Chronique du Blu-ray / Le Flic ricanant, réalisé par Stuart Rosenberg

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LE FLIC RICANANT (The Laughing Policeman) réalisé par Stuart Rosenberg, disponible en Blu-ray et DVD le 21 septembre 2016 chez Rimini Editions

Acteurs : Walter Matthau, Bruce Dern, Louis Gossett Jr., Albert Paulsen, Joanna Cassidy, Anthony Zerbe…

Scénario : Thomas Rickman, d’après le roman de Maj Sjöwall et Per Wahlöö

Photographie : David M. Walsh

Musique : Charles Fox

Durée : 1h50

Date de sortie initiale : 1973

LE FILM

San Francisco, années 1970. Un inconnu pénètre dans un bus nocturne et en mitraille les passagers. Bilan : huit morts, dont un inspecteur de police. Son ami et partenaire, le cynique Jake Martin, mène l’enquête selon des méthodes très personnelles, secondé par une jeune recrue, l’arrogant Leo Larsen. L’oeuvre d’un fou, d’un serial killer ? Plutôt que de suivre la piste officielle, Martin obéit à son instinct, convaincu que le carnage trouve son origine dans une vieille affaire…

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Un polar des années 1970 dont l’intrigue se déroule à San Francisco, avec Walter Matthau et Bruce Dern dans les rôles principaux ? En disant cela, le cinéphile est directement conquis et Le Flic ricanant tient toutes ses promesses. Le réalisateur Stuart Rosenberg (1927-2007), célèbre pour Luke la main froide avec Paul Newman et Folies d’avril avec Catherine Deneuve et Jack Lemmon, adapte le roman Le Policier qui rit, écrit par le couple suédois Maj Sjöwall et Per Wahlöö. L’histoire est évidemment délocalisée aux Etats-Unis et le nom du protagoniste, Martin Beck, personnage principal de cette série d’enquêtes publiées de 1965 à 1975, n’est repris que partiellement puisqu’il se nomme ici Jake Martin.

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Le film démarre très fort avec une tension installée dès les premiers plans. 23h05, dans une gare routière, un homme semble être suivi par un autre. L’agitation du jour s’est dispersée, le lieu est quasi-désert. Un bus arrive. L’homme suivi, stressé, y monte. C’est au tour de l’autre de s’y engouffrer in extremis avant que le bus démarre. A l’intérieur une dizaine de personnes. Quelques arrêts plus loin, le bus stoppe et prend un passager vêtu d’un imperméable, mais dont nous ne verrons pas le visage. Il s’installe à l’arrière. Ses mains gantées s’affairent et montent un fusil-mitrailleur. Alors que le bus poursuit sa route, l’homme se lève et tire sur tous les passagers et le chauffeur. Le bus termine sa course accidentellement, le criminel prend la fuite. Peu de temps après, la police arrive sur les lieux, suivie de l’équipe scientifique. Il semble y avoir un survivant, mais son état reste critique. Le flic Jake Martin (Walter Matthau), la cinquantaine, 1m90, bougon, visage buriné, la mâchoire occupée par un chewing-gum. Il observe le travail de ses collègues et se rend compte qu’une des victimes, en l’occurrence l’homme qui suivait l’autre, est son collègue qu’il croyait en congé maladie. Cela devient une affaire personnelle. On lui adjoint les services de l’inspecteur Leo Larsen (Bruce Dern), chien fou et impulsif. Martin est persuadé que cet acte terroriste possède un lien avec une affaire qui lui a échappé deux ans auparavant. Malgré les réticences de Larsen, Martin préfère se fier à son instinct. L’enquête est ouverte, mais Martin décide de la mener à sa façon, loin des règles habituelles prônées par Larsen.

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Après cette ouverture dantesque et très violente, suivie d’une séquence quasi-documentaire montrant l’équipe scientifique au travail au milieu des cadavres, Le Flic ricanant adopte un rythme hérité du film noir. Les décors urbains tiennent une place importante dans l’intrigue, le réalisateur mène le spectateur dans certaines communautés et dans des coins alors peu montrés de San Francisco au cinéma. Alors que l’enquête avance, à petits pas, le quotidien des flics n’est pas oublié et l’on suit Martin dans sa famille. Ses enfants le voient à peine, tout comme sa femme qui se demande chaque soir s’il va pouvoir passer la nuit chez eux. « C’est un sale boulot » comme il le dit, mais c’est le sien et ce job est toute sa vie. Larsen, plus jeune, aime son travail à la criminelle, pas seulement à cause de la paye, mais parce qu’il le trouve passionnant. Deux écoles s’affrontent, deux générations s’observent, même s’il y a fort à parier que Larsen deviendra un Martin avec les années. Le déroulement de l’enquête est souvent captivant, bien que certains spectateurs risquent de perdre le fil tant les éléments peuvent paefois se disperser. Même si la mise en scène de Stuart Rosenberg n’égale pas celle de Don Siegel, Sidney Lumet et William Friedkin, Le Flic ricanant demeure un formidable polar, digne des meilleurs fleurons du genre dans cette extraordinaire décennie de cinéma.

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LE BLU-RAY

Jusqu’alors inédit en France, Le Flic ricanant est enfin disponible en DVD et en Blu-ray dans nos contrées. C’est à l’éditeur Rimini Editions que l’on doit cette sortie attendue par les amateurs de polars des années 1970. Le Blu-ray repose dans un boîtier classique de couleur noire. Le menu principal est animé sur la musique du film.

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Afin d’en savoir un peu plus sur Le Flic ricanant, l’éditeur nous livre un formidable entretien avec François Guérif, critique de cinéma, éditeur et directeur de la collection Rivages/Noir (22’). Avec sa passion toujours contagieuse pour le polar et le film policier, Guérif profite de la sortie du Flic ricanant en Blu-ray et DVD, pour nous présenter les livres engagés du couple scandinave Maj Sjöwall et Per Wahlöö, et plus particulièrement la saga des enquêtes de l’inspecteur Martin Beck, dix romans publiés entre 1965 et 1975. Les thèmes et les personnages de cette saga de livres sont alors passés en revue (le crime de la société capitaliste et ultralibérale contre les travailleurs, l’envers du décor du « modèle suédois ») par cet expert. François Guérif revient sur la radiographie du pays réalisée au fil des livres, dresse le portrait des deux écrivains, indique ce qui fait la préciosité de leur collaboration et la rareté de voir adapter un roman suédois à Hollywood. En revanche, François Guérif n’aborde jamais la transposition à l’écran et évoque à peine le film de Stuart Rosenberg. Les premières traductions françaises des Martin Beck sont parues aux éditions Planète, puis chez 10/18 dans la collection Grands Détectives. Les traductions révisées et intégrales sont maintenant publiées dans la collection Rivages/Noir.

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En plus de la bande-annonce du Flic ricanant (non sous-titrée), un petit module centré sur la restauration (2’) oppose les images avant/après le nettoyage numérique. C’est malheureusement ici que la disparition du grain original se fait le plus remarquer.

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L’Image et le son

Le Blu-ray du Flic ricanant est au format 1080i. Comme l’atteste un module dans les suppléments, une restauration a eu lieu. Mais alors, où est passé le grain original ? Certes, ce master HD présente une propreté quasi-irréprochable (rares sont les rayures et les points blancs), mais était-il nécessaire de gommer ce qui fait l’essence des photographies de cette époque bénie du cinéma ? Les décors dépouillés sont omniprésents et les personnages se détachent sans mal devant des fonds unis, souvent froids, les gros plans étant bien restitués avec de beaux détails, en particulier sur la tronche burinée de Walter Matthau, malgré des visages un peu roses à notre goût. Les noirs paraissent tantôt concis tantôt poreux et dénaturent quelque peu le piqué. Signalons également quelques fourmillements, mais dans l’ensemble la définition s’avère correcte.

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Les mixages anglais et français DTS-HD Master Audio 2.0 sont propres et distillent parfaitement la musique du film. La piste anglaise manque peut-être un peu d’ardeur, mais se révèle nettement suffisante. Au jeu des différences, la version française (au doublage excellent) se focalise trop sur les dialogues au détriment de certaines ambiances et effets annexes, mais le rendu musical est élevé. Aucun souffle constaté sur les deux pistes.

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Crédits images : © Rimini Editions / Captures Bonus : Franck Brissard

 

Chronique du Blu-ray / Mr. Majestyk, réalisé par Richard Fleischer

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Mr. Majestyk réalisé par Richard Fleischer, disponible en Édition Collector Blu-ray + DVD + Livre le 5 octobre 2016 chez Wild Sild Vidéo.

Acteurs : Charles Bronson, Al Lettieri, Linda Cristal, Lee Purcell, Paul Koslo, Taylor Lacher

Scénario : Elmore Leonard

Photographie : Richard H. Kline

Musique : Charles Bernstein

Durée : 1h45

Date de sortie initiale : 1974

LE FILM

Vétéran du Vietnam, Vince Majestyk n’aspire aujourd’hui qu’à une seule chose : mener une existence paisible en dirigeant son exploitation de pastèques. Sa rencontre avec Bobby Kopas, crapule locale, va provoquer une redoutable réaction en chaîne et placer en travers de sa route Frank Renda, tueur à gages des plus sadiques… L’heure de l’affrontement a sonné. La lutte sera acharnée…

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Fils du pionnier de l’animation Max Fleischer (producteur de Popeye et de Betty Boop), Richard Fleischer (1916-2006) tente d’abord de devenir comédien mais se retrouve rapidement dans la salle de montage pour s’occuper des films d’actualités pour la RKO. Après quelques courts-métrages remarqués en tant que réalisateur, Richard Fleischer se voit confier quelques séries B. C’est le cas d’Assassin sans visage, remarquable film noir d’une heure montre en main tourné en seulement dix jours en 1949. Jalon de l’histoire du film criminel, l’oeuvre de Richard Fleischer repose sur une mise en scène virtuose et stylisée et demeure l’un des premiers films à traiter de manière réaliste de la figure du serial killer.

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Sous contrat avec la RKO, Richard O. Fleischer, signe plus tard Bodyguard, un petit polar à l’intrigue banale et même sans surprise, qu’il parvient à élever grâce à une mise en scène inspirée et dynamique, une direction d’acteurs parfaite (parfait Lawrence Tierney et dernière apparition de l’adorable Priscilla Lane) et même quelques touches d’humour qui font mouche. Bodyguard fait partie des premiers longs-métrages du réalisateur, qui en profite ici pour se faire la main en expérimentant sur le cadre, le rythme et le montage. Série B vive et dynamique, particulièrement intéressante sur le plan visuel et faisant fi d’un budget somme toute restreint, bourrée d’idées (la scène finale dans l’abattoir) et de trouvailles sympathiques (un gros plan sur un oeil), Bodyguard, ce quatrième long-métrage de Richard Fleischer, se voit encore aujourd’hui comme une belle curiosité annonçant par bribes, les plus grands films du cinéaste.

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Tous ces « petits longs métrages » vont permettre à Richard Fleischer de révéler son savoir-faire. Sa spécialité ? Les polars secs et nerveux à l’instar du Pigeon d’argile grâce auquel le cinéaste transcende une fois de plus un postulat de départ classique pour s’amuser avec les outils techniques mis à sa disposition. Dès 1952 avec L’Enigme du Chicago Express, le réalisateur est reconnu dans le monde entier comme étant un nouveau maître du cinéma. Cette ascension fulgurante lui ouvrira les portes des principaux studios Hollywoodiens où il démontrera son immense talent et son goût pour un éclectisme peu commun : Vingt Mille lieues sous les mers (1954), La Fille sur la balançoire (1955), Les Inconnus dans la ville (1955), Les Vikings (1958), Le Voyage fantastique (1966), L’Etrangleur de Boston (1968), Soleil vert (1973). Pour beaucoup de cinéphiles, Mr. Majestyk, réalisé en 1973, est un de ses meilleurs films.

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Richard Fleischer, réalisateur prolifique, est assurément l’un des plus grands metteurs en scène et raconteur d’histoires de l’industrie hollywoodienne. Dans Mr. Majestyk, comme il n’a eu de cesse de le prouver tout au long de sa longue carrière (60 films en 45 ans), Le cinéaste s’entoure de formidables comédiens et confie le rôle principal à Charles Bronson. Tout auréolé de son nouveau statut de star après un détour par le cinéma européen qui lui a fait prendre du galon, l’acteur alors âgé de 52 ans est de retour aux Etats-Unis et commence sa véritable carrière en tant que tête d’affiche. Entre le polar et le thriller d’aventures, Mr. Majestyk repose sur un scénario en béton écrit par l’immense écrivain Elmore Leonard (1925-2013), spécialisé dans les romans de western. Il n’est donc pas étonnant de retrouver de nombreux codes du genre dans le film de Richard Fleischer avec les affrontements nerveux et violents et les courses-poursuites dantesques où les voitures remplacent les chevaux sur des chemins impraticables. Les personnages apparaissent comme de vrais cowboys du XXe siècle.

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Vince Majestyk dirige une exploitation de pastèques dans un coin paumé du Colorado. Homme solitaire, il ne pensait pas être ennuyé par Bobby Kopas (Paul Koslo), une petite frappe de la petite bourgade du coin, qui voudrait l’obliger à engager de la main-d’oeuvre « du pays » plutôt que des saisonniers mexicains comme il a l’habitude de le faire, parmi lesquels Nancy Chavez (Linda Cristal), à qui Majestyk est venu en aide lors de son arrivée en ville. Mais c’était sans compter sur Vince Majestyk qui a plus d’un tour dans son sac, ou plutôt qui ne garde pas ses poings – gros comme des gants de baseball – serrés dans ses poches. Cette petite « anicroche » va alors le précipiter en prison, le mettre au contact du tueur Frank Renda (Al Lettieri), arrêté une dizaine de fois mais systématiquement relâché faute de preuves. Cette fois pourrait être la bonne. Mais lors du convoi des prisonniers vers le tribunal, une attaque destinée à libérer Renda a lieu en plein centre-ville. Les victimes tombent des deux côtés et finalement Majestyk s’empare du bus de la police et s’enfuit avec Renda, toujours menotté. Majestyk pense alors livrer Renda aux autorités en échange de sa propre libération, pour ainsi aller récolter ses pastèques qui l’attendent sur son terrain de 65 hectares. Mais son plan ne se déroule pas comme prévu.

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Soutenu par un montage vif de Ralph E. Winters (Ben-Hur, La Panthère rose), une photo élégante du chef opérateur Richard H. Kline (Soleil vert, Le Mystère Andromède, L’Etrangleur de Boston) et l’entêtante musique de Charles Bernstein (Les Griffes de la nuit, Cujo), Richard Fleischer déroule son récit avec une virtuosité unique et un art jamais démenti de la conduite dramaturgique. Charles Bronson, corps de reptile et regard de félin, n’a que « peu à faire » pour s’imposer et semble prendre beaucoup de plaisir à incarner Vince Majestyk, ennuyé dans son quotidien par quelques sbires mal intentionnés. Ces derniers étaient loin d’imaginer que ce propriétaire terrien avait passé trois ans dans l’armée, avait été instructeur de rangers à Fort Benning, capturé puis évadé d’un camp au Viet Nam et avait été décoré de la Silver Star. Autrement dit, ils auraient dû y réfléchir à deux fois avant de lui chercher des noises. Bronson, sourire en coin et la bonne répartie prête à fuser, est parfait dans un rôle à l’origine écrit pour Steve McQueen. Il prend la pétoire et n’allait quasiment plus la lâcher jusqu’à la fin de sa carrière en enchaînant directement avec Un justicier dans la ville, qui sera suivi par de nombreuses suites au cinéma et à la télévision pendant 25 ans. Bronson fait face à Al Lettieri, dont la carrière fut courte en raison de sa mort prématurée, mais son visage et son imposante carrure demeurent dans la mémoire des cinéphiles grâce à ses participations au Parrain de Francis Ford Coppola et Guet-Apens de Sam Peckinpah.

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Divertissement sévèrement burné qui fait parfois penser au Prime Cut Carnage de Michael Ritchie, Mr Majestyk est encore un joyau issu de la filmographie de Richard Fleischer.

LE BLU-RAY

Le Blu-ray de Mr. Majestyk, disponible chez Wild Side, a été réalisé sur un check-disc. Cette édition se compose du Blu-ray et du DVD du film, ainsi que d’un livret exclusif de 86 pages sur le film et sa genèse, écrit par Frédéric Albert Lévy (journaliste de cinéma et cofondateur de la revue Starfix), illustré de magnifiques photos et de documents d’archives rares. Le menu principal est animé et musical.

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Pour cette édition, deux interviews sont proposées :

Colorado cool (14′) : Le directeur de la photographie Richard H. Kline, né en 1926, partage ses souvenirs liés au tournage de Mr. Majestyk, y compris sur ses diverses collaborations avec Richard Fleischer sur L’Étrangleur de Boston, Soleil vert et Don Angelo est mort. Les deux hommes travailleront ensemble une dernière fois en 1975 sur Mandingo. Le chef opérateur parle également de Charles Bronson, l’homme et le comédien, tout en partageant quelques anecdotes de tournage. Mais dans l’ensemble et bien que le bonhomme soit très sympathique, nous ne tirons pas grand-chose de cette interview, d’autant plus que Richard H. Kline passe plus ou moins son temps à raconter l’histoire du film.

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Colorado chic (28′) : Dans Mr. Majestyk, la comédienne Lee Purcell interprète Wiley, le contact de Frank Renda. A l’instar de Richard H. Kline, peu de choses sont à retenir de cet entretien. Lee Purcell nous parle de son arrivée sur le film, s’avère aujourd’hui surprise que Mr. Majestyk soit considéré comme une œuvre culte pour beaucoup de cinéphiles. Après, cela devient typique de l’entretien « américain » où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. On ne doute pas de la sincérité de ces propos, mais il y avait sûrement plus d’éléments à raconter sur le film de Richard Fleischer.

L’Image et le son

Ce nouveau master restauré HD de Mr. Majestyk brille souvent de mille feux et s’impose comme une grande réussite technique à ajouter au palmarès de l’éditeur. En effet, en dépit de quelques petites poussières subsistantes, l’image bénéficie d’un traitement de faveur qui participe à la (re)découverte du film de Richard Fleischer. Le cadre offre une profondeur de champ très plaisante, le piqué est acéré, la stabilité jamais démentie, les contrastes soignés. Si les noirs manquent parfois de stabilité et la définition vacille quelque peu sur les séquences sombres, la colorimétrie retrouve un éclat et une chaleur bienvenus sur les scènes diurnes. Les gros plans sont souvent épatants, les détails abondent et la gestion du grain est épatante. C’est beau, c’est carré, c’est élégant.

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Les mixages anglais et français DTS-HD Master Audio 2.0 Surround sont propres et distillent parfaitement la musique de Charles Bernstein. La piste anglaise (avec les sous-titres français imposés) est la plus équilibrée du lot avec une homogénéité entre les dialogues et les bruitages. Au jeu des différences, la version française (au doublage excellent avec Claude Bertrand et Georges Aminel) s’avère plus chuintante et couverte, avec certaines ambiances et d’autres effets annexes qui peinent à se faire entendre quand on compare avec la piste anglaise. Le changement de langue est impossible à la volée et nécessite le retour au menu contextuel.

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Crédits images : © Wild Side Vidéo