Test Blu-ray / Imaginary, réalisé par Jeff Wadlow

IMAGINARY réalisé par Jeff Wadlow, disponible en DVD & Blu-ray le 5 juillet 2024 chez Metropolitan Vidéo.

Acteurs : DeWanda Wise, Tom Payne, Taegen Burns, Pyper Braun, Betty Buckley, Veronica Falcón, Samuel Salary, Matthew Sato…

Scénario : Greg Erb, Jason Oremland & Jeff Wadlow

Photographie : James McMillan

Musique : Omer Ben-Zvi, Alex Cote, Kevin Lax & Bear McCreary

Durée : 1h44

Date de sortie initiale : 2024

LE FILM

Lorsque Jessica retourne dans sa maison d’enfance avec sa famille, sa plus jeune belle-fille Alice développe un attachement étrange pour un ours en peluche qu’elle a trouvé dans le sous-sol et nommé Chauncey. Tout commence par des jeux innocents, mais le comportement d’Alice devient de plus en plus inquiétant. Jessica comprend alors que Chauncey est bien plus qu’un simple jouet…

Jason Blum a de la suite dans les idées, des concepts surtout. Les années 2020 ont vu fleurir chez Blumhouse Invisible Man de Leigh Whannel et Freaky de Christopher Landon, sans doute les meilleurs opus sortis dernièrement de cette société de production, ainsi que deux Halloween réalisés par Davd Gordon Green (sans oublier, même si on aimerait, L’Exorciste : Dévotion), des remakes-séquelles-reboots (The Craft : Les Nouvelles sorcières, Firestarter), tout en remplissant le tiroir-caisse avec les triomphes de Five Nights at Freddy’s, Insidious : The Red Door, M3gan, Black Phone. Autant dire que c’est une affaire qui roule toujours pour le producteur. Celui-ci n’a pas connu le même sort avec Imaginary, mis en scène par Jeff Wadlow, déjà passé par la même écurie avec Action ou vérité Truth or Dare (2018, près de 100 millions de dollars de recette) et Nightmare Island Fantasy Island, relecture horrifique de la série télévisée L’Île fantastique, qui n’avait pas eu le même engouement. Le réalisateur tente de se refaire avec Imaginary, qui s’est malheureusement soldé sur un semi-échec. Pourtant, ce nouveau film fantastique et d’épouvante en a sous le capot et montre le potentiel derrière la caméra de Jeff Wadlow, en dépit d’un scénario somme toute classique centré cette fois sur les amis imaginaires que peuvent se créer les enfants…

L’auteure de livres pour enfants, Jessica, est mariée au musicien divorcé Max. Celui-ci a deux filles issues de son premier mariage : la plus jeune fille Alice et l’adolescente Taylor. Jessica est en proie à des cauchemars qui incluent son père Ben, malade mental, et un personnage fictif de ses livres, Simon l’araignée. Lorsque la famille emménage dans la maison d’enfance de Jessica, Alice découvre un ours en peluche nommé Chauncey et noue un lien avec lui. Une voisine âgée, Gloria, qui gardait Jessica lorsqu’elle était enfant, partage des souvenirs de l’enfance de Jessica dont elle ne se souvient pas. Max part en tournée et Chauncey commence à déranger Jessica. Un jour, Jessica empêche de peu Alice de claquer sa main sur un clou rouillé, ce qui l’incite à appeler une psychologue pour enfants, le Dr Soto. Elle découvre que seules elle et Alice peuvent voir l’ours en peluche. Soto lui dévoile des images d’un ancien patient qui a utilisé la même phrase qu’Alice : « Never Ever ». Alice disparaît soudainement.

Nulle raison de s’attarder longuement sur Imaginary, avec lequel la critique a été globalement et injustement négative. On a vu bien pire chez Blumhouse (la saga Paranormal Activity, Dark Skies pour ne citer que ceux-là) et ce récit avec l’ours en peluche défraîchi ne méritait absolument pas la volée de bois vert reçue dans sa tronche qui sent le renfermé. En premier lieu les acteurs font le job, les actrices surtout, DeWanda Wise (vue dans Jurassic World : Le Monde d’après et rôle-titre de la série Nola Darling n’en fait qu’à sa tête), la prometteuse Taegen Burns, l’étonnante Pyper Braun, la vétérane Betty Buckley (Split, Phénomènes, Frantic, Tendre bonheur, Carrie), plusieurs générations qui s’entrecroisent et qui tiennent le haut de l’affiche. Les fans des séries The Walking Dead et Prodigal Son reconnaîtront le britannique Tom Payne, actuellement au cinéma dans le sublime et immanquable Horizon : Une saga américaine, chapitre 1 Horizon: An American Saga – Chapter 1. Ensuite, Imaginary a clairement de la gueule et ce grâce à la photographie élégante et stylisée de James McMillan, qui a fait ses classes sur une tripotée de blockbusters pendant près de trente ans, d’Une journée en enfer à Aquaman et le Royaume perdu, en passant par Je suis une légende, Avengers : Endgame, Spider-Man : Far from Home et Transformers: Rise of the Beasts.

Imaginary est beau à regarder et le dernier acte se déroulant dans le Never Ever repose en grande partie sur ses partis-pris inspirés, tout comme sur les décors à mi-chemin entre Alice au pays des merveilles et Les Griffes de la nuit. Certes, le scénario coécrit par Greg Erb et Jason Oremland (La Princesse et la grenouille, Playmobil : Le Film) joue avec les codes habituels (surtout en ce qui concerne le thème de la famille recomposée et donc dysfonctionnelle), sans trop les malmener et en restant sages, mais cela fonctionne, les effets sont efficaces, le suspense s’instaure progressivement, le danger se ressent et l’ensemble reste marqué par de petites fulgurances on ne peut plus sympathiques.

LE BLU-RAY

C’est Metropolitan Film & Video qui se charge de la sortie d’Imaginary en DVD et Blu-ray. Une première pour une production Jason Blum. Le visuel de l’édition HD reprend celui de l’affiche française d’exploitation, le menu principal est animé et musical.

Un bonus, mais bien fichu, un making of de près de vingt minutes qui compile tous les éléments attendus pour ce genre de module. Les acteurs interviennent à tour de rôle pour parler des personnages et raconter l’histoire, le réalisateur et le producteur font de même de leur côté, les responsables des départements techniques (costumes, décors, effets spéciaux) interviennent pour évoquer leur boulot, le tout étant très largement illustré par des images de plateau et de tournage. Simple, mais efficace et suffisant.

L’interactivité se clôt sur un lot de bandes-annonces et un commentaire audio non sous-titré du réalisateur, accompagné de son actrice DeWanda Wise.

L’Image et le son

On frôle l’excellence : relief, piqué, contrastes (impressionnants), densité des noirs, on en prend plein les yeux. Les teintes froides s’allient avec les gammes chatoyantes et chaque détail aux quatre coins du cadre large est saisissant. Ce transfert immaculé soutenu par un encodage AVC solide comme un roc laisse pantois. Le master HD permet de se plonger dans le film dans les meilleures conditions possibles. La dernière partie du film se déroulant dans la pénombre, nous vous conseillons de le visionner dans une pièce très sombre.

Dès la première séquence, l’ensemble des enceintes des pistes anglaise et française DTS-HD Master Audio 5.1 est mis à contribution aux quatre coins cardinaux. Les ambiances fusent, la musique bénéficie d’un traitement de faveur avec une large ouverture, plongeant instantanément le spectateur dans l’ambiance. Les dialogues ne sont jamais pris en défaut et demeurent solidement plantés sur la centrale. N’oublions pas le caisson de basses, qui se mêle ardemment à ce spectacle acoustique aux effets percutants.

Crédits images : © Metropolitan FilmExport / Captures Blu-ray : Franck Brissard pour Homepopcorn.fr

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