MEILLEURS ENNEMIS (The Hating Game) réalisé par Peter Hutchings, disponible en DVD le 26 mai 2022 chez Metropolitan Video.
Acteurs : Lucy Hale, Austin Stowell, Damon Daunno, Sakina Jaffrey, Corbin Bernsen, Yasha Jackson, Sean Cullen, Nance Williamson…
Scénario : Christina Mengert, d’après le roman de Sally Thorne
Photographie : Noah Greenberg
Musique : Spencer David Hutchings
Durée : 1h38
Année de sortie : 2021
LE FILM
Bien décidée à réussir professionnellement sans compromettre son sens de l’éthique, Lucy se lance dans un jeu impitoyable de surenchère contre Joshua, son ambitieux collègue de bureau. Mais son attirance croissante pour cet homme qu’elle aime détester va venir compliquer leur rivalité.
Évidemment, il n’y a qu’à voir le titre ou l’affiche du film pour se dire « c’est bon, on connaît déjà la fin ». Et là dessus on ne se trompe pas. En revanche, Meilleurs ennemis – The Hating Game, adapté d’un best seller de Sally Thorne, est loin d’être une comédie romantique désagréable, grâce notamment à la pétillante et sexy Lucy Hale (née en 1989), que l’on avait découvert au cinéma en 2011 dans Scream 4 de Wes Craven, puis en 2018 dans la production Blumhouse Action ou Vérité – Truth or Dare de Jeff Wadlow. Mais c’est à la télévision que la consécration se fera pour elle, avec la série Privileged, et surtout Pretty Little Liars, où elle interprète le rôle d’Aria Montgomery au fil des sept saisons et de ses 160 épisodes. Également invitée sur la série Riverdale, de laquelle découlera celle de Katy Keene, centrée sur son personnage, Lucy Hale démontre un vrai talent comique dans Meilleurs ennemis, un petit côté burlesque, un impressionnant débit à la mitraillette, le tout avec un sourire dévastateur et des yeux de velours. Elle donne ici la réplique – parfois bien vacharde – à Austin Stowell, révélé en 2011 grâce au succès inattendu de L’Incroyable Histoire de Winter le dauphin – Dolphin Tale de Charles Martin Smith, qui sera ensuite repéré chez Damien Chazelle (Whiplash), Steven Spielberg (Le Pont des espions), Simon West (Stratton) et Nacho Vigalondo (Colossal). L’alchimie est bien présente entre les deux acteurs, qui s’en donnent à coeur joie dans ce jeu du chat et de la souris, une guéguerre des sexes légère, une partie de ping-pong verbal sans grande surprise, mais bien rythmée, drôle, piquante, où le charme de ses interprètes agit facilement. On passe un bon moment et c’est déjà ça.
Lucy et Josh, deux assistants de direction contraints de travailler ensemble après la fusion de leurs maisons d’édition respectives, ne se supportent pas. Complètement opposés de toutes les manières possibles, leur rivalité sans fin atteint son paroxysme lorsqu’ils se retrouvent face à face pour la même promotion : directeur général. Résolue à réussir professionnellement sans compromettre son éthique, Lucy décide de se lancer dans une impitoyable partie de surenchère contre Josh. Ce jeu devient rapidement plus compliqué qu’elle ne l’avait prévu lors d’un trajet en ascenseur qui tourne en quelques secondes au jeu de séduction. Alors que l’attirance pour Josh, son supposé ennemi, grandit, Lucy commence à tout remettre en question sur sa relation avec lui, y compris la fine ligne tracée entre l’amour et la haine.
Soyons honnêtes, dès la première séquence, dès les premiers dialogues, on sait ce qui va se passer. Quelles seront les relations entre les deux protagonistes, comment celles-ci vont évoluer, jusqu’au dénouement qui se devine 95 minutes avant ? Mais ce qui compte finalement, c’est la répartie entre les deux camps opposés, qui ne le resteront pas longtemps. Car bien sûr, si Lucy et Josh passent leur temps à se chamailler, à s’envoyer des piques, à se chercher des noises et à s’observer avec des flammes dans les yeux, leur attirance est évidente. La première « interaction » viendra plus rapidement qu’on ne le pense, belle scène dans l’ascenseur d’ailleurs, puis leurs rapports changeront quand se profilera l’opportunité d’accéder à un poste haut placé, qui risque de faire ressurgir leurs « querelles ».
Alors, on met son cerveau en mode off, on s’installe tranquillement dans le canapé avec sa moitié, on se détend, conditions indispensables afin de profiter au mieux de ce petit divertissement fort sympathique, bien mis en scène par Peter Hutchings (qui retrouvera bientôt Lucy Hale pour Which Brings Me to You), joliment photographié et porté par une critique globalement positive. Que demander de plus ?
LE DVD
DTV arrivant directement dans la musette de Metropolitan Video, Meilleurs ennemis ne dispose que d’une édition DVD dite technique. Jaquette au visuel sobre, tout comme le menu principal fixe et musical.
Ne cherchez pas de making of ou d’interviews, vous ne trouverez qu’un lot de bandes-annonces de comédies romantiques disponibles chez l’éditeur.
L’Image et le son
Ce master offre des conditions de visionnage banales et sans esbroufe. La colorimétrie est plutôt bien agencée, la définition est solide, en dépit de divers moirages. La clarté est de mise, les contrastes denses, le piqué est acéré. Ce DTV chez un autre éditeur n’aurait pas connu le même traitement technique ou même une sortie dans les bacs.
Meilleurs ennemis n’est pas à proprement parler d’un film à effets, mais les pistes anglaise et française Dolby Digital 5.1 parviennent à distiller ici et là quelques ambiances. La plupart des séquences reposent sur les dialogues et les mixages se concentrent souvent sur les enceintes avant. Il ne faut pas vous attendre à des effets explosifs, la spatialisation est essentiellement musicale, les effets latéraux sont rares et le caisson de basses reste au point mort. Les voix des comédiens sont ardentes en version originale, tout comme en français, même si cette piste les met un peu trop à l’avant. Le confort acoustique est assuré tout du long.