Test Blu-ray / The Bricklayer, réalisé par Renny Harlin

THE BRICKLAYER réalisé par Renny Harlin, disponible en DVD & Blu-ray le 11 octobre 2024 chez Metropolitan Film & Video.

Acteurs : Aaron Eckhart, Nina Dobrev, Clifton Collins Jr., Tim Blake Nelson, Ilfenesh Hadera, Oliver Trevena…

Scénario : Matt Johnson, Marc Moss, Pete Travis & Hanna Weg, d’après le roman de Noah Boyd

Photographie : Matti Eerikäinen

Musique : Walter Mair

Durée : 1h50

Date de sortie initiale : 2023

LE FILM

Steve Vail, ancien agent du FBI, est devenu maçon à Chicago. L’Agence se voit contrainte de faire appel à lui pour localiser et combattre un groupe de criminels. Ces derniers exigent une série de rançons dont chacune s’élève à plusieurs millions de dollars.

Tiens, Renny Harlin est déjà de retour ? Quelques petites semaines après la sortie en Blu-ray des Intrus, son remake-reboot-suite de The Strangers de Bryan Bertino, dont nous attendons par ailleurs les deux prochains chapitres (tournés simultanément), le réalisateur finlando-américain voit son dernier film d’action en date, The Bricklayer, débouler en France via Prime Video depuis l’été dernier, et prochainement en HD et édition standard dans les bacs. S’il ne faut évidemment plus s’attendre à quelque chose d’inédit avec le metteur en scène de 58 minutes pour vivre, Cliffhanger et Au revoir à jamais, son cinéma à l’ancienne fonctionne encore bel et bien et il le prouve une fois de plus avec The Bricklayer. Pure série B qui sent bon ce doux parfum des années 1990, cet opus fait penser à un épisode de James Bond sorti sous l’ère Brosnan, avec cette enfilade de scènes agitées, ses bastons brutales (et pour le coup, très bien découpées, lisibles et donc bien plus percutantes), son récit teinté de politique contemporaine, ses belles nanas, son héros qui en prend plein la tête et qui survit malgré tout, son méchant cruel (mais animé par une vengeance, un trauma qui a fait de lui un monstre), ses poursuites improbables, son cadre dépaysant…tous les ingrédients sont réunis pour faire de The Bricklayer (le maçon) le parfait divertissement du samedi soir. Un excellent DTV dans lequel Aaron Eckhart, remplaçant Gerard Butler au pied levé (qui reste néanmoins producteur), fait preuve d’un sacré charisme à 55 ans passés, s’avère en pleine forme. On en redemande et un second opus ne serait pas de refus !

Steve Vail, un agent de terrain placé en retrait par la CIA, est devenu maçon. Alors que trois journalistes internationaux ont été assassinés en un mois, la CIA a de nouveau besoin de lui. Parmi les victimes figurait un critique des activités des services de renseignement américains à travers le monde. La rumeur enfle comme quoi la CIA serait responsable de sa disparition. Kate, un agent expert hautement qualifié, parcourt les images de surveillance et découvre que l’ancien actif Victor Radek est vivant et probablement responsable. Vail avait été son formateur et son ami. Kate et le directeur de la CIA, O’Malley, s’envolent pour Philadelphie pour recruter Vail mais celui-ci refuse. Ils lui disent que Radek, qui s’était arrangé avec la CIA pour obtenir l’asile, a vu sa couverture dévoilée et sa famille tuée par les Russes. Il a simulé sa mort et se livre depuis à un déchaînement de vengeance. Vail doit déterminer qui est le traître de la CIA, arrêter la tuerie de Radek et sauver la réputation de la CIA. Découvrant que des hommes qui l’ont attaqué chez lui, ont été envoyés par Radek, il accepte le poste à contrecœur.

Étrange carrière que celle d’Aaron Eckhart, qui passe allègrement des films au budget confortable (The Dark Knight : Le Chevalier noir, World Invasion: Battle Los Angeles, Paycheck, La Chute de la Maison Blanche, Midway) au film d’auteur (chez Neil LaBute, Oliver Stone, Steven Soderbergh, Sean Penn, Jason Reitman, John Cameron Mitchell), tout en arrondissant ses fins de mois dans quelques obscurs films d’action destinés au marché de la vidéo. Ont ainsi défilé depuis plus de dix ans maintenant, The Expatriate, 64 minutes chrono, Ambush, The Spy Code…et donc The Bricklayer. Toutefois, ce dernier a une toute autre gueule que les autres, en raison de celui qui tient les manettes, Renny Harlin, qui a de rares exceptions (La Légende d’Hercule, un vrai nanar…) a toujours su apporter une vraie efficacité et un savoir-faire, même à des scénarios ineptes. The Bricklayer est un spectacle on ne peut mieux emballé, porté par un comédien sur lequel les années coulent doucement, tout en accentuant son charisme (ou comment rester classe en donnant du bourre-pif et en égorgeant un sbire à l’aide d’une truelle), qui s’impose autant dans les scènes brutales (nombreuses) que dramatiques.

La sauce prend bien dès le départ, les clichés sont certes présents (la relation entre Steve et Radek fait que l’un des deux doit obligatoirement disparaître des mains de l’autre), mais jamais lourds et le rythme est maintenu du début à la fin. Les décors naturels sont très beaux (une grande partie du film a été tourné à Thessalonique en Grèce, ainsi qu’en Bulgarie), le casting est impeccable avec la belle présence de Nina Dobrev (Vampire Diaries) comme atout charme et participant également à l’action, Clifton Collins Jr. (Westworld) en salopard animé par une vengeance personnelle, Tim Blake Nelson en second couteau de luxe et la sexy Ilfenesh Hadera (Baywatch : Alerte à Malibu) qui incarne l’ancien amour de Steve, qu’il n’a jamais pu oublier et que le destin va replacer sur son chemin.

Adapté d’un roman de Noah Boyd, nom de plume de Paul Lindsay, ancien officier du FBI, qui n’aura écrit que trois aventures de Steve Vail, avant de s’éteindre en 2011 à l’âge de 68 ans, The Bricklayer a tout pour devenir une franchise attachante. Le grand succès rencontré par le film de Renny Harlin sur Prime Video peut laisser espérer le retour de cet agent déchu du FBI. On l’espère. En l’état, ce maçon fan de Miles Davis rejoint le boulanger de The Baker (avec Ron Perlman) et l’apiculteur de The Beekeeper (avec Jason Statham) et on se met déjà à fantasmer à un Expendables qui réunirait ces trois artisans couillus.

LE BLU-RAY

Un mois tout pile après Les Intrus, un autre film de Renny Harlin débarque en DVD et Blu-ray chez Metropolitan Film & Video, The Bricklayer. Visuel forcément attractif, menu principal animé et musical.

Pas de suppléments…à part un lot de bandes-annonces.

L’Image et le son

L’image de ce Blu-ray au format 1080p ( AVC) frôle la perfection. D’emblée, les contrastes affichent une densité remarquable. La clarté est de mise, la définition subjugue, les couleurs sont riches, élégantes, chaudes et variées, les noirs denses, le piqué est très acéré aux quatre coins du cadre large, les détails abondent. L’apport HD demeure omniprésent et indispensable.

Que votre choix se soit porté sur la version française ou la version originale DTS-HD Master Audio 5.1., le confort acoustique est total et la piste anglaise l’emporte du point de vue homogénéité des voix et des effets annexes. Le pouvoir immersif des deux mixages est fort plaisant. Toutes les enceintes sont intelligemment mises à contribution, les effets sont souvent percutants. La balance frontale et latérale est constante et riche, le caisson de basses souligne efficacement les séquences du film les plus agitées, tandis que les dialogues et commentaires restent fluides et solides.

Crédits images : © Metropolitan FilmExport / Captures Blu-ray : Franck Brissard pour Homepopcorn.fr

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.