Test Blu-ray / Ultime Violence – Ninja 2, réalisé par Sam Firstenberg

ULTIME VIOLENCE – NINJA II (Revenge of the Ninja) réalisé par Sam Firstenberg, disponible en coffret DVD et coffret Blu-ray le 28 mars 2017 chez ESC Editions

Acteurs : Shô Kosugi, Keith Vitali, Virgil Frye, Arthur Roberts, Mario Gallo, Ashley Ferrare, Grave Oshita, Kane Kosugi

Scénario : James R. Silke

Photographie : David Gurfinkel

Musique : W. Michael Lewis, Laurin Rinder, Robert J. Walsh

Durée : 1h30

Date de sortie initiale : 1983

LE FILM

Après que leur famille ait été tuée au Japon par des Ninjas, Cho et son fils Kane, décident de partir aux Etats-Unis pour recommencer une nouvelle vie. Alors qu’il a ouvert une boutique de figurines, il découvre qu’il importe à son insu de l’héroïne, dissimulée à l’intérieur. Après avoir découvert la trahison de l’ami qui l’a impliqué malgré lui, il va devoir se préparer pour l’ultime bataille qui en découle…

Suite à l’immense succès de L’Implacable Ninja – qui a dit « L’Improbable » ? – avec Franco Nero aussi rassuré au nunchaku que Barracuda quand il prend l’avion, les joyeux lurons Menahem Golan et Yoram Globus n’allaient pas en rester là ! Conscients que les spectateurs semblent apprécier les histoires de ninja passées à la sauce américaine, les deux pontes de la Cannon font à nouveau appel à Shô Kosugi pour lui offrir cette fois le premier rôle d’Ultime Violence – Ninja 2, ainsi que la supervision des chorégraphies. Si Menahem Golan est lui-même débarqué de la mise en scène, Sam Firstenberg, qui venait de réaliser One more chance, un drame avec la jeune Kirstie Alley, se voit confier les rênes de ce second opus. Un budget plus confortable, si cela veut néanmoins dire quelque chose à la Cannon, plus de combats, plus de sang, plus de nawak, mais aussi plus de cadres et de contre-plongées réussis, Ultime Violence – Ninja 2 est une excellente suite, qui se permet même d’être supérieure au volet précédent.

Shô Kosugi est Osaki. Sa famille massacrée par les tueurs d’un clan ninja (première scène ahurissante de violence où hommes, femmes et enfants passent à la moulinette, ou plutôt au shuriken), il fuit le Japon, accompagné de son jeune fils. Installé aux États-Unis, il croit pouvoir démarrer une nouvelle vie. Rapidement, Osaki se rend à l’évidence qu’il est manipulé, utilisé à son insu dans un vaste trafic de drogue, dont on se fout d’ailleurs royalement (et les acteurs aussi visiblement) puisque l’essentiel est ailleurs. Trahi, menacé des pires représailles par un parrain sans scrupules et ses sbires (véritable concours de tronches invraisemblables), il ressort d’une cache secrète l’équipement complet du ninja qu’il a été et qu’il n’a jamais cessé d’être, prêt à se battre contre ses anciens frères d’armes. La vengeance du Ninja, sera terrible(ment drôle). Et c’est parti pour 1h30 de combats bruités à la bouche durant lesquels Shô Kosugi, charisme éteint mais content d’être là, affronte des mafieux sans foi ni loi menés par un petit bonhomme rigolo, tandis qu’il se voit draguer par une blonde chaude comme la b(r)aise qui passe tout le film à moitié nue.

Au début du film et comme bien souvent chez la Cannon, tout est fait pour faire croire aux spectateurs qu’ils sont face un film d’action solide et burné. Sam Firstenberg met le paquet dans le prologue sanglant et met en place l’histoire rapidement pour emmener son personnage principal le plus vite possible aux Etats-Unis où l’audience pourra ainsi mieux d’identifier. Mais à mesure que le métrage avance, Ultime Violence – Ninja 2 ne peut plus cacher les limites d’un scénario lambda et du manque évident de moyens. Le film se nanardise pour notre plus grand plaisir.

Shô Kosugi se retrouve face à des caïds de bacs à sable, escalade un mur en mousse, lance ses jouets en aluminium, puis saute par-dessus un mur en faisant des pirouettes, s’accroche à l’arrière d’un van lancé sur la route et s’égratigne les genoux tout en faisant brûler son pantalon. Ajoutez à cela un petit bonhomme qui se bastonne avec quelques gamins qui voulaient lui piquer son goûter, une grand-mère bad-ass à qui l’on crêpe le chignon, une scène de torture dans un jacuzzi, avant d’admirer (ou de subir c’est selon) l’affrontement final de dix minutes dans des décors d’une pauvreté jubilatoire : un terrain de tennis et le toit d’un building dans la ville sèche de Salt Lake City.

90 minutes vraiment géniales et drôles, durant lesquelles on ne s’ennuie pas. Le film sera une fois de plus un succès commercial pour Golan/Globus. Par la suite, Sam Firstenberg récidivera dans le genre baston puisqu’il signera Ninja III (bientôt sur Homepopcorn.fr), American Warrior I et sa suite, Le Ninja blanc, La Loi du Samouraï et d’autres films que les amateurs de nanars connaissent comme Cyborg Cop I et sa suite. Dans ce cas, le mot « séquelle » est bien approprié.

LE BLU-RAY

Le test du Blu-ray d’ Ultime Violence – Ninja 2, disponible chez ESC Conseils dans le coffret Trilogie Ninja avec également L’Implacable Ninja et Ninja III, a été réalisé à partir d’un check-disc. Le menu principal est animé sur la musique du film.

A l’instar des deux autres titres présents dans ce coffret, nous retrouvons Nico Prat, journaliste chez RockyRama, qui nous propose un portrait du réalisateur Sam Firstenberg croisé avec la présentation du film qui nous intéresse (9’). Vous en saurez assez pour briller lors d’un dîner, où les convives seront estomaqués de vos connaissances en ninjitsu et accessoirement en nanars.

S’ensuit un court-métrage parodique intitulé Ninja Eliminator II : La Quête du cristal magique (6’), en réalité une fausse bande-annonce jubilatoire concoctée par des fans du genre, dont nous avions déjà apprécié l’imagination sur le premier disque du coffret.

L’Image et le son

Le master HD d’Ultime violence – Ninja 2 s’en tire encore mieux que celui de L’Implacable Ninja ! Malgré un léger manque de concision sur certains plans, la copie dépasse toutes les espérances. Les contrastes sont denses et même assez beaux, les couleurs retrouvent une vraie vivacité, sans oublier les lumineuses séquences en extérieur. La propreté est évidente, les détails étonnamment précis, tandis que le grain demeure heureusement conservé. Un petit relief se fait même ressentir !

Sachant que les spectateurs français ont avant tout découvert ce film dans la langue de Molière, ESC livre un mixage français propre et respectueux de l’écoute originale avec bien sûr le doublage d’époque. Au jeu des comparaisons, la version originale s’en sort mieux avec des effets plus naturels et une dynamique plus marquée. Les deux pistes sont proposées en DTS-HD Master Audio 2.0, qui ne peuvent évidemment pas rivaliser avec les standards actuels, mais l’éditeur permet de revoir ce « classique » dans de bonnes conditions techniques, mention spéciale aux bruitages lors des bastons. Le changement de langue est verrouillé à la volée, mais étrangement les sous-titres ne sont pas imposés.

Crédits images : © ESC Conseils / Captures du Blu-ray :  Franck Brissard pour Homepopcorn.fr

 

 

2 réflexions sur « Test Blu-ray / Ultime Violence – Ninja 2, réalisé par Sam Firstenberg »

  1. Super! J’ai le film « Ninja II The eliminator », en Français, mais je l’ai en K7 vidéo (VHS). Je n’aurais jamais imaginé qu’il sortirait en DVD et, ou surtout en Blue-ray. C’est dommage que je n’ai plus de magnétoscope (lecteur VHS) pour le revoir. Ça fait environ quinze ans que je n’ai plus vu ce film. J’aimerais savoir en tant que fan et collectionneur de ce genre de films, si il existe un moyen d’avoir le DVD ou Blue-ray de ce film ou meme de ces films, en version doublée en Français, comme la K7 vidéo que je garde comme tant d’autres, qu’il me reste dans ma collection. Ça serait vraiment super, car je n’ai jamais réussi à trouver ce(s) film(s), en DVD ou même en Blue-ray. Si quel qu’un me lit, pouvez vous me contacter? Merci!
    P.S. Il me reste encore 16 vidéos (VHS) que j’aimerais récupérer en Blue-ray, ou au moins en DVD.

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