Chronique du Blu-ray / Le Retour de l’Homme Invisible, réalisé par Joe May

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Réalisation : Joe May
Acteurs : Cedric Hardwicke, Vincent Price, Nan Grey, John Sutton, Cecil Kellaway, Alan Napier, Forrester Harvey
Scénario : Lester Cole, Curt Siodmak, d’après les personnages et le roman créés par H.G. Wells
Musique : Hans J. Salter, Frank Skinner

Combo Blu-ray/DVD disponible chez Elephant Films le 21 septembre 2016.

LE FILM

Condamné à mort pour un crime qu’il n’a pas commis, Sir Geoffrey Radcliffe reçoit la visite du docteur Frank Griffin – le frère de l’homme invisible. Persuadé de l’innocence de Radcliffe, Griffin lui fournit le sérum d’invisibilité, lui permettant ainsi de s’échapper, et de se lancer sur les traces du coupable…

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Réalisé par Joe May, cinéaste allemand né Julius Otto Mandl (1880-1954), Le Retour de l’Homme invisibleThe Invisible Man Returns, est comme son titre l’indique la suite directe du chef d’oeuvre de James Whale mis en scène en 1933 et inspiré du roman de H.G. Wells publié en 1897. Ce second opus de la franchise Universal Monsters – Invisible Man s’avère tout à fait digne du premier et saura relancer une franchise qui comptera au final cinq films, six si l’on compte l’épisode parodique avec Abbott et Costello, Deux nigauds contre l’homme invisible, réalisé au début des années 1950. Le scénario de ce très attendu Retour, est confié aux scénaristes Lester Cole et Curt Siodmak. Si le premier demeure malheureusement plus connu pour avoir été une des victimes du maccarthysme et inscrit sur la Liste noire à Hollywood, le second, frère du cinéaste Robert Siodmak, deviendra un habitué du genre fantastique. Il sera l’auteur du Loup-Garou (1941), Frankenstein rencontre le Loup-Garou (1942), Le Fils de Dracula (1943) et La Maison de Frankenstein (1944). A partir d’un petit bijou de scénario, Joe May livre un vrai chef d’oeuvre du genre, qui parvient à respecter l’oeuvre originale, le plus grand succès des studios Universal en 1933, tout en offrant quelque chose de frais et de nouveau aux spectateurs.

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Si Le Retour de l’Homme invisible est moins sombre que le film de James Whale, il n’en demeure pas moins que l’aventure est au rendez-vous du début à la fin. Même si les effets visuels étaient déjà épatants en 1933, ils se sont encore améliorés en sept années et certaines séquences restent encore bluffantes aujourd’hui grâce encore une fois au travail du pionnier en la matière, John P. Fulton. La magie fonctionne, tout comme l’enquête policière et les changements de ton. A ce titre, le sérum permettant l’invisibilité change progressivement la mentalité et les desseins de celui qui se l’est fait injecté. Du coup, un homme, accusé à tort d’un meurtre, parvient à s’évader de prison juste avant d’être exécuté, grâce à l’aide inespérée du frère de Dr. Jack Griffin, (anti)héros du premier film (dont les faits se déroulent 9 ans avant), qui détient la formule tant convoitée. Menant son enquête grâce à ce nouveau don, Geoffrey Radcliffe va découvrir ce pouvoir et surtout ce qu’il est désormais capable d’accomplir. Devant la femme qui l’aime et celui qui l’a aidé à s’en sortir, il commence à avoir des rêves de grandeur, à devenir cynique, violent et menaçant. Ce personnage est incarné par l’immense Vincent Price, dans une de ses premières apparitions au cinéma. Même s’il « n’apparaît » que de manière subliminale à l’écran, le comédien possède autant si ce n’est une plus grande présence que son prédécesseur Claude Rains, déjà immense dans le rôle-titre. Doté d’une des plus grandes voix de l’histoire du cinéma, Vincent Price crève l’écran, même quand « n’apparaît pas » à l’écran. Il est assurément un si ce n’est le plus grand Homme invisible de l’Histoire du cinéma.

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Avec quelques touches d’humour, des rebondissements rythmés, une mise en scène énergique (la séquence des fumigènes est un sommet), des effets visuels étonnants (nommés pour un Oscar en 1941), une interprétation au diapason, Le Retour de l’Homme invisible s’impose comme une des plus belles, une des plus grandes réussites fantastiques des Studios Universal des années 1940.

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LE BLU-RAY

Le test du Blu-ray du Retour de l’Homme invisible, disponible chez Elephant Films dans la désormais impressionnante et indispensable collection Cinéma Monster Club, a été réalisé à partir d’un check-disc. L’édition HD est accompagnée du DVD dans un combo élégamment présenté. Le menu principal est animé et musical.

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Du point de vue bonus, le journaliste Jean-Pierre Dionnet nous livre une présentation du film (12′) et revient particulièrement sur le réalisateur, les scénaristes et le casting.

On retrouve également un module où Dionnet expose le thème de l’Homme Invisible (13′), décliné à travers les arts, de la littérature (H.G. Wells bien sûr) et au cinéma, du film de James Whale en 1933, ses suites qui suivront dans les années 1940, tout en passant rapidement sur les films de John Carpenter et de Paul Verhoeven. Jean-Pierre Dionnet évoque également les effets spéciaux miraculeux de John P. Fulton.

L’interactivité se clôt sur une galerie de photos, les credits du disque ainsi que les nombreuses bandes-annonces des films disponibles dans la même collection.

L’Image et le son

Ce Blu-ray au format 1080p proposée par Elephant Films contient une version restaurée du Retour de l’Homme invisible. La copie – dans son format original 1.33 – est vraiment très belle, même si quelques points et petites scories se font encore voir, mais cela demeure anecdotique. Des fondus enchaînés décrochent légèrement et un bruit vidéo est notable sur les séquences à effets spéciaux, mais l’encodage AVC reste solide. Le noir et blanc est ferme, la luminosité des séquences diurnes fait plaisir. Certaines scènes parviennent à sortir du lot grâce à un relief impressionnant, tandis que les contrastes sont assurés. Le grain cinéma est évidemment conservé avec un véritable équilibre.

La bande-son a été restaurée en version originale, seule piste disponible sur cette édition, en DTS HD Dual Mono Mono 2.0. Les dialogues, tout comme la musique, demeurent propres et distincts. Le confort acoustique est très appréciable et les craquements, inhérents à l’âge du film, ne sont pas du tout gênants.

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Chronique du DVD / Superman : l’intégrale des cartoons de Max Fleisher

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Réalisation : Dave Fleischer

Voix en VO : Bud Collyer, Joan Alexander

Histoire originale : Joe Shuster, Jerry Siegel d’après leurs personnages de comic books

Scénario : Seymour Kneitel, Izzy Sparber, Jay Morton

Musique : Sammy Timberg, Winston Sharples

DVD disponible chez Elephant Films le 5 avril 2016.

La série animée

Look ! Up in the sky ! It’s a bird !

It’s a plane !

It’s Superman!

Avant la destruction de la planète Krypton, une petite nacelle est envoyée sur Terre. À son bord, Kal-el, un bébé recueilli par un couple de fermiers du Kansas. Quelques années plus tard, le jeune homme cache sa force surhumaine et ses superpouvoirs sous l’identité de Clark Kent, journaliste au Daily Plannet de Metropolis. Aux côtés de Lois Lane, Clark enquête sur les criminels menaçants la sécurité de la Terre, qu’il neutralise sous les traits de Superman !

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Les cartoons Superman issus des Studios Fleischer (les deux frères Max et Dave) ont 75 ans en 2016. Il s’agit de la première série de courts-métrages animés en Technicolor consacrés à l’Homme d’acier de DC Comics. Il y aura 17 dessins animés, 9 produits par les Fleischer Studios entre 1941 et 1942, et huit produits par les Famous Studios de 1942 à 1943 après que la Paramount ait repris les affaires en main suite à une brouille entre les deux frères. Aujourd’hui, ces cartoons réalisés en rotoscopie – les animateurs dessinaient sur de véritables performances d’acteurs – sont tombés dans le domaine public, bien que les éléments originaux 35mm demeurent la propriété des Studios Warner.

This looks like a job for Superman !

Le super-héros et icône culturelle américaine est né en janvier 1933 sous la plume de l’écrivain américain Jerry Siegel et sous le pinceau de l’artiste canadien Joe Shuster. Mais il faudra attendre le numéro d’Action Comics publié en juin 1938 pour que Superman soit révélé au monde entier. Très vite, Superman devient un véritable phénomène. Les pièces radiophoniques et les émissions de télévision s’en emparent. Ses valeurs morales, sa puissance, tout comme son justaucorps rouge, bleu et jaune, sa cape, deviennent célèbres partout. Il n’est donc pas étonnant que Superman devienne le héros d’une série animée au milieu de la Seconde Guerre mondiale dans laquelle il affronte entre autres des savants fous mais surtout les japonais dont il détruit l’arsenal, tout comme les nazis qui ne font pas un pli devant les bottes rouges moulantes.

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Au cours de ses (coûteuses) 17 aventures de 9 minutes en moyenne, Superman – qui vole ici pour la première fois de son histoire alors qu’il ne faisait que bondir jusqu’alors par-dessus les buildings – devra combattre un sosie, un gorille géant, des civilisations inconnues qui s’en prennent à Lois Lane – aux allures de pin-up propre aux années 40 – qui se met chaque fois dans le pétrin afin d’obtenir un scoop, sauf dans le dernier cartoon dans lequel elle n’apparaît pas. Il devra aussi stopper un train rempli d’or qui s’est emballé, arrêter une éruption volcanique, un tremblement de terre, des braqueurs, des machines infernales, un monstre venu de l’Arctique, un télescope magnétique et même une momie ! Autant dire que le surhomme de Krypton, défenseur de la veuve et de l’orphelin, n’a pas chômé dès sa première adaptation !

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Le symbole de la puissante Amérique

Le dernier épisode est différent des autres par son animation, plus « réaliste », par l’absence de Lois Lane et par son ton « film noir » (où Hitler et sa moustache font même une apparition) quand Clark Kent se prend pour un véritable espion avant de prendre son dernier envol, tout en prenant le soin de saluer le drapeau américain flottant au vent. Superman est devenu un véhicule de propagande. Aujourd’hui, les cartoons vintage de Superman n’ont rien perdu de leur saveur et demeurent une réjouissante curiosité, bien dessinée, pleine d’action et de charme, qui titille la fibre nostalgique des fans dès le prologue et la musique devenus cultes.

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LE DVD

Le test du DVD édité par Elephant Films a été réalisé à partir d’un check-disc, sans packaging, que nous ne pouvons donc pas détailler. De plus, Elephant n’a pas pu mettre la main sur un quelconque supplément pour célébrer le 75e anniversaire de la série. Le menu principal est animé et musical, tandis qu’un carton indique que quatre épisodes n’ont jamais bénéficié de doublage français.

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L’image et le son

Les épisodes de ce Superman vintage ont été restaurés en Haute-Définition et sont issus de nouvelles sources respectant le format original 1.33. Le Technicolor n’est certes pas flamboyant, mais les couleurs retrouvent néanmoins une nouvelle fraîcheur sur la plupart des épisodes. La stabilité est de mise, la qualité visuelle au rendez-vous et les partis pris esthétiques sont respectés sans lissage excessif du grain. Les contrastes sont plaisants, même si quelques épisodes font apparaître plus de scories, rayures verticales, points et autres résidus. Le style crayonné spécifique à l’époque est superbement retranscrit et la compression solide. Pour information, la série Superman des Studios Fleischer est tombée récemment dans le domaine public. Les Studios Warner qui disposaient des pellicules originales sont à l’origine de la restauration de la série dont on pouvait jusqu’alors retrouver les épisodes disséminés à travers le coffret Blu-ray dédié à la saga cinématographique de l’Homme d’acier.

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En version originale, les voix nasillardes saturent, mais les dialogues demeurent intelligibles. La piste française apparaît étonnamment plus claire, mais il semble que le doublage ait été effectué plus récemment. La musique tient également une grande place dans les épisodes et l’accompagnement sonore se révèle aléatoire. Certaines séquences s’avèrent plus couvertes, d’autres plus grinçantes, et l’ensemble a souvent du mal à trouver un juste équilibre. On déplorera un petit manque d’ardeur dans les premières aventures et une prédominance des aigus qui irritent quelque peu les tympans. Les épisodes 2, 8, 11 et 17 n’ont jamais bénéficié de doublage et sont donc proposés uniquement en version originale sous-titrée en français. Les deux pistes sont disponibles en Dolby Digital 2.0.

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Crédits images : © Elephant Films

Critique et Chronique du Blu-ray / L’Homme qui venait d’ailleurs, réalisé par Nicolas Roeg

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Réalisation : Nicolas Roeg
Acteurs : David Bowie, Rip Torn, Candy Clark, Buck Henry, Bernie Casey, Jackson D. Kane
Scénario : Paul Mayersberg d’après le roman de Walter Tevis
Musique : John Phillips, Stomu Yamashta

Blu-ray disponible chez Potemkine Films le 9 juin 2016.

LE FILM

Thomas Jérôme Newton semble avoir survécu à un crash aérien au Nouveau Mexique. Il se dit britannique et apporte avec lui 9 brevets scientifiques révolutionnaires. Propulsé à la tête d’un empire financier colossal, il manifeste très vite un comportement étrange qui trahira ses véritables origines.

David Bowie, un alien de la musique…et au cinéma

En 1975, David Bowie arrive dans sa période soul/funk. Accro à la cocaïne, il sombre dans la paranoïa et les délires mystiques. Incapable de contrôler son image publique, il change à nouveau de « peau » pour se diriger vers un autre courant musical. C’est dans ces conditions que la rockstar tourne L’Homme qui venait d’ailleurs (The Man Who Fell to Earth), réalisé par Nicolas Roeg en 1975. Le cinéaste de Ne vous retournez pas et de Walkabout va alors contribuer au mythe de David Bowie en se servant de son aura, de son physique, de sa présence, et l’imprimer sur pellicule pour ce qui s’avère être son film le plus étrange. Bowie y incarne un alien échoué sur Terre afin de trouver de l’eau pour lutter contre la sécheresse qui dévaste sa planète. Il y a laissé sa femme et ses enfants, qui apparaissent sous forme de rêves et de flash-backs. Ayant pris forme humaine et sous l’identité du brinnatique Thomas Jérôme Newton, il parvient à bâtir un empire industriel en déposant neuf brevets scientifiques révolutionnaires, notamment dans le domaine des films à développement instantané. Cette maîtrise de technologies futuristes et les secrets autour de son identité attirent la curiosité de personnes mal intentionnées. Devenu milliardaire, il fait construire un vaisseau spatial par une de ses sociétés, afin de pouvoir regagner sa planète. Il rencontre alors Mary-Lou, qui vient alors bouleverser l’ordre des choses.

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Un conte philosophique de science-fiction

Les questions existentielles, les rapports entre l’homme et la femme, de l’homme à la nature (ici une catastrophe écologique qui ravage une autre planète) sont cette fois encore au centre du quatrième long métrage de Nicolas Roeg, même s’il s’agit ici d’un récit de science-fiction. Les chanteurs ont toujours inspiré le réalisateur. Après Mick Jagger dans Performance (co-réalisé avec Donald Cammell) en 1970 et avant Art Garfunkel dans Enquête sur une passion en 1980, c’est donc au tour de David Bowie d’être dirigé par Nicolas Roeg, dans son premier vrai rôle au cinéma. Enfin dirigé est un bien grand mot tant la rockstar a semble t-il envoûté le réalisateur qui se contente essentiellement de le filmer sous tous les angles. Comme s’il cherchait lui-même à percer le mystère qui entourait alors cet être hors-du-commun. Film singulier, qui ne ressemble à aucun autre, qui déconcerte, agace, ennuie, subjugue et hypnotise par son récit éclaté, L’Homme qui venait d’ailleurs, librement adapté du roman L’Homme tombé du ciel de l’écrivain américain Walter Stone Tevis publié en 1963, est un pur film de Nicolas Roeg. Un kaléidoscope d’images, de séquences qui s’opposent et qui se répondent à la fois, une expérience sensorielle, qui ne livrera jamais toutes ses clés même au fil de nombreux visionnages. Le charisme androgyne unique de David Bowie est immense. Ce rôle lui va évidemment comme un gant, d’autant plus que son personnage finit par devenir une rock-star en sortant un album sous le nom de The Visitor à la fin du film. Un album réalisé dans l’espoir que la femme qu’il aime et qui l’attend, puisse l’entendre à la radio. Un vecteur de communication, comme Bowie lui-même avec ses fans à travers le monde.

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La légende Bowie

Roeg s’amuse à jouer avec les frontières entre Bowie et son personnage, et participe donc à sa légende. A la mort de l’artiste en 2016, une grande partie de la presse a titré « Mort de l’Homme qui venait d’ailleurs ». La boucle est bouclée. Enfin presque, puisque le film a connu une suite au théâtre, imaginée par David Bowie himself. La comédie musicale Lazarus s’est jouée à Broadway fin 2015 avec l’excellent Michael C. Hall dans le rôle principal, quelques jours seulement avant la disparition de Bowie en janvier 2016.

En plus d’être un film de science-fiction important des années 70, L’Homme qui venait d’ailleurs a largement contribué au mythe David Bowie. Quasiment de tous les plans, ce dernier semble traverser le film en lévitation avec son charisme extraordinaire imprimé pour toujours par l’immense réalisateur Nicolas Roeg.

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LE BLU-RAY

Le visuel concocté par Potemkine pour la sortie de L’Homme qui venait d’ailleurs en Haute-Définition est très beau et reprend celui du DVD édité en 2015 par le même éditeur. Il en est de même pour le menu principal, animé et musical. La version intégrale Director’s cut du film (139′) est proposée ici, les séquences érotiques coupées pour son exploitation ayant été réintégrées.

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Peu de bonus à se mettre sous la dent !

Jusqu’à présent en France, L’Homme qui venait d’ailleurs bénéficiait d’une édition collector en DVD, disponible uniquement en occasion maintenant et souvent à plus de 100 euros ! Cette édition deux DVD disposait des deux versions du film, d’un documentaire Watching the Alien (24′) et un autre intitulé Songes d’une nuit d’un E.T. (16′), ainsi que d’une galerie photos, une plaquette publicitaire et le script dialogué.

Le seul supplément disponible sur ce Blu-ray Potemkine est un entretien croisé (25′) avec Jean-Marc Lalanne, rédacteur en chef des Inrockuptibles, et Linda Lorin, animatrice à Radio Nova. Les deux intervenants replacent tout d’abord L’Homme qui venait d’ailleurs dans la carrière de David Bowie, en insistant particulièrement sur son look. N’attendez pas une analyse du film, mais plutôt un portrait du David Bowie comédien, de L’Homme qui venait d’ailleurs à Furyo, en passant par Le Prestige, Les Prédateurs, La Dernière tentation du Christ et Twin Peaks: Fire Walk with Me.

L’Image et le son

Potemkine livre un très beau master HD restauré qui permet de redécouvrir le film de Nicolas Roeg sous toutes ses coutures. Les splendides partis pris esthétiques du directeur de la photographie Anthony B. Richmond (One + One, Ne vous retournez pas, The Indian Runner) trouvent en Blu-ray (1080p) un nouvel écrin et se voient entièrement respectés. Point ou peu de réducteur de bruit à l’horizon, le grain est présent tout en étant discret (exit les poussières, scories, griffures et tâches en tous genres), la photo est savamment restituée, la colorimétrie retrouve un éclat inédit et le piqué est probant. Le magnifique cadre large est conservé, la profondeur de champ fort appréciable et seuls quelques plans flous, mouvements de caméra entraînant quelques pertes de la définition et des visages légèrement rosés empêchent d’attribuer la note maximale. Néanmoins, l’encodage AVC demeure solide, la gestion des noirs impeccable, la propreté exceptionnelle et le niveau de détails impressionnant. L’Homme qui venait d’ailleurs qui affiche déjà quarante ans au compteur peut se targuer d’un lifting de premier ordre et d’un transfert d’une folle élégance.

L’encodage DTS-HD Master Audio Stéréo anglais, seule piste disponible sur cette édition, donne un nouveau coffre à la bande originale. Les voix sont claires, les ambiances annexes dynamiques et le confort acoustique largement assuré. Ce mixage est propre et aucun souffle n’est constaté. Les sous-titres français ne sont pas imposés.

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Crédits images : Potemkine Films