Test Blu-ray / The Passenger, réalisé par Jaume Collet-Serra

THE PASSENGER (The Commuter) réalisé par Jaume Collet-Serra, disponible en DVD, Blu-ray et 4K Ultra HD le 29 mai 2018 chez Studiocanal

Acteurs :  Liam Neeson, Vera Farmiga, Patrick Wilson, Sam Neill, Elizabeth McGovern, Jonathan Banks, Florence Pugh, Andy Nyman…

ScénarioByron Willinger, Philip de Blasi, Ryan Engle

Photographie : Paul Cameron

Musique : Roque Baños

Durée : 1h45

Année de sortie : 2018

LE FILM

Comme tous les jours après son travail, Michael MacCauley prend le train de banlieue qui le ramène chez lui. Mais aujourd’hui, son trajet quotidien va prendre une autre tournure. Après avoir reçu l’appel d’un mystérieux inconnu, il est forcé d’identifier un passager caché dans le train, avant le dernier arrêt. Alors qu’il se bat pour résoudre cette énigme, il se retrouve pris dans un terrible engrenage. Une conspiration qui devient une question de vie ou de mort, pour lui ainsi que pour tous les autres passagers !

L’horrible trilogie Taken avait fait oublier à quel point Liam Neeson pouvait être bon quand il s’en donne la peine et quand il est bien dirigé. Comme Nicolas Cage quoi. Entre quelques purges bien senties, Taken, Taken 2, Taken 3, Le Choc des titans, La Colère des titans, The Other Man, le comédien se souvient de son boulot et n’hésite pas à s’investir dans de grands projets comme Chloé d’Atom Egoyan, Le Territoire des loups de Joe Carnahan, Balade entre les tombes de Scott Frank, Quelques minutes après minuit de Juan Antonio Bayona et Silence de Martin Scorsese. Les derniers divertissements de sa filmographie, même pas coupables, car rappelons que « plaisir coupable » ne veut rien dire, restent incontestablement ses collaborations avec le réalisateur espagnol Jaume Collet-Serra (La Maison de cire, Esther, Instinct de survie). The Passenger, titre « français » de The Commuter est la quatrième association Collet-Serra/Neeson après Sans identité (2011), Non-Stop (2014) et Night Run (2015). Si l’impression de redite est incessante durant l’intégralité du long métrage, The Passenger ne se moque pas des spectateurs et ce nouvel opus mené par l’acteur irlandais n’est pas avare en scènes d’action. C’est juste que The Passenger ne sort jamais des rails (rires) d’un scénario trop balisé et reste bloqué en pilotage automatique du début à la fin.

Ancien policier new-yorkais âgé de 60 ans, Michael « Mike » MacCauley (Liam Neeson) est commercial chez l’assureur Union Capital Insurance depuis 10 ans, lorsqu’il est soudainement licencié. Comble de malchance, alors qu’il s’apprête à prendre le train de banlieue de la ligne Hudson Nord, depuis la gare Grand Central Terminal, pour rentrer chez lui comme tous les jours, Michael se fait voler son téléphone. Durant le trajet, il est abordé par la séduisante Joanna (Vera Farmiga). Celle-ci lui demande d’identifier un voyageur inhabituel parmi les passagers quotidiens en échange de 100 000 dollars. Pour trouver l’intrus, Michael dispose de peu d’indices ; il s’appelle Prynne, il porte un sac et il descendra au terminus Cold Spring. Après avoir récupéré un acompte de 25 000 dollars caché dans les toilettes, Michael décide de refuser le marché, mais se voit contraint de l’honorer pour éviter qu’arrive malheur à sa femme Karen et son fils Danny. Il doit alors tout faire pour résoudre à temps cette énigme, tout en essayant de protéger les passagers…

Si ce thriller n’égale pas les précédentes collaborations Neeson/Collet-Serra, il n’y a pas tromperie sur la marchandise. Selon l’avis du comédien principal lors de la promotion du film en France, « The Passenger, c’est un peu comme Non-Stop, mais dans un train ». Voilà, tout est résumé. Rien ou presque ne change, si ce n’est le transport en commun dans lequel l’ami Liam promène son mètre 93 en fronçant les sourcils, ce qui semble plus difficile à faire ici après un petit tour chez le chirurgien esthétique. Le nouveau lifting de l’acteur le fait parfois ressembler à un épouvantail, mais l’intrigue lui permet de jouer avec son âge. Le but avoué de The Passenger est de plonger Liam Neeson dans des aventures toujours aussi nawak, où il pourra donner du poing et des coups de tatane, tout en donnant la réplique à son partenaire préféré depuis dix ans, son téléphone portable. Agé de 65 ans, l’acteur assure le boulot sans se forcer, mais toujours avec efficacité, traînant son pas de vieux briscard fatigué.

De son côté, Jaume Collet-Serra, loin d’être un tâcheron, emballe l’ensemble pied au plancher, sans jamais laisser le temps aux spectateurs de se reposer ou de réfléchir quant à la crédibilité (ou cré-débilité pourrait-on dire) de ce qui vient de se produire à l’écran. Au final, The Passenger est une course contre la montre menée à cent à l’heure, un film d’action très agréable, une histoire de huis clos classique mais séduisante, immersive et nerveuse, qui vaut également pour la participation de la géniale et sublime Vera Farmiga, sans oublier la classe de Sam Neill.

D’accord, nous sommes évidemment plus proches de Piège à grande vitesse (1995) avec Steven Seagal qu’Une femme disparaît (1938) et L’Inconnu du Nord-Express (1951) d’Alfred Hitchcock, mais ça passe le temps, sans prendre la tête. Ça tombe bien, c’est fait uniquement pour ça. Mission accomplie donc.

LE BLU-RAY

Le test du Blu-ray de The Passenger, disponible chez Studiocanal, a été réalisé à partir d’un check-disc. Le menu principal est sobre, animé sur quelques séquences du film.

Etrange. Alors que le film de Jaume Collet-Serra a tout pour cartonner dans les bacs, l’éditeur ne propose comme supplément qu’une minuscule interview de Liam Neeson (4’). Ne vous attendez donc pas à une profonde analyse psychologique des personnages, mais plutôt à un exercice de style dans lequel le comédien aborde plein de sujets lancés à la volée, sans rien approfondir.

L’Image et le son

Si l’on excepte deux ou trois plans plus doux, la copie HD du film de Jaume Collet-Serra se révèle irréprochable. Que l’histoire se déroule dans les décors urbains grisâtres, ou bien dans les wagons froids du train, le master HD restitue brillamment les partis pris esthétiques de la photographie très contrastée (comme le teint de Liam Neeson) du chef opérateur Paul Cameron (60 secondes chrono, Opération Espadon, Man on Fire, Collateral). Le relief est omniprésent, le piqué aiguisé comme une lame de rasoir, la clarté de mise à l’instar des yeux bleus étincelants de Vera Farmiga. Le cadre large est magnifiquement exploité, les détails sont légion, un léger grain cinéma est palpable et la profondeur de champ impressionnante. Le nec plus ultra de la Haute définition, c’est superbe.

Comme pour l’image, l’éditeur a soigné le confort acoustique et livre deux mixages Dolby Atmos français et anglais, souvent explosifs, autant dans les scènes d’affrontements secs que dans les (rares) séquences plus calmes. Les pics de violence peuvent compter sur une balance impressionnante des frontales comme des latérales, avec les effets qui environnent le spectateur. Les ambiances annexes sont très présentes (tout le roulis du train) et dynamiques, les voix solidement exsudées par la centrale, tandis que le caisson de basses souligne efficacement chacune des actions au moment opportun. L’éditeur joint également une piste Audiodescription, ainsi que les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant.

Crédits images : © StudiocanalCaptures Blu-ray : Franck Brissard pour Homepopcorn.fr

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