UN COEUR À PRENDRE (Home Again) réalisé par Hallie Meyers-Shyer, disponible en DVD le 21 juin 2018 chez Metropolitan Vidéo
Acteurs : Reese Witherspoon, Pico Alexander, Jon Rudnitsky, Nat Wolff, Candice Bergen, Michael Sheen, Lola Flanery, Eden Grace Redfield…
Scénario : Hallie Meyers-Shyer
Photographie : Dean Cundey
Musique : John Debney
Durée : 1h33
Année de sortie : 2017
LE FILM
Alice Kinney est une mère célibataire de 40 ans, avec deux filles, qui vit dans les quartiers aisés de Los Angeles. Le soir de son anniversaire, elle rencontre trois jeunes étudiants en cinéma qui cherchent un logement, et décide de les héberger. Les trois jeunes hommes s’installent doucement dans le quotidien de cette jolie maman. Cette dernière entame une liaison avec Harry, le réalisateur du groupe. Lorsque son ex mari revient à Los Angeles, Alice est alors prise entre son amour naissant avec Harry et Austen, le père de ses enfants dont elle est séparée depuis quelques mois.
Comédie typiquement américaine, Un coeur à prendre – Home Again n’a pas connu de réel succès aux Etats-Unis et n’a donc pas été suivi d’une sortie dans les salles hexagonales. Sans doute parce que la comédienne Reese Witherspoon n’a pas un nom suffisamment attractif dans nos contrées. Pourtant, l’actrice née en 1976 a su faire sa place à Hollywood. Depuis sa révélation en 1996 dans Freeway de Matthew Bright, jusqu’à sa confirmation dans Pleasantville de Gary Ross (1998) et Sexe Intentions (Cruel Intentions) de Roger Kumble (1999), Reese Witherspoon a ensuite eu le flaire pour alterner comédies populaires (Little Nicky avec Adam Sandler, La Revanche d’une blonde et La Blonde contre-attaque) et films d’auteur très remarqués. On l’a vue notamment passer avec talent devant les caméras d’Alexander Payne (L’Arriviste), James Mangold (Walk the Line, Oscar de la meilleure actrice), James L. Brooks (Comment savoir), Jeff Nichols (Mud : Sur les rives du Mississippi), Paul Thomas Anderson (Inherent Vice) et Jean-Marc Vallée (Wild). Un C.V. impressionnant. La comédienne est également la productrice de l’excellente série Big Little Lies. Elle peut donc se permettre quelques récréations, ce qui est le cas d’Un coeur à prendre, réalisé par la jeune Hallie Meyers-Shyer, fille de la cinéaste Nancy Meyers (Ce que veulent les femmes, Tout peut arriver, The Holiday, Pas si simple, Le Nouveau stagiaire), par ailleurs productrice sur ce film.
Fille de réalisateurs, son père est Charles Shyer (Baby Boom, Le Père de la mariée avec Steve Martin), Hallie Meyers-Shyer parle évidemment de cinéma dans son premier long métrage, et plus particulièrement de la vie au sein d’une famille dont le septième art tient une place importante dans le quotidien. Soyons honnêtes, Un coeur à prendre ne vaut que pour le charme et le naturel de la lumineuse Reese Witherspoon. Du haut de son mètre 56, bondissant sur ses talons hauts, capable de faire rire en un seul froncement de sourcil, l’actrice a peu à faire pour emporter l’adhésion.
Le personnage joué par Reese Witherspoon est ainsi la fille d’un grand réalisateur décédé, et d’une comédienne, muse de son époux, interprétée ici par l’illustre Candice Bergen. Après avoir décidé de ne pas suivre la voie qui lui était tracée, Alice tente sa chance en tant que décoratrice pour les habitants fortunés de son quartier. Seulement le cinéma revient toujours dans sa vie, d’autant plus quand elle accepte d’héberger un réalisateur, un scénariste et un comédien, trois jeunes amis remarqués pour leur court-métrage.
A ces sujets, Hallie Meyers-Shyer incorpore évidemment ce qu’il faut de bluette pour mettre sa comédienne principale en valeur. Ses trois partenaires manquent quelque peu de charisme et seul Jon Rudnitsky (George) se distingue réellement. L’alchimie est cependant évidente entre les acteurs, Un coeur à prendre fonctionne bien grâce au tempérament de Reese Witherspoon. Certes, la mise en scène est uniquement fonctionnelle et les partis pris font parfois penser à du soap-opéra, mais le film est suffisamment drôle, rythmé et attachant pour qu’on se laisse finalement porter pendant 1h30.
LE DVD
Un coeur à prendre, disponible chez Metropolitan Video, débarque donc directement en DVD en France. Edition minimaliste, sortie technique. Menu principal fixe et musical.
L’éditeur joint quelques bandes-annonces de films disponibles dans son catalogue, ayant pour titre « Love » quelque chose.
L’Image et le son
Une édition plutôt lambda. Les couleurs sont chatoyantes, un peu trop sans doute, le piqué est aléatoire, mais s’en tire honorablement, surtout que les partis pris esthétiques font plus penser à une série télévisée qu’à un long métrage. La gestion des contrastes est solide, même si nous pouvions attendre plus de détails. Heureusement, l’encodage consolide l’ensemble et les séquences tournées en extérieur sont assez jolies.
Un coeur à prendre n’est pas un film à effets, mais les pistes anglaise et française Dolby Digital 5.1 parviennent à distiller ici et là quelques ambiances. La plupart des séquences reposent sur les dialogues et les mixages se concentrent souvent sur les enceintes avant. Il ne faut pas vous attendre à des effets explosifs, la spatialisation est essentiellement musicale, les effets latéraux sont rares. Les voix des comédiens sont ardentes en version originale, tout comme en français, même si cette piste les met un peu trop à l’avant. Le confort acoustique est assuré tout du long.
Crédits images : © METROPOLITAN FILMEXPORT / Captures DVD : Franck Brissard pour Homepopcorn.fr