LEGENDS OF TOMORROW – SAISON 4, disponible en DVD et Blu-ray le 15 janvier 2020 chez Warner Bros.
Acteurs : Brandon Routh, Caity Lotz, Amy Louise Pemberton, Dominic Purcell, Franz Drameh, Tala Ashe, Maisie Richardson-Sellers, Nick Zano, Arthur Darvill, Jes Macallan, Matt Ryan, Neal McDonough…
Musique : Blake Neely
Durée : 16 épisodes de 40 minutes
Date de sortie initiale : 2018-2019
LA SAISON 4
Après avoir battu Mallus, un démon sanguinaire, et avoir sauvé le monde pour la énième fois, les Légendes doivent maintenant combattre les autres démons qui en ont profité pour s’échapper.
Voici déjà la quatrième saison de la série Legends of Tomorrow, dérivée d’Arrow et de Flash. D’emblée, ce spin-off a su faire sa place avec un ton volontairement plus humoristique et en lorgnant sur les séries fantastiques des années 1990. Dans cette nouvelle saison, les scénaristes ont visiblement abusé de certaines substances prohibées, puisque les aventures réservées pour nos héros n’ont jamais été aussi nawak dans le genre. En poussant ainsi les curseurs du délire et de l’humour, les showrunners ont risqué gros. D’ailleurs, les audiences ont malheureusement chuté, au point de passer pour la première fois sous le million de téléspectateurs. S’ils rendent encore et toujours un évident hommage à la cultissime série Code Quantum, avec nos héros qui voyagent dans le temps depuis le tout premier épisode, les scénaristes intègrent cette fois le personnage de John Constantine aux Legends, interprété par l’excellent Matt Ryan. Une aide précieuse, mais aussi résultante de la précédente mission des Legends, contraints de réparer une fois de plus leurs erreurs, les fameuses « anomalies » temporelles. Diffusée sur The CW aux Etats-Unis entre le 22 octobre 2018 et le 20 mai 2019, cette quatrième saison parvient à surpasser la cinquième de Flash en terme de divertissement et demeure probablement la plus fun et la plus divertissante des séries DC, souvent plus malmenées en matière d’écriture. Si le début et le dénouement sont plus chaotiques, la mission est une fois de plus remplie.
Contrairement aux années précédentes, le crossover habituel du Arrowverse n’intègre pas Legends of Tomorrow, uniquement divisé sur les séries Arrow, Flash et Supergirl. Cela nous vaut d’ailleurs quelques réflexions des personnages eux-mêmes, « déçus » de ne pas avoir participé à cet événement annuel, ce qui permet aux scénaristes d’appuyer une fois de plus le côté méta et les clins d’oeil aux spectateurs. On y raconte quoi durant ces seize épisodes ? Voici un aperçu. En renvoyant Paul Revere à son époque et l’empêchant de s’en prendre aux Beatles lors de leur tournée américaine, les Légendes ont résolu le dernier anachronisme. Si Sara (Caity Lotz, toujours en mode duckface et multipliant les grimaces) se réjouit de pouvoir se poser et avancer dans sa relation avec Ava (Jes Macallan, sexy et très drôle), les Légendes sont un peu déçues de ne pas avoir vu en 5 mois les démons annoncés par Constantine. Cependant, un léger changement va apparaître en 1969 : le festival de Woodstock se transforme en massacre en raison des attaques d’une licorne diabolique (!). Grâce aux reliques de Constantine, les Légendes ont le moyen de trouver les perturbations provoquées par les créatures magiques en fuite. Constantine rejoint le Waverider et part ensuite avec les Légendes à Salem, où une véritable sorcière sévit alors que la ville est en pleine paranoïa.
Nate (Nick Zano, peu aidé dans la première partie de la saison) reste en 2018, essayant de recoller les morceaux avec son père (Thomas F. Wilson, éternel Biff Tannen de la trilogie Retour vers le futur) et aide Ava à défendre l’existence du Bureau, menacé de coupes budgétaires. Lorsque la reine Élisabeth II fait irruption dans un concert punk et en devient la coqueluche, les Légendes comprennent qu’une créature se cache à Londres en 1977 et découvrent qu’elle fait partie d’un gang qui vise la Monarchie Britannique. Constantine pense qu’un des membres pourrait être un leprechaun, avant de s’éclipser dans les rues de la capitale. Ray (Brandon Routh, qui apparaît peu dans le costume d’Atom cette saison) surprend tout le monde lorsqu’il réussit à s’infiltrer dans le groupe. Pendant ce temps, Nate s’adapte à son poste au Bureau Temporel avec Gary (Adam Tsekhman, insupportable, gros point faible de la saison), pendant qu’Ava rejoint Sara dans sa nouvelle mission : les disparitions d’adolescents dans un camp d’été en 1995. Elles partent sur place avec Constantine et un Ray enthousiaste. Zari (magnifique Tala Ashe, de loin le plus beau personnage de la série) et Rory (Dominic Purcell, fidèle à lui -même, qui boit et qui bougonne) restent dans le Waverider pour garder Charlie (Maisie Richardson, qui se lâche enfin), métamorphe bloqué sous la forme d’Amaya. Nora Darhk (superbe Courtney Ford) est également de retour et entame enfin une liaison avec Ray.
Les geeks seront aux anges puisque de nombreuses références à la Culture populaire parsèment encore cette saison, à l’instar du voyage à Tokyo en 1951 où les Legends rencontrent Ishirō Honda au moment où il écrit le premier Godzilla, inspiré par une créature qui a fait surface à Tokyo. Thomas F. Wilson nous sort la réplique « Je vais faire comme dans l’infanterie, je me casse ailleurs ! », avant d’être repris par son fils « On dit tire ailleurs ». Rory rend un hommage appuyé à Total Recall de Paul Verhoeven en créant une guerrière possédant trois seins.
La deuxième partie de la saison entre enfin dans le vif du sujet et se resserre sur un élément dramatique particulier. L’action se focalise un peu trop sur le personnage de Mona Wu (Ramona Young, quelque peu irritante), jeune employée du Bureau Temporel, qui en voulant protéger un loup-garou est attaquée par ce dernier et devient elle-même un lycanthrope. Sara et Ava se brouillent quelque peu, Mick est enfin reconnu pour son talent littéraire, Nate et Zari se rapprochent, tandis que Ray montre son côté obscur, puisque possédé par un démon. Constantine vole la vedette dans cette saison, avec un personnage bien dessiné avec ses failles apparentes.
Entre Richard Nixon, Jane Austen, Ernest Hemingway et bien d’autres, les Legends font des rencontres inattendues et leurs aventures, qui partent dans tous les sens il faut bien l’avouer, ne laissent aucun répit aux spectateurs. La mise en scène est sans cesse dynamique, les effets spéciaux soignés (à l’exception des transformations en loup-garou), les acteurs s’amusent et leur énergie est contagieuse. On en redemande quoi !
LE BLU-RAY
La quatrième saison des Legends of Tomorrow, disponible chez Warner Bros., se compose de deux disques placés dans un boîtier classique de couleur bleue, glissé dans un fourreau cartonné. La liste des épisodes apparaît au verso, tout comme celle des suppléments. Le menu principal est identique sur les deux Blu-ray, fixe et musical, qui reprend le visuel de la jaquette. Cette édition se compose de 16 épisodes de 40 minutes.
Contrairement aux éditions des saisons précédentes, les suppléments sont ici considérablement réduits. D’ailleurs, nous ne trouvons même pas l’habituel résumé du Comic-Con !
Le premier disque propose un clip amusant (5’) donnant un bref aperçu du travail en post-production, où l’équipe technique remplace parfois les comédiens pour mimer des inserts à filmer ou dans l’attente de reshoots. Les effets spéciaux ne sont pas finalisés.
Un petit module de 3 minutes donne la parole au producteur exécutif Phil Klemmer, qui intervient sur les références geeks disséminées au fil des précédents épisodes.
Nous trouvons également dix minutes de scènes coupées.
Le deuxième Blu-ray propose également des séquences laissées sur le banc de montage (10’35), ainsi qu’un bêtisier très amusant (9’35).
L’Image et le son
Les épisodes sont proposés au format HD (1080p, AVC). Les couleurs sont chaudes et resplendissantes, le piqué acéré, les contrastes au top et la profondeur de champ abyssale. Les séquences diurnes sont éclatantes et seules quelques séquences à effets spéciaux s’avèrent sensiblement moins définies en raison des images composites. En dehors de ça, Warner Bros. met la barre haute, le résultat est superbe et la promotion HD indispensable.
Sans surprise, seule la version originale est livrée au format DTS-HD Master Audio 5.1. Privilégiez évidemment cette option qui instaure un confort acoustique digne des plus grands blockbusters avec une spatialisation tonitruante, des effets latéraux à foison, une percutante délivrance des dialogues et une balance frontale explosive. Mention également au caisson de basses très souvent sollicité dans les scènes d’action. Les réfractaires à la V.O. devront se contenter d’une toute petite VF Dolby Digital 2.0 Stéréo au doublage amusant.