
QUAND LA TERRE S’ENTROUVRIRA (Crack in the World) réalisé par Andrew Marton disponible en DVD et Blu-ray le 19 février 2019 chez ESC Editions
Acteurs : Dana Andrews, Janette Scott, Alexander Knox, Kieron Moore, Peter Damon, Jim Gillen, Gary Lasdun, Alfred Brown, Mike Steen…
Scénario : Jon Manchip White, Julian Zimet
Photographie : Manuel Berenguer
Musique : Johnny Douglas
Durée : 1h36
Date de sortie initiale : 1965
LE FILM
Le savant Stephan Sorensin espère atteindre le centre de la Terre pour y trouver une nouvelle source d’énergie. Ne pouvant percer la croûte qui entoure le noyau central, il projette d’utiliser une bombe atomique. Hélas, le plan ne se déroule pas comme prévu car l’explosion créé une importante fissure… Cet évènement incontrôlé pourrait bien séparer la terre en deux morceaux !


C’est une toute petite série B produite pour moins d’un million de dollars. Et pourtant, ce long métrage de science fiction vaut le détour puisqu’on y trouve pour ainsi dire tous les ingrédients qui seront réutilisés par Hollywood dans les films catastrophe des années 1970 du style Tremblement de terre, mais aussi et surtout par certains cinéastes du nom de Roland Emmerich (Le Jour d’après, 2012) et Michael Bay (Armageddon) dans leurs blockbusters dès les années 1990. Autant dire que l’industrie cinématographique n’a jamais innové en la matière, en dehors des effets spéciaux bien sûr, car Quand la terre s’entrouvrira – Crack in the World, réalisé par Andrew Marton en 1964 condense à lui-seul tout un pan de l’entertainment américain.




Le docteur Stephen Sorensen est persuadé que le magma au centre de la Terre renferme une source d’énergie telle qu’elle permettrait aux humains de se constituer des réserves suffisantes pour longtemps. Pour atteindre son but, il doit faire éclater la croûte terrestre en profondeur, chose qu’il n’a pu faire jusqu’à présent. Il pourrait cependant venir à bout de cet obstacle s’il utilisait une bombe atomique. Ayant obtenu toutes les autorisations officielles, il envoie un missile au centre de la Terre, contre l’avis de son collaborateur, le géologue Ted Rampion, qui démissionne sur-le-champ. Selon lui, l’écorce terrestre a déjà été très affaiblie par les nombreux essais nucléaires souterrains et une nouvelle explosion, à cette profondeur, risque de mettre toute la planète en danger. Mais Sorenson, atteint d’un cancer, ne veut plus attendre et déclenche l’explosion de sa bombe. L’explosion, très puissante, provoque une suite de cataclysmes, tremblements de terre, coulées de lave. La terre commence à s’entrouvrir.




C’est un petit plaisir personnel de revoir ce genre de films qui renvoie parfois aux programmes de Noël sur Arte. On doit Quand la terre s’entrouvrira à Andrew Marton (1904-1992), réalisateur hongrois naturalisé américain. C’est sur les conseils d’Ernst Lubitsch qu’il tente sa chance à Hollywood au début des années 1920. Il revient en Europe quelques années plus tard et devient l’assistant de Max Linder, avant de passer lui-même derrière la caméra en 1929 et de repartir aux Etats-Unis en 1933 lors de l’arrivée d’Hitler au pouvoir. Il devra attendre 1950 pour obtenir son premier grand succès avec Les Mines du roi Salomon avec Stewart Granger et Deborah Kerr. En 1964, Andrew Marton a déjà derrière lui près d’une vingtaine de longs métrages à son actif, dont une participation à la mise en scène sur Le Jour le plus long (1962) et Les 55 Jours de Pékin (1963). Quand la terre s’entrouvrira est pour ainsi dire son dernier vrai long métrage, puisque le cinéaste se consacrera ensuite à la télévision (Daktari, Flipper le dauphin) et au travail d’assistant-réalisateur, comme il l’avait d’ailleurs fait précédemment aux côtés de William Wyler (Ben Hur, on lui doit la célèbre course de chars), d’Anthony Mann (La Chute de l’Empire romain) et plus tard de Brian G. Hutton (De l’or pour les braves) et Fred Zinnemann (Chacal). Un beau palmarès méconnu, tout comme Quand la terre s’entrouvrira qui rend compte à la fois du professionnalisme d’Andrew Marton, mais aussi de celui d’Eugène Lourié, responsable des effets visuels, qui a travaillé autant chez Sacha Guitry que Jean Renoir, Samuel Fuller et Charles Chaplin, principalement en tant que décorateur.



Le spectateur avide de séries B rétro-vintage saura faire un bon accueil à Quand la terre s’entrouvrira, spectacle réjouissant, qui contient son lot de théories scientifiques alarmistes (les savants en prennent pour leur grade) où les techniciens préfèrent utiliser l’arme atomique pour contrecarrer les effets dévastateurs de…l’arme atomique. Beaucoup de dialogues dans la première partie certes, mais le soin apporté à la mise en scène, aux décors, à la musique (signée John Douglas, avec quelques notes rappelant les compositions de John Williams) et aux effets spéciaux est indéniable, malgré un budget limité. Si l’on se passera volontiers du triangle amoureux composé de Dana Andrews, Janette Scott et de Kieron Moore, Crack in the World conserve un charme désuet intact et poétique.



LE BLU-RAY
Le test du Blu-ray de Quand la terre s’entrouvrira, disponible chez ESC Editions, a été réalisé à partir d’un check-disc. Le menu principal est animé et musical.

L’excelleeeent Christophe Lemaire nous fait une brillante présentation de Quand la terre s’entrouvrira (25’). Un très bon moment durant lequel le journaliste de cinéma revient notamment sur le genre SF dans les années 1960 en donnant quelques titres de classiques et d’oeuvres moins connues. Il se souvient également de la diffusion du film qui nous intéresse dans le cadre de l’émission L’Avenir du futur sur TF1, avec Le Jour où la Terre prit feu de Val Guest en double-programme. Christophe Lemaire en vient ensuite au réalisateur Andrew Marton, au responsable des effets spéciaux Eugène Lourié, puis aux comédiens du film.

L’Image et le son
La copie est étonnamment lumineuse du début à la fin. Une clarté visible sur toutes les séquences en extérieur avec des couleurs pétillantes, surtout des teintes bleues omniprésentes. Des poussières, points noirs et griffures parsèment le générique, et s’amenuisent heureusement après, malgré quelques scories visibles ici et là. Le grain est évidemment respecté, plus accentué et grumeleux sur les scènes à effets spéciaux. Le détourage médiocre est d’époque et il n’est pas anodin de voir les comédiens entourés d’un halo bleuté. Divers fourmillements constatés sur les images composites. Dans l’ensemble, Quand la terre s’entrouvrira bénéficie d’un petit lifting très réussi, surtout pour un petit film de cet acabit, ce qui participe grandement à sa résurrection.

La version originale mono est largement supérieure à la piste française, qui demeure confinée au report des voix et accompagnée d’un bruit de fond persistant. Les ambiances sont très correctes en anglais, alors qu’elles disparaissent quasiment sur l’autre piste, essentiellement concentrée sur les dialogues. En revanche, le doublage français est très réussi, avec notamment l’immense Jean-Claude Michel qui prête sa voix légendaire à Kieron Moore.





A l’aube de ses 70 ans, le réalisateur Rob Cohen s’évertue à vouloir retrouver les faveurs d’un public plutôt jeune, en lui offrant quasi-systématiquement un cocktail d’action et d’aventures. Il y a eu plusieurs étapes dans la carrière du cinéaste. Dans les années 1990, il signe Dragon, l’histoire de Bruce Lee (1993), biopic sur l’acteur chinois, devenu culte avec les années. Puis l’année 1996 sortent Coeur de dragon et Daylight. Si le premier surfe sur l’avènement des images de synthèse au cinéma, le second est incontestablement l’un des meilleurs films de Sylvester Stallone de la décennie et par ailleurs une référence du film catastrophe. Les années 2000 arrivent et Rob Cohen livre deux films d’action, matrices de franchises portées par Baboulinet, euh, Vin Diesel. Fast and Furious (2001) et xXx (2002) cassent la baraque dans le monde entier. La suite est finalement un peu plus difficile qu’espéré pour Rob Cohen. Furtif (2005) est un échec commercial. Il accepte alors de mettre en scène le tardif troisième épisode de La Momie : La Tombe de l’empereur Dragon (2008), qui le remet sur les rails du box-office. S’ensuivent un polar mou (Alex Ross – 2012) et une production Jason Blum au succès certain (Un voisin trop parfait – 2015). 
















Crédits images : © SND / M6 Vidéo / Captures Blu-ray : Franck Brissard pour Homepopcorn.fr












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Crédits images : © 1974 Avton Film / Killamey Film Studios / Movinside / Captures Blu-ray : Franck Brissard pour Homepopcorn.fr







































Crédits images : © Lobster Films / Captures DVD : Franck Brissard pour Homepopcorn.fr



























L’adaptation cinématographique se focalise sur Mike Williams (Mark Wahlberg), en charge du système informatique et électrique sur la plateforme Deepwater Horizon. Entre Mike Williams et son patron Jimmy Harrell (Kurt Russell), l’entente est parfaite. Il ne fait pas confiance en revanche à la société locataire dirigée Donald Vidrine (John Malkovich), qui ne pense qu’au profit au détriment de la sécurité de toute l’équipe. Une mauvaise manoeuvre technique, motivée par l’argent, provoque un effroyable accident. Alors que cinq millions de litres de pétrole risquent d’exploser, Mike et ses collègues vont tenter de sauver la plateforme et leurs vies. Avec un souci du détail et avec réalisme, Peter Berg crée une véritable immersion du spectateur sur cette plateforme pétrolière du début à la fin. Non seulement le réalisateur a laissé de côté ses tics qui pouvaient fortement agacer dans ses premiers films, à savoir une caméra qui avait la tremblote au point où on ne comprenait plus rien à ce qui se passait à l’écran, mais Peter Berg est devenu un solide directeur d’acteurs. 































