Test Blu-ray / Viral, réalisé par Henry Joost et Ariel Schulman

VIRAL réalisé par Henry Joost et Ariel Schulman, disponible en DVD et Blu-ray le 1er mars 2017 chez Wild Side Video

Acteurs : Sofia Black-D’Elia, Analeigh Tipton, Travis Tope, Michael Kelly, Colson Baker, John Cothran

Scénario : Christopher Landon, Barbara Marshall

Photographie : Magdalena Górka

Musique : Rob Simonsen

Durée : 1h25

Date de sortie initiale : 2016

LE FILM

2016. Le monde est subitement infecté par un mystérieux virus… Dans une petite ville des États-Unis, Emma et sa sœur Stacey découvrent horrifiées que les habitants contaminés se transforment en créatures féroces. Coupées du monde extérieur et prises au piège dans la ville, elles vont tenter de trouver un abri en attendant les secours. Mais le danger est partout…

Les auteurs (ou responsables, c’est selon) de Paranormal Activity 3 et 4, Henry Joost et Ariel Schulman sont de retour ! Après Nerve, avec Emma Roberts et Dave Franco, joli succès dans les salles (y compris françaises), les deux compères qui ne se quittent plus depuis plus de dix ans, ont immédiatement enchaîné avec Viral, un nouveau film d’horreur qui cible les spectateurs adolescents et qui s’avère une très agréable surprise. Premièrement parce que le film est soigné dans sa mise en scène et dans sa photographie, deuxièmement parce que Viral fait penser à quelques classiques du genre, à l’instar de The Faculty de Robert Rodriguez mâtiné des films de contagion et de zombies, avec un soupçon de The Bay de Barry Levinson.

Installée depuis peu avec son père et sa sœur dans une ville californienne, la vie d’Emma, adolescente timide, est bouleversée lorsqu’un virus terrifiant venu de l’étranger balaie désormais les USA et commence à transformer les habitants du pays, y compris quelques-uns de ses amis et voisins en monstres vicieux. Mise en quarantaine avec sa famille, Emma pense qu’ils sont hors de danger, mais quand la contagion s’infiltre jusque dans leur maison, Emma devra faire face à une décision difficile. Le générique malin constitué de discours diffusés à la radio et à la télévision, indique qu’une épidémie, la « grippe du ver » en l’occurrence, serait en train de s’étendre depuis Taïwan. Les frontières de certains pays sont déjà fermées. Les Etats-Unis limitent l’entrée sur leur territoire, la paranoïa s’installe, Barack Obama (il nous avait caché cela) tente d’être rassurant. La maladie se transmettrait par le sang. Si votre appétit augmente de façon inquiétante, que vous vomissez du sang et que vous êtes pris de convulsions, c’est que vous êtes mal barrés et il est fort probable que votre corps soit devenu le foyer d’un parasite.

Voilà, le tableau est dressé, ainsi que le lieu de l’action (une petite bourgade de la vallée de San Fernando) et les personnages principaux (Emma, sa sœur Stacey, l’amoureux d’Emma, le père). Les cinéastes déroulent tranquillement leur récit, en prenant soin de développer suffisamment les enjeux pour Emma et Stacey, livrées à elles-mêmes après que le couvre-feu ait été installé et empêche quiconque (y compris leur père) d’entrer ou de sortir de la ville. Viral ne repose pas uniquement sur l’horreur, mais aussi et surtout – et c’est là un de ses solides atouts – sur la solide interprétation de Sofia Black-D’Elia, vue dans la série Gossip Girl, mais aussi dans le superbe The Immigrant de James Gray et le nanar Ben-Hur de Timur Bekmambetov, qui porte le film du début à la fin. A ses côtés, la géniale et divine Analeigh Tipton (Crazy, Stupid, Love, Warm Bodies) incarne la sœur aînée extravertie, qui malheureusement va être victime de ce virus.

Si Viral ne révolutionnera pas le genre, le film s’avère plutôt élégant dans sa forme avec un montage habile qui distille ses effets chocs, sans avoir recours à l’effet gratuit du jump scare. La belle photo contrastée et l’atmosphère étouffante avec cette petite ville isolée au pied des montagnes participent à la réussite de Viral, qui curieusement et malgré le grand manitou Jason Blum (les franchises Paranormal Activity, Insidious, American Nightmare, Sinister, mais aussi The Visit, Whiplash, Split) à la production, n’a connu aucune sortie dans les salles françaises…ni aux Etats-Unis par ailleurs où il est également sorti dans les bacs directement après un mois de dispo en e-cinéma.

LE BLU-RAY

Le test du Blu-ray de Viral, DTV disponible chez Wild Side Video, a été réalisé à partir d’un check-disc. Le menu principal est animé et musical.

L’éditeur est radin et ne propose que la bande-annonce en guise de supplément.

L’Image et le son

Wild Side livre un master HD soigné de Viral, pour ne pas dire superbe, qui instaure de belles et élégantes conditions pour se plonger dans le film de Henry Joost et Ariel Schulman. Le cadre large et les contrastes sont ciselés, les détails abondent, la colorimétrie chaude à dominante jaune est habilement restituée avec un piqué aiguisé et des noirs denses. La copie respecte toutes les volontés artistiques de la directrice de la photographie Magdalena Górka, le relief est omniprésent, le léger grain respecté et l’encodage AVC solide comme un roc.

Sans réelle surprise, la piste DTS-HD Master Audio 5.1 anglaise se révèle plus homogène, naturelle et dynamique que son homologue française, plus dirigée sur les bruitages que les dialogues. La version originale n’est pas avare en petits effets, bien que les latérales aident surtout à créer un environnement musical. Viral se déroule essentiellement dans une maison et donc les ambiances surround sont plutôt limitées. En revanche, il n’y a rien à redire concernant la balance frontale, en anglais comme en français, qui bénéficie en plus d’une large ouverture des enceintes. Les sous-titres français sont imposés sur la version originale et le changement de langue verrouillé.

Crédits images : © Blumhouse Productions / Captures du Blu-ray :  Franck Brissard pour Homepopcorn.fr

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