WAXWORK réalisé par Anthony Hickox, disponible en combo Blu-ray/DVD chez Le Chat qui fume
Acteurs : Zach Galligan, Patrick Macnee, Joe Baker, David Warner, John Rhys-Davies, Jennifer Bassey, Deborah Foreman, Michelle Johnson, Dana Ashbrook, Miles O’Keeffe, Eric Brown…
Scénario : Anthony Hickox
Photographie : Gerry Lively
Musique : Roger Bellon
Durée : 1h37
Année de sortie : 1988
LE FILM
Un groupe d’adolescents est invité à visiter un curieux musée de cire qui expose de célèbres classiques de la littérature d’horreur. Au fur et à mesure ils vont se rendre compte que les sculptures de cire sont plus que de simples statues.
Premier long métrage du britannique Anthony Hickox (né en 1959), Waxwork est un vrai film culte. Comme l’indiquent les remerciements en fin de générique, le réalisateur vouait alors un culte aux œuvres de la Hammer, aux films de Dario Argento, George A. Romero, Joe Dante, John Landis, Steven Spielberg et de John Carpenter. Sorti en 1988, Waxwork est immédiatement devenu mythique auprès des spectateurs et un carton en VHS, à tel point que le film connaîtra une suite en 1992, Waxwork II : Perdus dans le temps – Waxwork II : Lost in Time. Mais pour l’heure, ce film fantastique emblématique des années 1980 reste un immense divertissement bourré d’imaginations, réalisé avec une passion contagieuse pour le cinéma et dont l’affrontement final contre les créatures ramenées à la vie demeure un des moments les plus foutraques et surtout les plus jouissifs du genre.
Dans une petite ville de banlieue américaine, le mystérieux David Lincoln ouvre un musée de cire consacré aux monstres légendaires issus du folklore fantastique. Un groupe d’étudiants est invité par le propriétaire à une visite nocturne des lieux. Une fois à l’intérieur, les jeunes découvrent les scènes reproduisant les forfaits de ces créatures, sans se douter que chacune d’entre elles est en réalité un portail dimensionnel conduisant à leur repaire. Lincoln compte bien ramener à la vie chacune de ces entités maléfiques et sacrifier, dans ce but, ses visiteurs.
Imaginez un peu cette affiche : le comte Dracula, le Fantôme de l’Opéra, le Marquis de Sade, le loup-garou, une momie, une sorcière, quelques zombies, un prêtre vaudou, un cocon tout droit sortie de L’Invasion des profanateurs de sépultures, le bébé du film Le Monstre est vivant – It’s Alive (1974) de Larry Cohen, un tueur de légende urbaine disposant d’une hache, un homme-cobra, et bien d’autres figures légendaires de l’épouvante – excellents maquillages de Bob Keen – sont réunies dans un seul et même film, grâce à la sorcellerie ! Anthony Hickox est gourmand et met tout ce qu’il aime dans son premier long métrage. Un joyeux bordel maîtrisé, plein de charme, malin, blindé de rebondissements et qui prend parfois la forme d’un film à sketches, puisque chaque personnage ou presque se retrouve face à une figure fantastique ou historique, dans un cadre spatio-temporel bien déterminé. Le futur réalisateur de Hellraiser 3 (1992), de Warlock : The Armageddon (1993) et du malheureux Prince Vaillant (1997) s’en donne à coeur joie et saisit sa chance en soignant sa mise en scène, en remplissant l’écran de personnages, de costumes, de couleurs, mais aussi de sang et d’effets gore très réussis.
Le casting est mené par Zach Galligan, dans son rôle le plus célèbre après celui de Billy Peltzer des Gremlins de Joe Dante. A ses côtés, on reconnaîtra Dana Ashbrook, qui allait devenir célèbre deux ans plus tard dans la série Mystères à Twin Peaks où il incarnera le bad boy Bobby Briggs. Apparaissent également l’acteur de petite taille Michu Meszaros, futur Alf de la série éponyme, ainsi que John Rhys-Davies dans le rôle du loup-garou. Evidemment, le comédien qui se distingue une fois de plus est le mythique David Warner, qui incarne ici le mystérieux propriétaire du musée de cire. Et bien sûr n’oublions pas la belle Deborah Foreman, ainsi que l’immense Patrick Macnee, qui n’a jamais été le dernier pour s’amuser et qui fait preuve une fois de plus de son humour pince-sans-rire.
Tout ce beau petit monde se donne à fond dans Waxwork, récréation où transpire l’amour pour le cinéma, ainsi que l’envie d’offrir du bon temps aux spectateurs avides d’émotions fortes, d’hémoglobine et d’ironie mordante. Plus de trente ans après, le film d’Anthony Hickox est et demeure une valeur sûre, primée au Festival d’Avoriaz en 1989 dans la section Peur.
LE COMBO BLU-RAY/DVD
Jusqu’à présent, Waxwork était disponible en DVD chez Metropolitan Vidéo. Pour son retour dans les bacs, le film d’Anthony Hickox est proposé en Haute-Définition chez Le Chat qui fume ! Comme d’habitude, l’éditeur a concocté une superbe édition limitée et tirée à 1000 exemplaires, qui prend la forme d’un Boîtier digipack 3 volets avec étui cartonné. Le visuel reprend celui de la célèbre affiche d’exploitation. Le menu principal est animé et musical.
Peu du suppléments sur cette édition et étonnamment aucune présentation du film ! Il faudra se contenter du making of d’époque (24’), une véritable petite mine d’or composée de nombreuses images de tournage. Même si ce document est souvent entrecoupé par de trop longs extraits du film, on apprécie de revoir Patrick McNee présenter le film d’Anthony Hickox, qui intervient également pour en dire plus sur son premier long métrage. David Warner s’exprime également sur les conditions de tournage, ainsi que Zach Galligan, Deborah Foreman, Dana Ashbrook et Bob Keen, le responsable des effets spéciaux. Un bel aperçu du système D et surtout de la passion du cinéma fantastique qui animait le metteur en scène.
L’éditeur joint également la piste musicale isolée. l’occasion d’écouter l’excellente partition de Roger Bellon.
L’interactivité se clôt sur un lot de bandes-annonces.
L’Image et le son
Très beau master HD qui trouve rapidement son équilibre. Les couleurs sont joliment rafraîchies, la copie est stable et très propre, les contrastes denses, le piqué agréable, tout comme la patine argentique bien équilibrée et gérée. Certaines séquences sortent du lot, notamment toutes les scènes diurnes, mais aussi celles plus tamisées avec un lot de détails très appréciables sur les différents décors. Une définition très solide et élégante qui participe à la (re)découverte de ce classique de la fin des années 1980.
Waxwork est disponible en version originale et française DTS HD Master Audio 2.0. La première instaure un confort acoustique plaisant avec une délivrance suffisante des dialogues, des effets annexes convaincants et surtout une belle restitution de la musique. La piste française est du même acabit, avec un doublage aux petits oignons. Les deux options acoustiques sont propres et dynamiques.