fusé depuis plus d’un an, ces épisodes restent marqués par l’apparition de deux méchants, Ben Lockwood alias Agent Liberty, suintant et complexe à souhait, campé par Sam Witwer (Davis Bloome/Doomsday de la série Smallville), mais aussi le légendaire Lex Luthor qui fait son apparition dans la deuxième partie de la saison. La Warner Bros. et la production aimant les clins d’oeil aux anciens films DC. Comics, c’est cette fois Jon Cryer qui interprète l’ancien adversaire de Superman. Chose amusante, le comédien avait autrefois incarné le neveu de Lex Luthor dans le nanar intergalactique Superman 4 : Le Face-à-face (1987) de Sidney J. Furie. Si Supergirl s’était toujours démarqué en abordant le droit à la différence, le racisme et l’homophobie, la série atteint ici un apogée inattendu, dont la maturité étonne d’épisode en épisode, sans aucun temps mort. Un parfait équilibre entre action et réflexion.

Que se passe-t-il dans cette saison 4 ? Kara est désormais la seule Kryptonienne sur Terre, Superman étant parti sur Argo. Alex (Chyler Leigh, bad-ass) a pris la succession de J’onn (David Harewood, souvent bouleversant) à la tête du DEO et si elle s’accommode de son nouveau poste, elle gère mal la présence de Brainiac 5 (Jess Rath, immense atout de cette saison) à la place de Winn. Supergirl est toujours un symbole d’espoir dans le monde mais J’onn voit parmi les réfugiés extraterrestres qui tentent de s’intégrer la montée d’une vague de haine de la part d’humains contre eux. Maintenant que le grand public sait que la Présidente est extraterrestre, le pays est profondément divisé. Les violences verbales et physiques envers la population alien ne cessent d’augmenter. Derrière ces attaques, il y a Ben Lockwood (Sam Witwer), un professeur d’histoire dont la famille a été une victime collatérale des nombreux combats de Supergirl et de l’arrivée des migrants aliens. De son côté, avec ses dernières interventions, le Guardian (Mehcad Brooks) est devenu malgré lui le champion des humains anti-aliens, une publicité dont James Olsen se passerait.

La voix de l’Agent de la Liberté trouve de plus en plus d’écho à l’approche de Thanksgiving et ses soutiens multiplient les actions violentes, mais le colonel Haley refuse de les considérer comme une menace dont le DEO doit s’occuper. Jimmy continue son infiltration du réseau des Agents, en dépit des avertissements de Lena. De son côté, cette dernière commence ses tests sur un sujet humain pour mettre au point un sérum miracle pouvant guérir les maladies et donner des pouvoirs. Et si tous ces sujets étaient en réalité contrôlés et manipulés par un seul homme, que personne ne pouvait soupçonner ? Toujours est-il qu’entre l’effacement de mémoire d’Alex (qui ne sait donc plus que sa sœur est Supergirl), l’arrivée de Nia Nal (Nicole Maines), nouvelle super-héroïne appelée Dreamer, transgenre, fruit du métissage entre un terrien et une alien, la haine du charismatique Ben Lockwood, le deuil impossible et la crise existentielle de J’onn qui tente de reconnecter avec les souvenirs de son père pour redevenir l’homme de paix qu’il aspire à être, la force, l’humour et la sensibilité de Brainy et l’arrivée de Lex Luthor qui entreprend de s’emparer du monde avec une double de Supergirl qui avait débarqué chez les Soviétiques, le spectateur n’a pas un seul moment de répit dans cette saison 4 ! On en redemande !

En ce qui concerne le désormais très attendu crossover, celui-ci déçoit quelque peu. Cette fois divisé sur trois séries, avec respectivement l’épisode 9 de la cinquième saison de Flash, l’épisode 9 de la septième saison d’Arrow et le neuvième de la quatrième saison de Supergirl, Elseworlds est probablement le plus bancal du Arrowverse, auquel les Legends of Tomorrow n’ont d’ailleurs pas été conviés. Mar Novu, le Monitor, un être aux immenses pouvoirs, cherche parmi les réalités laquelle saura se défendre contre une menace à venir. Après l’échec des héros de Terre-90, dont seul le Flash a survécu, Novu confie le Livre du Destin au Dr John Deegan, un psychiatre de l’asile d’Arkham aux idées radicales, pour réécrire la réalité et mettre à l’épreuve les héros. Ainsi, Barry Allen et Oliver Queen de Terre-I se réveillent dans la vie de l’autre. Une fois n’est pas coutume, une scène postgénérique annonce Crisis on Infinite Earths, dernier crossover en date. A noter que le personnage de Kate Kane / Batwoman, interprétée par Ruby Rose apparaît pour la première fois ici (elle a désormais sa propre série diffusée sur The CW), ainsi que Lois Lane, incarnée par Elizabeth Tulloch, qui sera elle aussi le personnage principal de la série Superman & Lois annoncée en octobre 2020 sur The CW.

Toujours est-il que Supergirl est parvenue à damer le pion à ses camarades ! Espérons que The CW continue ainsi, même si l’enjeu sera de taille compte tenu des audiences en chute libre.

LA SAISON 4 EN DVD

Alors que la quatrième saison de Legends of Tomorrow, la cinquième saison de Flash et la quatrième saison de Supergirl sont d’ores et déjà disponibles en DVD et en Blu-ray dans les bacs français, la septième saison d’Arrow se fait toujours attendre ! Pour info, vous pouvez vous tourner vers l’Italie, où les coffrets DVD et Blu-ray possèdent les sous-titres français. La quatrième saison de Supergirl en DVD, disponible chez Warner Bros., se compose de cinq disques placés dans un boîtier classique, glissé dans un surétui cartonné. La liste des épisodes apparaît au verso, tout comme celle des suppléments. Le menu principal est identique sur les cinq DVD, fixe et musical, qui reprend le visuel de la jaquette. Attention, contrairement à la saison 4 qui proposait l’intégralité de l’épisode crossover divisé sur trois des séries DC, seul le troisième épisode lié à Supergirlest disponible ici. Cette édition se compose donc de 22 épisodes de 40 minutes.

Les quatre premiers DVD contiennent quelques petites scènes coupées (20 minutes au total), qui n’apportent pas grand-chose disposées ainsi et surtout hors-contexte.

Le deuxième disque propose un débat bien rythmé entre les producteurs des séries DC, qui répondent aux questions de l’animateur Hector Navarro (43’) sur la création de l’énorme crossover, Elseworlds, composé des épisodes 9 de Flash, Arrow et Supergirl. C’est ici que vous apprendrez chacune des étapes ayant conduit à cette histoire où les personnages principaux échangent leur identité. Les spoilers sont évidemment au rendez-vous. Chacun aborde la difficulté d’écrire chaque année une histoire qui regroupe autant de personnages à l’écran et sur les défis finalement relevés. Quelques images de tournage dévoilent l’envers du décor et divers segments sur le Multivers de D.C. Comics ponctuent l’ensemble.

Le reste des suppléments est proposé sur le dernier disque.

En plus d’un bêtisier amusant (7’) visiblement réalisé pour l’équipe de la série, nous trouvons l’incontournable best-of du Comic-Con 2018 avec notamment un résumé des présentations des nouvelles saisons de Supergirl, Flash, Arrow, DC’s Legends of Tomorrow et Black Lightning (58 minutes).

Enfin, l’éditeur propose un gros plan sur les plus célèbres méchants de l’histoire de D.C. Comics (36’30). Du Joker en passant par le Pingouin, Malcolm Merlyn, Deathstroke, Thawne, Brainiac, Ra’s al Ghul et bien d’autres sont abordés et leur psychologie analysée par quelques spécialistes et les producteurs des séries D.C.

L’Image et le son

Comme toujours, voilà un bon service après-vente proposé par Warner. L’éditeur prend soin une fois de plus de la série Supergirl en livrant des épisodes au transfert solide. Les volontés artistiques originales sont respectées, avec des teintes lumineuses, le tout soutenu par un encodage de haute volée. Le piqué, tout comme les contrastes, sont tranchants, les arrière-plans sont bien détaillés, le relief est souvent présent et les détails foisonnent. Hormis quelques légers fléchissements sur les scènes sombres et à effets spéciaux, cette édition DVD en met souvent plein la vue.

Bon…les réfractaires à la version originale devront se contenter d’une simple piste française Dolby Digital 2.0 Stéréo. Dynamique et claire, au doublage soigné, il ne faut pas en demander plus. Privilégiez évidemment la version anglaise Dolby Digital 5.1 à la spatialisation confortable et vive, avec des dialogues saisissants sur la centrale, des effets percutants sur les latérales et des frontales en pleine forme. Le caisson de basses se fait plaisir lors des scènes d’action. Ce n’est certes pas de la HD, mais c’est toujours ça de pris.

Crédits images : © Warner Bros. / DC Comics / The CW / Critique de la série : Jean Charpentier / Test technique et captures DVD : Franck Brissard pour Homepopcorn.fr

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