FLASH – SAISON 5, disponible en DVD et Blu-ray le 11 décembre 2019 chez Warner Bros.
Acteurs : Grant Gustin, Candice Patton, Danielle Panabaker, Carlos Valdes, Tom Cavanagh, Jesse L. Martin, Hartley Sawyer…
Musique : Blake Neely
Durée : 22 épisodes de 40 minutes
Date de sortie initiale : 2018-2019
LA SAISON 5
Après avoir vaincu Clifford DeVoe, Barry et son équipe découvrent l’existence de Nora West-Allen, la fille de Barry et Iris venue du futur. Dotée des mêmes pouvoirs que son père, la jeune fille supersonique a perturbé la chronologie des événements à venir et a fait apparaître plus tôt que prévu Cicada, un tueur de méta-humains et seul ennemi que Flash n’a jamais stoppé.
Jusqu’à présent, la série Flash était (et de loin) la meilleure de tout le Arrowverse. Au fil des quatre saisons (soit près de 90 épisodes) qui se sont enchaînées depuis 2014, Flash avait su créer une empathie avec les personnages et chaque épisode était mené tambour battant, le tout reposant sur des comédiens brillants et charismatiques. La chute est sévère avec cette cinquième saison, qui à la quasi-unanimité a été jugée comme étant la plus décevante (euphémisme) et la plus faible. Avec ses méchants de pacotille, dont l’un est (très mal) interprété par le revenant Chris Klein (vous vous rappelez ? Oz dans American Pie !) et l’arrivée de l’irritante Nora, pourtant interprété par la mignonne Jessica Parker Kennedy, qui joue avec les nerfs dès le premier épisode, la cinquième saison de Flash s’est attirée (avec raison) les foudres des fans de la première heure. A l’heure où la sixième saison est diffusée sur The CW depuis octobre 2019 aux Etats-Unis, on ne peut pas dire que celle qui nous préoccupe aujourd’hui donne confiance en l’avenir pour « The Fastest Man Alive », qui certes est toujours impeccablement campé par Grant Gustin, mais qui n’a quasiment rien à faire au fil de ces 22 nouveaux épisodes et où une bonne moitié de ses partenaires ne sert pratiquement plus à grand chose, quand ils ne disparaissent pas sans raison et sous un prétexte quelconque. Les scénaristes sont clairement en manque d’inspiration.
On résume cette cinquième saison. Barry et Iris découvrent la présence de Nora West-Allen à Central City, venue de 30 ans dans le futur avec ses pouvoirs mais incapable d’y retourner. La Team Flash essaie de comprendre ce qu’il lui est arrivé tout en essayant de reconstruire leur réseau de surveillance des méta-humains détruit lors de l’affrontement contre DeVoe, mais la présence de la jeune « XS » et ses secrets compliquent la tâche. Barry apprend que si Nora est venue du futur, c’est pour rencontrer son père, puisque le Flash a complètement disparu, sans explication. C’est alors qu’un individu manipulant une dague capable d’absorber les pouvoirs des méta-humains fait son apparition. De son côté, Cisco ne parvient pas à accepter sa rupture avec Gipsy car ses pouvoirs la renvoient constamment à son souvenir, or Caitlin a besoin des dons de Vibe et compte sur Ralph pour l’aider à tourner la page. L’homme à la dague est en fait Cicada, un tueur en série qui s’en prend aux méta-humains et dont l’identité reste un mystère. Pour les aider dans leur enquête, la team Flash fait appel à une version de Wells. Venu d’une autre Terre, Sherloque, un détective français arrive donc à la rescousse et met son grand talent à contribution. La série passe alors beaucoup trop de temps à démarrer, syndrome habituellement réservé à la série Arrow, qui commence à contaminer Flash. Entre les mauvaises arrestations, les attaques de méta-humains (que de redondances…), les conneries et les caprices de Nora, les faux espoirs laissés à chaque fin d’épisode et qui font pschitt dans celui d’après, Joe (Jesse L. Martin, le gros personnage sacrifié de cette saison) qui disparaît souvent on ne sait où, les amours difficiles entre Nora et Iris (pauvre Candice Patton…), on peine d’épisode en épisode à se raccrocher à quelque chose de consistant ou à tel protagoniste.
Heureusement, ce cher Hartley Sawyer (Ralph), grande découverte de la saison 4, apporte l’humour et l’émotion qui manquent cruellement. Il y a aussi Danielle Panabaker, Dr Caitlin Snow / Killer Frost, le plus beau personnage de la série, qui devient de plus en plus bad-ass dans la peau de son alter-ego, qui rencontre et affronte ici son père. Quant à Cisco, Carlos Valdes reste en pilotage automatique tout du long et se contente de réciter ses répliques scientifiques sans aucun sens, en ne prenant même plus la peine de faire semblant d’y croire. C’est en tout cas un festival Tom Cavanagh, qui s’éclate (et nous aussi) dans le rôle de Sherloque Wells, mais qui fait aussi son retour dans la peau d’Eobard Thawne aka le Nega-Flash. Le comédien aura également réalisé le centième épisode de la série, qui rappelle bougrement une longue séquence du dernier Avengers. Pour contrer le pouvoir de la dague de Cicada, Nora a une idée d’un dispositif dont la conception nécessiterait des objets liés aux anciens ennemis de Flash : Thawne, Zoom et Savitar. Barry et elle décident donc d’entreprendre plusieurs voyages dans le temps pour les récupérer, ce qui ne se fera pas sans heurts. C’est l’occasion pour nos héros de revivre certains moments emblématiques de la série. Quant à l’antidote méta-humain, destiné à éliminer les pouvoirs de ceux qui n’en voudraient plus, cet élément narratif tombe comme un cheveu sur la soupe et sa création est bien trop rapide pour être crédible. Le gros problème évident de cette cinquième saison est le même que pour la saison 4 d’Arrow, son antagoniste principal. Comme pour l’improbable Damien Darhk, Cicada-Dwyer, puis Cicada 2-Grace n’ont aucune présence et leur menace sur les héros et les habitants de Central City ne se fait jamais ressentir. Evidemment, les derniers épisodes dévoilent qui manipulait tout ce beau monde depuis le début et sans surprise, il s’agit bel et bien d’Eobard Thawne. Mais il est déjà trop tard pour apprécier ce « retournement ».
Quelques épisodes demeurent sympathiques, comme celui qui voit s’affronter King Shark et Grodd, ou bien encore celui où Nora remonte le temps à plusieurs reprises afin de sauver ses parents et ses amis l’un après l’autre. N’oublions pas l’incontournable crossover, le cinquième du Arrowverse, dont la première partie correspond à l’épisode 9 de la cinquième saison de Flash, qui se poursuit avec l’épisode 9 de la septième saison d’Arrow et qui se clôt avec l’épisode 9 de la quatrième saison de Supergirl. Barry Allen et Oliver Queen se réveillent dans un monde où un orage rouge gronde et où leurs vies ont été échangées. Maîtrisant mal leurs capacités et la team Flash ne les croyant pas, ils partent pour Terre-38 s’assurer que toutes les réalités n’ont pas été réécrites.
Même si cette cinquième saison laisse fortement à désirer, on reste confiant et on espère sincèrement que les showrunners auront su écouter les très nombreuses critiques des aficionados pour rectifier le tir. Car à l’heure où Arrow connaît ses ultimes instants, il serait dommage de perdre l’un des super-héros les plus sympathiques vus sur un écran ces dernières années.
LE COFFRET DVD
La cinquième saison de Flash en DVD, disponible chez Warner Bros., se compose de cinq disques placés dans un boîtier classique, glissé dans un surétui cartonné. La liste des épisodes apparaît au verso, tout comme celle des suppléments. Le menu principal est identique sur les cinq DVD, fixe et muet, qui reprend le visuel de la jaquette. Attention, contrairement à la saison 4 qui proposait l’intégralité de l’épisode crossover divisé sur trois des séries DC, seul le premier épisode lié à Flash est disponible ici. Cette édition se compose donc de 22 épisodes de 40 minutes.
Dispersées au fil des cinq disques, nous trouvons quelques séquences coupées (31’) qui présentées ainsi n’ont forcément pas beaucoup d’intérêt. Nous retiendrons quand même le générique alternatif du crossover où le comédien Stephen Amell reprend la célèbre introduction de la série Flash « My name is Barry Allen… ».
Le second disque comprend un module consacré au double personnage Caitlin Snow / Killer Frost (11’) en compagnie des producteurs exécutifs de la série et de la comédienne Danielle Panabaker, qui reviennent sur sa création, son évolution et son avenir dans le show.
Nous trouvons également un débat bien rythmé entre les producteurs des séries DC, qui répondent aux questions de l’animateur Hector Navarro (43’) sur la création de l’énorme crossover, Crisis on Infinite Earths, composé des épisodes 9 de Flash, Arrow et Supergirl. C’est ici que vous apprendrez chacune des étapes ayant conduit à cette histoire où les personnages principaux échangent leur identité. Les spoilers sont évidemment au rendez-vous. Chacun aborde la difficulté d’écrire chaque année une histoire qui regroupe autant de personnages à l’écran et sur les défis finalement relevés. Quelques images de tournage dévoilent l’envers du décor et divers segments sur le Multivers de D.C. Comics ponctuent l’ensemble.
Le reste des suppléments est proposé sur le dernier disque.
En plus d’un bêtisier amusant (8’) visiblement réalisé pour l’équipe de la série, nous trouvons l’incontournable best-of du Comic-Con 2018 avec notamment un résumé des présentations des nouvelles saisons de Supergirl, Flash, Arrow, DC’s Legends of Tomorrow et Black Lightning (1h01).
Enfin, l’éditeur propose un gros plan sur les plus célèbres méchants de l’histoire de D.C. Comics (36’30). Du Joker en passant par le Pingouin, Malcolm Merlyn, Deathstroke, Thawne, Brainiac, Ra’s al Ghul et bien d’autres sont abordés et leur psychologie analysée par quelques spécialistes et les producteurs des séries D.C.
L’Image et le son
Voilà un bon service après-vente proposé par Warner. L’éditeur prend soin une fois de plus de la série Flash en livrant des épisodes au transfert solide. Les volontés artistiques originales sont respectées, avec des teintes à dominante froide, le tout soutenu par un encodage de haute volée. Le piqué, tout comme les contrastes, sont tranchants, les arrière-plans sont bien détaillés, le relief est souvent présent et les détails foisonnent. Hormis quelques légers fléchissements sur les scènes sombres, cette édition DVD en met souvent plein la vue.
Bon…les réfractaires à la version originale devront se contenter d’une simple piste française Dolby Digital 2.0 Stéréo. Dynamique et claire, au doublage soigné, il ne faut pas en demander plus. Privilégiez évidemment la version anglaise Dolby Digital 5.1 à la spatialisation confortable et vive, avec des dialogues saisissants sur la centrale, des effets percutants sur les latérales et des frontales en pleine forme. Le caisson de basses se fait plaisir lors des scènes d’action. Ce n’est certes pas de la HD, mais c’est déjà ça de pris.