Test DVD / Pulse, réalisé par Sergii Chebotarenko

PULSE réalisé par Sergii Chebotarenko, disponible en DVD le 6 août 2021 chez Rimini Editions.

Acteurs : Nataliya Babenko, Dariya Barikhashvili, Stanislav Boklan, Natalya Dolya, Aleksandr Kobzar, Viktoriya Levchenko, Sergiy Luzanovsky, Liliya Rebrik…

Scénario : Maksym Chernysh & Yaroslav Voytseshek

Photographie : Yuriy Korol

Durée : 1h28

Année de sortie : 2021

LE FILM

Oksana rêve de participer aux Jeux Olympiques. Les débuts de la jeune athlète sont très prometteurs, et son rêve semble à portée de main. Mais un terrible accident remet tout en cause : Oksana est grièvement blessée et devient presqu’aveugle. Les médecins sont formels : elle doit renoncer au sport et à une vie normale. Oksana va se battre et connaître un incroyable destin…

Oh un film ukrainien ! Ce n’est pas tous les jours que cela arrive en France de pouvoir visionner un long-métrage provenant de cette république parlementaire dirigée par Volodymyr Zelensky, comédien, humoriste (si si) et le plus jeune président de l’histoire du pays. Pulse est le premier long-métrage de Sergii – ou Serhii – Chebotarenko, réalisateur né en 1984, qui a fait ses classes dans la publicité et dans la création de bandes-annonces. Pour Pulse, il s’inspire d’une histoire vraie, celle d’Oksana Boturchuk, athlète ukrainienne d’athlétisme et championne paralympique de 2008, quintuple médaillée d’argent et de bronze aux Jeux paralympiques d’été de 2008, 2012 et 2016. Des faits réels comme les aime le cinéma, qui s’empare toujours avec avidité de ces scénarios tout prêts et qui ne demandent qu’à trouver le metteur en scène adéquat. Pulse rejoint ainsi le clan des films sportifs du genre Rasta Rockett (1993) de Jon Turtletaub, De l’ombre à la lumière Cinderella Man (2005) et Rush (2013) de Ron Howard, Eddie the Eagle (2016) de Dexter Fletcher, Moi, Tonya (2017) de Craig Gillespie et Le Mans 66 (2019) de James Mangold, où la réalité a souvent dépassé la fiction. S’il ne révolutionne pas le genre, ce divertissement est très agréable à suivre, grâce notamment à l’investissement et au charme de son actrice Nataliya Babenko.

La plus grande victoire, c’est la victoire sur soi. Platon.

Pulse suit un cahier des charges classique, constitué des phases habituelles du style présentation du personnage principal et de son environnement familial, son talent sportif, un accident, la rééducation mise en parallèle avec la difficile acceptation de devoir dire adieu à son rêve, la passion plus forte que tout, la reprise de l’entraînement, la rencontre avec un nouvel amoureux (l’ancien s’étant fait la malle) et celle avec un nouveau coach qui la portera jusqu’aux jeux paralympiques. Nous sommes en territoire connu, balisé, mais Pulse fonctionne très bien et ce en raison d’une réalisation inspirée, un montage nerveux et un casting attachant.

Née en 1994 en Ukraine, Nataliya Babenko crève l’écran dans le rôle principal. Seulement trois ans après ses débuts devant la caméra, elle s’impose d’emblée aussi bien dans ses scènes sportives, pour lesquelles on sent l’entraînement drastique auquel elle a dû se plier, que dramatiques. Très convaincante, jolie et talentueuse, elle est la révélation de ce petit film par ailleurs rythmé, bourré de jolies valeurs, de bons sentiments et de personnages auxquels on parvient à s’identifier. Si la fin est évidemment connue d’avance, on se laisse porter par le parcours incroyable d’Oksana, lancée sur son chemin de croix, qui saura surmonter son handicap pour pouvoir concrétiser son vœu le plus cher.

Bénéficiant d’une sortie en DVD en france, Pulse a été récompensé au Flathead Lake International Cinemafest, où le film de Sergii Chebotarenko a reçu le Prix du Meilleur film et celui du Meilleur réalisateur. Il n’est pas idiot de penser que le cinéaste se verra sans doute proposer un projet aux États-Unis, tout comme Nataliya Babenko, dont la fraîcheur et le charisme ont, comme pour les spectateurs, d’ores et déjà tapé dans l’oeil de certains producteurs.

LE DVD

Pulse arrive en édition Standard en France, sous les couleurs de Rimini Éditions. Jaquette sobre, glissée dans un boîtier classique Amaray de couleur noire. Le visuel devrait cependant retenir l’attention du chaland. Le menu principal est animé et musical.

Seule la bande-annonce est disponible.

L’Image et le son

Pas de Haute-Définition pour Pulse, mais un DVD de très belle qualité. Le master restitue habilement les volontés artistiques du chef opérateur Yuriy Korol (Forteresse de Yuriy Kovalyov, également disponible chez Rimini Editions) marquées par des couleurs chaudes et clinquantes, des contrastes léchés ainsi qu’un relief souvent palpable. Ces partis pris esthétiques bigarrés sont bien pris en charge avec une compression solide, une définition qui demeure quasi-exemplaire sur tous les plans et tout du long, sur les scènes sombres comme sur les lumineuses séquences diurnes. Les détails sont légion, le piqué n’est certes pas aussi aiguisé qu’il le serait en Blu-ray, mais reste convaincant, tout comme la clarté de la copie.

Deux pistes Stéréo, ukranienne (aux sous-titres non imposés) et française, qui s’imposent par leur dynamisme, ainsi que par leur bel équilibre entre la musique, les dialogues et les effets annexes, même s’il est évident que la version originale s’avère bien plus harmonieuse. La piste française, forcément moins naturelle, se focalise sur les répliques à de nombreuses reprises.

Crédits images : © Rimini Editions / Ministry of Culture of Ukraine / Kinorob / Captures DVD : Franck Brissard pour Homepopcorn.fr

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